Victoria 3 – L’Unification

Bonjour à toutes et tous. Tout d’abord, un petit mot de ma part, en tant que traducteur et rédacteur sur Mundus Bellicus. Vous l’aurez remarqué, je n’ai pas été fort présent ces derniers mois sur MB, et ce pour des raisons professionnelles et d’engagements personnels qui ont davatage retenu mon attention. Cela ne veut pas dire que les traductions des carnets ont faibli ; seulement leur publication. Tous les carnets depuis le 31 mars 2022 sont bien en chaud sur mon ordinateur et attendent bien sagement que je les laisse en liberté pour vos mirettes. Néanmoins, histoire de ne pas trop tarder sur le présent carnet, je publie d’abord le dernier en date – du 26 mai donc – en prévision du tout nouveau qui sortira dans les prochaines heures. Sur ce, je vous laisse et bonne lecture !
Bienvenue donc sur un nouveau carnet de développement pour Victoria 3 ! Le sujet d’aujourd’hui porte sur la question de l’unification des nations – autrement dit, le processus par lequel une nation peut former une plus grande nation. Le premier exemple historique qui peut venir dans vos esprits est bien entendu le processus par lequel le royaume de Prusse parvint à former l’empire allemand en 1871.

Sur le sujet des unifications, il convient de distinguer deux types d’unifications : les unifications ordinaires et les unifications majeures – ces derniers se voient associées une mécanique spécifique. Le premier sera d’abord étudié ci-dessous.


Les unifications que vous êtes capable de procéder peuvent aller de simples nations à l’échelle régionale comme le Balouchistan à de plus imposantes comme l’Inde.


Une unification ordinaire est, concrètement et tout simplement, une nation particulière qui peut être formée par d’autres pays. Cela peut être à la fois des nations ayant existé par le passé comme la Pologne, d’autres ayant vu le jour après 1836 comme l’Italie ou de toutes nouvelles formations inédites que les développeurs ont jugés plausibles ou suffisamment intéressants pour être inclus dans le jeu comme l’Arabie. Cela peut tout autant être des nations qui ont existé sur la carte en 1836 mais qui ont disparu au cours de votre partie par la force des conquêtes ou des séparations et peuvent être refondées - comme les Provinces-Unies d’Amérique centrale.
Afin qu’un pays puisse devenir un autre pays, certaines conditions sont à respecter :
  • Le pays entreprenant le processus d’unification doit partager au moins une culture principale avec le pays qu’il souhaite former. Par exemple, tout pays avec soit la culture principales sud-allemande ou nord-allemande peut former l’Allemagne qui comprend les deux.
  • Le pays entreprenant le processus de formation/unification doit avoir un rang de pays inférieur à celui du pays qu'il souhaite former. Le niveau de pays est un statut inhérent attribué à chaque pays en fonction de la façon dont il a été historiquement perçu, et donne du prestige en fonction de ce niveau. Par exemple, un pays qui était historiquement considéré comme un royaume obtient un peu plus de prestige qu'un pays qui était un simple comté. C'est un effet assez faible, car l'idée que certains pays/titres sont simplement plus prestigieux que d'autres était en train de tomber en désuétude à l'époque du jeu, mais c'est un moyen utile de déterminer quels pays s'efforceraient de façon réaliste de changer d'identité, car il est assez peu probable que la Pologne veuille se transformer en Galice-Volhynie, alors que Cracovie pourrait sauter sur l'occasion. Il y a une exception à cette règle - un pays peut entreprendre une unification majeure du même rang, s'il n'est pas lui-même déjà un pays qui compte comme une unification majeure. Par exemple, l'Empire d'Autriche peut devenir l'Empire d'Allemagne même s'il n'augmente pas son rang dans le processus.
  • Le pays entreprenant un processus de formation doit posséder ou être le suzerain du propriétaire d’un nombre suffisant d’états-régions faisant partie intégrante du pays unifié ou nouvellement formé. En général, ce qu'un pays en voie d'unification considère comme ses états-régions intégraux correspond directement à ce que ses cultures principales considèrent comme étant leur patrie. Ainsi, les états-régions intégraux de l'Italie sont tous les états-régions considérés comme la patrie culturelle des cultures nord-italienne et sud-italienne.
  • Certaines unifications nécessitent d’avoir au préalable fait la recherche d’une technologie spécifique comme le nationalisme ou le pan-nationalisme pour être possibles.
Une fois ces conditions remplies, l'unification est aussi simple que d'appuyer sur un bouton. Une fois ce bouton pressé, le pays en processus de formation se transforme immédiatement dans le pays nouvellement unifié ou formé, annexant au passage tous ses sujets partageant une culture primaire avec le pays d'unification et possédant des terres dans ses états-régions faisant partie intégrante. Pour cette raison, il n'est pas nécessairement nécessaire (ou même souhaitable) de conquérir absolument les autres nations qui se dressent sur le chemin de vos rêves d'unification - les soumettre vous permet de compter leurs terres dans l'objectif requis, et vous permet de les intégrer dans votre pays unifié avec moins d'infamie que vous n'auriez autrement.


Avec sept des neuf états-régions faisant partie intégrante de l’Australie sous leur contrôle, la Nouvelle-Galles du Sud sont prêts à pouvoir se proclamer en tant que Dominion d’Australie.


C’est à peu prêt tout ce qu’il y a à savoir sur les unifications ordinaires. Mais quand est-il alors des unifications majeures et en quoi elles diffèrent ? Eh bien, en de nombreux points déjà ! Les unifications majeures sont pour des pays comme l'Allemagne et l'Italie, qui historiquement ont eu de forts mouvements nationalistes qui ont agi pour leur création à partir des politiques, états et administrations disparates dans lesquelles ils étaient divisés. Au début du jeu, elles diffèrent peu des unifications ordinaires, mais dès qu'un pays partageant une culture primaire avec le pays sous sa forme unifiée fait des recherches sur la technologie « Société de Nationalisme », de nouveaux mécanismes appelés candidats à l'unification et jeux diplomatiques d'unification entrent en vigueur.

Les candidats à l’unification sont, pour le dire simplement, des pays qui aspirent à unifier des entités disparates sous une seule bannière. L’exemple le plus édifiant historique est l’ambition qui a été celle du royaume de Prusse d’unifier l’Allemagne. Afin qu’un pays soit un candidat à l’unification, le pays doit être au moins une puissance majeure. S'il existe d’autres candidats à l’unification (potentiels ou actuels) qui sont des grandes puissances, les puissances majeures ne sont alors plus considérées comme des candidats valides étant alors vu comme bien trop faible en comparaison.

Il peut y avoir jusqu’à trois candidats à l’unification en même temps, et s’il y a davantage de candidats potentiels, seules les trois nations avec le plus fort prestige sont choisies. Il est également possible qu'il n'y ait tout simplement aucun candidat à l'unification si aucun constituant potentiel n'est au moins une puissance majeure. Lorsque le classement des puissances change, les candidats changent aussi - tout candidat qui tombe en dessous du seuil de classement cesse d'être un candidat, et tout candidat potentiel qui l'atteint devient un candidat (en supposant qu'il y ait une place libre ou qu'il puisse battre un candidat existant en prestige brut).


La Prusse et l’Autriche se disputent l’hégémonie sur les états allemands afin d’unifier l’Allemagne. Chacun à ses propres soutiens, bien que la majorité des petits états allemands restent en dehors de tout engagement.


Alors, maintenant que nous vous avons expliqué comment devenir un candidat à l'unification, que faites-vous une fois que vous en êtes un ? Eh bien, le plus important, c'est que vous pouvez maintenant commencer à recevoir le soutien des pays non-candidats qui partagent une culture principale avec le pays unifié voulu - c'est-à-dire, tout pays qui a le potentiel d'être un candidat mais qui n'est pas retenu. Ces pays peuvent choisir de se rallier à l'un des candidats existants, en proclamant au monde qu'ils souhaitent faire partie de quelque chose de plus grand qu'eux.

Dans le but de détenir le nombre nécessaire d’états-régions faisant partie intégrante au pays unifié, tout candidat à l'unification peut détenir les terres détenues par les pays qui le soutiennent. Ainsi, si les deux duchés de Mecklembourg soutiennent la candidature de la Prusse, cela signifie que la Prusse peut compter le Mecklembourg dans le nombre d’états-régions d'Allemagne du Nord et du Sud dont elle a besoin.

En outre, les candidats à l'unification ont accès à deux jeux diplomatiques spéciaux, qui peuvent être lancés depuis le panneau de formation des nations. Ces jeux s'intitulent « Leadership national » et « Unification » et s'inspirent largement du processus historique de la création de l'Allemagne.

Le leadership n’est pertinent que s'il y a plusieurs candidats à l'unification. Il s'agit en fait d'un candidat qui en défie un autre pour la suprématie, comme ce fut le cas lors de la guerre austro-prussienne de 1866. Ce jeu diplomatique vise toujours un autre candidat à l'unification, les deux camps ayant comme objectif de guerre principal de forcer l'autre à renoncer à sa candidature. Les partisans entrent en jeu ici, car tout pays qui s'est engagé à soutenir l'un ou l'autre des candidats le soutiendra automatiquement dans le jeu diplomatique, et se battra à ses côtés si la situation dégénère en guerre.


Ayant rassemblé un grand nombre de partisans, la Prusse est sur le point de défier l'Autriche pour le leadership allemand et de devenir le seul candidat à l'unification restant.


Lorsqu'un objectif de guerre de leadership est appliqué, la partie vaincue est définitivement disqualifiée en tant que candidat à l'unification, ce qui réduit également le nombre maximum de candidats pour ce pays d'unification de 1 (pour s'assurer qu'il n'y a pas simplement un nombre infini de nouveaux candidats qui se lèvent pour défier le candidat dominant). En d'autres termes, si la Prusse bat l'Autriche, comme cela s'est produit historiquement, l'Autriche ne sera plus un candidat à l'unification, et à moins qu'un autre pays allemand, comme la Bavière, n'ait pu atteindre le statut de grande puissance, la Prusse restera le seul candidat en lice.

Il est important de noter que le fait que l'Autriche soit disqualifiée de la candidature pour unifier l'Allemagne ne l'empêche pas réellement de former l'Allemagne, mais cela signifie qu'elle ne dispose plus des outils disponibles pour les candidats et qu'elle devra donc compter sur la force brute pour y parvenir.

Lorsqu'il n'y a qu'un seul candidat (soit parce qu'il n'y en avait qu'un seul au départ, soit parce que tous les autres ont été vaincus), le jeu diplomatique de l'unification peut être utilisé. Il s'agit d'un jeu diplomatique spécial qui implique chaque pays qui n'est pas une grande puissance, qui partage une culture primaire avec le pays d'unification et qui possède des terres dans ses états-régions faisant partie intégrante. Comme précédemment, tous les pays qui soutiennent le candidat seront automatiquement de son côté dans le jeu, tandis que tous les autres (indépendamment de qui ils ont pu soutenir ou non dans le passé) seront du côté opposé, avec le plus fort d'entre eux comme chef de guerre. Comme pour tout autre jeu diplomatique (y compris le leadership national), tout pays ayant un intérêt dans la région où il se déroule peut intervenir.

Dans un jeu diplomatique d'unification, l'attaquant ne vise rien de moins que l'annexion complète de tous les autres pays (autres que les grandes puissances) figurant sur la liste des cibles potentielles, y compris ses propres partisans (qui peuvent finir par se battre pour être annexés). En tant que tel, il peut sembler qu'il y ait peu de raisons pour un pays joueur qui n'est pas lui-même candidat à l'unification de soutenir un candidat, mais (en supposant que votre objectif n'est pas l'annexion de votre propre pays) il y a une raison valable de le faire : Jouer pour gagner du temps. Soutenir un candidat à l'unification a de grandes chances de le rendre plus amical envers vous, ce qui signifie que si vous jouez Anhalt, entouré de tous côtés par la Prusse, il peut être une stratégie valable de lui apporter votre soutien pour éviter une « intervention » dans votre pays, et d'abandonner ce soutien une fois que vous vous êtes assuré des alliés solides.


Maintenant que l’Autriche est sortie de la compétition, l’unification de l’Allemagne par la Prusse est entre ses mains... Si elle peut parvenir à un moyen d’empêcher ou dépasser l’intervention de la France et de la Russie.


C’est tout pour ce carnet ! Vous l’aurez remarqué pour ceux qui suivent les carnets, un trou a eu lieu dans la semaine du 30 mai au 5 juin dans le planning des carnets. Le premier carnet de juin était censé toucher au sujet des personnages mais pour des raisons inconnues, ce carnet n’a pas vu le jour ou le verra aujourd’hui. Nous nous retrouvons donc ce soir, pour la suite, qui si tout n’a pas changé sera présenté par neondt !



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Auteur : Martin Anward « Wiz »
Traducteur/Rédacteur : Limse