Imperator : Rome - Grèce, 450 AUC

Bonjour tout le monde !

Comme nous l’avons laissé insinuer, le carnet d’aujourd’hui traitera des traditions militaires grecques et de la situation générale pour la région hellénique au début du jeu. Nous couvrirons d’autres parties du monde hellénique dans de futurs carnets. Je vais débuter en disant quelques mots sur les Diadoques et le monde grec en général.
Les Guerres des Diadoques



Alors que nous déplaçons désormais notre regard sur la partie orientale de la Méditerranée, nous touchons au principal conflit des premiers temps dImperator : Rome, un conflit qui ne concerne en rien la République de Rome en Italie.

En 334 avant J.-C., quelques années après la première guerre Samnite, et 30 ans avant le début du jeu, Alexandre de Macédoine, traversa le détroit des Dardanelles et envahit l’empire perse des Achéménides. Alexandre arrivera à conquérir, en une courte période, cet empire dans sa totalité et à étendre son pouvoir de la Grèce, à l’Egypte à l’ouest, jusqu’à l’Indus et la vallée du Ferghana à l’est.

Cependant, Alexandre meurt soudainement en 323 avant J.-C., âgé de seulement 32 ans, dans la cité de Babylone.

Après quelques débats, les généraux présents à Babylone décidèrent de se diviser l’empire d’Alexandre entre eux, dans l’attente que l’un des héritiers d’Alexandre atteigne la majorité.

Les hostilités éclatèrent presque instantanément entre les successeurs, une série de conflits qui allaient durer bien plus longtemps que la campagne que mena Alexandre pour conquérir l’empire perse. Le récit de cet important conflit pourrait être raconté dans bien d’autres carnets, il implique aussi que les veuves d’Alexandre, ses enfants, sa fratrie et même son corps soient protéger de toute traitrise, assassinassions et autres revers de fortune. C’est une époque où se déroulent les sièges, batailles terrestres et navales les plus spectaculaires du monde antique.

En 304 avant J.-C. ce conflit dure toujours, les factions restantes sont les suivantes : La Macédoine de Cassandre, la Thrace de Lysimaque, la Phrygie d’Antigone le borgne, l’Egypte de Ptolémée et la Perse de Séleucos Ier. Il n’y a alors plus d’héritiers de sang pour l’empire, ces derniers généraux commencent alors à s’autoproclamer roi de plein droit. L’histoire les connait sous le nom de Diadoques, ou successeurs.

Au lieu de vous faire une chronique des guerres entre Diadoques dans leur totalité, nous allons revenir sur les différentes régions que ces successeurs gouvernent.

Ce carnet va alors se concentrer sur la région géographique de la Grèce, et dans une moindre mesure, sur sa périphérie et ses conflits, mais aussi sur son plein centre.

Les traditions militaires grecques



Les traditions militaires grecques seront utilisées par tous les pays perpétuant la culture grecque comme culture d’état. Cela inclus donc les royaumes diadoques dont nous avons parlé. Comme toutes les traditions militaires, il y a trois voies qui s’offrent à vous.

Comme avec tout ce que nous vous montrons, les nombres peuvent être sujets à des changements. Aussi, les noms des voies ne doivent pas être pris au pied de la lettre. Ils ne sont jamais visibles en jeu et ne représente que des catégories brutes pour notre travail interne.

Les grecs peuvent débloquer trois capacités : le pillage d’une cité, les forts frontaliers (qui sont aussi présent dans les traditions italiques). Ajouté à cela, les traditions militaires grecques permettent de débloquer la capacité escarmouche de cavalerie. C’est une capacité qui permet d’augmenter les dommages que donnent les unités de cavalerie légère et les chameaux quand elle est activée, tout en augmentant la limite des dommages qu’ils peuvent prendre. De manière globale, les traditions grecques offrent un éventail de bonus variés pour l’infanterie mais en laisse aussi pour la cavalerie et le naval selon ce que vous priorisez.

Tradition de départ : « Phalanges modernes » : permet l’usage de phalanges.

« Voie Séleucide »
  • Agema : +15% de discipline pour la cavalerie légère
  • Des bras à louer : -25% de coût de recrutement de mercenaires
  • Marins phéniciens : +15% d’attaque des navires
  • Compagnons cavaliers : permet des « escarmouches de cavalerie »
  • Kataphraktoi : +15% de discipline pour la cavalerie lourde
  • Thyreophoroi : +15% de moral pour l’infanterie légère
  • L’hipparchos : +15% de moral pour la cavalerie
  • Bonus final – Des coffres remplis : -25% d’entretien des mercenaires
« Voie Grecque »
  • Le Sarisse : +15% de moral pour l’infanterie lourde
  • L’avancé de Tarente : +15% de défense de la cavalerie légère
  • Art du siège : +15% de capacité de siège
  • Colonies militaires : permet des « colonies militaires »
  • Concours du plus fort : +15% de défense des navires
  • Fortifications d’une cité état : +15% de défense des forts
  • Des siècles de guerre : -15% de coût d’entretien de l’infanterie lourde
  • Bonus final – Les boucliers d’argent : +15% de discipline de l’infanterie lourde
« Voie Antigonide »
  • Vétérans de la Grande campagne : +15% d’expérience de départ pour les unités
  • De fiers bâtisseurs de navires : -25% de coût de construction de navires
  • La chevauché des nobles : +15% d’attaque de la cavalerie
  • Le prix des vainqueurs : Permet le « pillage d’une cité »
  • Peltaste : +15% d’attaque de l’infanterie légère
  • Infanterie spécialisée : +15% de discipline pour les archers
  • Maitrise des montagnes : +15% de bonus de combat en montagne pour l’infanterie légère
  • Bonus final – Forces combinées : +15% de discipline de l’infanterie légère.

La Grèce, Ab Urbe Condita 450, 304 avant J.-C.






La Macédoine, l’Epire & la Thrace



Au moment de la mort d’Alexandre, la Macédoine et les cités grecques était confiées à Antipater, l’un des plus vieux et expérimenté officier du conquérant et de son père. Il est déclaré régent du « théorique » empire quelques années plus tard. Il a alors la charge de prendre soin des héritiers présomptifs de cet empire : le fils d’Alexandre, Alexandre et son incapable de frère, Philippe.

Antipater, déjà un vieil homme, transférera finalement son commandement de la Macédoine à un autre général, Polyperchon en 319 avant J.-C. Son fils ainé, Cassandre, lui aussi un vétéran des conquêtes d’Alexandre, vit cela comme une menace contre ses propres ambitions et s’allia avec les ennemis de son père. Il prendra finalement le contrôle de la Grèce et de la Macédoine par la force. Bien installé en Grèce, Cassandre se rendra bien vite que les ennemis de son père devinrent les siens.






Les pays jouables :
  • La Macédoine : Royaume initial d’Alexandre, désormais gouverné par la dynastie des Antipatrides avec Cassandre. Bien que le plus militarisé, la Macédoine ne fut jamais la partie la plus riche de l’empire d’Alexandre. Ces dernières années, le royaume prospéra sous le règne des Antipatrides, qui dépensèrent beaucoup de ressources afin de fonder de nouvelles cités, améliorer les infrastructures, régnant selon le modèle attendu pour des rois helléniques. En 310 avant J.-C., Cassandre ordonna le meurtre des derniers héritiers d’Alexandre, sous l’ancienne charge de son père. Ce fut un acte particulièrement impopulaire parmi les cités grecques, mais qui ne suscita aucune opposition des autres Diadoques.
  • L’Epire : Plus exactement, la Ligue épirote. Ils sont dirigés par le nouveau roi élu, Pyrrhus Ier Eacides, bientôt l’un des plus grands esprits militaires de son temps. Pyrrhus est encore jeune, mais il se fera bientôt un nom en tant que mercenaire et aventurier. Pyrrhus prétend avoir une légitimité à réclamer le royaume d’Alexandre, et il soutien la cause d’Antigone. L’Epire commence le jeu, non aligné et sans alliances, mais avec de nombreuses opportunités pour s’étendre.
  • La Thrace : C’est le royaume de Lysimaque, un général vétéran des guerres d’Alexandre, mais le moins influent par rapport aux autres généraux dont nous avons parlé. La Thrace est alignée sur la Macédoine contre Antigone en Phrygie, mais ses faibles ressources militaires servent avant tout à sa propre défense contre la multitude de tribus au nord et à l’intérieur des terres thraciennes. La Thrace débute le jeu, aligné à la Macédoine, et à pour vassal, le royaume des Odryses.
  • L’Odryses : Un royaume tribal thrace, au nord du domaine de Lysimaque. Bien qu’étant techniquement le sujet de Lysimachos, c’est aussi un ennemi rebelle. L’Odryses débute comme vassal de la Thrace.
  • Taulantia : Un royaume au nord de l’Epire, gouverné par le fameux soldat-roi ayant combattu Alexandre le grand, Antipater et enfin Cassandre. Ils offrirent protection à Pyrrhus et sa mère lorsque Cassandre voulu leur mort quelques années auparavant. Ils sont non-alignés et sans alliés.
  • Cavi : Une petite tribu vassale de Taulantia en Illyrie.
  • Péonie : Un royaume tribal en haute Macédoine, fondée par la branche cadette de la maison des Argéades de Macédoine. Ils sont vassal à la Macédoine.
Grèce centrale






La Grèce bien que n’étant pas centrale dans l’empire d’Alexandre est une région capitale dans les guerres des successeurs. Pour un roi hellénique, les cités grecques représentent un capital politique qu’aucune autre région du monde ne peut remplacer. Elles possèdent aussi une richesse commerciale considérable, et sont une source d’hommes importante pour les armées toujours plus grandes des Diadoques.

La stratégie que suit Cassandre en Grèce a été de placer dans ces cités des garnisons composés de ses propres hommes, du moins dans les cités les plus importantes, comme Athènes, ou la grande forteresse de Corinthe. Cette stratégie s’est révélée particulièrement impopulaire parmi les cités grecques, mais cela a permis d’exercer un contrôle strict sur les nombreuses factions et ligues disparates dans la région.

Au début du jeu, Démétrios, fils d’Antigone et co-roi de Phrygie vient de débarquer, avec une importante armée, près du bastion macédonien de Chalcis en Grèce centrale. Sa réputation le précède, sa victoire au siège de Rhodes et sa conquête de Chypre vont le conforter. Ce n’est aussi pas la première fois qu’il fait campagne en Grèce. De ce fait, lorsque Démétrios promis la liberté pour toutes les cités grecques, nombre d’entre elles mirent fin à leur allégeance à la Macédoine pour rejoindre sa cause.

A ce moment, Cassandre et son armée fuirent avec hâte au nord tandis que Démétrios est en train de consolider son empire sur Athènes et la Boétie. Avec l’arrivé de l’hiver, une trêve s’installe, mais qui n’est pas prévu pour durer.



Les pays jouables :
  • Athènes : Sans doute la plus prestigieuse de toutes les cités du monde hellénique. Foyer de l’Académie de Platon. Sous Cassandre, Athènes fut gouverné par le tyran Démétrios de Phalère. Au début du jeu, Athènes vient tout juste d’être libéré de ses tyrans et accueille alors à bras ouverts le prince Antigonide, Démétrios Poliorcète, célébré comme libérateur de tous les grecs. Avec le temps, les relations vont se dégrader bien qu’au début du jeu, Athènes reste encore proche de la cause Antigonide en Grèce. Athènes commence donc en tant que république démocratique et feudataire de la Phrygie.
  • Thèbes : Ancienne cité dirigeante de la ligue d’Eubée, mais reste une puissance propre. Thèbes fut dévasté par Alexandre le grand lorsqu’il conquit la Grèce. Comme pour se distancier d’Alexandre, Cassandre dépensa d’importantes ressources sur la reconstruction de Thèbes pour qu’elle redevienne une puissance régionale ainsi qu’un fidèle allié à la Macédoine. Thèbes débute comme feudataire à cette dernière.
  • Boétie : Ce pays représente la ligue de Boétie. Dès que Démétrios Poliorcète débarqua à Chalcis, la ligue de Boétie trahit Cassandre pour rejoindre les Antigonides de Phrygie. Ils débutent comme allié à ces derniers
  • Etolie : Un petit pays représentant la ligue d’Etolie. Ils s’alignèrent souvent aux Antigonides de Phrygie. Au début du jeu, ils viennent de former une alliance avec Démétrios Poliorcète.
  • Eubée : Ils représentent la ligue d’Eubée et contrôlent la presque totalité de l’île d’Eubée, sauf pour la cité fortifiée de Chalcis. Ils sont feudataires à la Phrygie.
  • Acarnanie : Un petit pays représentant la ligue d’Acarnanie en Grèce ouest. Ils sont à la frontière avec la Macédoine et l’Epire, ce qui impose à cette petite ligue de trouver d’autres protecteurs puissants si elle décide de survivre sur le long terme. Au début du jeu, elle est feudataire à la Macédoine.
  • Mégare : Une petite cité logée entre Athènes et Corinthe. Foyer de l’école mégarique de philosophie et de logique. Se déclara pour la Phrygie lorsque Démétrios libéra Athènes de son tyran. Mégare est feudataire à la Phrygie.
Péloponnèse :






La péninsule montagneuse du sud de la Grèce est le foyer de nombreuses petites cités états. Le joug macédonien reste encore de mémoire d’homme, bien que la région ait été entièrement libéré par l’alliance Antigonide durant les précédentes guerres. C’est le général Antigonide, Polyperchon qui est en charge de la région, récemment abandonné par Cassandre qui la laissa pour amener le frère d’Alexandre en Macédoine.

Les cités du Péloponnèse restent largement indépendantes et sans garnisons depuis que Polyperchon quitta la région. A l’entrée nord de la péninsule se trouve la cité de Corinthe et son imposante citadelles, l’Acrocorinthe, encore contrôlé par Cassandre. Un faible nombre de cités-états, principalement autours d’Argos, restent encore loyales à la Macédoine, malgré des intérêts qui divergents.



Les pays jouables :
  • Sparte : S’il y a bien un état qui est le plus important et prestigieux du Péloponnèse, c’est Sparte. Ce royaume porte une longue histoire derrière, bien qu’elle n’ait pas joué de rôle majeur dans la politique régionale depuis longtemps. Il n’en reste que le confinement de Sparte a été l’objectif principal de la politique étrangère de la Macédoine, à la fois sous Alexandre et Cassandre plus tard. Comme Athènes, Sparte est la fondatrice de colonies grecques en Méditerranée et elle continue de jouer un rôle en intervenant dans les conflits autours d’elle. Il faut peu de temps après notre date de départ pour que Sparte envoie le prince Cléonyme en Italie afin d’aider Tarente. Sparte débute indépendante et est allié à Tarente.
  • Argos : C’est une république qui a été un acteur majeur dans l’histoire de la région, ils se sont opposés à l’hégémonie de Sparte. Ils ont été soutenus par la Macédoine afin d’agir comme proches alliés et une puissance force loyale dans la région, pour contrebalancer avec une possible montée d’autres puissances régionales. Argos est feudataire à la Macédoine.
  • Megalopolis : Une petite cité état au nord de Sparte. Lourdement fortifiée par les Thébains il y a 60 ans, Megalopolis est la principale cité de la ligue arcadienne dans laquelle de nombreuses cités centrales du Péloponnèse sont organisés. Megalopolis fait partie d’une ligue défensive avec l’Azanie, Mantinée et Stymphale.
  • Azanie : Une république démocratique représentant les diverses petites cités du haut du Péloponnèse, particulièrement Cleitor. Au début, Azania appartient à une ligue défensive avec Megalopolis, Mantinée et Stymphale.
  • Stymphale : Une petite cité état proche de Corinthe et membre de la ligue arcadienne. Appartient à une ligue défensive avec Megalopolis, Mantinée et Azanie.
  • Mantinée : Une république oligarchique centrale dans le Péloponnèse. Les fortifications de Mantinée et sa position stratégique en ont fait la scène de nombreuses importantes batailles historiques. Elle commence dans une ligue défensive avec Megalopolis, Stymphale et Azanie.
  • Trézène: Une petite cité état à la pointe de la péninsule Argolide. Débute en tant que feudataire de Macédoine.
  • Epidaure : Une petite cité état, centre du culte d’ Asclépios. Est feudataire de la Macédoine.
  • Aigion: Une cité état dans le nord du Péloponnèse, ancienne cité principale de la ligue d’Achéenne, désormais disparue. Elle est indépendante et non-alignée.
  • Patras : Une cité état dans le nord du Péloponnèse. Avec le temps elle deviendra un membre fondateur de la ligue Achéenne qui couvrira à peu près toute la région quelques années après notre date de départ. Elle est indépendante et non-alignée.
  • Elis : Cité état dans l’ouest du Péloponnèse, en ses terres se trouve Olympia, Elis est donc concrètement l’hôte des jeux olympiques. Elis débute le jeu, indépendante et non-alignée.
  • Héraia: Une petite cité état dans les terres supérieures à Olympia. Elle est frontalière à la ligue Achéenne bien qu’elle soit non-alignée au début du jeu.
  • Messénie: Une région anciennement annexée et asservie à Sparte. Messénie a été libérée et fortifiée par les Thébains il y a 60 ans avec comme but de garder la puissance de Sparte sous surveillance. Au début de notre jeu, Messénie entretient une politique étrangère anti-Sparte fortement ancrée. Elle est indépendante et non-alignée.
  • Lépréon: Une petite cité état dans la région fertile de Triphylia sur la côte ouest du Péloponnèse. Elle commence indépendante et non-alignée.
C’est tout pour aujourd’hui.

Il y a encore plein d’autres éléments à couvrir, autant au sein du monde grec que dans d’autres contrés. La semaine prochaine, nous reviendrons sur les augures religieux, ainsi que d’une chose ou deux sur la situation de départ.

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Crédit
Spoiler:
Auteur : Trin Tagula
Traducteur : Limse