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    Enfin si un peu quand même...

    Disons que j'aimerais pouvoir conserver un fil où je poste des articles que je trouve intéressants, sans que la partisanerie ou les barbouillages du café ne viennent polluer les choses.

  • #2
    "Un tsunami de libido": quand les GI ont débarqué

    Mary Louise Roberts, professeur à l'université du Wisconsin-Madison, publie aux Etats-Unis What Soldiers Do, un livre détonnant sur la sexualité des soldats américains après le Débarquement de 1944. Ses recherches offrent une vision inédite de la déferlante sexuelle qui s'est abattue sur la France de la Libération.

    Les Américains avaient-ils vraiment prévu de faire de la France le grand défouloir sexuel de leurs soldats ?


    Mary Louise Roberts: En épluchant la presse militaire, en particulier le magazine Stars and Stripes, on réalise que toute l'expédition américaine en Normandie a été vendue aux soldats comme une formidable opportunité sexuelle. Ailleurs, sur le front du Pacifique, il est facile de motiver les troupes, car, après tout, les Japonais nous ont attaqués. En Europe, en revanche, les Allemands représentent un ennemi différent, des Blancs difficiles à diaboliser par des stéréotypes raciaux. L'état-major américain a besoin de trouver un stimulant basique et efficace qui encourage ces jeunes hommes à débarquer sous les balles à Omaha Beach. C'est pourquoi on a sexualisé à outrance l'enjeu de la future bataille sur le sol français.

    Comment a-t-on procédé ?


    D'abord, la réputation libertine de votre pays est confortée par les souvenirs vécus, mais souvent très exagérés, du contingent américain venu en renfort pendant la Première Guerre mondiale, en 1917. Un dessin de Stars and Stripes montre deux GI traquant des jeunes filles dans un village. L'un d'eux dit : "Papa m'a beaucoup parlé de cet endroit !" Le Guide pratique à l'usage des GI's en France, en 1944, est à cet égard un chef-d'oeuvre de duplicité alléchante : "On dit que les Françaises sont faciles, alerte-t-il. Mais en fait, pas du tout !" On ne manque pas de le mentionner tout de même... Et les soldats qui rampent sous le feu allemand le 6 juin 1944 portent tous un lot de cinq préservatifs distribué avec leurs munitions...

    Finalement, que constatent-ils sur le sol français ?

    Les GI, qui viennent de tous les milieux sociaux, mais pour beaucoup de zones rurales et de petites villes, sont âgés de 18 à 20 ans et, le plus souvent, inexpérimentés sexuellement. Or ils découvrent un pays où la règle de la chasteté connaît de nombreuses exceptions. A leur grande surprise, ils se rendent compte que, même en Normandie, les familles tolèrent la vie sexuelle de leurs filles, à condition que leur relation soit sérieuse et permette d'envisager le mariage. C'est réellement un choc. J'ai une lettre d'un soldat qui raconte avoir couché avec une fille alors que les parents dormaient dans la même pièce. Il se demande s'il a rêvé. Son expérience conforte l'image d'un pays dénué de morale, tel qu'a pu le décrire Joe Weston, un journaliste de Life, en 1945 : "La France est un gigantesque bordel, écrivait-il, habité par 40 millions d'hédonistes qui passent leur temps à manger, boire et faire l'amour."

    Visiblement, les Amérciains ne prennent pas la France au sérieux.

    C'est effectivement l'arrière-plan politique de toute l'histoire. On connaît l'inimitié de Roosevelt envers de Gaulle et, surtout, le peu d'intérêt des Américains pour un rétablissement rapide de la souveraineté française. Le cliché d'une nation de débauchés justifie tacitement le contrôle total de la France au nom des priorités politiques et militaires américaines. Il porte les relents d'un classique discours colonial décrivant le peuple dominé comme trop lascif, primitif, indolent et irresponsable pour s'administrer lui-même.

    On sait à quel point les Françaises appréciaient les GI. Qu'en pensent alors leurs concitoyens ?

    Ils ne peuvent rivaliser avec ces étrangers exotiques, athlétiques, bien nourris, chargés de cadeaux inestimables et assez riches pour sortir les filles au cinéma. C'est une humiliation terrible. Les Français ont vécu quatre ans dans une bulle, privés d'informations. L'arrivée des Américains leur révèle le niveau où est tombé leur pays. A la joie de la Libération succède un profond traumatisme devant le manque de respect des libérateurs à leur égard.

    Comment s'explique ce manque de respect ?

    Les témoignages et les lettres des soldats sont clairs : ils méprisent ces hommes qui, à leurs yeux, se sont montrés incapables de repousser les Allemands en 1940 et de libérer eux-mêmes leur pays. Ainsi, la vision des femmes tondues horrifie les Américains et confirme leur verdict : si des Françaises ont couché avec l'ennemi, c'est parce que leurs hommes, trop faibles, n'étaient pas "maîtres chez eux". Leur vengeance sur les femmes n'en apparaît que plus minable.

    Les clichés du French Bashing datent donc de cette époque ?

    Oui, et ces archétypes sont toujours présents dans les mentalités américaines : le Français veule et collaborateur ou piètre militaire et inepte en matière de technologie. Certains dessins humoristiques de Stars and Stripes de l'époque illustrent parfaitement cette émasculation symbolique du Français. On y voit l'un de vos compatriotes, affublé de grosses lèvres sensuelles et féminines, tenter d'embarquer dans la Jeep de deux GI noyés sous des filles. D'autres décrivent sans cesse le Français comme un danger public sur la route, non pas parce qu'il est intrépide mais parce qu'il ne sait pas conduire ; sous-entendu... comme les femmes.

    Vous décrivez un pays soumis à la déferlante sexuelle des boys. L'état-major ne réagit pas ?

    C'est un tsunami de libido, d'autant plus difficile à cacher ou à canaliser que le commandement américain interdit officiellement l'ouverture de bordels, de crainte que cela provoque un scandale aux Etats-Unis. A Brest, le général Gerhardt en ouvre tout de même un. Qui sera fermé cinq heures plus tard par le chapelain militaire, non sans avoir accueilli 70 clients. L'armée, très inquiète devant la recrudescence des maladies vénériennes depuis l'arrivée massive de prostituées en Normandie, distribue des préservatifs et tient des postes sanitaires à disposition des boys. Mais elle laisse les civils subir la vision permanente des ébats des GI.

    Au Havre, par exemple, on ne peut pas aller au cimetière sans y trouver des soldats en train de copuler. Avec une condescendance odieuse, le commandement militaire considère que les Havrais, en bons Français, n'y trouveront rien à redire ! Du coup, les autorités civiles doivent, seules, se charger du trouble à l'ordre public. Dans les minutes du conseil municipal, j'ai ainsi retrouvé les propos d'un élu qui note que les Allemands, eux au moins, savaient organiser la vie sexuelle de leurs militaires.

    À Paris, il en va autrement...

    Pour les GI, Paris est le Saint-Graal du sexe, le lieu où ils viennent passer leurs quarante-huit heures de permission avant de repartir risquer leur vie au front. Dès le départ, le commandement américain, tout en niant le recours des boys à la prostitution, s'est empressé de réguler l'accès aux maisons closes en déterminant par exemple celles qui pouvaient être réservées aux soldats noirs. Mais les bordels ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande massive des Américains. Commence l'âge d'or du trottoir et des maquereaux. Les soldats américains auront contribué à bouleverser le monde de la prostitution...

    Votre livre est éloquent, notamment sur la question des viols, dont on accuse avant tout les GI noirs.

    Des viols ont lieu, c'est certain. Mais les Noirs en sont rendus responsables de façon disproportionnée. Faute d'être autorisés à combattre, en raison de leur race, ils sont assignés à l'arrière, à des postes sédentaires dans l'intendance. On peut donc les attraper plus facilement qu'un fantassin en route pour le front. Ensuite, l'armée est, à l'époque, une institution raciste, qui les utilise comme boucs émissaires quand son image risque d'être compromise par des crimes. Mais les Français contribuent également à cette injustice. Pour les Noirs, qui vivent dans le mythe d'une société tolérante, nourri par les récits de Joséphine Baker et de James Baldwin, la désillusion est terrible.

    Les Normands, par exemple, qui n'ont parfois jamais vu un Noir auparavant, réagissent selon les pires clichés coloniaux du sauvage hypersexué. Ainsi, la région, que j'ai particulièrement étudiée, semble connaître une invraisemblable vague de viols pendant l'été 1944. Or ces accusations portées par des Françaises se révèlent, pour 40 % d'entre elles, totalement infondées. En lisant la presse locale et les rapports de police, on perçoit une hystérie presque apocalyptique. Souvent, ces Français, qui ont subi les atroces bombardements alliés et vécu les affres de la défaite et de l'Occupation, voient dans la présence des Noirs et dans leurs relations - même les plus banales - avec les femmes le signe d'une nouvelle humiliation nationale. Leur sentiment peut être comparé à celui des Allemands de la Sarre occupée après la Première Guerre mondiale par des régiments de tirailleurs sénégalais. Ils ont l'impression d'avoir touché le fond.

    Les Français se montrent donc aussi racistes que les Américains de l'époque ?


    Non. Dans beaucoup de cas, ils sont choqués par les discriminations raciales et par les procès expéditifs de soldats noirs en cour martiale. Louis Guilloux, écrivain et interprète auprès des tribunaux américains, en tirera un formidable livre réquisitoire, OK, Joe ! Mais, tandis qu'en Angleterre, où des injustices comparables sont commises, des campagnes d'opinion ont permis de libérer des soldats innocents, rien de tel en France, qui ne dispose pas, alors, d'une presse et de relais d'information suffisants. Et puis, chez vous, les Américains sont des libérateurs que l'on hésite à critiquer. Encore aujourd'hui, d'ailleurs. En 2005, quand je faisais mes recherches à Saint-Lô, l'excellent archiviste de la ville, Alain Talon, m'a fourni des documents extraordinaires en me disant : "En tant qu'Américaine, vous pouvez raconter tout cela sur vos compatriotes. Pas nous". Certes, c'était l'époque de Bush, de l'Irak et de l'offensive contre les French Fries, mais je sais que vous ne voulez pas paraître ingrats.

    source : l'express

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    • #3
      Les Etats-Unis dévoilent la demande française de drones : 16 Reaper pour plus d'un milliard d'euros

      "Le gouvernement français souhaite acheter (has requested a possible sale) 16 drones MQ-9 Reaper (...) pour un coût estimé à 1,5 milliards de dollars", soit 1,15 milliards d'euros. Voilà ce que l'on peut lire dans un document officie américain de la Defense Security Cooperation Agency (DSCA), daté du jeudi 17 juin, que l'on peut lire en cliquant ici. La DSCA est l'agence du Pentagone en charge des exportations d'armement et elle est tenue d'en informer le Congrès, qui doit approuver les transferts de technologies sensibles.

      Ce document est surprenant parce qu'il va bien au-delà de ce que le ministère français avait jusqu'à présent annoncé. On parlait d'abord de deux drones Reaper acquis dans l'urgence pour le Sahel puis de douze pour une somme totale de 670 millions d'euros. Non seulement, la demande est plus importante que prévu (16 drones plus 8 stations-sol) mais le prix est plus élevé de près de 30% par appareil. Ce chiffre est à rapporter aux 600 millions d'euros pour le Heron TP israélien.

      Le Pentagone précise que la France n'a pas demandé de compensation industrielle : " There are no known offset agreements proposed in connection with this potential sale".
      Via la DSCA, le Pentagone appuie cette vente auprès des élus du Congrès : "Il est vital pour l'intéret national des Etats-Unis d'aider la France (...) La communauté des capacités ISR augmentera de manière importantant l'interoperabilité entre les militaires américains et français".

      Le Pentagone fournit la liste détaillée des équipements souhaités par les Français, auxquels s'ajoutent des pièces détachées, la formation et le soutien logistique. La voici :

      16 MQ-9 Reaper Remotely Piloted Aircraft
      8 Mobile Ground Control Stations (GCS)
      48 Honeywell TPE331-10T Turboprop Engines (16 installed and 32 spares)
      24 Satellite Earth Terminal Substations
      40 Ku Band Link-Airborne Communication Systems
      40 General Atomics Lynx (exportable) Synthetic Aperture Radar/Ground Moving Target
      Indicator (SAR/GMTI) Systems
      40 AN/DAS-1 Multi-Spectral Targeting Systems (MTS)-B
      40 Ground Data Terminals
      40 ARC-210 Radio Systems
      40 Embedded Global Positioning System/Inertial Navigation Systems
      48 AN/APX-119 and KIV-119 Identify Friend or Foe (IFF) Systems

      Source : blog secret défense

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      • #4
        Oui j'ai aussi lu, par contre j'ai pas trop compris, c'est uniquement pour la surveillance ou bien ils vont les armer ?

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        • #5
          A ma connaissance on s'est orienté dans des perspectives de surveillance uniquement. Le Reaper permet une utilisation armée mais comme un a des perspectives industrielle au niveau européen sur ce genre de produit (drone armé) je doute qu'on se dote avec du matériel étranger pour ce vecteur. Sans en avoir la certitude donc, je pense que c'est pour remplacer nos piètres moyens en terme d'observation.

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          • #6
            En revanche ce que je ne comprends pas c'est le fait qu'on ait des perspectives industrielles pour des drones armés, et qu'on achète des drones pour la surveillance... Le MQ-9 peut servir dans les deux configurations. Donc pourquoi on en fait pas autant ?
            Sinon les MQ-9 d'ArmA sont moins chers : un clic et on en a un... ---------->[]

            edit : je viens de lire ton premier article. Vachement intéressant et assez surprenant. Je ne connaissais pas ce phénomène.
            Dernière modification par DoubleSquall, 28-06-2013, 14h58.

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            • #7
              et qu'on achète des drones pour la surveillance.
              Bah disons que nos drones de surveillances ne sont pas ce qui se fait de mieux. Sur le papier et en labo ils sont efficace, mais dès qu'il faut les utiliser au soleil et sous 45°C c'est une autre histoire.
              J'ai lut un article sur un bouzin militaire qui expliquait que sur 100% des drones engagés en Afgha, seul un tiers pouvait être utilisé, le reste étant cloué au sol pour réparation, défaut divers... la misère totale.

              Même si notre programme d'indépendance sur les équipements militaires peut être vu comme une bonne chose, on a du coup de gros problèmes pour sortir un produit utile/efficace (utile car le Leclerc est un échec total, les 3/4 aux hangars, plus de formation...) et efficace sur le terrain car au soleil, tout le matos high tech déconne (TOUT), les drones ne peuvent faire de la reco que par T°C clémentes, les systèmes informatiques embarqués dans les bagnoles foirent un max...

              Acheter à l'étranger quand on est une puissance nucléaire c'est pas con, au moins on a un produit fiable!

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              • #8
                Vu comme ça

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                • #9
                  En même temps, l'Afghanistan sert de terrain d'essai. C'est grâce à ce genre d'expériences qu'on progresse, en améliorant le matériel et en corrigeant ce genre d'erreur. Il n'y a pas eu beaucoup d'équipement qui a fonctionné parfaitement dès sa première utilisation.

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                  • #10
                    Combien vont coûter les drones Reaper ?

                    La publication, hier par le Pentagone, de ce qui est présenté comme étant les demandes françaises pour 16 drones Reaper conduit à s'interroger sur le prix réel de ces appareils.

                    Selon l'administration américaine, un lot de 16 Reaper avec tous leurs équipements et la formation des personnels, coûterait 1,5 milliards de dollars, soit 1,15 milliards d'euros. Soit (tout compris) 72 millions d'euros par appareil.

                    Selon le ministère de la défense français, le coût d'acquisition de 12 drones s'élevera à 670 millions d'euros - ce qui est prévu dans la prochaine loi de programmation militaire. Soit 56 millions d'euros par appareil. La différence est donc de 16 millions. On nous explique que la France pourrait ne pas acheter tous les équipements américains puisque dix des douze drones seront francisés : les capteurs ou les liaisons satellites ne seraient donc pas acquises aux Etats-Unis, ce qui reduirait le prix d'achat (mais pas d'acquisition pour le contribuable car la francisation coûte chère, même si elle a l'avantage de faire travailler des industriels français). Faisons les comptes : les deux premiers drones, acquis cette année, ne seront pas francisés : leur prix devrait correspondre à celui affiché par le Pentagone, soit 72 X 2 = 144 millions d'euros. Restera donc 670 (la somme totale prévue) - 144 = 526 millions d'euros pour dix drones, soit 52,6 millions l'unité, y compris leur francisation. Sachant que celle-ci pourrait représenter 40% du prix d'achat, cela mettrait le drone sur étagère à 36,8 millions d'euros. La moitié du prix affiché par le Pentagone.

                    Enfin, selon le sénateur Daniel Reiner (favorable à l'achat du Reaper), "le devis proposé en mai 2011par General Atomics pour un lot de sept drones Reaper, deux stations au sol et la maintenance pendant 10 ans" s'elevait à "209 millions" d'euros. Soit 30 millions par appareil, auxquels venait s'ajouter la francisation (+ 40%) réalisée par EADS.

                    Bref, tout cela n'est quand même pas très clair... On attend le rapport de la Cour des comptes.

                    Source : blog secret défense

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                    • #11
                      Point de vue : "la francisation des drones Reaper, c'est une blague !"

                      Un professionnel du secteur, tenu par l'anonymat, nous livre son analyse sur le projet de "franciser" les drones que la France souhaite acheter aux Etats-Unis. Vu l'expérience de l'auteur, ses réflexions méritent d'être partagées et débattues.

                      La "francisation" ? C'est non seulement de la blague de cabinet (ministériel), mais une très mauvaise idée au plan technique : quand un système ( a fortiori aussi complexe) fonctionne, il y a une règle de base : "N'y touchez pas !". En matière de drone, le gouvernement français a la mémoire d'un poisson rouge, puisque sur les 4 ans de retard du programme SIDM HARFANG (+100% de retard : 8 ans pour 4 prévus !), il s'agit précisément de la partie "francisation" qui a posé tant de problème, et plus singulièrement la SATCOM du drone, et l'intégration au réseau de communication et de commandement (C4I, alias module "M4").

                      La volonté de General Atomics, le constructeur du Reaper, et son intérêt bien compris sont effectivement d'aller vers un système plus "ouvert", mais c'est encore une vue de l'esprit, et nous serions les premiers à essuyer les plâtres, sans compter finalement le fait que la gestion d'une flotte d'une poignée d'appareils avec des standards aussi différents est à la fois un non-sens technologique, et une complication logistique sans nom qui ne permet aucune souplesse dans la gestion du parc (chose habituelle, on prélève sur un aéronef de quoi en faire voler un autre...)

                      Les montants engagés pour "franciser" le Reaper ne sont absolument pas en rapport avec le challenge - à supposer que ce soit techniquement faisable ce dont je doute : l'affaire de l'Euro Hawk allemand nous rappelle qu'on peut dépenser jusqu'à 400 Meuros en pure perte...En fait, on va continuer à saupoudrer les maigres crédits du programme 178 (partie "étude amont") pour alimenter les nécessiteux de la BITD française sur cette francisation, pendant que l'on va dépenser le gros de l'argent public chez l'oncle Sam.

                      Acquérir tant de Reaper, c'est scier la seule branche sur laquelle toute l'aéronautique militaire européenne est désormais assise : on ne rattrapera pas le retard avec un UCAV furtif issu de Neuron qui n'est défini que sur papier glacé et pour une guerre super-hi tech hypothétique que nous n'avons plus les moyens de mener : il fallait définir l'usage que nous aurions du drone à moyen et long-terme pour en déduire sa morphologie et apprendre à se passer de Predator B en attendant.

                      Il y a des alternatives beaucoup plus immédiates et maitrisables pour le renseignement aéroporté, pléthore d'avions légers (les fameux ALSR du livre Blanc) ou plus lourds (CASA, ATR et cie...) qui sont tout sauf des boîtes noires (même les Beech américains, le PC-12 de Pilatus etc..), et la plupart (comme l'Atlantique 2) vont être munis de caméra-boules MX-20 tout à fait compétitives par rapport à la MTSB du Predator, sachant que nous avons en Europe toute une panoplie de radars air-sol ou air-surface parfaitement valables (Thales, Selex), de même que des moyens de Satcom à même d'être intégrés à ces porteurs sans demander une bande passante digne du Superbowl (et que nous n'avons pas), puisque tout un pré-traitement serait fait à bord !

                      Comprenons-nous bien : le Reaper est techniquement ce qui se fait de mieux, de plus abouti et reste sans doute le mieux adapté, mais c'est précisément pour cela que c'est un véritable cheval de Troie industriel et sécuritaire, à ceci près qu'Ulysse l'avait laissé pour rien sur la plage : nous allons payer pour nous faire espionner par le renseignement américain !


                      Source : blog secret défense

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                      • #12
                        Armements russes: des commandes pour 34 mds USD (Rosoboronexport)

                        L'agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport possède un portefeuille des commandes de 34 milliards de dollars, a annoncé le directeur général adjoint de l'agence Igor Sevastianov.

                        "Au 1er juin, l'ensemble des commandes de Rosoboronexport se chiffrait à 34 milliards de dollars, les commandes provenant de 67 pays du monde", a indiqué le responsable lors du Salon international de la Marine à Saint-Pétersbourg.

                        Selon lui, l'agence a exporté en janvier-mai des armements pour 6,5 milliards de dollars, alors que l'année passée, les exportations se sont accrues de 20%, atteignant 12,9 milliards de dollars.

                        Actuellement, Rosoboronexport est en négociation avec des pays étrangers afin de conclure des contrats dont le montant global pourrait dépasser 80 milliards de dollars, a conclu le responsable.


                        Source : ria novosti

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                        • #13
                          Premier lancement d’un avion avec une catapulte électromagnétique



                          Le 25 juin, un EA-18G Growler, la variante d’attaque électronique du F/A-18 Super Hornet, a été lancé pour la première fois avec une catapulte électromagnétique de la technologie EMALS (Electromagnetic Launch Aircraft System). Elle remplacera les catapultes à vapeur des porte-avions de la Navy (source : NAVAIR).

                          Ce test marque la 2ème phase des essais de lancement d’avions pilotés, sachant que plus de 300 lancements sont prévus cette année pour tester tous les avions de la Navy lancés à partir de catapultes (à l’exception du E-2C Hawkeye).

                          Le développement du système EMALS est prévu pour être achevé à la fin de 2015. Il sera intégré sur les futurs porte-avions nucléaires de la classe Gerald R. Ford.

                          Les catapultes à vapeur actuelles utilisent environ 615 kg de vapeur pour chaque lancement d’avion, laquelle est habituellement livrée par canalisation à partir du réacteur nucléaire. Il faut y ajouter l’hydraulique requis et les huiles, l’eau nécessaire pour freiner la catapulte et des pompes associées, les moteurs et les systèmes de contrôle. Cela représente un système lourd, et un entretien intensif, avec des chocs soudains qui peuvent raccourcir la durée de vie de la cellule du porte-avions.



                          L’EMALS (système de lancement avec appareil Electro-Magnétique) utilise une méthode analogue à un canon sur rail électro-magnétique pour accélérer la vitesse du sabot qui lance l’aéronef. Cette approche fournit un lancement plus lisse, tout en offrant jusqu’à 30% d’énergie supplémentaire au lancement notamment pour les avions lourds. Ce système occupe aussi moins d’espace et réduit les besoins d’entretien car il dispense de la plupart des tuyauteries pour la vapeur de la catapulte, mais aussi les pompes, les moteurs, et les systèmes de contrôle, et à terme un personnel plus restreint.

                          Le problème de l’EMALS est qu’il est devenu un goulot d’étranglement potentiel pour la nouvelle classe de porte-avions des États-Unis.

                          Le générateur du système EMALS pèse plus de 80.000 livres, et mesure 13,5 pieds de long, pour 11 pieds de large et près de 7 pieds de haut. Il est conçu pour délivrer jusqu’à 60 mégajoules d’électricité, et 60 mégawatts maximum. En 3 secondes, il doit délivrer une quantité d’énergie équivalente à celle de 12.000 foyers pour lancer un seul avion sur le pont. Or, chaque nouveau porte-avions de la classe Gerald R. Ford devra posséder 12 générateurs EMALS.

                          Ce système marque un gros changement mais c’est une technologie essentielle pour l’US Navy qui souhaite livrer sa nouvelle classe de porte-avions dans les délais et le budget prévus et tenir les promesses de réduction des coûts du programme CVN-21. Si l’EMALS n’est pas livré à temps, le vaste remaniement et les coûts supplémentaires liés à l’ajout d’équipements de catapulte à vapeur dans tout le navire pourraient facilement s’élever à des centaines de millions de dollars.

                          L’EMALS devait également être intégré à la nouvelle classe de porte-avions CVF Queen Elizabeth de la marine britannique. Mais en 2012, la Royal Navy a découvert que l’ajout de catapultes à sa nouvelle conception de porte-avions serait beaucoup plus difficile et plus coûteux que BAE Systems l’avait cru. Le gouvernement britannique a finalement opé pour le F-35B avec technologie STOVL (décollage court, atterrissage vertical).

                          Source : info-aviation.com

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                          • #14
                            La DGSE "intercepte la totalité des communications" en France

                            La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) "intercepte la totalité des communications" en France pour les stocker "pendant des années" en dehors de tout contrôle, écrit jeudi le Monde.

                            Sollicité par l'AFP, Matignon a affirmé jeudi soir que les assertions du quotidien étaient "inexactes". "Plusieurs services font des interceptions de sécurité, DGSE, DCRI et douanes. L'ensemble de ces interceptions sont régies par la loi de 1991. C'est une décision du Premier ministre (de procéder à des interceptions) après avis de la CNCIS qui a ensuite le pouvoir de contrôler et de vérifier les interceptions", a-t-on expliqué.

                            On a assuré qu'il y avait "une traçabilité de toutes les requêtes".

                            La mise en cause par Le Monde de la DGSE intervient alors que des allégations d'espionnage des institutions et citoyens européens par les Etats-Unis ont provoqué une vague d'indignation en Europe.

                            Selon le Monde, la DGSE "collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger : la totalité de nos communications sont espionnées".

                            Le fruit de cette collecte (courriels, SMS, relevés d'appels téléphoniques, Facebook, Twitter ...) est ensuite stocké "pendant des années" dans un supercalculateur au siège de la DGSE à Paris. Les autres services, assure Le Monde, comme la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ou les douanes, viennent y "puiser quotidiennement" les données qui les intéressent.

                            Dans un communiqué en réaction aux informations du Monde, le député PS Jean-Jacques Urvoas, co-rapporteur de la mission d'évaluation sur le cadre juridique applicable au services de renseignements souligne que "les questions de renseignement s'accommodent difficilement des phantasmes et des imprécisions".

                            Pour lui, l'affirmation selon laquelle "+la totalité de nos communications sont espionnées [et] stocké[e]s pendant des années+ ne correspond guère à la réalité que je peux connaître". Il rappelle que les interceptions concernant des citoyens français sont soumises à autorisation de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) et que les données collectées doivent être détruites après utilisation.

                            "Les citoyens français", ajoute M. Urvoas, "ne sont donc pas soumis à un espionnage massif et permanent en dehors de tout contrôle".

                            Interrogé par l'AFP, Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), explique que les écoutes et les interceptions en France sont assurées en quasi totalité par la direction technique de la DGSE, soit 2.500 personnes (40 % des effectifs de la DGSE) depuis une dizaine de centre d'écoutes en métropole et outremer.

                            Lors de son audition le 20 février devant la Commission de la défense de l'Assemblée, Erard Corbin de Mangoux, alors patron de la DGSE, avait dit que son service "dispose de l'ensemble des capacités de renseignement d'origine électromagnétique". Après les préconisations du Livre blanc de 2008, la DGSE a pu "développer un important dispositif d'interception de flux internet", avait alors ajouté M. Corbin de Mangoux.

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                            • #15
                              C'était un secret de polichinelle quand même, tout comme Prism.

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