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  • Diarium Strategorum : le Journal des Stratèges - 26ème édition - Juillet 2021


    Le journal des Stratèges n°26 : juillet 2021


    Bienvenue dans la 26e édition du Diarium Strategorum, le Journal des Stratèges consacré essentiellement aux jeux vidéos de stratégie, de tactique et d'histoire, publié en partenariat avec le site internet Le Monde du Captain Sparke, et consacré au mois de juillet 2021. L'occasion pour nous de revenir sur l'actualité du site, de nos plateformes vidéos et du jeu vidéo dans son ensemble. On retrouvera d'abord l'Actu Mundus, puis l'Actu JV du Captain. Bonne lecture !




    Warhammer II
    Troy


    Hearts of Iron IV
    Europa Universalis IV
    Crusader Kings III
    Victoria III


    I. Gestion

    Timberborn
    Project Wunderwaffe
    Viking City Builder
    Patron
    Builders of China
    II. Simulation

    Monuments Flipper
    Chernobyl Liquidators simulator
    III. Stratégie et tactique

    Fields of History : The Great War
    Field of Glory II : Medieval


    I. Business

    La société Activision Blizzard, la cinquième plus grosse entreprise du jeu vidéo avec huit milliards de dollars de revenus en 2021, est actuellement en procès avec l’Etat de Californie sur le sujet du harcèlement dans l’entreprise et de la culture dite du frat boy, qui désigne de manière péjorative les garçons de fraternité d’université alcooliques et courant après les filles. Une lettre ouverte a été signée par près de 3000 employés de l’entreprise pour dénoncer le harcèlement et la discrimination envers les femmes. Au-delà de ces graves accusations, des documents ont également été révélés pour expliquer les problèmes de management qui ont conduit à la réduction des fonds, des efforts et à l’échec patent qu’a été en janvier 2020 Warcraft III : Reforged, avec les difficultés pour se faire rembourser, le remplacement de la version originale, la transformation du matchmaking et les promesses non tenues. Dure période pour la société !



    La société Netflix, qu’on ne présente plus avec son service de vidéos à la demande par abonnement ou SVOD en anglais lancé en 2007, s’engage également dans le jeu vidéo. Cela fait plusieurs années que le cloud gaming existe, basé sur un abonnement permettant de se connecter par internet à des serveurs qui s'occupent de faire tourner le jeu et renvoient l'image au joueur, permettant à ce dernier de jouer à des jeux vidéos sans grosse infrastructure. Après les avancées de ces services avec le Xbox Game Pass (2017), Google Stadia (2019) ou encore GeForce Now (2020), Netflix se prépare ainsi à se lancer dans la bataille, en investissant d’abord le monde des jeux mobiles.



    Valve que les joueurs PC connaissent bien avec rien de moins que la première plateforme en ligne de distribution de jeux vidéos, Steam, se lance dans le marché des consoles portables avec le Steamdeck. Similaire à la Switch en mêlant côté itinérant et possibilité de la brancher à un écran, cette console se veut plus puissante, capable de faire tourner de nombreuses productions récentes, peut se brancher à un clavier et une souris. On attend sa sortie en fin d'année pour se faire une meilleure vue des performances effectives de la nouvelle console.



    II. Toujours plus haut (city-builder et gestion)

    Développé par les Chinois de Star Chess Studio, Immortal Mayor nous met dans la peau d’un dieu devant construire une cité chinoise avec ses routes, ses bâtiments de production de ressources, ses bâtiments à aire d’effet et ses maisons à faire monter en niveau en répondant à l’ensemble des besoins. Il faudra également composer avec les autres divinités et tout un tas de ressources, afin d’apprendre à vous faire connaitre par vos fidèles. Vous débloquerez de nouveaux pouvoirs au fur et à mesure, pour bouger des ressources, améliorer vos villageois et j'en passe. Le tout a une direction artistique sympathique.



    Dream Engines : Nomad Cities de Suncrash est un soft qui mêle plusieurs expériences en une : d’un côté, il nous met au contrôle d’une sorte de robot qui va aller combattre des monstres, chercher des ressources, construire des bâtiments pour récupérer ces ressources, les relier à des bâtiments de production divers avec des tapis roulants, pour enfin le relier à la base, à la Factorio. Ensuite, il a un côté city-builder, avec le besoin de gérer sa population, de la faire grossir et de l’alimenter grâce à diverses ressources. Enfin, c'est également un tower-defense qui vous forcera à mettre en place des défenses pour repousser régulièrement des vagues de monstres. Dans la partie principale, une fois l'essentiel des ressources récupérées et des bâtiments construits, vous pourrez vous envoler vers une autre carte, aux nouveaux challenges, en gardant avec vous les bâtiments que vous aurez construit directement sur la plaque qui vous sert de plateforme de vol autour de votre quartier-général. Plutôt original.



    Les Néo-Zélandais de Dinosaur Polo Club ont fait paraitre en 2015 un soft de gestion de métro aux graphismes minimalistes, Mini Metro, permettant dans une interface épurée et une musique zen de créer en quelques clics des stations de métro, les relier, améliorer le nombre de métros qui passent ou les wagons, le tout sur différentes cartes, nécessitant des tunnels ou non, en faisant en sorte de ne pas surcharger une station sous peine de game over. Chaque station est représentée par une forme géométrique et chaque client a également une forme géométrique qu'il doit tâcher de rejoindre par votre réseau. Dans Mini Motorways, on prend les mêmes et on recommence : vous reliez cette fois des maisons et des usines, utilisez des feux rouges ou des ponts, tout en gardant ce côté chill.



    III. La castagne stratégique

    Le studio MicroProse à qui on doit la série Civilization (1991), Master of Orion (1993), XCOM (1994) et des tas de simulations d’avions de combat s'est éteint au début des années 2000 après avoir été racheté par Hasbro Interactive à la fin des années 90. Après diverses tribulations, division des licences et rachats divers, la marque a fini par se retrouver entre les mains d’un certain David Lagettie en 2019, qui a annoncé dans la foulée des jeux visant à restaurer l’image de marque. Est donc arrivé ce mois-ci HighFleet : Deus in Nobis, développé par Konstantin Koshutin et édité désormais par vous savez qui. Vous y dirigez une flotte dans une partie stratégique, où il s’agit de vous balader sur la carte avec votre flotte, de réparer ou rétrofitter vos vaisseaux, prendre des décisions sur les territoires conquis et gérer vos ressources avec parcimonie, tout en gérant la récupération d’informations pour avoir une idée de l’emplacement des flottes adverses. Ce tout touffu se métamorphose en combat en temps réel, où vous dirigez un des vaisseaux de votre flotte à la fois en deux dimensions, en gérant sa poussée et ses armes pour détruire les adversaires. Ce choix audacieux n’empêche pas à tous de profiter de l’excellente direction artistique du jeu dans ses divers menus, qui veut nous mettre dans les bottes steampunk sales d’un capitaine de vaisseau. Si c’est le niveau d'immersion de ce qui nous attend dans les prochaines simulations de MicroProse, on a hâte. A néanmoins ne pas mettre entre toutes les mains.



    Dans le monde de Creative Assembly, Total War : Warhammer II reçoit son énième contenu additionnel, The Silence and the Fury, qui s’ajoute à la longue liste des contenus dont nous avons déjà parlé en long et en large. Au menu, une nouvelle campagne dans le Nouveau Monde pour les Hommes-Lézards et surtout les Hommes-Bêtes. Le DLC s’accompagne également d’une nouvelle refonte des Nains avec des tas de rune et une nouvelle campagne et également une refonte bienvenue des Hommes-Bêtes à l’image de l’ensemble des autres races du jeu. Vous aurez ainsi désormais un plafond d’unités à l’image des Rois des Tombes, pas d’entretien à payer, une ressource appelée effroi pour buffer vos unités ou augmenter ces plafonds acquis en massacrant à tour de bras et la possibilité de déclarer avec un bâtiment qu’une région sera mise à feu et à sang, avec des bonus quand vous y arrivez, le tout avec toujours le gameplay en horde, plus dynamique que jamais. Rajoutez à cela une poignée de nouvelles unités et une campagne d’un Homme-Lézard adepte de la téléportation. Désormais, 14 des 15 races du jeu ont des mécaniques originales et fort sympathiques. Toutes, exceptés les Guerriers du Chaos. Fort heureusement, le Chaos sera à l’honneur dans le troisième opus.



    Après une adaptation de Battlestar Galactica avec Deadlock, Black Lab Games se tourne désormais vers le monde brutal de Warhammer 40K avec Warhammer 40 000 : Battlesector. Vous y dirigez, une fois n’est pas coutume, les Space Marines dans une série de missions contre les hordes de bestioles appelées de chair et de crocs des Tyranides. Au fur et à mesure, vous spécialisez votre armée en faisant évoluer votre commandant pour avoir de nouvelles compétences et des unités plus avancées. Sur le champ de bataille, vous bougez vos escouades et véhicules, vous utilisez vos points d'action pour activer diverses actions spéciales ou de tir, vous gagnez des points de momentum ou de commandement pour activer des compétences uniques pour vos unités ou votre commandant en fonction de vos actions sur le terrain, le tout au milieu de guerriers tyranides et de Dreadnoughts, et même trois unités des Soeurs de Bataille. Le tout fait furieusement penser au jeu de figurines et est plutôt propre. On note tout de même l’absence d’évolution des unités proprement dites au fil de la campagne, le fait de ne pas pouvoir jouer les Tyranides en campagne mais seulement en escarmouche et une liste d’unités finalement pas si étendue que ça. Le système et les animations sont correctes, mais il va falloir un paquet de contenus additionnels ajoutant races et unités pour que le tout vaille le coût.



    Après le jeu de collecte de ressources, de construction de base et de rivalités économiques Offworld Trading Company (2016), les développeurs de Mohawk Games avec dedans un certain Soren Johnson ayant travaillé sur Civilization IV (2005), décident de se lancer dans la course au 4X historique, entre Civilization et Humankind, à la John Schafer's At The Gates (2019). Par rapport à ces concurrents, Old World reste pudique et se contient seulement à l’Antiquité. On retrouve tout ce qui fait un 4X avec son exploration, l'exploitation des ressources, l'expansion progressive du joueur et l'extermination des adversaires si vous jouez la carte du guerrier. Old World ajoute à cela des dirigeants, leurs proches, les héritages à gérer dans une version allégée d'un Crusader Kings, des ambitions personnelles de dirigeants à sélectionner pour orienter le style de jeu, une plus grande profondeur dans les possibilités tactiques avec des compétences propres à chaque type d'unités. C'est donc une tentative de dépoussiérage du 4X réussie.



    IV. Encore un peu de violence

    Dans l’équipe des FPS dits tactiques, c'est-à-dire qui souhaitent se rapprocher davantage de la simulation, on retrouve les softs multijoueur à Insurgency (2014) et Squad (2020), où les affrontements armés sont courts et mortels. La Seconde Guerre mondiale n'est pas en reste : depuis Post Scriptum (2018) qui adapte le gameplay par escouades et la nécessaire coordination au sein de l'escouade et entre les escouades avec classes d'équipements et moult armes et véhicules à la Seconde Guerre mondiale, on retrouve Hell Let Loose qui vient de sortir de sa version anticipée sous la houlette des Australiens de Black Matter Pty Ltd. Dans celui-ci, rien de neuf sous le soleil : 100 joueurs sur une carte répartis en escouades avec des rôles et armes différentes, la nécessité de se coordonner grâce au chat vocal, une grande carte sur laquelle se déplacer à pieds ou en véhicules et un gameplay centré sur la simulation où l’on passe 95% de son temps à marcher, 4% de son temps à mourir et 1% de son temps à tirer sur une forme fugitive qu’on a vu derrière un buisson à 500 mètres de là. Un FPS tactique je vous dis.



    Chernobylite des Polonais de The Farm 51 nous envoie à Tchernobyl dans un environnement et une ambiance largement maitrisés, rappelant le charme froid d'un STALKER. L'objectif est de retrouver votre femme. Pour ce faire, vous devrez commencer par récolter des ressources dans chacune des petites instances qui composent l'aventure, vous permettant d'aménager votre abri pour maintenir votre moral et celui des compagnons que vous aurez recruter, permettant dans le même temps d'améliorer vos compétences grâce à ces compagnons et de les envoyer une fois équipé pour récupérer des ressources, car il faut bien manger et boire. Quand vous sortez de votre abri pour une mission principale ou secondaire, vous partez donc récupérer des ressources, évitez les mutants et les soldats armés, et tâchez d'arriver en une pièce au bout de l'aventure. Bien sûr, vous pourrez vous battre avec des armes ou utiliser le couteau pour être discret, mais ce ne sera pas le point fort du soft. En effet, il se reposera plus sur votre amélioration, sur son ambiance, sur les décisions que vous aurez à prendre et même sur les manipulations du passé.



    Bandai Namco ne s’arrête pas dans le monde de l’action-RPG avec Scarlet Nexus, qui vise à créer une nouvelle licence à la Tales of. On retrouvera ainsi une galerie de personnages au chara-design inspiré des mangas mais cette fois dans la science-fiction, avec une mystérieuse invasion de monstruosités à repousser, au sein d'une équipe dans laquelle vous interagirez entre les missions, avec moult révélations et cinématiques (quand il y en a) dramatiques. Au niveau des combats, ils sont par contre très dynamiques, avec la possibilité d'utiliser l'environnement pour le projeter sur les adversaires, dasher rapidement, enchainer les attaques, réaliser des actions spéciales en fonction de vos pouvoirs ou de ceux de vos compagnons. A voir si le soft devient un nouveau standard.



    Vous prenez les Suédois de Neon Giant, vous leur donnez des vibes cyberpunk et de la nervosité en vue isométrique, vous mélangez le tout et vous vous retrouvez avec The Ascent. Au milieu de la beauté de ses graphismes et environnements futuristes et cyberpunk des quartiers de la cité d'Arcology, vous passerez votre temps dans chaque mission à massacrer par dizaines des adversaires à l'aide de diverses armes que vous améliorerez au fur et à mesure, pour récupérer de l'équipement sur les adversaires et devenir plus puissant à l'aide de nouvelles augmentations pour votre corps. Le tout peut malgré tout devenir avec ses déplacements un peu lourdingue, mais accueille la coopération avec un collègue.



    Conclusion

    Nous espérons que cette édition du Diarium Strategorum pour le mois de juillet 2021 vous a plu. N'hésitez pas à nous faire part de vos retours sur le topic dédié. Pour plus d'actualité vidéoludique, vous pouvez continuer de jeter un oeil sur nos articles, notre chaine YouTube, ou bien sur le site de notre partenaire Le Monde du Captain Sparke ou sur la chaine Captain Sparke. Rendez-vous le mois prochain pour le prochain numéro !

  • #2
    Et bien sûr, la vidéo qui va bien

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