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  • EB II - Aperçu : L'Arabie (Sabéens et Nabatéens)



    Bonjour à tous les fans de Europa Barbarorum II

    Ce fut une longue attente mais aujourd'hui l'équipe du mod est fière de vous présenter l'Arabie. Cette région sera la terre de deux factions très intéressantes. La première est plus connue sous le nom de Saba, ou Sb' w-gwm comme elle sera nommée dans EB II, la célèbre faction du sud. Vous pourrez découvrir plus bas une vue d'ensemble de cette nation.Cependant les Sabéens n'ont pas été les seuls à être revus depuis EB I. La Péninsule arabique a été l'objet de nombreuses recherches par l'équipe du mod, tant du point de vue du terrain que des provinces, des communautés, des ports, des ressources et de nombreux autres aspects. Alors que Saba se trouve au sud de l'Arabie, cette nouvelle faction démarre à l'est, dans la province de Maka'. Une vue d'ensemble de cette dernière suivra également, puis vous découvrirez un des aspects les plus importants de la campagne d'EB II : les Routes de l'Encens, qui joueront un grand rôle dans la partie. Suivra alors une présentation des unités d'Arabie, avec de nombreuses images, bannières, signatures et autres dessins artistiques.




    Présentation de Sb' w-gwm ou « le Commonwealth sabéen »

    Le « Marché Commun » sabéen est souvent vu comme un royaume, ce qui n'est pas complètement exact. Cette image vient probablement de la représentation biblique de cette nation; le Royaume de Sheba, dirigé par la reine du même nom qui visita le Roi Salomon. Les Sabéens étaient en effet dirigés par un chef unique, qui était appelé durant la période précoce « fédérateur » ou « mukkarib » en sabéen, car il était à la tête d'une fédération de tribus et de communautés urbaines. Ces leaders étaient aussi les « malik » des Maryab, la tribu régnante de la fédération. Alors que le mot sémitique « malik » est traduit dans la plupart des langages par « roi », ce n'est pas la meilleure description dans ce cas. Bien que le pouvoir des « malik » était transmis de façon héréditaire de père en fils, il était bien plus limité que le pouvoir d'un roi.
    Dans EB I le langage des Sabéens était un mélange d'hébreu et d'arabe, langues étrangères à ces derniers. Les deux sont des langues sémitiques de l'ouest alors que le sabéen fait partie d'une sous-famille complètement différente. Cette branche inclut d'autres anciennes langues du sud de l'Arabie, comme le minéen et le qatabanique, mais aussi le ge'ez, la langue du peuple de l’Éthiopie antique. Il existe des indications montrant que les langues sémitiques du sud remontent à environ 4 000 ans; il n'est donc pas étonnant de voir que le sabéen et en particulier le ge'ez possèdent beaucoup d'élément traditionnels et anciens.
    Ce langage ne fut que peu utilisé pour les noms d'unités et autres textes dans EB I, car seuls les chercheurs spécialistes en ont une bonne connaissance. Malheureusement aucun membre de l'équipe du mod ne fait partie de cette catégorie, mais en utilisant un dictionnaire de spécialiste et en appliquant des règles de grammaire basiques, l'équipe fera de son mieux pour utiliser le sabéen aussi souvent et fidèlement que possible.


    Une inscription s'adressant au principal dieu et protecteur des Sabéens, Almuqah.

    La principale source d'information sur le sabéen, et sur les Sabéens en général, est les inscriptions sur les monuments, qui excèdent le nombre de 50 000. Ces inscriptions sont rédigées dans le script Musnad, qui fut décrypté en 1841. Elles ne donnent bien souvent que des informations limitées, utilisent beaucoup d'expressions et de formules et sont difficiles à dater. L'étude du sud de l'Arabie fut longtemps limitée à des textes publics, qui ne contenaient pas beau coup d'informations personnelles et incluaient rarement des échantillons de littérature. C'était le cas il y a moins d'un demi-siècle, et plus d'un siècle après avoir décrypté le script que d'autres inscriptions furent trouvées dans l'ancienne zone culturelle autour du Désert Sayhad. Elle étaient rédigées en script Zabur. Ces nouvelles sources, qui sont au nombre de 5 ou 6 000, ainsi que les découvertes récentes d'inscriptions littéraires au Mahram Bilqis pourront nous aider à approfondir nos connaissances et notre compréhension des anciens Sabéens dans un futur proche.





    Un bref aperçu historique de la Confédération sabéenne
    Il est impossible aujourd'hui de rédiger l'histoire complète des Sabéens, à cause des informations limitées actuellement disponibles, en particulier sur la période précoce de leur histoire. Bien que les Sabéens soient mentionnés par certains auteurs grecs et romains, nos principales sources sont les restes archéologiques et l'épigraphie.
    Bien que des milliers de ces inscriptions sont aujourd'hui traduites, elles n'offrent souvent que peu d'informations. Les deux autres sources de connaissances sont les pièces de monnaie et les écrits sur des feuilles de palmiers. Bien que ces supports nous éclairent sur de nombreux aspects de leur culture et ses changements au fil des siècles, ils ne nous permettent pas d'avoir une vue d'ensemble des événements ou une chronologie clairement établie.
    Une des partie les plus connue de l'histoire sabéenne est le règne et les conquêtes de Karib'il Watar. Mais même les dates de son règne sont difficiles à établir. Certains auteurs le placent dans la période allant du VIIème siècle au IXième av. J.-C. , d'autres du VIème au Vième siècle.

    En bref, ce n'est qu'à partir du début de notre ère que nous pouvons réellement dater les événements avec précision.Nous savons qu'à Maryab furent trouvées des traces d'une vie sédentaire et agricole, remontant au moins jusqu'au IIIème millénaire avant notre ère. Autour du XIIème siècle av. J.-C semblent apparaître les premières routes de l'encens, et avec elles une nouvelle culture. Au début du Ier millénaire la principale structure politique était les shabs (« s'b »), petits villages indépendants les uns des autres.

    Des villages proches commencèrent alors à fusionner et à former de petites unités comprenant plusieurs shabs. Certains d'entre eux s'agrandirent et devinrent plus puissants; et des shabs comme Sirwah - quelque fois considérée comme la première capitale des Sabéens - et Maryabu (l'actuelle Ma'rib) commencèrent alors à dominer les plus petits shabs de leurs environs et formèrent ainsi de plus grandes unions ou fédérations souvent dirigées par un ou plusieurs rois ou « malik ».
    A l'époque de Karib'il Watar certains de ces maliks étaient devenus puissants et étendirent si bien leur domination que quelque-uns régnaient sur une région comparable à l'actuel Yémen. Saba était l'un des ces pouvoirs dirigeants, et ceci est le début d'une autre étape de l'histoire des Sabéens, qui peut être datée du XIème ou VIIIème siècle av. J.-C. Les célèbres inscriptions du grand temple de Sirwah décrivent les campagnes militaires et les projets de construction de Karib'il Watar, et sous son règne les Sabéens vainquirent leurs principaux rivaux : le Royaume de Ausan et sa capitale Miswara.
    Au nord il étendit son royaume jusqu'à la fabuleuse cité et oasis de Najran, et fit de Hadramawt à l'est un protectorat. Les inscriptions déclarent qu'il n'aurait jamais perdu une seule bataille !
    Durant cette période le Royaume de Saba s'épanouit et devint non seulement une place majeure du commerce, mais aussi une acteur politique de prime importance. Ce fut aussi l'époque de la construction de nombreux temples monumentaux et surtout du grand Maryab Dam. Ce dam permit à la région autour de Maryab de devenir la plus fertile du sud de l'Arabie et de nourrir 50 000 habitants.Qatabân, les anciens alliés des Sabéens, devinrent alors leurs principaux rivaux.

    Saba semble n'avoir pas été capable d'intégrer complètement ses nouvelles possessions, exception faite d'un noyau de douze shabs loyaux, unifiés par leur malik et leur dieu Almuqah. Qatabân et le royaume africain de Dm't usèrent de cette opportunité et devinrent les leaders de la région dans les temps qui suivirent. Au nord, les Ma'in profitèrent de la faiblesse des Sabéens et devinrent les grands commerçants d'Arabie, de même que le producteur d'encens Hadramawt, ancien protectorat de Saba.

    A la fin du IIème siècle, il semble que les Qatabân s'étaient également affaiblis, à la manière des Sabéens, ce qui entraîna l'indépendance de Ramdan, mais surtout un peu plus tard la rébellion des Himyarites. Ce peuple fonda son propre royaume autour de 115 av. J.-C., et devint la nouvelle faction dominante du sud de l'Arabie.

    Au Ier siècle av. J.-C, l'Empereur Augustus envoya Aelius Gallus, plus tard gouverneur d’Égypte, avec une force de 10 000 soldats et une infanterie juive de 500 hommes. Il fut rejoint par Syllaeus, le « ministre » d'Obodas III, le roi nabatéen, et avec lui s'ajouta une force nabatéenne de 1 000 hommes.
    Le but de cette expédition était de conquérir les terres productrices d'encens et leurs richesses.Toutefois le climat inhospitalier, la terre desséchée et les maladies se montrèrent de redoutables ennemis. Syllaeus fut accusé par les Romains de saboter l'expédition et fut décapité. La campagne échoua avant même d'atteindre Maryab, bien que des captifs emmenés par les Romains déclarèrent que l'expédition n'était qu'à deux jours de marche de la cité. Il y eut également quelques escarmouches avec des forces locales, qui furent décrites comme inexpérimentées, incompétentes, utilisant majoritairement des flèches, des lances et des haches à double tranchant. C'était vraisemblablement des tribus nomades ou semi-nomades comme les Kindha ou les 'Amar, et pas les armées sédentaires du sud de l'Arabie. Strabo rapporta ces événements avec beaucoup de détails et affirma que les Romains ne perdirent que deux soldats au combat. Dio Cassius donna également un compte rendu de cette expédition. Cette campagne ne fut suivie par aucune autre tentative et n’eut que peu de conséquences. Cependant la présence romaine aux extrémités des routes de l'encens eurent un impact artistique et culturel. Plus important encore, leur présence navale dans la Mer Rouge et le commerce avec l'Inde exerça une pression économique sur les royaumes hostiles déjà divisés.

    La première victime fut Qatabân, qui était géographiquement pris en tenailles par les Sabéens et les Himyarites. Peu après suivit le peuple de Saba. La confédération himyarite souffrit du même affaiblissement que l'ancienne fédération sabéenne et ne garda pas bien longtemps ses provinces conquises. Au début du IIIème siècle les Sabéens se rebellèrent pour former le « Royaume » sabéen. Le malik n'était plus à cette époque un membre des shabs sabéens, et le titre n'était plus héréditaire. Cette nouvelle fédération fut capable de conquérir la capitale hadramawt de Shabwa et de détruire son palais royal en 217 ou 218 ap. J.-C. Ces victoires ne suffirent pas à éliminer Hadramawt, qui fonda sa nouvelle capitale : Shibam. Cette renaissance leur permit de reconquérir rapidement les Sabéens. Les Himyar finirent par conquérir l'ensemble du sud-ouest de l'Arabie, et ils le tinrent jusqu'à l'avènement de l'Islam.

    Par respect pour l'héritage sabéen, et à cause du respect qu'ils espéraient obtenir en retour, ces nouveaux rois s’appelaient eux-mêmes rois de Saba, et ne levèrent pas la main sur l'antique Maryab, de la même manière que Babylone et Athènes furent elles-mêmes épargnées à de nombreuses reprises au cours de leurs histoires.

    La religion sabéenne

    Ahtar, seigneur des Gazelles
    Créateur du monde selon la mythologie sabéenne, il était à l'origine le dieu de l'agriculture, et de nombreux sacrifices lui furent dédiés pour avoir de bonnes récoltes, mais aussi pour bénéficier de sa protection et de sa bonne fortune.Il était le dieu créateur dans toutes les cultures Sayhad, et certains textes le présentent comme le patron des dieux. Sa compagne serait Hawbas, dont on retrouve des traces en Éthiopie. Ceci montre également les contacts existant à l'époque entre les Arabes du sud et les anciens Africains.

    Almuqah, seigneur des Bouquetins
    Même les inscriptions précoces de Maryab et de la région de Sirwah le désignaient comme occupant une place prédominante, il n'est donc pas étonnant qu'il fut le dieu patron des Sabéens, la grande tribu vivant autour de la cité sus-mentionnée. Deux temples majestueux lui furent dédiés, trois ou quatre kilomètres au sud-est de Maryab. La première construction date au moins du VIIIème siècle, mais est probablement encore plus ancienne. Le culte d'Almuqah perdura jusqu'à la seconde et définitive conquête des Sabéens par les Himyarites. Peu après les rois se convertirent au judaïsme et les régions du sud de l'Arabie devinrent monothéistes au Vème siècle. Moins de 200 ans plus tard, la région fut conquise par les Arabes et devint musulmane. Toutefois certaines traditions pré-islamiques perdurent encore aujourd'hui et beaucoup de temples yéménites furent transformés en mosquées.



    Nielseen's Trias (Trinité ?) : le père Lune, la mère Soleil et le fils guerrier Vénus
    Au début du XIIème siècle, Nielssen essaya de donner un sens au panthéon oriental, et proposa la théorie de la trinité du Soleil, de la Lune et de Venus, ou l’Étoile du Matin.Dans le cas du panthéon sabéen, il vit Almuqah comme le dieu père de la lune, qui était marié avec la déesse Shams. Ils auraient eu un fils, Athtar, qui est représenté par Vénus. Cette théorie a été vivement critiquée, en particulier par un groupe de chercheur qui vit Almuqah comme le dieu soleil.Il s'avèrent aujourd'hui que les interprétations astrales de Nielssen étaient en grande partie correctes, ceci faisant du panthéon sabéen celui que nous connaissons le mieux parmi les panthéons de cette région.



    Une nouvelle carte de campagne basée sur des recherches

    L'ancienne carte de l'Arabie de EB I contient beaucoup d'erreurs. Ceci surtout car la carte de campagne n'a pas été réalisée dans l'optique d'avoir une faction en Arabie.Un des changements de EB II est ainsi la carte de la Péninsule arabique. Beaucoup de communautés ou régions avaient des noms latins, grecs ou étaient incorrects pour d'autres raisons. Certains n'étaient pas à la bonne place ou n'avaient aucune importance durant la période du mod. Voici une présentation de quelques provinces :

    La province maka'
    Général ! Vous avez conquis la terre des Makans ! Des déserts de sable entourent leurs maisons mais ne vous fourvoyez pas : c'est sur ces côtes que s'éleva dans la passé la grande et riche cité de Dilmun ! En effet beaucoup de richesses peuvent être gagnées ici.

    Au centre de cette région se trouve la cité de Mleiha, une grande ville peuplée de marins, paysans et riches marchands, abritant le splendide palais de ses anciens dirigeants. Ils ne sont pas seulement de riches commerçants du Golfe persique, mais sont aussi doués pour la collecte de perles.Toutefois le désert qui s'étend au-delà des murailles de la ville est plein de nomades s'efforçant d'échapper à votre règne. Au nord et à l'est se trouve ar-Rub al-Khali, le « Quartier Vide », le plus désert le plus chaud et le plus sec d'Arabie, et au sud s'étend la côte déserte qui abrite Gerrha. Entre ces infinies étendues de sable se trouve un climat plus hospitalier, grâce à la fraîcheur des montagnes Hajar et aux vents tempérés de la mer. Ce fut logiquement le choix de résidence des Makans, avec de nombreuses communautés et ports de pêche le long de la côte du Golfe persique, qui permit au peuple de s'enrichir grâce au commerce. Le commerce n'atteignait pas seulement Charax ou l'Inde, mais également s'étendait jusqu'à permettre d'importer des poteries de Rhodes !Tout le long de la côte se trouvent de petites îles où, sous les eaux bleues miroitantes, dorment de précieuses perles qui attendent d'être trouvées. Mleiha se trouve dans une plaine à l'ouest des monts Hajar, sans aucun doute la plus grande cité de la région, et résidence du roi de Mleiha.



    Les monts Hajar


    Les premiers signes d'occupation remontent au VIème ou au Vème millénaire av. J.-C, en premier sur les régions côtières et les myriades de petites îles propices à la pêche et à la chasse, avec des sites comme Marawah et surtout Dalma. Des céramiques tendent à mettre en évidence un commerce avec la Mésopotamie, qui est souvent daté comme débutant en 5 500 av. J.-C. Nous savons peu de choses du IVème millénaire, peut-être à cause du fait que la région devenait de plus en plus sèche et aride.Aux alentours de la fin du IVème millénaire et du début du IIIème millénaire av. J.-C, démarra en Oman l'Âge de Bronze. C'est dans la première partie de cet Âge que fut pour la première fois mentionnée Dilmun, sur des tablettes sumérienne trouvées à Uruk. Ce légendaire partenaire commercial des Mésopotamiens était probablement situé sur une des nombreuses îles du Golfe persique. Durant la période Wadi Suw, à la fin de l'Âge de Bronze, datée de 2 000 av. J.-C à 1 250 av. J.-C, la métallurgie connut de grandes avancées, et beaucoup de pointes de lances, d'épées, de haches et d'autres pièces d'équipement furent retrouvées dans des tombes. C'est aussi à cette époque que l'usage des flèches fit son apparition. Les meilleurs exemples de la compétence des habitants en métallurgie se trouvent dans les bijoux, souvent en or ou en alliance or-argent.



    Pendentif animalier antithétique


    Au début de l'Âge de Fer, autour de 1 250 av J.-C, le nombre de communautés dans ce qui est aujourd'hui les Émirats Arabes Unis augmenta significativement. Ceci est dû à l'introduction des Falaj, aussi connus sous le nom de Qanat en arabe, un canal souterrain permettant d'irriguer et de faire jaillir la vie dans les terrains désertiques. Alors que beaucoup affirmaient que les Qanat furent inventés dans l'actuelle Iran, de récentes études montrent que c'est probablement dans cette région qu'ils furent créés, avec le plus ancien exemple trouvé à Hili. C'est aussi l'époque ou les rois assyriens revendiquèrent le titre de Roi de Dilmun. Les dernière mentions de cette cité remontent au VIème siècle, où elle aurait été une possession du nouveau Royaume de Babylone. Peu après la chute de ce royaume, les mentions de Dilmun disparurent et la région fut annexée peu après par les Perses. Il est mentionné sur des inscriptions à Maka que Darius I hérita de la région, bien qu'elle soit une satrapie perse avant 520 av. J.-C et fut conquise par Cyrus le Grand.
    Sous la domination perse, de nombreux marchands s'installèrent le long de la côte du Golfe persique, et le cité portuaire de Sohar fut construite. Avec la chute de l'Empire Perse face à Alexandre le Grand, elle semble avoir gagnée son indépendance.

    Quelques temps avant 300 av. J.-C, la nouvelle cité de Mleiha fut érigée. Une théorie avance qu'elle serait l’œuvre de nomades qui décidèrent de s'installer définitivement. Ce fut durant cette période d'indépendance que Maka s'épanouit; Sohar s'agrandit au point de devenir l'un des ports les plus importants d'Arabie et Mleiha devint la cité la plus puissante de la région, grâce au commerce intensif avec les Séleucides et autres Hellènes. Ceci entraîna une culture d'origine mésopotamienne et arabe, avec des influences perses et grecques.

    Les amphores fabriquées à Rhodes, découvertes dans le Golfe et datées du IIème siècle av. J.-C, en sont un bon exemple.Mleiha était une grande communauté, construite autour d'un immense bâtiment qui servait de centre administratif, où des pièces de monnaies étaient frappées. Autour s'étendaient des habitations, des ateliers et des bâtiments culturels.

    Beaucoup de défunts furent découverts incinérés avec leurs dromadaires, chameaux et chevaux dans des tombes. L'importance des chevaux dans cette culture se reflète aussi dans les armes trouvées à Mleiha et dans le site d'ed-Dur, où des épées longues de cavalerie furent découvertes en grand nombre. Sur un bol découvert à Mleiha était représenté un cavalier très « hellénisé », daté de 250 av. J.-C. Toutefois les antiques éléments mésopotamiens et arabes de leur culture étaient loin d'avoir disparus et jouaient encore un rôle majeur, comme un temple dédié au dieu solaire sémitique Shams à ed-Dur, daté du Ier siècle av. J.-C, le montre.En 140 av. J.-C, les Parthes vainquirent l'hégémonie grecque dans le Golfe persique, et devinrent les principaux partenaires commer ciaux des Makans. A la fin du IIIème siècle ap. J.-C, Mleiha et le reste de Maka furent conquit par les Sassanides, et la ville fut renommée Mazun. Au même moment s'arrêtent les traces archéologiques que nous retrouvons de Mleiha et ed-Dur, ce qui n'est probablement pas une coïncidence.





    Présentation d'une nouvelle faction : le Royaume Nabatéen ou Malkûtâ Nabâta





    Shlamâ Aleikûm, Malk Nabâtû

    Vous arrivez pour diriger les Nabatû, les hommes qui creusent la terre pour trouver de l'eau. Mais bien que nous manquions d'eau, nous compensons ceci en richesses - vous régnez en effet sur certains des plus grands marchands du monde.

    Aujourd'hui nous vivons sur la terre connue sous le nom d'Edom, la terre de la pierre rouge, habitée par les 'Edomîn bien avant que nous arrivions ici. Depuis des temps immémoriaux, des caravanes ont traversé ces terres, apportant aux riches cités du Levant les fruits du sud - encens et myrrhe. Grâce à ce commerce, des cités se sont élevées au dessus de la pierre et de la poussière. Mais cette prospérité ne s'étend pas à tous, et une grande partie du peuple vit comme ses ancêtres, un troupeau derrière eux et une tente sur leur tête.

    A l'est se trouve les vastes étendues de sable des Qadrîn, qui menacèrent les Babyloniens au nord. Depuis, ils ont décliné, et leurs riches territoires et cités se sont affaiblis. Il est maintenant temps, Seigneur, de mettre un terme à cette menace, et d'annexer ces terres. Hauran et Lihyan, au nord et au sud, sont mûrs pour la cueillette, et leurs chef-lieux - Bostra et Dedan - sont des oasis commerciaux. Les arrogants Diadochoi négligent ces terres, trop empêtrés dans leurs querelles dynastiques pour s'occuper des affaires de quelques Arabes.

    A l'ouest de Haura et de notre domaine se trouvent les terres de Sûrîâ, Isra'êl et Punîqîâ, dominés par les puissants Grecs, dans de riches cités, où afflue l'encens de Sabâ et de Hazarmût. Ici, les cité-états et royaumes autrefois indépendants oublient leur culture, submergée par la marée hellénique. Peut-être un jour marcherons-nous dans les rue de Dammasq et Akko, et leur puissance et leur gloire seront nôtre. Mais pour le moment, nous devrions éviter les conflits avec les puissants Ptolemaioi et Seleukides, qui contrôlent ces terres.

    Malgré tout, nous ne pouvons rester en paix indéfiniment. Au fur et à mesure que nous développons nos routes et commerciales et ainsi prospérons, les Hellènes se mettront sans aucun doute à lorgner sur la prospère Arabie. Leur style de guerre est avancé, leurs grandes armées sont les mieux équipées, leurs cavaliers chevauchent les meilleurs chevaux, et le soldat de base porte plus de pièces d'armure que nos propres nobles. Les vaincre sera plus difficile que conquérir toutes les tribus et les cités commerciales réunies. Toutefois les hommes qui dirigent leurs armées ne sont pas comme leur grand et vieux roi, Alexandros, et un bon commandant devrait les vaincre, avec l'aide de la ruse, de la vitesse, et du désert.

    Mais justement, le désert ne s'étend pas à l'infini, et si notre royaume veut vraiment devenir grand, nous devrons surmonter cet obstacle. Avec la prospérité due au commerce et aux conquêtes, peut-être aurons-nous également de grandes armées et cités. Et peut-être, plus qu'un Malkût - un Archê.Brève présentation historique de la factionBeaucoup d'historiens pensent que les Nabatéens sont une tribu arabe. Dans le langage araméen, qu'ils utilisent depuis l'aube de leur histoire, ils sont appelés Nabatu (Nabatéens). Dans les sources grecques ils sont nommés Nabataioi ou Arabes (Arabes), peut-être soulignant ainsi leur origine arabe. Le verbe « nabata », et le nom qui en dérive, signifie « un homme qui creuse pour trouver de l'eau ». La signification de ce nom peut se trouver dans les récits de Diodorus Siculus, décrivant les antiques traditions nomades des Nabatu :« Il est intéressant de parler des institutions de ces Arabes, par lesquels ils semblent protéger leur liberté. Leur pays ne possède pas de rivières, ou d'autres ressources en eau que pourraient utiliser une armée hostile pour s'abreuver. Ils ont une loi interdisant de semer du blé, de planter des arbres fruitiers, d'utiliser du vin, de construire des maisons. Ils appliquent cette loi car ils considèrent que des gens qui possèdent ces choses seront facilement contraints par des hommes puissants à faire ce qu'ils leur ordonnent, à cause de leur jouissance de ces biens. Certains d’entre eux possèdent des chameaux, d'autres des moutons et des pâturages dans le désert. Parmi les tribus arabes ils ne sont pas peu nombreux à faire paître leurs bêtes dans le désert, et ceux-ci sont très supérieurs aux autres dans les agréments de la vie, n'étant pas beaucoup plus que 10 000. Leur amour de la liberté est notable, et ils fuient dans le désert en cas de nécessité, l'utilisant comme une forteresse. Ils remplissent des citernes et des caves avec l'eau de pluie, les faisant communiquer avec le reste de leur territoire, puis laissent des signaux connus d'eux seuls. Ils abreuvent leurs troupeaux une fois tous les trois jours, ainsi ils ne sont pas constamment en manque d'eau dans les régions arides s'ils doivent fuir. »Les Nabatu entretenaient un gigantesque réseau souterrain de citerne, pour subvenir à leurs besoins en eau, et ces citernes leur permettaient aussi de s'approvisionner lors de leurs déplacements ou de leurs combats contre des envahisseurs. Ces citernes sont également un des premiers signes de leur sédentarisation - un processus qui se poursuivra à travers la période hellénique.

    Leur monopole sur le commerce de l'encens et de la myrrhe au sud de l'Arabie était la principale raison de l'intérêt des Romains pour cette région, durant les dernières années des Nabatu.

    Au fur et à mesure que les Nabatu se sédentarisaient, les citernes commencèrent à servir à d'autres usages - irriguer les terres et commencer à cultiver. Pour des tribus « où l'habitude n'était pas de semer le blé, planter des arbres fruitiers, boire du vin ou construire des maisons, la mort était la sanction si quelqu'un était pris à agir en opposition avec ces principes ». Les descendants des Nabatéens devinrent des fermiers, produisant les meilleurs vins qui, comme les épices et aromates des temps anciens, étaient envoyés en Europe par bateaux.

    Le Malkûtâ Nabâta (Royaume des Nabatu) consistait en plusieurs districts distincts le long de routes commerciales. Le district le plus au sud correspond au nord de la terre connue sous le nom de Lihyan. Sa capitale était Hegra, signifiant « lieu rocailleux », et son port sur la côte est de la Mer Rouge était connu par les Grecs comme Leuke Kome, « le village blanc ». Au nord se trouvait le district d'Edom, la moelle épinière du Royaume Nabatéen avec Rekem (connu sous le nom de Petra, signifiant « rocher » en grec) sa capitale, également capitale du royaume. Les routes caravanières conduisaient au nord, dans la région de Hauran, avec la cité de Bostra comme capitale. A l'ouest de Petra, les routes conduisaient au district de Naqab/Negev. La capitale de cette région était Haluza, et un centre militaire et religieux maintenant connu sous le nom de Avdat s'étendait autour de la place funéraire du roi déifié Ododat (Obodas I).

    Obodas I peut-être considéré comme le roi sous le règne duquel les Nabatu devinrent une importante entité dans la politique du Moyen Orient, par opposition au dépérissement des Séleucides et de la Dynastie des Ptolémées. Depuis l'avènement du Royaume Hasmonéen, les Nabatu subirent plusieurs défaites importantes, perdant des territoires significatifs autour du Jourdain, divisant presque le royaume entre Petra et Bostra. Pire encore, le roi hasmonéen Alexandros Iannaios réussit à prendre Gaza, le seul lien des Nabatéens avec la Méditerranée, en 96 av. J.-C (l'année de l'arrivée d'Ododas au pouvoir). Heureusement, Ododas réussit à vaincre Iannaios à Gadara sur le Plateau du Golan, grâce aux troupes iconiques nabatéennes : les arches montés sur chameaux. Ainsi, il restaura le territoire nabatéen à Hauran. Plus tard, Obodas vainquit une invasion lancée par Antiochos XII, qui coûta la vie aux deux rois. Malgré tout, le Royaume des Nabatu était sauvé, et les derniers efforts des Séleucides pour récupérer un certain pouvoir, réduits à néant. Pour ceci, il fut déifié, et son corps fut brûlé dans un important centre de Negev, qui fut nommé Obodat, d'après son nom.

    Le pouvoir des Nabatu atteint son paroxysme sous le règne d'Aretas III, qui s'empara de la cité de Damaskos des mains des Séleucides moribonds, qui acceptèrent bientôt l'hégémonie de Tigranes II d'Arménie. Sous ses ordres, les fonderies de la cité commencèrent à produire des pièces de monnaie grecques à son image, et ainsi les Nabatéens devinrent un vrai pouvoir hellénique. Le Royaume recula lorsque Tigranes s'empara de Damaskos en 72 av. J.-C, mais le roi arménien dû plus tard se retirer de la cité pour défendre son royaume d'une invasion. Aretas fit plus tard une alliance avec le roi hasmonéen en exil Hyrkanos II et son conseiller, Antipatros Idumaios (père d'Hérode Ier le Grand), qui promit la restitution de quelques villes arabes si Aretas arrivait à déposer le plus jeune frère d'Hyrkanos : Aristoboulos. Aretas marcha alors sur Hierosolyma avec une armée de 50 000 hommes et vainquit Aritoboulos au combat. Puis il assiégea la cité, mais le rusé Aristoboulos corrompit Scaurus, le député de Pompée, qui ordonna au Nabatéens de se retirer. Craignant les Romains, Arestas s’exécuta et Aristoboulos put réorganiser ses armées et le vaincre lors de sa retraite.

    Plus tard, Pompée et Scaurus marchèrent sur Petra, mais le terrain rocailleux et la nouvelle d'opportunités au Pont permit aux Nabatéens de négocier et d'éviter la destruction en échange de leur soumission et d'une somme d'argent (à Scaurus lui-même). Ils conservèrent leur indépendance jusqu'en 106, quand il furent incorporés pacifiquement aux territoires romains.

    Les raisons d'inclusion

    Pour qu'une faction soit inclue dans EB, elle doit répondre à certains prérequis. Ces conditions impliquent son existence à la date de départ du mod (272 av. J.-C), des désirs ou des précédents historiques d'expansion, une base solide de sources d'informations, une certaine originalité et des prouesses militaires. Quand les Nabatéens furent proposés pour la première fois, cette idée intrigua les membres de l'équipe et le fait de savoir s'ils méritaient d'être dans le mod n'était pas clairement établit. En effet, il fut nécessaire de prouver qu'ils répondaient à toutes les exigences.

    Justement, un membre d'EB était sur une fouille archéologique en Jordanie à cette moment là, et put avoir accès aux sources de la libraire ASOR à Amman, ainsi que prendre des photos d'artefacts de certains sites et musées qui le lui ont permis, et enfin poser directement des questions à quelques experts sur les Nabatéens et sur la Jordanie romaine. Avec ces nouvelles informations, la situation des Nabatéens de l'époque fut beaucoup mieux connue.Il est établit que les Nabatéens firent la guerre aux deux pouvoirs grecs majeurs de l'époque, les Antigonides et les Séleucides, et furent capables de les vaincre à plusieurs reprises. Ils maintinrent aussi des relations amicales avec les Ptolémaïques, et connurent un long conflit avec les Hasmonéens. Au sommet de leur pouvoir, le territoire nabatéen allait du Sinaï au Désert d'Arabie, et de Lihyan au sud à Damascus au nord.

    A l'arrivée des Romains, les Nabatéens surent perdurer, bien que souvent ils durent faire appel à la corruption pour survivre, et quand ils furent finalement annexés par l'Empire Romain, leurs soldats servirent d'auxiliaires dans des régions aussi lointaines que la Numidie, et étaient réputés pour la qualité de leurs archers montés.

    Les Nabatéens n'était pas seulement puissants en terme de force militaire, mais aussi sur le plan économique. Ils contrôlaient une partie vitale des routes commerciales des épices, de l'encens, du sel et de beaucoup d'autres produits précieux. Ils fortifièrent des avant-postes le long de ces routes et leur impact sur le commerce maritime en Mer Rouge était très important. Vivant dans des régions arides, les Nabatéens devaient utiliser les ressources qu'ils avaient aussi intelligemment que possible. En particulier, ils étaient réputés pour la construction de toutes les infrastructures ayant trait à l'eau, comme les canaux d'irrigation, les citernes et les tunnels pour exploiter au mieux les ressources aquifères.

    Bien que les informations sur la période précédant le IIème siècle av. J.-C soient lacunaires, l'archéologie permet de lever le voile sur leur histoire. Un bon exemple est la recherche de preuves sur la puissance des Nabatéens avant le IIème siècle. Au IIIème siècle, ils avaient un roi dont nous connaissons l'existence grâce à l'excavation de sa tombe. Cette expédition archéologique est toujours en cours, et beaucoup de détails n'ont pas encore été révélés, comme par exemple si le nom de ce roi a pu être établit ou non, mais la preuve d'une certaine puissance chez les Nabatéens, et une continuité entre la population du IIIème siècle et ses descendants du IIème et Ier siècle est vitale pour établir la viabilité de cette faction.

    Les Nabatéens sont différents de toutes les autres factions actuellement dans EB. Bien qu'ils soient de culture sémitique comme les Carthaginois et les Numides, et Arabes comme Sabéens, ils sont différents. Les Sabéens représentent les Arabes du sud, alors que les Nabatéens sont des Arabes du nord. Parmi ces différences on peut noter l'utilisation des archers montés par les Nabatéens, ainsi que la progressive hellénisation qu'ils connurent à l'époque du mod.Étant un peuple ambitieux, avec une expansion historique, une puissance militaire, une culture et des tactiques uniques, ainsi que des sources historiques suffisantes, les Nabatéens furent approuvés pour figurer au nombre des factions de EB II. Et en effet, le Moyen Orient n'aurait pas été le même sans eux.



    Religion nabatéenne

    Description de Marzef

    En plus de participer à la religion d'état, le culte de Dûsharâ, le dieu des montagnes, certains hommes faisaient partie d'un marzeh, une organisation religieuse analogue au « thiasoi » grec. Cette tradition est très ancienne, et on peut en trouver des traces dans la Bible des Hébreux. Un marzeh consistait en un groupe professionnel ou un groupe de commerce, composé de soldats, marchants ou scribes; certains étaient même composés d'esclaves.Les religions d'Arabie, et de beaucoup d'autres régions de langage sémitique, étaient de tendance aniconique - elles rejetaient les représentations matérielles de leurs déités.

    Déités majeures des Nabatu

    'Ilatu
    Souvent connu par son nom arabe al-'Ilat, son culte s'étendait à travers le nord de l'Arabie, de Hatra à Hegra et sur les côtes. Les sources islamiques précoces la mentionnent fréquemment - elle était une des déités de la Ka'bah. Elle était assimilée à Athéna et Minerve dans les sources grecques et romaines. Avec ses sœurs 'Ûzzâ et Manaw?t, elle était l'une des trois déesses principale de la Mecque pré-islamique qui étaient considérées par le peuple de l'époque comme les filles d'Allah.

    Pour éviter toute confusion, il faut préciser ici qu'Allah était déjà connu des Arabes pré-islamiques comme la déité suprême. Ceci est mis en évidence dans le Coran, comme à la sourate 26:61 par exemple : « Si tu leur demandes [aux païens] : « Qui a créé les cieux et la terre, et assujetti le soleil et la lune ? », ils diront certainement : « Allah ». Comment se fait-il qu'ensuite ils se détournent (du droit chemin) ? ». Les sourates 31:25 et 39:38 font écho à cette idée. En effet, l'idée de l'existence d'un dieu suprême était déjà répandue parmi les Arabes pré-islamiques. La grande différence entre l'Islam et les croyances pré-islamiques est l'affirmation de l'existence d'un dieu unique par le premier.

    Qaumâ
    Il était le dieu de la guerre et le protecteur de la nuit, son « rôle » était la garde des caravanes, et ainsi il avait une grande importance pour les Nabatu, qui connurent le succès grâce aux caravanes commerciales. Il était le dieu principal des Nabatu dans leur période précoce, et au début du mod.

    Kutbâ
    « Le Scribe » - le dieu de l'écriture, il fut apporté d’Égypte par des marchands arabes; et des temples de style égyptien furent découverts. Il était souvent associé à Hermès dans les dernières temps du Royaume Nabatéens.



    Dushara
    Dusharâ« Le Seigneur des [Shara] Montagnes » (les montagnes autour de Petra et Zela) - le dieu majeur des Nabatu sédentaires et hellénisés, il était surtout vénéré dans la région d'Edom (certains pensent qu'il était à l'origine une déité édomite), ainsi que dans celle de Lihyan. Il était associé à de nombreux dieux, souvent Zeus car ils occupaient la même place dans leurs panthéons respectifs, mais aussi Dionysos et Arès.

    'Ûzzâ« La Puissante » - souvent connue sous le nom arabe de al-Uzza, elle est mentionnée pour la première fois dans des inscriptions de Dedan, et devint la déesse de Petra, de même que Dusharâ. Deux temps leurs sont consacrés à Petra. Celui d''Ûzzâ présente des lions ailés. Elle était l'idole principale des Quraysh pré-islamiques.

    ManatuLa déesse du Destin, analogue à Némésis chez les Hellènes, elle était connue des Arabes pré-islamique autour de la Mecque et de Yathrib (plus tard renommée Médine) comme Manat, et était la femme de Hubal dans leur tradition.



    Les routes de l'encens et des épices



    Les routes de l'encens sont des itinéraires suivis par les commerçants nomades et semi-nomades, qui traversèrent 2 000 Km depuis le sud producteur d'encens vers le nord de l'Arabie. Ce commerce apparut avec la domestication des chameaux, autour de 3 000 av. J.-C, qui furent utilisés comme bêtes de somme dans le seconde moitié du IIème millénaire av. J.-C. Avant le commerce se faisait principalement par bateau et était limité à la partie est de la Péninsule. En particulier les perles de Dilmun et le cuivre de Magan étaient des marchandises populaires avant l'apparition des routes de l'encens, bien que l'encens et la myrrhe n'était pas les seuls produits à transiter par ces routes. Les épices, les minéraux et les pierres précieuses - importés d'Inde, Soqotra, Afrique et d'Arabie elle-même - étaient une partie importante du commerce arabe.Ces routes commerciales reliaient différentes communautés et marchés. Bien sûr l'importance de chaque route était variable et elle n'apparurent pas toutes au même moment. La plus importante et la mieux connue était celle qui suivait la côte de la Mer Rouge à l'ouest. Les régions produisant le plus d'encens étaient celles des Hadramawt dans l'est du Yémen moderne, et en particulier les montagnes Qara dans ce qui est aujourd’hui appelé la région de Dhofar, qui touche le sud de l'actuel Sultanat d'Oman.Ces montagnes étaient probablement la terre des tribus 'Ad et des légendaires Ubarites, un des peuples parmi les plus immensément riches d'Arabie. Toutefois on ne retrouve que très peu de traces d'eux.

    Autour du IVème ou du IIIème siècle av. J.-C, les Hadramawt fondèrent des avant-postes et des ports sur ces côtes, dont Sumhuram qui est le plus connu.Depuis ces terres les marchands voyageaient vers les territoires des Qatabân et des Sabbéens, qui produisaient aussi de l'encens mais en petite quantité. La principale branche de cette route de l'encens obliquait au nord vers les terres de la fédération des plus célèbres des commerçants d'encens : les Ma'in ou Minéens. Comme beaucoup de royaumes du sud de l'Arabie, leur économie était basée sur de nombreuses et lourdes taxes sur les marchands. Leur réseau commercial s'étendait son seulement jusqu'à l’Égypte, leur principal partenaire, mais aussi loin que Delos. Le long de ces routes furent fondées des communautés et certaines grandes cités furent érigées. Les Ma'in sont souvent crédités comme les fondateurs de certains grandes communautés commerciales du nord, comme Dedan, par exemple. Nous savons que l'influence des Ma'in et parfois leur domination s'étendait en effet aussi loin au nord, car certains rois minéens sont mentionnés dans des textes locaux.



    Europa Barbarorum II incorporera l'encens comme ressource sur la carte stratégique
    Après avoir quitté le noyau du territoire Ma'in, une branche importante se séparait à Najran, terre des Muh'amar, une des plus grandes communautés du sud, pour traverser la Péninsule au nord-est, jusqu'à la lointaine mais prospère cité côtière de Gerrha. De là le commerce de l'encens se faisait largement par la mer, mais aussi sur dos de chameaux en Perse et plus tard vers les Empires séleucides ou parthes. A l'ouest, les principales cités au bout de la route étaient Petra, Palmyra et les ports de Gaza et Alexandrie. De là l'encens était vendu dans tout le monde connu.

    Durant les derniers siècles du Ier millénaire av. J.-C, il y eut une augmentation du commerce naval. Les principaux facteurs furent les armées puissantes et organisées des Ptolémaïques, et plus tard des Romains, qui tous deux utilisaient Alexandrie comme centre principal. Ceci fut rendu possible non seulement grâce à leur habileté navale, mais aussi grâce à la découverte du système basé sur les vents de la mousson, un secret long temps protégé par les Arabes, qui naviguaient facilement vers et depuis l'Inde, et autour de l'Arabie. Sans surprise ceci marqua le début du déclin pour beaucoup de nations qui dépendaient du commerce. Cela marqua aussi un changement dans les activités économiques du nord de l'Arabie, ou l'agriculture et l'artisanat devinrent plus important. L'est de l'Arabie connut cependant une nouvelle période de commerce florissant. En particulier les communautés au sud-est profitèrent de cette augmentation du commerce naval, grâce à un commerce accru avec Charax dans le nord. Ceci signifie qu'ils n'utilisaient plus Gerrha comme étape, diminuant ainsi les dépenses dues aux taxes. Il y eut aussi un changement sur le contrôle du commerce maritime quand les Parthes l'enlevèrent des mains des Séleucides, mais ceci n'eut pas de répercussions réelles sur le commerce lui-même. Ceci ne fut pas avant que leurs successeurs, les Sassanides, conquirent la partie est de l'Arabie que cette période de prospérité s'acheva.

    L'importance des routes de l'encens est primordiale et elles n'étaient pas seulement le centre de l'économie des Arabes, mais aussi déterminantes pour leur mode de vie.



    Dernière modification par ALG, 09-06-2014, 01h29.

  • #2


    Les armées arabes

    1. A propos des armées des Sabéens et des autres anciennes cultures Sayhad.

    Sources

    Il n'existe que peu de matériel pour reconstituer l'apparence, l'équipement, l'évolution, l'organisation et les tactiques des armées arabes du sud durant la période hellénique.

    Les sources des différentes périodes historiques, ainsi que les restes archéologiques et épigraphiques ne suffisent pas toujours, et un certain travail d'interprétation et de conjecture fut nécessaire pour remplir les parties manquantes.

    Une part non négligeable de ce que l'équipe a reconstitué dans le mod est basée sur les sources du Ier siècle av. J.-C, ce qui est moins un problème qu'il n'y parait, car peu de choses semblent avoir changé durant ce laps de temps.

    La première source d'information disponible, qui procure peut-être le plus d'éléments, en particulier pour tout ce qui a trait à l'équipement, est les stèles et autres reliefs représentant des guerriers, des victoires militaires ou des scènes de chasse. Un certain nombre représentent des nobles complètement équipés, lance et/ou épée et arc, ou différentes combinaisons de ces armes. Malheureusement tous ne sont pas conservés de la même manière, et il est souvent difficile de distinguer tous les détails. Certaines représentations d'armures ne sont pas très claires, et la datation peut-être parfois problématique.

    Parmi les stèles de grande importance, il existe une représentation d'une scène de victoire, montrant des archers portant des mains coupées d'ennemis vaincus - ce qui était aussi une pratique commune chez les anciens égyptiens - prouvant que la théorie comme quoi les arcs étaient peu répandus, et majoritairement l'apanage des nobles, était incorrecte. Mis à par les frises et l'épigraphie, peu d'éléments ont été trouvés dans le sud de l'Arabie. Une antique épée de bronze de style égyptien fut trouvée, mais date d'avant la période mukkaribe. Le plus grand nombre de trouvailles sur l'armement de Sayhad vient des fouilles archéologiques de Wadi Dura, dirigées par J.F.Breton, mais elles datent de plusieurs siècles après la fin de la période traitée par le mod. Une autre découverte intéressante est une hallebarde, probablement introduite ou influencée par les Indiens, bien que beaucoup trop tardive pour être incorporée dans le mod.

    Parmi les autres découvertes, on peut citer plusieurs représentations d'archers, une épée et des dagues qui sont plus utiles pour représenter les guerriers de Sayhad.

    Organisation

    Grâce aux sources dont nous disposons, nous pouvons directement établir un fait : l'armée sabéenne était très organisée, et divisée en plusieurs types d'unités. La division la plus importante est probablement entre la partie professionnelle ou royale des militaires sabéens, et la partie « féodale ». Il est difficile de préciser quand et comment cette division fut établie, et quelles étaient l'importance relative et le rôle de chaque groupe.

    Nous savons également que cette division n'était pas propre aux Sabéens, car il semble qu'elle était aussi présente chez les nations environnantes. La nature de ces régiments royaux ou professionnels est toujours sujet à débats. Sans aucun doute ces unités, désignées comme « khamis », avaient des relations étroites avec leur malik, qui devait sûrement fournir leur équipement, et étaient très loyales.

    A l'intérieur même de ces groupes il devait y avoir des unités d'élite, les « mqdmt », qui tenaient le rôle de scouts et/ou d'avant-garde. La plupart des hommes de l'armée royale provenait vraisemblablement des grands centres urbains du shab sabéen, où beaucoup de miliciens étaient également recrutés et en cas de nécessité, et même les citoyens les plus riches et les plus influents pouvaient prendre les armes. L'armée « féodale » était un regroupement de plusieurs petites forces sous le commandement d'un de leurs chefs locaux, un « qayl » qui était lui-même sous les ordres du malik. Ces hommes étaient recrutés dans les villages, et pouvaient être fermiers, esclaves ou guerriers. La plupart des armées de la période hellénique n'avaient pas de cavalerie, car le cheval fut vraisemblablement introduit au Ier ou au IIème siècle ap. J.-C. Ce manque de cavalerie est problablement un des principaux points faibles des Sabéens, et peut-être la raison de la prééminence de l'arc et de la lance dans leurs armées.

    Comment le firent souvent les nations riches, les Sabéens ne menaient pas leurs combats uniquement par eux-mêmes. Il sont connus pour avoir recruté des mercenaires à de multiples occasions, le plus souvent parmi les populations bédouines du nord. Bien que souvent considérés comme peu fiables et peu compétents, ils étaient d'une valeur beaucoup plus grande dans des régions plus arides. Il y avait même une unité spéciale de mercenaires bédouins stationnée à Maryab, équipée et entraînée par le malik : les « tmhrt ». Bien que la nature exacte de cette unité reste à déterminer, les Ethiopiens, en particulier les Habashites, étaient souvent mentionnés comme mercenaires au service des armées sabéennes.

    Equipement

    L'équipement militaire des Arabes du sud n'a laissé que peu de traces et les découvertes sont peu nombreuses. C'est pourquoi la plupart des concepts d'unités et d'équipement sont basés sur des représentations issues de stèles, des frises et d'autres sources similaires, combinées avec des descriptions limités tirées de certains textes. La plupart datent du Ier siècle ap. J.-C. Les plus utiles proviennent de Wadi Dura.

    L'arme prédominante était la lance, et presque chaque homme avait aussi un couteau. Comme mentionné précédemment, l'arc jouait aussi un rôle important aussi bien dans les unités de milice des armées féodales que pour les unités d'élite, qui excellaient à la fois au combat au corps à corps et à distance. Des représentations et découvertes d'épées de bronze du VIIIème au VIème siècle av. J.-C montrent qu'ils avaient accès à des armes de haute qualité, même dans les premiers temps de l'histoire sabéenne. Pendant et peu après la période traitée par le mod, on trouve aussi des épées longues. Dans les premiers temps de l'Arabie musulmane, le sud et particulièrement le Yémen, était encore réputé pour la qualité de ses épées longues.

    Pour la défense, ils étaient équipés de petits boucliers ronds vraisemblablement en osier, qui semblent avoir été répandus dans la partie ouest de l'Arabie à cette époque. Une frise tardive représentant un soldat équipé d'un bouclier de forme hexagonal a également été trouvé, bien qu'il soit difficile de dire si son usage était répandu ou non et à quelle époque il fit son apparition. Au sujet des armures, nous n'avons que peu de preuves, étant donné que même les sources graphiques sont peu nombreuses et souvent peu claires, bien que certaines d'entre elles montrent que ces armures ressemblaient à des vestes en cuir rembourrées. Pour les casques, plus d'informations sont disponibles, bien qu'il soit souvent difficile de voir les détails. La plupart d'entre eux était de style conique, cependant certaines découvertes à Wadi Dura, datant des premiers siècles ap. J.-C montrent également des casques de formes plus uniques, plus décorés et ornés de plumes. L'utilisation de javelots dans le sud de l'Arabie est toujours sujet à controverse. Certaines représentations montrent toutefois que les javelots étaient répandus parmi les tribus plus nomades.

    2. L'armée nabatéenne et son évolution durant la période hellénique

    Sources

    Pour la période précoce il y a encore moins de preuves que pour le sud de l'Arabie. Ainsi nous n'avons pas une vue d'ensemble claire de tous les aspects des armées arabes du nord au IIIème siècle av. J.-C. D'après les récits sur les combats opposant les Antigonides et les Nabatéens, nous avons quelques informations basiques sur leurs tactiques. Heureusement, l'armée tardive peut être basée facilement sur les nombreuses frises représentant des guerriers-dieux, des soldats ou de l'équipement militaire.


    Un cavalier armé soit d'un javelot, soit d'une lance à une main

    Les dessins représentant des raids nomades sont aussi très importants, bien qu'ils ne soit pas tous clairs et facile à dater. Ils montrent généralement des hommes armés du bouclier carré apparemment très commun en Arabie. Les javelots et les lances semblent aussi très répandus, avec les épées de taille moyenne à courte. Il est avéré que ces armées étaient légères et non équipés pour les violentes mêlées. Il existe aussi des représentations de guerriers montés, souvent armés d'un javelot ou d'une lance. Aucune pièce d'équipement ou presque des Nabatéens ou d'autres nomades de cette période n'a été trouvé, et ainsi l'équipe a dû se baser sur les représentations picturales des peuples similaires environnants, qui les influencèrent. On peut citer par exemple l'utilisation d'arcs composites.

    Les récits de Josephus et Strabo sont plus récents. Ceux du premier nous parlent des guerres opposant les Nabatéens et les Juifs au IIème et Ier siècle avant la naissance du Christ, et ceux du second nous montrent que les armées des Arabes de la Mer Rouge de la même époque sont similaires.Josephus raconte une bataille opposant les Juifs aux Nabatéens, où ces derniers utilisaient des guerriers montés sur des chameaux pour pousser les Judéens dans une vallée, et Strabo parle de « barbares inexpérimentés pour la guerre, qui utilisaient leurs armes de façon incompétente, des arcs, lances, épées et frondes; mais la plupart d'entre eux maniait des haches à double tranchant. Il mentionne aussi une tribu appelée Debae, qui se battait et voyageait à dos de chameaux. Durant l'occupation romaine, les Nabatéens fournissaient des archers montés comme auxiliaires, et cette tradition de la cavalerie montée chez les Arabes remonte probablement au temps des Assyriens.

    L'armée précoce et ses tactiques

    On peut parler d'une force légèrement armée mais très rapide, utilisée pour des raids éclairs. Ces armées étaient parfaitement adaptées au désert,
    qu'elles utilisaient à leur avantage contre leurs ennemis. Le fait de pouvoir se déplacer rapidement était si important chez les Arabes, qu'ils transportaient des forces complètes à dos de chameaux ou chevaux. La combinaison de ces deux montures prouva son efficacité face à des forces lourdement protégées. D'après les récits des combats face aux Macédoniens en 312 av. J.-C, nous apprenons que les attaques nocturnes étaient également courantes.

    Leur style de vie nomade était à la fois une arme contre leurs ennemis, mais aussi une défense. Cette vie itinérante impliquait qu'un étranger ne pouvait pas occuper ou conquérir vos terres, et elle était vue comme un bon style de vie, alors que la vie sédentaire était considéré comme décadente. Le nom des Nabatéens vient de leur capacité à vivre et à voyager dans les terres désertiques. Ces « chercheurs d'eau » avaient un système de récupération d'eau de pluie, qui leur permettait de voyage rapidement sur de longues distances.

    Évolution vers une armée hellénique

    On trouve beaucoup d'allusions sur l'organisation de l'armée nabatéenne tardive, à la fois dans l'épigraphie et dans les sources historiques traditionnelles, en particulier chez Josephus. Il déclara qu'Aretas IV ne dirigeait pas ses armées en personne, mais envoyait des commandants à sa place. Son adversaire Hérode Antipas aurait agit de même. Le titre de ces commandants ou généraux était « strategos » selon Josephus, un terme grec importé et translittéré par les Nabatéens, attesté par de nombreuses inscriptions sur l'ensemble du royaume. Josephus suggère que ce poste était à la fois civil et militaire, peut-être était-il devenu commun que ces hommes hauts placés de combinent cette fonction avec d'autres devoirs civils. Les armées tardives des Nabatéens, influencées par les Grecs et les Romains, étaient très bien organisées et il y avait plusieurs postes distincts en leurs seins. Les officiers nabatéens dont il est fait mention dans l'épigraphie semblent être reliés entre eux, et il a donc été avancé que les postes étaient héréditaires, mais il se peut aussi qu'un petit groupe de familles aristocratiques ou même la tribu royale ait eut le monopole de ceux-ci.Les officiers avaient également une vraie carrière. Nous avons connaissance, par exemple, d'un certain Ganimu qui était commandant de camp à Jauf, et devint plus tard « Strategos » à Hegra. Toutefois ceci ne signifie pas obligatoirement que les grades n'étaient pas héréditaires, un héritier pouvant parfaitement démarrer à un rang inférieur avant de succéder à son père.Un autre poste de haut rang inspiré des Grecs, était celui d'« Eparchos », qui était plutôt de nature civile et similaire au même poste dans le Royaume hérodien.

    Les mentions épigraphiques de ce titre « hprk' » sont vue par d'autres comme une translittération nabatéenne du mot « Hipparchos ».Le poste nommé « rb prsy' » en araméen, qui signifie « commandant de cavalerie », a été trouvé mentionné à Petra, ce qui tend à penser qu'il y avait en effet une stricte séparation entre l'infanterie et la cavalerie dans les armées nabatéennes tardives, ce qui soutient la thèse de la translittération de « hipparchos ». « Rb prsy' » était probablement le titre d'un officier de rang inférieur, mais peut aussi être un titre plus précoce ou alternatif.Plus bas dans la hiérarchie, la plus ancienne fonction de « Chiliarchos » a été attestée, peut être comparée au Tribun romain, et ainsi suggère des sous-divisions dans les forces d'infanterie.Si à nouveau nous comparons ceci aux armées d'Herod ou des Hasmonéens, une division de ce type pourrait correspondre à un miller d'hommes. Toutefois ce titre n'est mentionné qu'une seule fois, et il est possible que l'homme en question imita le Compagnon d'Alexandre, Hephaistion, qui possédait le même.

    Finalement, le dernier et plus bas rang aurait été le centurion, bien que son pouvoir semble avoir été beaucoup plus grand que celui de son équivalent romain. Par exemple, le grade de centurion aurait été un des plus élevés à Leuke Jome.

    Ceci montre que l'armée nabatéenne fit un long chemin depuis les petits raids nomades de la période précoce. On peut voir également l'influence des armées grecques sur les Nabatéens, ainsi que probablement celle des Hérodiens.

    Le sujet de l'influence au niveau des tactiques de combat et de l'équipement est sujet à controverse, bien que si l'on voit avec quelle rapidité les Hasmonéens organisèrent et équippèrent une armée selon des standarts romains et grecs, combiné à leur propre tradition, l'influence qu'à eu le style de guerre grec et avec quelle rapidité il s'est répandu dans les pays non-helléniques de la région, peu de doutes demeurent. Evidémment, à cause de la limitation des sources littéraires, épigraphiques, artistiques et archéologiques, une part d'imagination est toujours nécessaire pour représenter au mieux les armées de l'époque.



    Les unités : concepts et description

    Les unités sabéennes



    qdb [milice citoyenne] :
    Les citoyens de Maryab et des autres cités formaient la base de l'armée sabéenne et étaient une force importante pour l'ensemble du marché commun. Ils étaient unis par leur foi en Almuqah et par leur fidélité en son représentant sur terre : le Malik, roi de Saba. Toutefois ce ne sont pas de soldats professionnels et ils ne sont pas équipés des meilleures armes. Leurs boucliers et lances sont solides, mais rien n'est plus solide que leur loyauté. Ceci leur donne un meilleur moral que la plupart des unités du même type, et ils tenteront de garder la ligne même face à des unités plus nombreuses ou supérieures.Leur manque d'armure et leur faible expérience est à prendre en compte, mais ils restent supérieurs aux levées régionales peu fiables et aux mercenaires bédouins en qui on ne peut accorder trop de confiance.

    Historiquement, l'armée sabéenne était constituée d'unités très différentes les unes des autres. Il y avait une différence majeure entre les troupes fournies par les Sabéens eux-mêmes et celles fournies par les tribus. Les premiers s'appuyaient principalement sur des levées et milices urbaines [qdb], et les secondes fournissaient également des troupes [mnsg], constituées en majorité par des levées légères ['bdt] et des troupes à distance, mais aussi par des guerriers ['ss] dirigées par des chefs locaux ou qayls [qyl]. La troisième partie de l'armée était constituée d'une branche séparée de soldats professionnels [khms] loyaux, payés et équipés par les maliks eux-mêmes. C'était en majorité des mercenaires Arabes ou Bédouins ['shb] de mauvaise réputation, bien que des Ethiopiens [hzb] étaient couramment employés.Ces hommes étaient appelés régulièrement. Il y avait aussi un groupe de nobles [hyr], qui prennaient leurs armes en cas d'urgence [hll]. Leur quelque expérience et leur forts rapports avec à la fois le malik et le shab sabéen faisait des « qdb » une force importante de l'armée.



    hzyn sb' [Archers sabéens] :
    L'arc est une arme fragile mais efficace, utile à la fois à la chasse et à la guerre. Ces hommes simples n'ont pas d'argent pour acheter de l'équipement supérieur, qui coûte très cher. La plupart d'entre eux sont des fermiers et sont issus des petits villages des territoires du royaume. Certains n'étaient même pas des hommes libres. Alors que les Sabéens eux-mêmes avaient des archers, il est probable que ces hommes étaient appelés par un noble local, sur demande du Malik sabéen [mlk sb'] en personne, le Roi de Saba. Alors qu'ils sont habiles au tir à l'arc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soit très performants en mêlée, et il vaudrait mieux pour eux éviter tout engagement direct. Ils ne payent peut-être pas de mine, mais ils sont de grande valeur lorsqu'ils sont bien utilisés sur le champ de bataille.

    Historiquement, l'armée sabéenne était constituée d'unités très différentes les unes des autres. Il y avait une différence majeure entre les troupes fournies par les Sabéens eux-mêmes et celles fournies par les tribus. Les premiers s'appuyaient principalement sur des levées et milices urbaines [qdb], et les secondes fournissaient également des troupes [mnsg], constituées en majorité par des levées légères ['bdt] et des troupes à distance, mais aussi par des guerriers ['ss] dirigées par des chefs locaux ou qayls [qyl]. La troisième partie de l'armée était constituée d'une branche séparée de soldats professionnels [khms] loyaux, payés et équipés par les maliks eux-mêmes. C'était en majorité des mercenaires Arabes ou Bédouins ['shb] de mauvaise réputation, bien que les Ethiopiens [hzb] étaient couramment employés.

    Sir A.F.L.Beeston - qui fut le premier à entreprendre des recherches intensive sur l'art de la guerre chez les cultures Sayhad (dont les Sabéens) - ne croyait pas que l'arc jouait un grand rôle sur un champ de bataille, mais aujourd'hui cette théorie est considérée comme incorrecte. Une stèle représentant des archers rentrant du champ de bataille avec des mains coupées à leurs ennemis est un des contre-arguments les plus convaincants. L'arc était une arme populaire à la fois chez les pauvres et chez les élites. C'était une arme légère et efficace, et très bon marché. L'utilisation de l'arc en tant qu'arme de guerre se retrouve dans toute l'histoire sabéenne, même les célèbres inscriptions de Karib il Watar mentionne directement l'utilisation d'archers.



    haghar hyr [Nobles de la Cité] :
    Nous, les Sabéens, sommes connus pour notre richesse, et ces hommes sont considérés comme quelques-uns des plus riches de notre royaume. Ils viennent principalement de la splendide cité de Maryab, et éviteraient le combat s'ils le pouvaient, bien qu'ils soient entraînés et possèdent les meilleures armures et armes disponibles : les fines épées longues, pour lesquelles nous sommes célèbres, des lances de qualité, des arcs composites et de solides boucliers. Ils sont réellement une force d'élite à prendre en considération, capable de tenir la ligne même face à l'infanterie lourde des Grecs. Bien que portant le meilleur équipement disponible et étant très bien entraînés, ils ne sont pas aussi hardis et loyaux que les Khamis ou les autres soldats professionnels à temps plein, et sont moins expérimentés en bataille. Malgré tout, seul un fou tirerait son épée contre ces guerriers accomplis, à moins que ce soit pour le butin qu'ils laissent derrière eux.

    Historiquement, l'armée sabéenne était constituée d'unités très différentes les unes des autres. Il y avait une différence majeure entre les troupes fournies par les Sabéens eux-mêmes et celles fournies par les tribus. Les premiers s'appuyaient principalement sur des levées et milices urbaines [qdb], et les secondes fournissaient également des troupes [mnsg], constituées en majorité par des levées légères ['bdt] et des troupes à distance, mais aussi par des guerriers ['ss] dirigées par des chefs locaux ou qayls [qyl]. La troisième partie de l'armée était constituée d'une branche séparée de soldats professionnels [khms] loyaux, payés et équipés par les maliks eux-mêmes. C'était en majorité des mercenaires Arabes ou Bédouins ['shb] de mauvaise réputation, bien que les Ethiopiens [hzb] étaient couramment employés.

    Ces hommes représentent l'élite des levées urbaines, provenant principalement de Maryab. Les riches marchands et les nobles de la cité formaient occasionnellement une milice urbaine et entraient au combat, tout en essayant de l'éviter au maximum. Naturellement, ils portaient de l'équipement cher et de haute qualité, mais n'aimaient pas la guerre. La chasse était l'un de leurs passe-temps favoris et avait une dimension religieuse, étant accomplie en l'honneur d'Ahtar, qui les récompenserait par une pluie abondante et de bonnes récoltes. Ils forment une troupe excellente et une partie très utile de l'armée sabéenne.

    Les unités nabatéennes



    Muqrabê Lukhâta [« Guerriers de la Lance », lanciers du nord de l'Arabie] :
    Ces hommes ne font pas partie des levées, et sont généralement supérieurs aux Pantodapoi et autres lanciers orientaux de ce type, vivant une rude vie dans le désert, et ayant participé une ou deux fois à un raid.

    Cependant, ils ne sont pas des guerriers très fiables, et fuiront face à n'importe quelle unité d'infanterie lourde. Comptant sur leur vitesse et leur bouclier pour éviter les tirs ennemis, ils sont très vulnérables aux flèches, mais peuvent opposer une résistance aux cavaliers légers, du moins pour un temps. Ils sont mieux utilisés comme réserve, la dernière carte d'un plan de bataille, pour soutenir les épéistes et achever des ennemis fatigués et affaiblis par les frondeurs, les archers ou plus important, le désert.

    Historiquement, les Arabes du nord étaient rarement engagés dans des batailles massives, mais étaient plus enclins à lancer des raids et autres embuscades. Leur plus grande arme était le désert où ils vivaient, à tel point que s'installer durablement ou construire des habitations était très mal considéré. C'est le désert qui leur offrait leur liberté. Bien que de épées courtes et moyennes ainsi que des haches étaient utilisées, l'arc et la lance étaient les armes de prédilection de ces guerriers. La lance était efficace face aux opposants montés, alors que l'arc et les autres armes à distance étaient idéales pour les tactiques de combat dans le désert.



    Muqrabîn [« Guerriers », épéistes du nord de l'Arabie] :
    Ils sont les vétérans des tribus du nord de l'Arabie - des hommes qui ont participé à de nombreux raids. Courageux hommes du désert, ils se ruent dans la bataille avec ce qu'ils ont - épées, casques, et bouclier - et taillent en pièces les tirailleurs ennemis et l'infanterie de lanciers. Comptant sur leur vitesse et leur bouclier pour éviter les tirs ennemis, ils sont très vulnérables aux flèches, et ne tiennent pas vraiment face à une charge de cavalerie, mais peuvent combattre l'infanterie de qualité comparable. Ils ne sont pas une grande menace pour les troupes helléniques très bien équipées et entraînées. Ils sont utilisés à leur avantage pour achever des ennemis affaiblis par des tirs à distance ou la chaleur du désert, plutôt que contre un ennemi frais et dispos.

    Historiquement, les sables d'Arabie étaient parcourus par des nomades commerçants et pilleurs. Même sous la domination des nomades Nabatéens et plus tard sous celle de leurs caravansérails, forts et autres postes avancés, les Bédouins parcouraient les déserts à la recherche de cibles à piller. Ces hommes sont le résultat de ces raids continuels. Alors que la plupart n'ont jamais pris part à des batailles de grandes envergures, ils sont endurcis par le désert et leur mode de vie, et ont tous déjà tiré leurs épées pour pourfendre un ennemi. Les Nabatéens eux-mêmes furent un temps des pilleurs renommés, mais plus tard le royaume prit la protection des marchands au sérieux, car les taxes demandées à ces derniers en échange de protection étaient sa principale source de richesse. Beaucoup de ces guerriers servirent alors de police du désert, stationnée dans les caravansérails, le long des routes commerciales.





    Parashîn Qeshatîn [Archers montés nabatéens] :
    Ces cavaliers sont issu de la partie supérieure de la société tribale des Arabes du nord, un mélange de rentiers, de marchands et d'hommes ayant acquis un cheval dans un raid ou une bataille. Le fait d'être montés améliore leur habilité à pratiquer la stratégie nabatéenne typique - embuscade, harassement, épuisement, et charge finale. Etant légèrement armés, ces hommes ne sont pas adaptés à un combat en mêlée, à par contre d'autres cavaliers du même type, bien qu'ils possèdent une épée et un casque de qualité en cas de combat rapproché avec l'ennemi, de préference à revers ou sur les flancs.

    Historiquement, les chevaux étaient relativement rares dans la Péninsule arabique pendant la début de la période hellénique. Les Nabatéens et les Qedar étaient toutefois connus pour leurs raids et pour déployer des cavaliers en plus grand nombre que leurs voisins. De précoces et intensifs contacts avec les Assyriens et les Perses les ont influencés de façon significative. Cependant les chameaux étaient de loin plus répandus, à la fois pour voyager et pour la guerre. A partir du Ier siècle av. J.-C, les Nabatéens devinrent de plus en plus renommés pour leurs montures et leurs archers montés, qu'ils déployaient en plus grand nombre et qui étaient mieux équipés. En 67 ap. J.-C, 1 000 d'entre eux accompagnèrent les 500 hommes d'infanterie envoyéss par Malchus II pour renforcer les forces de Vespanius. Après la conquête romaine, ils devinrent des auxiliaires très prisés.



    Concepts et images artistiques

    Pour la modélisation et les textures, l'équipe a bénéficié de l'aide de manhenhamanhenhan ou Fabio. Il réalisa des croquis à partir des informations compilées, réunies par les historiens de l'équipe, à qui il donna vie. Les croquis furent accueillis avec joie par les modelleurs et les skinneurs, qui remercient Fabio pour son aide.





    Le « qdb » par manhenhamanhenha [





    Le « haghar hyr » by manhenhamanhenha



    Bibliographie

    Voici une liste d'ouvrages sélectionnés, traitant des deux cultures impliquées.

    • Warfare in Ancient South Arabia: 2nd - 3rd c. AD, A.F.L., Beeston.
    • Ancient Yemen: some general trends of evolution of the Sabaic language and Sabaean culture,A., Korotayev, 1995.
    • L'arabe heureuse au temps de la reine de Saba' VIIIe - Ier Siècle avant J-C, J.F., Breton.
    • The pre-Islamic Antiquities at the Yemen National Museum, P.M., Costa, 1978.
    • Queen of Sheba: treasures from Ancient Yemen, St John Simpson (ed), London, 2002.
    • Sabaic Dictionary, A.F.L., Beeston & J., Rykmans, Louvain-la-Neuve, 1982.
    • Geschichte der alt-südarabischen Reiche, K., Schippmann, Darmstadt, 1998.
    • Die Geschichte von Saba’ II. : das Grossreich der Sabäer bis zu seinem Ende im Frühen 4. Jh. v. Chr., H., Von Wissmann, Wien, 1982.
    • Documentation for ancient Arabia, K. A., Kitchen, 1994.
    • Ancient South Arabian, 'The Cambridge Encyclopedia of the World's Ancient Languages', N., Nebes and P., Stein.
    • Corpus of South Arabian Inscriptions (http://csai.humnet.unipi.it/csai/html/index.html).
    • Trésors du W?d? Dura’ (république du Yémen) : fouille franco-yéménite de la nécropole de Hajar am-Dhaybiyya, J.J., Breton and M.,’Abd al-Q?dir B?faq?h, 1993.
    • Some issues in the study of the pre-Islamic weaponry of southeastern Arabia, D. T., Potts, Arabian archaeology and epigraphy, 1998 (9), 182-208.
    • Archaeology of the United Arab Emirates: Proceedings of the First International Conference on the Archaeology of the UAE, H., Al Naboodah, P., Hellyer and D., Potts (ed.), 2003.
    • The Nabataeans in Historical Perspective, J.I., Lawlor, 1974.
    • The architecture of Petra, J., Mc Kenzie, 1990.
    • The Nabataean Army,'The Eastern Frontier of the Roman Empire: Proceedings of a Colloquium Held at Ankara in September 1988', J.M.C., Bowhser, 1989.
    • Petra, I. Browning, 1989.
    • A history of the animal world in the ancient Near East, 'handbuch der Orientalistik 1 abt. Der Nahe 64, B.J., Collins, 2002.
    • Nabataean archeology today, A., Negev, 1986.
    • Nabataeans: their history, culture and archeology, P.C., Hammond, 1973.
    • The world of the Herods and the Nabataeans, Kokkinos, 2007.
    • Rome and the Arabian Frontier: from the Nabateans to the Saracens, D. F., Graf, 1997.
    • Roman Arabia, G.W., Bowersock, 1994².




    Bannières :

    Sb' w-gwm





    Malkûtâ Nabâta







    L'équipe espère que vous avez apprécié cet aperçu de la Péninsule arabique dans Europa Barbarorum II.Veuillez noter que toutes les images, textes, noms et descriptions montrés ici sont encore en travaux. L'équipe est constamment en train d'améliorer chaque facette du mod, et continuera après la sortie de la première version.Comme d'habitude, si vous avez des questions, n'hésitez pas à poster dans cette section EB II sur MundusBellicus.

    Remerciements spéciaux à Huene, JMRC pour leurs excellents modèles, Tux pour les bannières et les renders, Tux et cmlax999 pour le magnifique skin de l'Archer monté nabatéen, Gustave pour ses splendides skins d'unités, manhenhamanhenha pour ses croquis et destins artistiques, Bobbin pour l'îcone de faction et le travail artisitque, Tux pour les screenshots, et pour Tanit, Gamegeek2 et Moros pour les infos historiques et les textes. Merci aussi à Paullus et The Persian Cathapract pour l'assistance générale et aide pour la recherche sur la carte, I Am Herenow pour les textes. Et bien sûr merci beaucoup à tous lesautres membres d'EB pour leur travail sur le projet, et les fans pour leur soutien et leur intérêt.

    Traduction : ALG, tous droits réservés MundusBellicus.
    Dernière modification par ALG, 13-03-2013, 22h41.

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    • #3
      Images



      Dernière modification par ALG, 13-03-2013, 22h47.

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      • #4
        Pfiou ! Gros travail de traduction , ça vaut bien un +1 de rep !

        Sinon, content de voir que le mod n'a pas été abandonné. Faras va revivre

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        • #5
          Oui, ça fait plaisir après les longs mois sans la moindre infos sur le mod (je commençais à craindre le pire)

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          • #6
            Comme d'ab excellent travail ALG. Je sais le travail que cela représente, et je te félicite. Faction par ailleurs très intéressante.

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            • #7
              J'ai oublié par mégarde cette magnifique carte :

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              • #8
                Yup, bonne preview, d'ailleurs la Fortune fait bien les choses j'avais lu à tout hasard y'a une semaine un remarquable mémoire sur les relations entre les Nabatéens/Arabie heureuse et les monarchies hellénistiques, et j'ai retrouvé beaucoup d'éléments similaires, c'est encore une preuve s'il en fallait une de la rigueur historique d'EB II.
                Il manque juste les archers sur chameaux !
                Après le problème c'est que historiquement parlant ils étaient deux sur le dit chameau, et ca je sais pas si ca sera possible.

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                • #9
                  Je ne sais pas s'il pourront en mettre deux sur les chameaux, mais je sais que les développeurs vont tenter de créer des modèles de guerriers sur chameaux.

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                  • #10
                    S'ils peuvent inclure de nouvelles montures en plus de celles existantes (ça m'étonnerait que ce ne soit pas le cas), alors rien n'empêche de mettre deux hommes (ou plus) sur un chameau.

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                    • #11
                      sur rtw en tout cas, on pouvait mettre plusieurs gugus sur un éléphant. reste à vdoir pour Med2.

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                      • #12
                        Oui, d'ailleurs j'espère ne pas avoir fait d'erreurs historiques en traduisant, j'ai vérifié sur le net les différents noms propres, et j'ai bien fait, puisque à un moment j'ai cru que "Herod" était le nom anglais de Hérodote. Heureusement je me suis aperçu qu'ils n'ont rien à voir et ne sont même pas de la même époque .

                        Par contre je n'ai pas l'impression que toutes les unités des deux factions soient présentées ici, peut-être qu'il y en a d'autres, dont les archers sur chameaux.

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                        • #13
                          Joli boulot de trad ALG +1 de rep !

                          Edit : GGGGGGGGGGRRRRRRRRRRR je peux pas

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                          • #14
                            Envoyé par Zamensis Voir le message
                            S'ils peuvent inclure de nouvelles montures en plus de celles existantes (ça m'étonnerait que ce ne soit pas le cas), alors rien n'empêche de mettre deux hommes (ou plus) sur un chameau.
                            Et bé, Moros a répondu en personne : un seul guerrier sur les chameaux .

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                            • #15
                              Nooooon
                              'Fin, même sans ça le mod sera quand même bien

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