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  • #61
    Je suis le seul à penser à De la Terre à la Lune, de Jules Verne ?
    Pour le Maus, il n'était sûrement pas censé traverser des ponts... comme bunker plus ou moins mobile, il était bon ! Vous le mettez quelque part en défense, et les Alliés auraient eu du mal à passer... si, du moins, ils n'avaient pas eu la supériorité aérienne !

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    • #62
      Je rappelle tout de même pour pas qu'on l'oublie : les alliés ont la maitrise du ciel. Le Maüs ne servait donc à rien tellement il était exposé. Je passe aussi sur sa consommation en carburant, car pour bouger les 24 cm de blindage, il faut un moteur de cochon, à un moment où on perd la guerre et où les ressources s'amenuisent, c'est juste débile au possible de concevoir un truc pareil. Note en passant, quand Hitler a vu son canon, il l'a trouvé trop petit (128 mm de mémoire) et a demandé une version encore plus lourde supportant un canon de 155.

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      • #63

        Mais c'est justement le problème de toutes ces armes : elles auraient été mieux adaptées si la guerre n'avait pas déjà été si déséquilibrée en leur faveur. Sinon, ils auraient eu le temps de mieux développer et produire les avions à réactions, les missiles, etc...

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        • #64
          La vérité c'est aussi et surtout qu'il y a des incompétents qui dirigent et c'est tant mieux. Si on prend le cas des avions à réaction, le Messerschmitt 262 est une arme d'une domination monstrueuse et extrèmement efficace. A elle seule elle aurait pu rajouter des années de guerre si bien utilisée. Sauf que, quand on annonce les très bons résultats des premiers en service, Hitler jubilatoire demande qu'on les modifie pour en faire des chasseurs bombardier pour... je vous le donne en 1000 et avec un faux suspens... pour ?? ... bombarder Londres (ouais c'était son truc au petit moustachu, il voulait bombarder Londres). Résultat, les bons résultats se transforment en bérézina quand le chasseur perd de ses formidables capacités pour porter des pruneaux, il ne sera jamais un bon chasseur bombardier alors qu'il était le meilleur chasseur de toute la seconde guerre mondiale.

          1430 appareils construits quand même, j'ai été surpris par le chiffre relativement important.
          Dernière modification par Aaltar, 12-08-2013, 14h18.

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          • #65
            Oui, mais il était trop rapide pour réussir à abattre les bombardiers, et je crois (pas sûr) que les pilotes alliés avaient fini par trouver le moyen de le combattre.
            Alors qu'en tant que bombardier, il pouvait utiliser sa vitesse pour passer les défenses AA et les intercepteurs. C'était donc une bonne idée. Seulement, à ce stade de la guerre, bombarder Londres était inutile. Mais avec une bombe nucléaire, ça n'aurait pas sauvé le Reich. Au contraire.

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            • #66
              Il abattait les bombardiers, il était en pleine bourre et au top des résultats quand les allemands l'ont réaffecté à des missions de bombardement. Du reste il avait perdu énormément de ses qualités lors du passage au chasseur / bombardier, il avait d'ailleurs perdu l'essentiel de sa capacité de chasseur en fait puisqu'il devait se séparer de 50% de ses mitrailleuses et surtout des roquettes qui faisaient toute ses qualités en terme de balistique (les mitrailleuses n'étaient pas bonnes au niveau des résultat du fait de la déperdition relative à la distance d'engagement). Il devenait aussi plus lourd et a considérablement perdu en vitesse ce qui était jusque là son point fort vis à vis des autres appareils.

              Sur le chapitre de l'arme nucléaire, de la capitulation de l'Allemagne etc... on voit ça de l'angle que l'oeil de notre camp l'impose mais faut pas oublier que l'Allemagne a aussi l'armée rouge sur la gueule et que c'est pas moindre comme problématique. Alors oui, rien ne pouvait sauver l'Allemagne une fois le débarquement réalisé, rien ne pouvait inverser le cours de la guerre contrairement à ce qu'Hitler croyait, ni ses armes secrètes, ni la chance tellement c'était foutu.

              Certains viendront à dire que si Hitler avait eut l'arme nucléaire toussa toussa... sauf qu'ils n'ont jamais considéré cette arme et heureusement du reste !!! En fait, l'approche même de la guerre est différente selon qu'on est en Amérique ou en Allemagne. Les allemands tablent initialement sur une guerre rapide et donc un développement plus ou moins long autour de la question de cette arme la met hors des priorités puisqu'elle a une finalité que trop tardive. L'Amérique elle sait qu'il va y avoir une guerre longue, qu'elle a le temps de développer une arme de supériorité absolue et indéniable, elle fait le choix du couteux programme nucléaire avec la finalité qu'on connait et un positionnement majeur vis à vis des russes ce qui a une importance vitale pour une bonne quinzaine d'années.
              Dernière modification par Aaltar, 12-08-2013, 15h28.

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              • #67
                Concernant le Me 262, 1430 exemplaires ont bien été construits, mais seuls 100 ont combattu, d'après Wikipédia. Si c'est vrai, où sont passés les 1330 autres ?

                Et ce que je disais plus s'appliquait en fait au Me 163 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Messerschmitt_Me_163 Mea culpa

                D'ailleurs les Anglais avaient aussi un avion à réaction, le Gloster Meteor : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gloster_Meteor

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                • #68
                  Le Me 163 c'est de la merde de chez merdique. Trop dangereux.

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                  • #69
                    De toute façon, je n'aurais voulu monter dans aucun de ces avions

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                    • #70
                      Le secret caché des pyramides d'Égypte révélé



                      J'ai fait un peu d'ésothérisme cet été. Comme toujours, curieux et amusé, je regarde ces trucs, fasciné et sans même l'envie de croire en quelque chose. Je regarde le film des autres avec un espoir lointain qu'il y a peut être pas que des conneries là dedans mais on ne parviendra à me convaincre de pas grand chose des théorie fantasmagorique qui s'y rattache. Quoi qu'il en soit, le contenu n'en reste pas moins intéressant autant qu’énigmatique.

                      Ce reportage amène un délire mathématique autour des pyramide qui m'a fait sourire, de même que (j'ai eu plusieurs sources cet été l'évoquant et ça m'a turlupiné) les concordances à grandes échelles sur la planète n'est pas sans donner l'envie de se poser des questions.

                      C'est un peu comme quand on étudie des trucs sud amérindien, comme Markawasi ou encore la porte des Dieu (Pérou), on a toujours l'impression qu'est évoqué un chainon manquant au sein de l'humanité. C'est ce qu'on veut croire en tout cas, le mythe des Atlantes ou de Mü demeure toujours présent, surtout si on ne veut pas se tourner vers des visiteur venant du ciel.

                      Bref, je ne crois pas en grand chose des quelques théories fumantes mais je souligne tout de même que les hasardeuses coïncidences doivent laisser dubitatif.

                      Ca m'a rappelé la ligne st Michel / Apolon ou encore cette "ligne de force" qui part d'Angleterre et qui va jusqu'en Italie dont le tracé couvre une grosse trentaine de villes aux noms éthymologiquement proches (et en lien avec la notion d'étoile).
                      Dernière modification par Aaltar, 14-08-2013, 13h34.

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                      • #71
                        Japon : retour vers les morts du futurs

                        Le Japon vient de célébrer, comme tout les ans, sa capitulation. Curieuse optique me direz vous, surtout quand on connait l'importance du Bushido. C'est un paradoxe de plus pour ce peuple si particulier que de célébrer la défaite, il ne doit dailleurs bien y avoir qu'eux au monde à le faire. Quoi qu'il en soit, ce moment est toujours au coeur de polémique mémorielles car la séquence est ponctuée d'honneurs nationaux rendus aux morts qui peuplent les sanctuaires militaires et évidement dans le lot il n'y a pas que du beau linge. Le Japon rend hommage à ses soldats tombés au combat et à dire vrai il n'y a rien d'anormal à ça, il eut été moins délicat de retiré des sanctuaires certains noms comme Shiro Ishii ou Masaji Kitano, sinistre sires parmis l'élite des docteurs infernaux dont Mengele (Allemagne) aurais tutoyer durant de longues heures à plaisanter sur d'horribles expérience. Coté japonais, l'unité 737 a œuvré pour être catalogué au rand des pratiques les plus inhumaines de la guerre (voir article complet) et comme à chaque fois, les résultats des travaux finiront dans des mains vertueuses et immaculées.

                        Bref, quoi qu'il en soit, le Japon salue la mémoires des morts, des criminels comme des simples et courageux combattant à grand coups de cérémonies pour que surtout on n'oublie pas. Car le Japon n'a pas, ni pour lui, ni vis à vis des autres, le même point final à son aventure expansionniste. Si l'Allemagne sera devant un lourd et désastreux bilan humain comme Humain, le Japon ne sera que relativement turlupiné sur les histoires de bonnes conscience. L'Amérique en en faisant un exemple de démonstration de force, en assenant par 2 fois le coup atomique, va priver le Japon de son statut de vaincu pour le remplacer par un statut de victime. C'est terriblement dommageable, autant pour le pays lui même qui ne va pas se reconstruire dans le même état d'esprit et terrible pour la communauté internationale qui voit un état mené par une clique criminelle ne pas honorer ses responsabilités.

                        Comme pour l'Allemagne, le Japon devra se résoudre à perdre son armée et sera sous protectorat militaire étranger. Comme pour l'Allemagne, le Japon va pouvoir investir des budgets entiers à son industrialisation quand d'autres pays devront investir en recherche et développement durant toute la guerre froide. Comme l'Allemagne, le Japon aura une croissance civile plus importante du fait du volet défense purement et simplement absent. La constitution du Japon ne lui permet pas d'avoir une armée autrement que pour défendre sa souveraineté nationale. Si je prends le temps de souligner cet aspect c'est que les choses tendent à changer. Le premier ministre actuel est un ultra nationaliste qui tend à vouloir faire reprendre son envol à son pays. L'adversité d'hier s'est transformé en partenariat avec l'ami américain (si mutilateur soit il) et le front commun se tourne vers la Chine, ennemi de toujours pour l'Archipel et ennemi de demain pour l'Amérique. Le Japon peut évidement changer sa constitution vis à vis du statut de sa défense mais ça ne sera fait que par acceptation tacite du tuteur. A la question sur la remilitarisation du Japon, le premier ministre ne fait pas de détour : "si nous devons changer la constitution, nous la changerons !" Ce qui ne tardera pas à être fait voir stimulé par les américains qui vont avoir besoin de considérablement muscler la présence dans cette région et pour les 30 prochaines années.

                        Alors vous allez peut être vous demander ce que tout ça a en lien... J'y viens. Alors que le Japon célèbre aujourd'hui (hier) sa défaite, honore ses morts, criminels, victimes, il est habituel de faire en même temps un mea culpa auprès des autres victimes de la guerre, les chinois par exemple, qui rappelons le ont contribué à hauteur de 20 000 000 d'Hommes (autant que les russes, 2 fois ce qu'a perdu l'Allemagne). Tout les ans, la sauvagerie expansionniste s'excuse pour les civils massivement massacrés à l'armes blanches ou les attaques chimiques, tout les ans, sauf cette année.

                        Rupture avec le dogme, rupture avec l'entente, rupture avec la normalisation des rapports. La Chine et le Japon sont à couteau tirés sur la question des îles Senkaku (voir article) et c'est déjà bien au delà des simples froncements de sourcils diplomatiques. Et enfin, ou surtout, remilitarisation lancée en guise de rhétorique. Le Japon vient en effet de sortir son plus gros navire de guerre depuis la seconde guerre mondiale, un porte hélicoptère et il a été plusieurs fois question de lancer sur les mers de nouveaux groupes aéronavales complets (par là comprendre avec des portes avions). La curiosité diplomatique veut que le Japon ne soit pas trop soutenu dans son contentieux territorial par les USA qui jouissent pourtant des bases d'Okinawa (entres autres) et qui sont bien souvent heureux de rappeler que dans le dossier Taïwan, le Japon a un engagement de principe sur la logistique en cas d'escalade sino-américaine. Alors même que la marine américaine déporte ses forces sur le pacifique, le Japon n'a pas la solidité d'une position américaine affirmée et justifie sa (re)prise d'initiative par cette absence de positionnement.

                        La crispation en mer de Chine va s’accentue à mesure que les annonces militaires japonaises viendront sceller le sort d'une entente de principe polie. Qui finira par véritablement exploiter le pétrole des iles de discorde ? Ceci est il la première étape d'une phase d’expansion chinoise qui passera alors nécessairement par un affrontement armé ? Le Japon va t il d'ici une dizaine d'années relancer une croissance artificielles par le biais d'une production importante de marine de guerre ? L'Amérique va t elle rester longtemps avec un sceptre guerrier dans des mains d'enfant incapable d'appuyer une politique autre que des casernes remplies censées faire peur ?

                        Ce matin, j'avais visiblement envie de me poser des questions...

                        [edit] je trouve un article après avoir rédigé celui là alors je vous le mets en lien
                        Dernière modification par Aaltar, 16-08-2013, 08h28.

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                        • #72
                          Comment la France surveille Internet

                          Le scandale Prism a mis en lumière les pratiques des États-Unis en matière d'espionnage. Quant à la France, elle produit elle-même des outils d'espionnage massif.

                          Paris, 16 avril 2004, Champs-Élysées. Un membre de la société Amesys-Bull transporte un petit boîtier qui passe inaperçu. Ce dernier crée une fausse borne de relais téléphonique GSM qui intercepte les téléphones mobiles "dans un rayon de 50 mètres à 2 kilomètres". Tous les numéros de portables présents sur la zone mais aussi les numéros appelés et les SMS sont enregistrés.



                          Laboratoire Lip6 du CNRS à l'université Pierre et Marie Curie, Paris. Un collaborateur (jamais identifié) installe à l'insu des chercheurs une "sonde" sur l'accès internet qui permet d'intercepter tous les courriers électroniques, de connaître les sites consultés ou d'enregistrer les conversations par Internet (Skype, par exemple).

                          Ces deux anecdotes, édifiantes, sont extraites d'une brochure commerciale de la société Amesys vantant l'efficacité du système Eagle et destinée à convaincre la Libye du colonel Kadhafi d'acheter cette technologie française pour espionner l'ensemble de sa population. Des exemples qui ont été visiblement convaincants puisque le système sera finalement vendu aux Libyens. Amesys n'a jamais être poursuivie par la justice française pour ces écoutes sauvages que l'article 226-15 du code pénal réprime d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Comment l'expliquer ?
                          Espionnage made in France

                          Amesys-Bull est une société-clé du complexe militaro-industriel français. Elle joue un rôle essentiel dans le développement du système d'écoute made in France. Alors pas question d'être trop regardant sur ses pratiques. Il faut dire que l'enjeu de la surveillance d'Internet est immense. Objectif affiché haut et fort : la lutte antiterroriste. Mais elle s'avère un fourre-tout bien utile pour justifier des pratiques illégales comme l'a révélé Edward Snowden. Détournement de correspondance privée, surveillance de journalistes, espionnage politique et économique : tout devient possible avec les nouvelles technologies. Et la France n'est pas en reste. Elle dispose de son propre système de surveillance massif d'Internet. "Nous avons pu développer un important dispositif d'interception des flux internet", affirmait le 20 février le préfet Érard Corbin de Mangoux, alors directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), lors de son audition par la commission de la défense nationale de l'Assemblée nationale.

                          Côté face, il y a les systèmes d'écoute officiels. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) peut se procurer, dans le cadre de la lutte antiterroriste, les factures détaillées de téléphone, mais aussi de connexion internet. Cela présente un peu plus de 200 000 demandes selon la Cnis (la Commission nationale des interceptions de sécurité). Côté pile, il y a un système secret d'écoute français échappant en partie à tout cadre légal, géré par la Direction générale de la surveillance extérieure (DGSE) et la Direction du renseignement militaire (DRM). "Les autorités françaises arguent que les centres d'hébergement des sites [d'écoute, NDLR] sont, pour la plupart, basés à l'étranger, ce qui exonère la DGSE de répondre à la loi française", rapporte le journal Le Monde. Une affirmation qui fait bondir la députée Verte Isabelle Attard, très en pointe sur ces questions. "On a des Guantanamo français du renseignement. On collecte des données sur la vie privée hors cadre légal. C'est extrêmement choquant."
                          Des années de données stockées

                          Bernard Barbier, directeur technique de la DGSE, reconnaît quant à lui lors d'un colloque en 2010 "que les réseaux grand public sont la cible principale" de ses services et que la DGSE collecte des millions de mots de passe. "Nous stockons des années de méta-données : adresses IP, numéros de téléphone, qui appelle qui, à quelles heures... Et puis nous corrélons", ajoute-t-il. La France a fait de gros efforts pour entrer dans la "première division" des cyberespions. Quelque 1 100 employés de la DGSE (27 % de ses effectifs) et 700 de la DRM se consacrent au renseignement électronique.

                          Au coeur de la stratégie française, il y a aussi la maîtrise des technologies permettant d'intercepter les flux circulant sur Internet. Si le système américain Echelon d'écoute des satellites de communication a fait la une de la presse à la fin du siècle dernier, l'avenir est ailleurs et les révélations d'Edward Snowden sur le programme secret Prism le démontrent : les flux de communication passent désormais par des câbles (souvent sous-marins) qui constituent la colonne vertébrale d'Internet. Ces informations sont copiées puis stockées sur de gros serveurs. Ensuite, un moteur de recherche permet d'aller creuser sur ces immenses bases de données pour en faire ressortir une information pertinente.

                          Pour accéder aux informations, le plus simple est encore d'installer soi-même les câbles qui transportent les données, et les outils qui commandent le transfert des informations. La France est en pointe dans ce domaine où une stratégie industrielle a été décidée au plus haut niveau de l'État. Alcatel installe des câbles sous-marins et des routeurs qui font circuler les informations sur le réseau. En janvier, Fleur Pellerin soulignait au cours d'une interview le caractère unique du "savoir-faire d'Alcatel Submarine Networks", et insistait sur l'aspect "stratégique" de cette activité, notamment en matière de "cybersurveillance" et de "sécurité du territoire". Elle a annoncé que le Fonds stratégique d'investissement (FSI) public, qui "entre au capital d'entreprises dont les projets de croissance sont porteurs de compétitivité pour le pays", pourrait soutenir Alcatel Submarine Networks. Le FSI a déjà investi dans Amesys (Bull) et Qosmos, deux sociétés qui développent la technologie permettant d'espionner le trafic internet.
                          Systèmes vendus à la Libye, aux Émirats ou au Gabon

                          Mais la stratégie française ne s'arrête pas là. Amesys a vendu son système d'écoute globale Eagle à nombre de pays, parfois un peu fâchés avec les droits de l'homme : la Libye du colonel Kadhafi donc, mais aussi le Qatar, l'Arabie saoudite ou encore le Gabon. Avec un triple avantage : un gain financier pour nos exportations, mais surtout la possibilité de récupérer facilement tout ce que nos "clients" ont enregistré comme information, et enfin de délocaliser nos propres écoutes. Techniquement, rien n'est plus simple que de prévoir des "backdoor", des portes d'entrée dérobées, qui permettent de prendre la main sur ces machines et de les utiliser pour ses propres écoutes. D'autant que des agents du renseignement militaire accompagnent les techniciens d'Amesys lors de l'installation de ces machines. En utilisant le système installé en Libye ou au Qatar, les services français peuvent espionner quelqu'un n'importe où dans le monde, donc aussi en France, et ce hors de tout cadre légal.

                          "Amesys vend un système d'espionnage global à des pays qui l'utilisent contre leur propre population, s'insurge Isabelle Attard. J'ai interrogé le gouvernement pour que la vente de ce type de matériel soit réglementée et qu'il ne puisse plus être vendu à des régimes autoritaires." La ministre Fleur Pellerin a répondu que ces systèmes informatiques "n'entrent pas dans la catégorie des matériels de guerre ni dans celle des biens à double usage. Ils ne font donc pas l'objet, selon les réglementations française et européenne, d'un contrôle préalable à l'exportation. Ces matériels de communication, qui sont développés sur la base de produits du marché grand public et qui n'ont pas d'usage militaire, n'ont a priori pas vocation à faire partie de l'une des catégories d'équipements soumis à autorisation d'exportation." "On se fout de nous. Je ne connais pas de système en grande surface qui permette d'enregistrer l'intégralité des communications d'un pays", s'insurge Isabelle Attard. Le Premier ministre a cependant demandé qu'une réflexion soit menée en vue de soumettre éventuellement ces logiciels à des autorisations d'exportation. Une décision qui risque toutefois d'arriver trop tard.

                          Après le scandale libyen, Bull a vendu en 2012 l'activité Eagle à Stéphane Salies... qui était chargé de concevoir Eagle chez Amesys puis chez Bull. Pour l'occasion, Salies a monté Nexa Technologies (basé en France) et Advance Middle East Systems (basé à Dubaï), dont un acronyme possible est AMEsys. Les deux entreprises se sont partagé le marché : à Nexa, les outils de surveillance classiques des réseaux d'entreprise ; à Advance Meadle East Systems, le Eagle, à l'échelle d'un pays. Ce système sera donc vendu depuis Dubaï, loin de la législation française. Ouf ! On pourra continuer nos barbouzeries.

                          Source : le point.fr

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                          • #73
                            Que j'aime ce monde.....L'opinion Japonaise et surtout sud-coréenne penses quoi de la re-militarisation du Japon ? Quoique de se que javai pu lire, la " police de défense du territoire" au vu de ses moyens, et bien plus que de simples gardes-côtes et systèmes anti-terroristes. Finalement, le changement n'est pas que les casernes se remplissent, mais que le Japon se dote bien plus officiellement d'un arsenal offensif, et qu'il ne soit plus qu'une simple base-arrière au système américain mais bel et bien un atout.

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                            • #74
                              Et que je les comprends.

                              Faut pas être obtus et surtout cynique en imaginant que le Japon va rester amoindrit sur les questions de défense ad vita eternam. Il est normal je pense pour un pays dont les intérêts économiques peuvent être menacé que de croire en une envie d'être en mesure de se défendre autrement qu'en implorant l'action venant d'un pays même allié. Venir tirer sur la manche de l'américain en imaginant que c'est normal qu'ils fassent tout est pour le moins décalé. La guerre est terminée depuis bientôt 70 ans, il faudrait songer à redistribuer efficacement les cartes.

                              L'opinion japonaise ? Elle va dans le sens de ce que Shino Abe dessine comme futur. Ce qu'en pense la Corée ? Je pense qu'elle n'est pas contre car sait très bien que c'est dans son intérêt d'être avec un voisin fort aux perspectives parallèles. Car le Japon et la Corée du Sud sont bien sur une même ligne idéologique face à des pays comme la Chine qui va avoir de plus en plus faim et une Corée du Nord toujours aussi effervescente. C'est d'ailleurs l'ennemi commun et la menace est partagée, la Corée du Nord aimant rappeler que si elle devait ouvrir le feu elle le ferait sans ménagement autant pour l'archipel nippon que pour la Corée du Sud. Quand on a un voisin militariste qui vous fait passer des fusées au dessus de votre territoire national en proférant des menaces agressives, on peut se sentir légitime à songer se défendre.

                              La présence américaine est de plus en plus décriée au Japon, je pense même qu'une solution de sortie d'Okinawa est plus qu'à l'étude. Le Japon veut pourvoir à ses besoins de défense et ridicule sera celui qui songera à envisager un retour impérialiste et expansionniste ; le monde ne permettra pas qu'il puisse s'inscrire à nouveau dans des dérives qui appartiennent maintenant au passé (idem pour l'Allemagne). On va s'amuser à pointer du doigt les mouvements du Japon et à coté de ça, on fait les offusqués timides quand la Chine dresse carrément des plans pour 4 marines de guerre complètes et modernes. Il s'agirait de pas se trompé de qui représente une menace pour le futur.

                              Marrant, la question de ce qu'en pensent les américains n'est pas posée alors qu'elle est pourtant aussi importante que de s'interroger des opinions nippones comme coréennes. L'Amérique va avoir besoin de forces si elle ne veut pas se retrouver seule face à la Chine en cas d'escalade. Le Japon ne serait déjà pas en mesure de se protéger convenablement en cas de conflit, l'Amérique serait contrainte à couvrir les apports logistiques que son allié lui procure, défendre les intérêts de la Corée, du Japon, face à une Chine mobilisée sous un air martiale, et en plus affronter directement la Chine ; difficile en terme de perspectives. L'Oncle Sam va au contraire tout faire pour que la région Asie toute entière fourbisse ses arsenaux car l'adversaire est de taille à imposer ce genre d'état de fait.
                              Dernière modification par Aaltar, 16-08-2013, 11h57.

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                              • #75
                                Disons que la question de l'opinion de l'américain était décrit dans le " bel et bien un atout" en l’occurrence, un atout de l'américain dans la région. Disons que je m'illusionne peu sur l'altruisme de l'américain pour le développement d'une force armée Nippone, les bases japonaises deviennent un poids pour l'opinion publique, je ne sais pas si l'état-major japonais....pardon....les services de sécurités japonais sont du même avis. Ils tiennent à leur indépendance, parce que le sentiment de dépendance à une autre nation doit culturellement être parfois difficile pour les japonais( quoique je ne me targuerai pas de connaître la culture nippone), mais je suppose qu'en échange du départ officielle des américains de l'archipel, le Japon s'alignerai toujours autant à l'Américain, sous couvert d'une nouvelle indépendance régionale, pour satisfaire l'opinion japonaise et suivre une ligne directive "nationaliste". L'aide américaine en cas de réelle conflit serait donc sauve, voir même plus efficace grâce à l'arsenal japonais, et la politique du premier ministre serait accompli. Tout le monde est gagnant, les Chinois et les Nord-Coréens eux continue dans leurs coins, ils n'attendaient pas les Japonais pour s'armer, ils pourront juste crier au "Retour de l’Impérialisme Japonais" aux médias. Quoique....il ya un acteur qui manque dans le Pacifique....La Papouasie ! Nan la Russie bien sûr : Malgré la modernisation de son armée, est-ce que son pourtour Pacifique est menacé ou au contraire est-ce qu'un "problème" pour la Chine ne la satisfait pas ?
                                Dernière modification par ludor, 16-08-2013, 12h19.

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