Imperator : Rome - La Carte

Bonjour tout le monde et bienvenue pour le deuxième carnet de développement pour Imperator : Rome ! Cette fois ci nous parlerons de la carte !

C'est sans question la carte la plus grande et détaillée que nous ayons fait pour un jeu. Mais plus n'est pas toujours synonyme de meilleur, prenons celle de Hearts of Iron III par exemple. Nous avons bien pris soin de faire en sorte que le jeu entretienne d'intéressantes situations à la fois pour un large empire et un petit état.
Dans nos précédents jeux, nous avons organisé différentes entités sur la carte de nombreuses manières, avec des États représentant un groupe de province depuis Victoria I. Dans Imperator nous avons construit le jeu depuis ses fondations avec deux niveaux d'interaction. La plus petite parcelle de la carte est ce que nous appelons une cité, qui pouvait correspondre aux provinces dans nos jeux précédents. Une cité contient une cité (ou un village ou encore une métropole), quelques pops, produit des ressources commerciales et peut avoir quelques bâtiments. Une province est un groupe de cités toutes appartenant au même pays. Une province comprend généralement entre 10 et 12 cités, et c'est avec cette entité que vous interagissez avec pour contrôler le commerce et y mandater des gouverneurs.

Faisons une rapide comparaison sur comment la Sicile a été dépeinte dans nos jeux précédents, c’est aussi là que nous jetterons un œil aujourd’hui.
  • Celle d’EU2 a 2 provinces
  • Celle de CK2 a 5 provinces.
  • Celle d’EU4 a 3 provinces
  • Celle d'HOI4 a 9 provinces
Dans Imperator, la Sicile a 23 cités (équivalentes aux provinces), et 4 chaînes de montagne infranchissables.

Cela permet de plus intéressantes campagnes militaires et offre plus d’activités variées en temps de paix.



Bien entendu, comme vous pouvez vous l’attendre avec un jeu portant le titre de Rome, nous couvrons la totalité de la Mare Nostrum, mais le monde s’étend bien au-delà de cette région. Et c’est sur ces mots que je laisse la parole à @Arheo et @Trin Tragula, notre équipe de chercheurs !

L’une des principales raisons derrière notre choix pour la date de départ, à part qu’elle correspond à une période intéressante dans l’Histoire romaine, est par rapport à la situation des royaumes successeurs à l’empire d’Alexandre à l’Est. Nous irons plus en détail sur ces derniers dans un autre carnet de développement, néanmoins, cela vaut la peine de noter que beaucoup de nos décisions d’inclure certains territoires viennent de leur intérêt au sein du monde hellénique, tout en étant eux-mêmes passionnant.

La Grande-Bretagne occupe une portion importante dans les conquêtes romaines et joua un rôle conséquent dans le commerce d’étain durant tout l’âge du bronze, puis l’âge de fer. Les données sur la Grande-Bretagne préromaine sont rares, surtout pour une période précédant 150 avant J.-C. de ce fait, certaines libertés ont été prises au regard d’extrapolations concernant les territoires tribaux connus sous César.

L’inclusion du sud de la Scandinavie, bien qu’étant le modèle de toute civilisation moderne (Cela suffit pour maintenant – Rédacteur) fut une décision calculée. La date de départ du jeu, 304 avant J.-C. nous place durant les migrations (à ne pas confondre avec la période de migration ayant eu lieu au IVème après J.-C.) des premières tribus germaniques de l’actuelle Scandinavie vers l’Allemagne centrale et du nord. Le déplacement des natifs (dont nous ne savons pas grand-chose), et puis plus tard des tribus celtiques, eurent lieu sur une période s’étalant sur plusieurs centaines d’années. Quant à la Grande-Bretagne, il y a peu de données concrètes sur la nature précise des emplacements et noms des tribus se rassemblant au début de cette période.

L’Histoire écrite de la région éthiopienne remonte bien plus loin que notre chronologie, cependant, aucune de nos sources contemporaines que nous avons pu découvrir, furent suffisamment détaillées sur les emplacements ou les situations politiques. Encore aujourd’hui, les constructions que le royaume D’mt bâti vers 700 avant J.-C. tiennent toujours, témoignant de la supériorité technologique de ces civilisations pour les civilisations contemporaines à notre date de début. Le Nil a toujours été le cœur de l’Afrique du Nord-Est, nous avons pensé qu’il était utile de l’inclure autant que possible.

L’inclusion du sous-continent indien est quelque chose que nous avons considéré comme étant vitale pour compléter le monde de l’époque hellénique. Des conflits ont déjà existé pour quelques temps entre le nouvel empire Maurya et Seleucus Nicator, roi auto-proclamé, alors que le jeu ne fait que commencer. Des commerçants grecs ont déjà depuis longtemps visité les ports de commerce de l’Inde de l’ouest, achetant tissus, pierres précieuses et épices, et bien sûr, de nombreux anciens noms que nous avons pour ces emplacements apparaissent aussi en grec, ou souligne une influence grecque.

Pour finir, puisque nous n’avons qu’une seule date de départ, nous voulions inclure autant d’éléments intéressants que possible à cette date. Cela veut dire que nous avons essayé d’identifier des états intéressants représentant un départ raisonnables en tant que sujet, au lieu d’être directement dirigé par des gouverneurs afin de mieux représenter les réalités politiques des régions périphériques et éloignées, comme l’Anatolie du nord ou la Judée, pour permettre au joueur de faire le choix de prendre les rênes de nombreuses et uniques entités politiques dans ces régions

Tout au long du développement, nous avons utilisé un grand nombre de sources : textes et cartes afin de créer un monde que nous pensons immersif et vivant, aussi historique que possible. Un outil de référence indispensable pour les régions romaines et ayant besoin d’une mention spéciale est l’Atlas Numérique de l’Empire Romain, compilé par l’université de Lund, se servant des données du Projet Pelagios.

Sources additionnelles incluent aussi (mais ne se limitent pas à cette liste) :
  • L’Atlas historique de Schwartzberg de l’Asie du Sud
  • Atlas de l’Histoire Antique de l’Inde - Habib & Habib
  • Bibliothèque Numérique de Perseus
  • Projet Pelagios
  • Pleiades Gazetteer
Il devrait être noté que bien que ces sources furent d’une bonne aide, nous avons dû parfois prendre certaines libertés afin de créer une carte aussi complète que possible. De ce fait, des erreurs sont probables et la documentation que nous avons utilisée ne devrait être pris pour fautif.

Si vous pensez qu’une certaine documentation pourrait être utile, nous sommes toujours ouvert aux suggestions de nos forumeurs.

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Crédit
Spoiler:
Auteur : Johan Andersson
Traducteur : Limse