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  • Bilan 1915


    A titre liminaire, je trouve que l’évaluation est plus difficile aux manettes des puissances centrales. Quand vous jouez l’Entente, vous savez que « demain sera meilleur ». A minima, tenir votre position en début de partie est une réussite car vous aurez de plus en plus de moyens dans le temps via vos alliés. En milieu et fin de partie, vous pouvez envisager des offensives plus sereinement.
    Ce n’est pas le cas quand vous jouez les puissances centrales. Il faut donc s’imposer des objectifs offensifs, jouer sur plusieurs fronts mais surtout s’adapter aux opportunités pour avancer. Cela rend l’exercice de prévision dans le temps plus compliqué pour atteindre un futur souhaitable et frustre quand les objectifs ne sont pas atteints.

    Comme je l’indiquais, le traditionnel bilan et les objectifs de 1916 vont être séparés en plusieurs postes. Cela va permettre de maintenir une activité en attendant le retour de Sieyes, mais aussi de vous partager en détail mes réflexions à un moment critique de la partie.
    Je pense que ce sera plus court en 1916 et certain pour 1917 et après. Le bilan de cette année est majeur et les orientations pour 1916 vont me suivre pendant le reste de la partie. Si vous voulez en discuter et si vous avez des propositions, c’est donc le moment.

    L’année 1915 s’est globalement bien passée. Tous les objectifs ne sont pas remplis, il y a eu des échecs, des points négatifs, mais dans l’ensemble la situation est une amélioration par rapport à l’année précédente avec plusieurs belles victoires.
    L’analyse de l’année 1915 va aussi être une analyse des plans de chacun et je vais organiser l’analyse par front de telle manière que je puisse évoquer ces deux sujets.
    • Blocus
    Je vais commencer par l’aspect maritime qui est une très belle réussite. Le blocus est toujours à son niveau le plus bas pour l’Allemagne et l’Autriche. Cela signifie que je n’ai aucun malus, voir même un léger bonus pour l’Allemagne. Les flottes de l’Entente n’y arrivent pas et je maîtrise les points essentiels, à savoir les zones de blocus.
    Cela me permet d’envisager demain de manière très sereine sur ce point. En effet, Sieyes a fait le choix de la « diplomatie » en n’imposant pas le blocus général. Cela lui a permis de ne pas avoir un malus principalement sur l’Italie et les USA au détriment d’un blocus bien moins efficace.
    Désormais, imposer un blocus général ne pas intéressant. Je suis donc assuré d’avoir une situation interne bien meilleure que ne l’avait Sieyes à la partie précédente et de pouvoir continuer le combat sur la durée.

    Il est évident que Sieyes n’est pas à l’aise avec le naval. Eu égard à ce point, sa stratégie a été plutôt bonne car il n’aurait pas profité du blocus complet au regard des événements de cette année.

    Je pense qu’il va être plutôt sur la réserve tant que l’Italie n’est pas en guerre. C’est l’arrivée de cette dernière qui va lui permettre de prendre l’ascendant en méditerranée.
    • Afrique
    Evoquons ensuite un sujet que j’aborde peu, le front africain. Malgré mon investissement nul et ma passivité, la plupart des régions sont encore tenues. Je n'ai perdu que le Togo.
    C’est donc un échec pour l’Entente puisque ces régions valent toutes des points de victoire.



    Ce front permet d’évoquer un point important de la situation générale et pour mes objectifs pour 1916. Il est l’illustration de la stratégie de Sieyes qui a tout misé sur le front français. A raison, car j’y ai concentré mes forces ; a défaut, car il y joue très offensif à un coût très important qui pourrait être mieux réparti entre les différents fronts.
    Il ne manque pas grand-chose ici ou même sur d’autres fronts pour l’emporter rapidement et ensuite concentrer des moyens ailleurs. En effet, une victoire en quelques mois en Afrique c’est l’ensemble des forces sur place qui peut aller en France, en Egypte ou en Italie et faire boule de neige.

    De ma fenêtre, c’est le défaut principal de la stratégie de Sieyes : Surinvestir en France au détriment du reste. Bien entendu, cette analyse se fait aussi au regard de la situation sur le front français (admirez cette transition).

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      • Front français
      Analyser le front français, c’est donc analyser presque l’ensemble de la stratégie des 3 joueurs. J’en ai fait mon front principal avec des objectifs offensifs et l’essentiel de ma production, Sieyes a tout investi dedans et Kissing organise ses objectifs en fonction. En effet, j’ai appris qu’ils se coordonnent et que, par exemple, quand le front français va mal, Kissing lance des offensives pour essayer de me détourner des moyens.

      La carte ci-dessous permet de voir l’évolution du front depuis 1914 et les « résultats » des batailles.

      Légende:
      La ligne blanche, c’est le front en 1914
      Les croix blanches mes victoires et les rouges celles de l’Entente. En jaune les matchs nuls.
      Notez que je reste sur la classification du jeu pour les victoires et défaites, comme vous l’avez constaté sur les rapports, une défaite est parfois une victoire importante concernant les pertes.



      J’avais défini trois objectifs potentiels en France :
      • La Seine qui me permet de récupérer Rouen et de menacer Paris
      • Le saillant de Maubeuge pour tenir l’Oise
      • L’Est avec ses forts
      En précisant : « L’effort principal à court terme sera concentré au centre (2) pour améliorer ma position générale et pouvoir m’offrir les deux autres objectifs. Je choisirai ensuite lequel mener. ». Ma stratégie était de concentrer mes forces pour prendre Saint-Quentin et faire tomber le saillant français. Ensuite, une réorganisation des armées aurait permis de m’attaquer à une autre partie du front.
      Comme vous l’avez constaté, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. L’assaut est venu de la partie Ouest du front, avec une avancée jusqu’à Beauvais puis un échec sur la première tentative de prendre Saint Quentin suite à une erreur de ma part. Après, c’est le grignotement sur la partie Est et surtout l’énorme effort de l’Entente sur l’Ouest qui a dégarni cette partie du front pour me permettre d’avancer.

      In fine, le saillant central est tombé, à l’Ouest la frontière est toujours sur la Somme et à l’Est je suis aux portes de forts français. Le résultat final est donc plutôt une réussite même s’il est terni par l’échec à l’Ouest qui aurait été un succès retentissant.
      La situation est donc bonne, les armées allemandes ont avancé, mais il n’y a pas eu un succès majeur qui aurait permis de déclarer une réussite totale. Il reste donc beaucoup à faire.

      En plus de ce résultat, je vais approfondir quelques sujets.

      Le premier, c’est que Sieyes a beaucoup investi dans l’aviation. Même avec toute ma production d’avions, je suis largement derrière du côté de Paris et il n’y a que vers Sedan et l’Est que je domine le ciel. Je vais donc manquer de visibilité sur la partie Ouest du front à l’avenir je pense.
      Cela s’ajoute aux nombreuses pertes que j’ai eu. Sans avoir un impact majeur, c’est toujours une succession de pertes à remplacer et un retard sur mon adversaire.

      Le second, c’est que j’ai senti tout au long de l’année la difficulté à avancer. A un moment, j’en venais à me dire qu’il n’y aurait pas d’avancée en dehors du front Est.
      Entre ça et les évolutions sur les autres fronts, il a été difficile de maintenir le cap et j’ai envisagé de nombreux changements pour 1916. A un moment, je pensais me concentrer sur le front Est pour engranger plusieurs victoires rapides, m’enterrer dès 1916 à l’Ouest, …
      C’est aussi le fruit de la stratégie très agressive de Sieyes sur ce front qui m’empêche d’être dans une position totalement offensive et de devoir être sur mes gardes. Je rigole donc de la comparaison que je fais avec Joffre, je pointe les limites de sa stratégie globale, mais il y a aussi des réussites indéniables car il restreint mes capacités offensives, restaure un « équilibre » sur le front me met dans des situations parfois difficiles.

      Le troisième, j’ai été handicapé par l’absence de l’armée de Hausen qui a dû faire le siège d’Anvers. Il m’a bien manqué pendant plusieurs mois et je compte bien l’utiliser après le siège de Maubeuge.

      Enfin dernier point, la puissance militaire et les moyens de l’Entente occidentale. L’armée de l’Entente occidentale, c’est entre 50 et 66% de l’armée des puissances centrales selon les tours. Cela varie en fonction de la création d'unités, des pertes dans les batailles et de la vitesse de remplacement. Une partie de ces moyens sont bloqués, ce sont les défenses de certaines villes, les japonais qui ne peuvent sortir d’Asie et ainsi de suite. De mon côté, difficile d’évaluer la répartition des mes forces entre les différents fronts, je pense avoir environ les 2/3 de mon armée à l’Ouest.
      Pourquoi je vous évoque ceci ? Car d’après mes estimations, je pense que le manpower de l’Entente Occidentale est bien entamé. Pour maintenir un tel rapport de puissance avec la production que j’ai, il a dû faire de nombreux recrutements. De plus, il a essuyé de nombreuses pertes dans les combats et dû augmenter le renforcement de deux armées (françaises et anglaises), ce qui a un coût en manpower.
      De mon expérience du jeu, il me semble certain qu’il est en dessous de 1 000, probablement entre 500 et 750, au mieux 850. Cela va limiter ses recrutements à partir de maintenant, notamment pour renforcer le front ou l’Italie à l’avenir (même si ce pays apporte aussi du MP).

      Ceci renforce ma stratégie de long terme en ajoutant une attrition de son manpower. Je vais donc poursuivre mon jeu de saigner l’armée de l’Entente et d’être dans une économie de moyens.

      Deux fois que j’évoque l’Italie, il est donc temps de parler de diplomatie.

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        • Diplomatie et technologie

        La diplomatie de 1915 a vu plusieurs changements. Le principal facteur est au crédit de Kissing avec l’activation de la décision sur le génocide arménien.
        Avant cette activation, la situation était très difficile pour l’Entente. L’Italie était légèrement en sa faveur mais peinait à se rapprocher et la Bulgarie fonçait vers moi.
        En l’activant rapidement, Kissing a permis un retournement sur ces deux pays. Désormais, la Bulgarie sera probablement neutre et l’Italie va entrer dans l’Entente vraisemblablement au premier trimestre 1916.

        Ce changement va avoir de nombreuses conséquences sur la stratégie à venir.

        Dans les aspects mineurs, la Perse va probablement me rejoindre en 1916, ce qui va me permettre de renforcer ma présence contre la Russie.

        Concernant les technologies, rien d’extraordinaire à noter. Face à l’Entente, le rapport de force est globalement comme il devrait être et c’est surtout l’avantage au moment des offensives qui est pertinent.
        Le décalage avec la Russie commence à se voir sur 2 techs mais il n’est pas encore important. Ce qui va nous amener à parler du front russe.


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          • Front russe

          L’objectif général était la défense sur ce front et de viser les conquêtes ou batailles qui permettaient d’améliorer la situation sur le front ou de jouer sur le moral. L’objectif spécifique de 1915 concernait la Pologne avec dans l’idéal la prise de Varsovie et Ivangorod même s’il fallait plutôt s’attendre à en voir chuter une seule. Je pointais la concentration des troupes russes dans le secteur et la difficulté que j’allais avoir à avancer.
          En Bessarabie, je visais surtout une diversion pour lui menacer le sud.

          Comme pour le front français, résumé des changements sur le front et des batailles :



          Je crois que je pouvais difficilement viser aussi juste concernant la Pologne. Au mieux, j’envisageais une meilleure capture du territoire à l’Ouest de Varsovie pour manœuvrer plus facilement, mais sinon j’ai été très visionnaire.
          Cette partie du front est donc une réussite. Au regard des objectifs assignés, des moyens engagés et des forces en présence, je pense avoir réussi.

          A noter, le rapport victoires/défaites est plutôt équilibré même si certaines défaites sont plutôt des victoires tactiques. Comme je le pointais précédemment, les mouvements de Kissing lui ont permis de me ralentir et de me prendre par surprise.
          Un détail cependant, chaque victoire ou presque de mon côté a été une victoire « majeure » qui m’a fait gagner du moral et lui en a fait perdre. Quand papa Hindenburg vous met une claque, vous vous en souvenez. ????
          Il faut également ajouter une série de victoires dans les engagements mineurs qui ne sont plus relayés. Dans l’ensemble, les unités de Kissing pour harceler mes arrières sont mortes et il n’en reste presque plus.



          Le bilan en Bessarabie est moins bon. L’objectif de contraindre Kissing à disperser ses forces est une réussite, mais il a tellement amené de troupes que mon front risque de s’effondrer sans renforts. L’arrivée de l’hiver va me permettre de gagner du temps pour le renforcer avec des recrutements et des renforts de Serbie et de l’Empire Ottoman.

          Dernier point, le moral russe est descendu à un niveau assez bas. Cet élément, couplé à la chute progressive de la stabilité économique russe et de ses limites de production permettent d’envisager l’avenir plutôt sereinement sur ce front à rapport de force constant.

          Je suis donc très satisfait du bilan en Russie. Les objectifs sont atteints, la situation est bonne et le momentum de l’armée russe est désormais passé. Tout est prêt pour des évolutions dans ma stratégie pour l’avenir.

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            • Front serbe

            L’évolution la plus notable en 1915 concerne ce front je pense. La carte est parlante :



            Comme je l’indiquais, le front Est était orienté défense, avec notamment comme exception la Serbie : « La Serbie devra capituler plus tôt. Je vise 1916 environ, avec l’attaque par l’Est de la Bulgarie et le soutien des nouvelles unités autrichiennes levées au fil de mois.
            Elle ne pourra pas soutenir un assaut continu venant de plusieurs fronts et elle tombera à terme. »

            Vous noterez que je visais à l’époque la Bulgarie. Mais, la chute du fort de Chotin en Bessarabie et un échange avec Foureur m’ont décidé pour la Roumanie.
            Elle m’apporte en effet un renfort plus rapidement que la Bulgarie, ouvre encore plus la Bessarabie et permet d’attaquer rapidement la Serbie. C’est cette rapidité qui a permis une évolution plus rapide que prévu de la Serbie.

            J’ai verrouillé progressivement les points clefs, renforcé mes positions et Kissing a été impuissant pour m’en empêcher. L’armée serbe est en effet très bien commandée, mais elle reste très réduite en quantité et donc incapable de tenir plusieurs points. Enfin, une fois dispersée elle devient peu efficace en attaque vu le terrain et prenable de manière isolée.
            Kissing a donc fait quelques erreurs en voulant bien faire, comme éviter de voir des éléments séparés ou perdre certaines villes. C’est ce qui m’a permis de prendre l’avantage.

            La seule interrogation qu’il me reste est l’effort et le temps que je peux mettre pour finir les éléments les plus au sud. Avec les menaces sur les autres fronts, je ne peux pas prendre trop mon temps ici même si finir rapidement les armes serbes me permet à terme de répartir les troupes ailleurs. C’est le principal équilibre à trouver.

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            • Front ottoman

              Le front inexistant. Il ne s’est presque rien passé de notable en 1915 sur ce front.





              Les principaux événements :
              J’ai tenté une avancée jusqu’à Suez pour tenter de prendre l’Egypte, faire peur à Sieyes et l’obliger à investir. Bilan ? Une fois arrivé devant le canal de Suez, mon armée était en miette, j’avais perdu de nombreux hommes et un ou deux britanniques pouvaient m’arrêter sans problème.
              Kissing a envoyé des troupes un peu partout dans le Caucase comme il l’a fait partout ailleurs pour casser du rail et tenter de prendre des villes isolées.
              J’ai concentré temporairement une bonne partie de l’armée ottomane dans le Caucase pour avancer contre la Russie.

              Suite aux événements du Sinaï et la réaction de Sieyes, j’ai donc changé ma stratégie. Je vais profiter de l’apport de l’ottoman à mon manpower sans effort. Et juste, je vais renforcer le front en Bessarabie et menacer le Caucase.
              Aucun investissement, rien. Juste profiter de l’opportunité offerte par Sieyes pour coaliser des éléments contre la Russie.

              Petite note : J’ai vu qu’il y avait un mod sur le forum AGEOD pour complètement séparer les factions en plus de corriger des bugs. Si je devais refaire une partie de TEAW, ce serait avec ce mod car le pool commun du jeu de base a notamment comme défaut que je peux simplement gérer l’ottoman comme un apport gratuit de MP pour l’Allemagne.

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              • Stratégie 1916

                Nous allons pouvoir nous projeter dans l’avenir. Quelle stratégie pour 1916 et la suite?
                Les fondamentaux vont rester, ce qui va changer est la manière de le réaliser. Pour rappel, les orientations définies dans le grand plan général sont:
                • Offensive à l’Ouest, au moins jusqu'à fin 1916
                • Défense à l’Est
                • Offensive à l’Ouest
                Nous allons continuer à concentrer nos efforts à l’Ouest, au moins pour cette année. Les principales offensives vont donc avoir lieu en France.
                Ce qui va surtout changer concerne le recrutement. Hors nouvelle technologie, il n’y a plus d’artillerie à produire en Allemagne sauf les super-heavy. Il n’y a également plus de chasseurs de disponibles. Les renforts seront donc principalement de l’infanterie et certains canons qui finissent leur production. Pour les super-heavy, cela va dépendre de la situation (voir plus loin), mais je pense que ce sera pour 1917 qu’ils arriveront.

                Les points de victoire se trouvent sur:
                • Le nord de la Seine (Amiens et Rouen)
                • La Champagne (Reims)
                • Les forteresses de l’Est (Verdun, Toul, Belfort)
                Le dispositif de Sieyes est principalement concentré dans un triangle Amiens-Paris-Compiègne. Cela lui permet de tenir les accès à la capitale et d’éviter de perdre d’autres régions à cause du rail.
                Si les troupes allemandes tiennent Beauvais, c’est le nord de la Seine qui est perdu. Si Compiègne tombe, c’est le nord de la Marne qui est un enfer à défendre.

                Il s’est donc organisé pour tenir ces points névralgiques et ne jamais être pris à défaut. L’attaque sur Sedan est une exception car elle met Compiègne en situation délicate si je décide d’attaquer depuis Saint-Quentin. Si j’avais mieux évalué son attaque sur Sedan, j’attaquais Compiègne pour la prendre.
                De plus, cela lui permet de facilement intervenir sur Reims si je décide d’avancer dans le coin. Là par exemple, il n’y a pas eu de problème d’embouteillage sur son déplacement ce qui a permis de réussir le trajet Compiègne-Sedan en un tour avec une grosse masse de troupes.

                Sur cette zone, je vais donc principalement faire preuve d’opportunisme. Si une attaque est possible, je vais saisir ma chance. Sinon, je vais économiser mes forces.



                Mon assaut principal viendra de l’Est je pense. Cette zone est plus éloignée de son dispositif et j’ai pu avancer de deux cases à cet endroit. C’est pour le moment l’endroit le moins défendu et je peux facilement y ajouter des troupes de mon côté. De plus, Verdun n’est pas accessible par rail et c’est donc un point plus compliqué à défendre pour lui.
                En l’état, c’est donc le point d’accès le plus simple et là où les opportunités sont les plus importantes. Des options sont également possibles dans les Vosges, en fonction des mouvements. Cet axe d’attaque permet également d’attirer des renforts de l’ouest et donc de créer des failles à cet endroit. Comme il souhaite se concentrer en France et surtout du côté de Paris, je vais essayer de le forcer à sortir de son trou.

                Pas de gros changement sur ce front donc. Surtout un axe d’attaque différent et des renforts désormais plus quantitatifs que qualitatifs.
                Le changement principal est ailleurs…

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                • Du gaz moutarde et un assaut et je te réglerais ça rapidement moi.

                  Sans plaisanterie, très très sympa la situation en France, ça laisse entrevoir plusieurs possibilités.

                  Commentaire


                  • Envoyé par LeFoureur Voir le message
                    Du gaz moutarde et un assaut et je te réglerais ça rapidement moi.

                    Sans plaisanterie, très très sympa la situation en France, ça laisse entrevoir plusieurs possibilités.
                    Tu plaisantes mais en 1916 je ne vais pas avoir le choix pour les gros assauts. Le retranchement va encore progresser, je ne vois pas un assaut majeur réussir sans gaz dans ces conditions à moins d'avoir un rapport de force bien supérieur.
                    Il y a facilement 2 000 points sur une zone normalement défendue, 3 000 voir 4 000 sur une zone très bien défendue. Il faut compter au moins 20% de marge pour attaquer, hors plusieurs facteurs, donc environ 800 points d'armée en plus sur les zones les plus défendues. Soit une armée en plus de mon côté puisque mes armées tournent vers 1 200 de force.

                    C'est faisable ponctuellement mais pas sur du long terme. Donc la solution c'est le gaz.

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                    • Envoyé par Benoît Voir le message

                      Tu plaisantes mais en 1916 je ne vais pas avoir le choix pour les gros assauts. Le retranchement va encore progresser, je ne vois pas un assaut majeur réussir sans gaz dans ces conditions à moins d'avoir un rapport de force bien supérieur.
                      Il y a facilement 2 000 points sur une zone normalement défendue, 3 000 voir 4 000 sur une zone très bien défendue. Il faut compter au moins 20% de marge pour attaquer, hors plusieurs facteurs, donc environ 800 points d'armée en plus sur les zones les plus défendues. Soit une armée en plus de mon côté puisque mes armées tournent vers 1 200 de force.

                      C'est faisable ponctuellement mais pas sur du long terme. Donc la solution c'est le gaz.
                      Ouais, je ne sais plus, mais c'est quoi le taux de réussite du gaz sur un territoire ? Mais clairement vu le retranchement et le peuple dans la Marne, va falloir Dijonnais

                      Et après le ratio pour toi aujourd'hui, il est à combien ? (par rapport à la technologie & co) 1/1 ? 1/1.5 ? 1/2 ? (Face aux français, pour avoir une idée du réel différentiel en terme de points d'armée)

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                      • Envoyé par LeFoureur Voir le message

                        Ouais, je ne sais plus, mais c'est quoi le taux de réussite du gaz sur un territoire ? Mais clairement vu le retranchement et le peuple dans la Marne, va falloir Dijonnais

                        Et après le ratio pour toi aujourd'hui, il est à combien ? (par rapport à la technologie & co) 1/1 ? 1/1.5 ? 1/2 ? (Face aux français, pour avoir une idée du réel différentiel en terme de points d'armée)
                        Je regarde cela ce soir pour le gaz. De tête c'est 3 jets avec 25% de chance faire perdre X points de cohésion, et 33% la première fois pour chaque gaz, mais aucune certitude.

                        Pour le ratio, tu veux dire si je veux attaquer?
                        En force en présence sur le front?

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                        • Voici l'effet du gaz:


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                          • Combien vaut un casque à pointe vs un poilus (c'est un ratio proche de 1:1 ?)

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                            • Envoyé par LeFoureur Voir le message
                              Combien vaut un casque à pointe vs un poilus (c'est un ratio proche de 1:1 ?)
                              Je te redis cela, ça doit être similaire en 1915. Peut-être un très léger avantageuse teuton.
                              Le plus gros bonus de l'Allemagne, c'est qu'elle a un niveau de retranchement en plus. Et ça change tout pour les combats.

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                                • La Grande Bascule

                                J’ai pas mal réfléchi à cette stratégie et surtout comment l’expliquer dans un processus intellectuel logique. Le plus simple, je pense, est de faire une partie dédiée à expliquer le pourquoi et ensuite le comment.
                                Vous en avez marre de ce teasing insoutenable? Je vous comprends.

                                Je prévois une offensive en Italie. Avec les troupes allemandes du front russe. Et potentiellement le soutien d’une armée autrichienne.
                                Hindenburg va casser des mâchoires d’italiens pour qu’ils comprennent qu’on ne brise pas une alliance pour le plaisir. Que, quand on n’est pas capable de mettre une victoire majeure à l’Empire Ottoman au début du XXème siècle, on reste dans sa cour de Maternelle à faire des châteaux de sable et manger ses crottes de nez.

                                Pourquoi? Je vais d’abord faire un point rapide sur le côté français avant de parler du raisonnement côté russe.

                                Sieyes a tout misé sur le front français, il a perdu des troupes et je ne suis pas certain qu’il puisse assurer un front supplémentaire. L’offensive du côté de Verdun est un premier élément pour lui mettre la pression, le front italien est le second.

                                L’armée italienne est mauvaise quand elle arrive et elle nécessite pas mal de production pour être à peine décente. Elle va donc vraisemblablement être taillée en pièce par Hindenburg et nécessiter des renforts français et anglais.
                                L’entrée en guerre de l’Italie débloque une armée française dans les Alpes. C’est bien mais pas assez pour tenir face aux troupes autrichiennes débloquées et à une armée allemande commandée par des généraux god tier.

                                Je pense que ce sera une énorme pression pour Sieyes qui va devoir revoir ses ambitions et va transpirer en cette année 1916. Il va devoir recruter, mettre à mal son manpower, et peut-être créer des failles dans son dispositif.

                                Ensuite, “je n’ai plus rien à gagner en Russie”. La partie va se jouer aux points de victoire. Or, j’ai globalement peu de moyens d’en récupérer beaucoup en Russie.
                                Au moment où j’écris ces lignes, il y a à proximité: Lodz qui est assiégée, Lublin à côté d'Ivangorod et Varsovie qui est très défendue. Les autres sont soit très loin soit imprenables dans une temporalité courte ou sans un effort militaire important.

                                La carte des points de victoire en Russie:



                                Vouloir les prendre me demande un effort militaire très important que je pense plus utilement dirigé sur l’Italie au moins en 1916. Pour ça, je vais expliquer l’organisation militaire sur To End All Wars pour ensuite parler du cas particulier de la Russie.

                                Il y a 4 niveaux hiérarchiques dans le jeu: Groupe d’armée/armée/unité (corps, divisions, brigade, …), éléments.

                                Les éléments constituent les composants des unités: dans un pion d’infanterie, il y a 2 éléments d’infanterie et un d’artillerie légère.



                                Les unités ont un “coût de commandement” représenté par le leadership nécessaire pour les diriger. C’est pour cela qu’elles sont souvent mises sous le contrôle de commandants via le système de corps.

                                Exemple ci-dessous d’une partie en solo, l’officier SIevers a 2 unités d’infanterie et 2 canons sous son commandement.



                                Ensuite, vous mettez ces troupes sous le commandement d’un général, ce qui permet de profiter de ses bonus et du groupe d’armée. De plus, cela vous permet de déplacer de nombreuses troupes plus facilement. En complément, vous ajoutez du ravitaillement, du support d’artillerie lourde ou moyenne, de l’aviation, un médecin, …

                                Exemple d’une armée “à l’occidentale”:



                                Une armée occidentale bien équipée demande donc:
                                • Un bon général
                                • De bons officiers de corps (4)
                                • Des troupes pour remplir les corps (généralement un mix infanterie/artillerie adapté, le schéma traditionnel étant 2 infanteries et 2 artilleries)
                                • De l’artillerie en support, de préférence moyenne ou lourde, sur les points de leadership qui restent
                                • Un médecin
                                • Pont/ingé
                                • Avion
                                • Du ravitaillement et des munitions
                                C’est la base. Vous pouvez ensuite jouer avec des unités spéciales comme les marines, les montagnards, les chars, la cavalerie, … Il est également possible de concentrer plus d’artillerie dans un corps si le commandant a un trait artilleur.

                                L’armée russe à quelques particularités, dont les plus importantes sont le mauvais commandement et la faible artillerie disponible.

                                Sur le commandement, ses généraux sont mauvais. Le niveau est globalement le même que celui de l’Autriche-Hongrie.
                                Petite particularité cependant, la “séniorité” est moins avantageuse côté russe. La séniorité, c’est savoir qui commande si deux généraux sont sur la même province. Et bien le meilleur général russe, Brusilov, est très bas ce qui fait qu’il est parfois difficile de le combiner efficacement avec d’autres généraux.

                                Quant à l’artillerie, la Russie n’en a pas assez. C’est absolu, le stock de troupes d’artillerie est faible et surtout pour la lourde et la moyenne; c’est aussi relatif, vous n’avez pas assez d’artillerie pour la taille de votre armée.
                                Cela signifie deux choses:
                                • Plus la taille de votre armée augmente plus la part d’artillerie diminue
                                • Plus le retranchement maximal augmente, au 1er janvier de chaque année, plus vous perdez en capacité de mener des attaques efficaces
                                La Russie est capable d'équiper environ 3 armées de qualité en mettant de côté la question économique. Ensuite, il faut déplacer les troupes. Trois principaux moyens:
                                • En marchant ce qui épuise rapidement les troupes
                                • Par rail: très rapide, peu d’épuisement des troupes mais consomme du rail
                                • Redéploiement stratégique: Déplacement très rapide, adapté pour les très longs travaux, moyennant du rail (et des conditions de placement que j’ignore ici)
                                Or, la Russie a un pool de rail par tour assez faible.

                                La conclusion a tous ces éléments est la suivante: Plus la partie avance, plus il est difficile pour la Russie d’être compétitive militairement et surtout en attaque.
                                En début de jeu ce n’est pas dirimant. Sur des plans historiques, vous avez une masse supérieure, l’artillerie n’est pas aussi nombreuse et efficace et l’Autriche-Hongrie a des problèmes identiques. Vous constituez donc une armée “régulière” qui fait des batailles et une armée “irrégulière” qui sert à faire de la guérilla et menacer les zones moins défendues. En 1914 et en 1915, ça passe.
                                En 1916, attaquer avec la Russie c’est souvent déplacer un gros tas de pions, sans rail car vous n’en avez pas assez (donc troupes fatiguées), avec pas assez d’artillerie car vous n’en avez pas assez, et avec le commandement disponible sous la main. In fine, vous avez une zone où vous avez une marge de manœuvre et des troupes de qualité et le reste qui fait comme il peut.
                                La défense est encore largement possible. C’est par exemple ce que fait Kissing en empilant un grand nombre de pions sur Varsovie ce qui rend la province difficile à attaquer. Mais c’est passif comme stratégie.

                                Ces points plus d’autres non évoqués font que la Russie va désormais être bien moins efficace en attaque mais peut constituer des points de défense. Il me semble donc que j’ai plus d’intérêt à être sur une position défensive sur le front Est. Je vais pouvoir mettre des forces là où elles seront plus utiles et je vais forcer Kissing sur une posture qui lui est moins favorable ce qui pourra me permettre de faire des victoires majeures.

                                Ce plan n’est pas sans risque et la situation sur le front Est pourra être difficile. Je vais retirer mes deux armées principales et faire reposer toute la charge sur l’armée autrichienne.
                                Cela implique que l’effort de recrutement soit principalement orienté sur l’armée autrichienne pendant un moment. Du canon pour faire des dégâts et de la masse pour tenir la ligne.

                                Le calendrier est plutôt de mon côté je pense. Il faut prendre en compte le temps de réaction: Le plan va être visible quand Hindenburg va marcher sur les italiens, en fin d’hiver ou durant le printemps. Le temps sera mauvais, peu adapté pour attaquer et je peux espérer ne pas être sous pression avant avril ou mai.
                                Le retranchement maximal aura augmenté et des troupes autrichiennes ont le temps d’arriver. J’espère également en avoir terminé avec la Serbie d’ici cette échéance.

                                C’est donc un plan ambitieux mais je pense qu’il est réalisable. Il va mettre une grosse pression sur l’Entente et les obliger à prendre des risques.

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