Carnet XXI : La nation des destinés croisées

« Les futurs inaboutis ne sont que des branches du passé : des branches mortes »
Les villes invisibles, Italo Calvino

Bonjour et bienvenue pour un nouveau carnet sur Le Nouvel Ordre : Les derniers jours de l’Europe ! Je suis Mangolith et aujourd’hui nous allons faire un tour du bastion déchu de la Méditerranée : l’Empire italien.

A la signature du Stahlpakt (trad. Le pacte d’acier), les rêves d’une Italie ralliée aux alliés se sont effondrés et avec, la paix en Europe. Hitler avait prévu que la guerre en Europe se déclenche en 1940, moment opportun puisque les préparations italiennes seraient alors terminées et cette dernière serait alors prête pour rejoindre le reste des puissances de l’Axe. Avec la chute de Paris sous les chenilles des panzers allemands, l’Italie pu enfin s’engager dans la guerre, complètement prête pour la guerre en Afrique. Leur engagement ne se limita pas qu’à des promesses.
Alors que les troupes italiennes peinaient à avancer dans les Balkans, la guerre en Afrique fut un réel massacre pour les Alliés. Percés après percés, villages après villages, villes après villes ; tous tombèrent sous l’effort menaçant italien. À la suite d’une époustouflante victoire à El Alamein, les unités terrestres et les nageurs de combat italiens parvinrent à prendre le port d’Alexandrie. Peu de temps après, les abords du Caire seraient occupés par les forces italiennes, avant qu’une dernière avancée combinée des armées allemandes et italiennes mène à la chute de la garnison britannique ainsi que du canal de Suez. L’Italie se hâta alors pour sécuriser le Levant en faisant la jonction avec la nouvelle armée de l’Irak libre. L’ancrage démocratique en Méditerranée n’était plus.

La guerre prenant fin au nord, il apparut que le seul obstacle restant fut l’est – c’est-à-dire les possessions britanniques en Abyssinie et en Somalie. A la Corne de l’Afrique, l’armée royal connu à la fois des victoires et des défaites avant que la guerre ne commencer à stagner. Ce marasme ne put se résoudre qu’avec l’invasion de la Grande-Bretagne par les troupes nazies. La guerre approchant de sa fin, l’Italie tint alors pour seul maître incontestable de la Méditerranée. L’Empire italien régnait désormais sur près d’un quart du continent africain et quasiment l’entièreté du Moyen-Orient, tandis que la Tunisie, l’Égypte, le Soudan, le Levant, l’Irak et la péninsule Arabe furent ramenés sous les ailes de l'aigle romain : soit intégrés dans l’empire, soit comme protectorat. Enfin, l’Italie mit en place plusieurs régimes fantoches dans les Balkans : spécifiquement en Grèce et en Croatie ; l’Albanie et le Monténégro furent annexés.

Néanmoins, comme à la suite de la Grande guerre, la victoire italienne prit un tournant amer. Avec l’échec du projet Atlantropa et l’effondrement de l’économie allemande, les relations italo-allemandes se détériorèrent rapidement. Mussolini se distança au fur et à mesure d’Hitler en plusieurs domaines politiques, mettant fin aux lois raciales ainsi qu’en portant sa focale sur le développement et la gestion du nouvel empire italien. C’est durant cette période d’après-guerre que Galeazzo Ciano, le ministre des affaires étrangères et gendre de Mussolini, devint l’étoile montante du régime fasciste – la santé de Mussolini se dégradant, Ciano devint alors le seul homme du régime tirant les ficelles du gouvernement italien, réunissant autour de lui une impressionnante clique de politiciens, bâtissant un réseau de soutiens au sein du Grand conseil et du Parlement italien. C’est grâce à son méticuleux travail diplomatique que le Triumvirat – une alliance entre l’Italie, la Turquie et l’Ibérie – put naitre.

Benito Mussolini, premier Duce d’Italie, s’est éteint paisiblement le 25 avril 1953. Son dernier décret officiel contraignit le Grand conseil fasciste à élire Ciano come successeur, et le Grand conseil s’exécuta.

Nous sommes désormais en 1962 et le vaste empire italien est toujours autant distendu que depuis la fin de la guerre. Malheureusement, les problèmes de l’empire ne se limitent pas aux territoires extérieurs. Le nouveau Duce est loin d’être un idéaliste ou un fanatique – au contraire, il perçoit l’édifice politique fasciste comme un colosse aux pieds d’argiles, et dont les fissures trouvent leurs origines dans ses fondations mêmes. Une agitation populaire croissante, la gérontocratie et la stagnation minant les échelons supérieurs du PNF et un empire mal gérée pourraient sonner le glas du court règne de l’Italie en tant que puissance mondiale. Pour traiter certains de ces problèmes, le Duce pris une attitude plus libérale au fil des ans – censure plus lâche, limitation des opérations de l’OVRA (NdT : services secrets de l’Italie fasciste) et ainsi de suite – mais Ciano est bien au fait que cela ne sera pas suffisant et si l’Italie veut survivre en tant que grande puissance, tout doit changer.

Pour commencer…


L’italosphère européenne



La situation initiale de l’Italie



Sous le règne du Duce Ciano, le Grand conseil s’est tourné vers une approche plus douce pour gouverner – les quelques restrictions fascistes contre les arts et la presse ont été levé, et de nombreuses institutions fascistes sont en plein déclin depuis quelques années. Cependant, certaines personnalités en Italie souhaitent mettre fin à ce déclin, estimant que cela ne mènera qu’à la fragilisation de l’Italie sur la scène internationale. L’un de ces hommes est Carlo Scorza, le secrétaire du Parti national fasciste.

Carlo Scorza campe le rôle du principal rival à Ciano en Italie – en tant que secrétaire du Parti, Scorza rallia autours de lui un vaste réseau de politiciens, bureaucrates, généraux et d’autres importants noms du régime, tous sont unis dans leur opposition à la position libérale du Duce. Bien que les réformes de Ciano puissent paraitre bénéfiques dans un premier temps, pour Scorza elles ne mèneront qu’à affaiblir l’empire sur le long terme. Cette tension au sein du parti a atteint son apogée en 1962 – les fractures au sein du gouvernement se font plus visibles, et les bruits courent que Ciano et Scorza en viendront à se combattre directement prochainement. Les débats se multiplient alors sur la marche à adopter envers les états fantoches et les territoires de l’empire : le choix de l’approche plus douce de Ciano ou de la position dure de Scorza donnera à l'un des deux une longueur d'avance.

La conférence de Malte

Maintenant que tout est réglé, il est temps pour le Triumvirat de se réunir à nouveau ! Les tensions devront être apaisées alors que des invitations viennent d’être envoyés pour se réunir à Malte.

Le Triumvirat fut formé en tant que bloc censé s’opposer à l’hégémonie germanique et apaiser les maux causés par l’Atlantropa. Une fois les invitations pour la conférence de Malte envoyés, les représentants de chaque du Triumvirat se réassembleront de nouveau pour discuter des problèmes qui affligent le groupe. Malheureusement pour Ciano, la plupart de ces problèmes sont centrés autour de lui.




Mais le Triumvirat doit rester fort et tenir bon contre la menace germanique ! Nos frères ibériques sont à nos côtés dans ces épreuves !


Certes, cela est malheureux, mais ces revendications n'ont aucun rapport avec les problèmes causés par l’Atlantropa. L'impérialisme n'est pas de cela qu'il s'agit !


Oublions cela. Qu’importe les assauts que nous porte ceux travaillant à la perte du seul phare de lumière de l’Europe, inauguré par le Triumvirat… Le Triumvirat reste for-




Eh bien cela est malheureux. Tout accord sur les demandes ne changera rien. Le Triumvirat est condamné depuis le début.

L’empire d’Italie est maintenant seul, et une seule chose le préoccupe : le maintien de sa sphère d’influence. Les états décadents d’Ibérie et de Turquie se sont mis en tête de s’opposer aux revendications légitimes de l'Italie sur leurs frontières communes.

Des forces armées politisées
Alors que le Grand conseil se divise autours de deux figures, l’armée se retrouve malencontreusement dans une même, voire pire, situation. Les rivalités entre les fascistes et les monarchistes dans diverses branches ont mené à d'âpres querelles intestines, les deux factions se ralliant chacune sous un chef.

Le représentant des fascistes est le Prince noir : Junio Valerio Borghese, un héros de guerre, une célébrité, et un fervent partisan du fascisme. Avec les succès de la Regia Marina pendant la Seconde Guerre mondiale – et plus particulièrement de la célèbre unité de Borghese : la Decima Flottiglia MAS, Borghese a été propulsé au rang de vedette à travers l'Italie, ce qui lui a donné une plate-forme pour étendre son influence et ses idéaux aux forces armées. Compte tenu de son immense popularité et de ses liens avec le PNF, il est pratiquement intouchable.

En face de lui, menant l’opposition se trouve Edgardo Sogno, un monarchiste à tendances libérales. Il était déjà un homme d’influence avant la guerre, du fait de ses liens avec la dynastie régnante et ses victoires sous la monarchie à côté de son service dans la guerre lui a donné l'occasion de se mouvoir aisément au sein du jeu politique fasciste. Bien qu’ayant quitté l’armée pour une carrière diplomatique, Sogno n’est pas une figure facile à éviter. Il a toujours de nombreux contacts dans les forces armées. Sa popularité auprès des généraux n’a fait que s’accroître depuis qu’il a fait part publiquement de son soutien pour l’apathie progressive de Ciano envers le système fasciste.


En 1962, les branches armées menacent de se diviser également entre ces deux figures bien que de nombreux éléments pourraient causer une issue différente.






Ce ne sont que quelques événements introduisant ce système – plus tard, le gouvernement italien aura à s’assurer prudemment que la faction qui leur est hostile ne devienne pas trop influente parmi les forces armées. Avoir faction ennemie dominant les diverses branches entreverra leurs performances – et si un point critique est atteint, quelque chose de vraiment catastrophique pourrait arriver....

Le programme nucléaire italien

L’âge atomique débuta avec l’indescriptible oblitération de Pearl Harbor en 1945, l’Italie se rendit rapidement compte que pour devenir une réelle puissance mondiale, la possession d’un arsenal nucléaire est de plus grande nécessité. Cependant, le programme nucléaire italien, baptisé Progetto Alfa, n’est pas des plus efficace, et l’Italie reste à ce jour le seul ancien membre de l’Axe Berlin-Rome-Tokyo sans possession d’armes nucléaires. Des manques de fonds, de ressources, une pénurie de savoirs théoriques et pratiques sur la production d’armes nucléaires ont causé de nombreux tords au programme. Un important travail reste nécessaire avant de réussir un test complet. Alors que la spirale macabre dans laquelle s’engage le Reich allemand met l’Europe à feu et à sang, il est indéniable que la sécurité apporté par la dissuasion nucléaire soit inestimable pour l’empire italien.


Voici les décisions au regard du programme

L’entretien d’un tel programme n’est pas sans coût, et selon le chef de celui-ci, le coût global et le taux d’avancement changera ainsi que d’autres variables liées au projet.

Chaque chef potentiel aura un trait correspondant, celui-ci impactera trois choses en corrélation avec le projet : la part du budget dépensé par test, la vitesse des tests et la quantité de progrès que vous obtenez par test. Etant donné que le domaine de la science est politisé, cela signifie que certains scientifiques ne pourront être débloqués qu’à travers certaines voies – par exemple certains refuseront de travailler pour un gouvernement fasciste.

Finalement, tout cela vaudra les efforts investis dans le projet – si le Progetto Alfa est un succès bien tendu – puisque l’Italie aura alors en sa possession l’arme dissassive parfaite contre la menace germanique.

La conférence de Vérone

Maintenant que tous ces amuse-gueules servant d’introduction ont été consommés, le plat de résistance pour l’Italie peut faire son entrée.

Alors que les rivalités au sein du PNF sont sur le point d’arriver à un point d’ébullition et que la faction de Scorza devient de plus en plus puissante et menaçante pour le pouvoir de Ciano… le Duce a décidé qu’une mesure radicale s’imposait. Un congrès national pour le parti national fasciste se tiendra à Vérone, une cité au nord de l’Italie – c’est ici que le Duce espère isoler Scorza afin de pouvoir reprendre le contrôle du PNF et discréditer son arriviste de secrétaire une fois pour toute. En revanche, Scorza ne monte pas pour Vérone sans aucune préparation – en tirant de parti de tous ses soutiens au sein du parti, il espère retourner la situation à son avantage afin de livrer un coup fatal au pouvoir de Ciano… La position de Duce pourrait alors revenir à quelqu’un de plus méritant… Quelqu’un comme Carlo Scorza.


Ciano autant que Scorza eut une chance de faire leurs preuves avec l’arbre de focus de départ, cela a pu donner à l’un deux une avance à ce qui est attendu comme un étant un événement relativement informel.

La première question à l’ordre du jour concerne le sort du Ministère de la culture populaire. Les débats entourant le ministère viennent du fait que garder des civils sous une influence totale du gouvernement peut faire défaut au développement d’un pays. Bien entendu, cela mène à de brûlants contentieux durant la conférence.








La proposition suivante sera mise en avant par Ciano lui-même dont l’objectif est de limiter les trop nombreux pouvoirs abusifs souvent accordés à la Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale, aussi connu sous le nom des « Chemises noires », cette milice politique sous le contrôle du PNF ; ses jours de gloire sont derrière eux, mais toute tentative de toucher aux chemises noires invoquera l’ire de nombre au sein du parti.








La question qui suit traite de l’influence au regard des syndicats en Italie. Le principal contentieux est l’idée radicale du Duce de vouloir laisser se créer des syndicats autonomes travaillant indépendamment du gouvernement. C’est un problème particulièrement controversé, d’autant que l’issu de ce débat pourrait amener à des troubles à la nature corporatiste des politiques fascistes en Italie.








Pour finir, une proposition radicale est partagée par quelque uns des plus membres les plus radicaux de la brache libérale du PNF : une modification des lois électorales italiennes. C’est un aspect central à l’édifice politique fasciste d’Italie, dont l’issu pourrait embraser des débats déjà tendu au sein du parti.








Et ainsi se termine la conférence, ce qui nous mène à une bifurcation : soit Ciano doit-il poursuivre la libéralisation du régime, ou alors Carlo Scorza doit-il prendre le pouvoir et guider le pays pour qu'il suive sa vision sur le fascisme ?

La victoire de Ciano


Ave Ciano ! Emergeant victorieux de la conférence de Vérone, il peut maintenant se focaliser sur la libéralisation de l’empire. Le fascisme a échoué en Italie, et Ciano voit dans la démocratie le seul outil pour régénérer l’empire. Il ne faut pas se leurrer, Ciano ne soutien pas la libéralisation par engagement désintéressé dans la démocratie ; au contraire, il ne soutien ce mouvement seulement parce que la fascisme n’a réellement pas marché dans l’expérience italienne.

L’arbre de focus de Ciano suit l’affaiblissement des éléments fascistes et l’encouragement de la démocratie dans le pays. Le principal objectif de cet arbre est de négocier et gagner des soutiens pour le retour inévitable de la démocratie – en autorisant en promouvant la formation de nouveaux partis, de garder un œil sur tout radicalisme et en s’assurant qu’aucune nouvelle opposition ne vienne du PNF.

Son arbre coïncidant suit ses efforts pour introduire une législation démocratique en Italie - les deux branches se dérouleront en parallèle, certains focus se concentrant sur une branche verrouillée jusqu'à ce que certains focus de l'autre aient été complétés.

Pour l’électorat, Ciano doit mettre fin au fascisme de masse et amoindrir l’emprise que le parti tient sur le pays. Adhésion obligatoire doit prendre fin à tous les niveaux et les organes de propagande du régime doivent être dissous. Ensuite, Ciano doit s’assurer que le peuple prenne connaissance que les fautes viennent de l’intérieur, du culte de la personnalité entourant sa personne et que son beau-père était un charlatan. Les critiques envers le gouvernement doivent commencer.

Dans le gouvernement, Ciano devra écraser l'emprise que le PNF a sur le pays, permettant au peuple d’être représenté. Les pouvoirs du roi Umberto II lui seront repris afin de le transformer en une figure de proue. Le Grand conseil fasciste sera détruit et la Chambre des députés ainsi que le Sénat seront réouvert. Les lois qui liaient le fascisme à l’Italie seront remplacés afin de permettre au peuple de décider de son propre avenir.

Dans les organisations, les fanatiques et les partisans de la ligne dure du parti devront être expulsés afin de ne pas s'immiscer dans le moule que Ciano est en train de fabriquer. Scorza sera exilé afin de ne pas causer d’avantage de complications. Les chemises noires seront enfin dissoutes, et Ciano peut soit les renvoyer chez eux, soit les livrer à l'armée pour qu'ils puissent proprement servir leur pays.

Enfin, l'aboutissement des efforts de Ciano. Avec la démission de Ciano, le poste de Duce est aboli. Pour le plus grand bien de l'Italie, Ciano a démantelé le système que son beau-père avait mis tant d'efforts à construire - Ciano était un fasciste, mais c'est avant tout un italien.

A présent, les élections peuvent enfin avoir lieu !

Les élections

Durant la transition vers la démocratie, de nouveaux mouvements, partis politiques et coalitions se formeront. Une nouvelle génération de jeunes politiciens est entrée dans la démocratie italienne naissante, et après quelques revirements, trois grandes coalitions vont émerger sur la scène politique italienne. A la droite du spectre politique, le Blocchi Nazionali – une large coalition regroupant plusieurs mouvances de droite, allant d’anciens membres du PNF proche de Ciano aux nationalistes en passant par les conservateurs purs et durs. A la gauche, le Fronte Democratico – une coalition plutôt controversé composé de politiciens de la gauche modéré faisant campagne pour une démocratie sociale ; nombre d’entre eux ont été exilé ou contraint de se cacher durant le régime fasciste. Enfin, au centre, le Democrazia Cristiana – une large coalition de catholiques modérés, libéraux et centristes. Dans la course aux élections, un seul l’emportera !

Félicitations au Democrazia Cristiana ! Son chef est Aldo Moro.Le centre s'est avéré être le choix populaire, recevant même un soutien modéré de Ciano lui-même ! Bien qu'elle n'ait pas obtenu la majorité des sièges, le Democrazia Cristiana prévoit des réformes par le biais de compromis. Étant un parti modéré, il a été étonnamment capable de trouver des soutiens depuis l’opposition.


Félicitations au Fronte Democratico ! Avec Pietro Nenni au poste de Premier ministre, l'Italie aura l'assurance que les erreurs du fascisme ne se reproduiront plus jamais. Bien que Ciano ait été apathique envers cette coalition, cela ne l'a pas empêché de se montrer accueillant envers la formation politique. Le Fronte Democratico est une coalition qui vise à ramener la social-démocratie en Italie ; bien qu'ils rencontrent des difficultés avec d'autres coalitions, quelques élus du Democrazia Cristiana ont déclaré qu'ils soutiendront la cause du FD.


Enfin et surtout, permettez l'introduction du Blocchi Nazionali ! Giorgio Almirante a fait l'impensable, avec la victoire de son parti qui montre au monde que le peuple italien n'en a pas encore fini avec le fascisme. Dirigé comme une coalition de droite composée de nationalistes convaincus, de fascistes modérés et de conservateurs purs et durs, le Blocchi Nazionali a fait campagne selon un programme dont les idéaux de la démocratie italienne n'étaient guère plus qu'une version plus décontractée du gouvernement précédent. Bien que Ciano soit quelque peu sympathique à la coalition, il y a peu d'amour entre lui et Giorgio Almirante, le chef du BN - et bien sûr, les autres coalitions sont durement opposées au nouveau gouvernement. Prétendre promouvoir l'idée d'un exécutif fort à une époque où beaucoup mettent en garde contre la répétition des erreurs du passé, leur mandat promet de ne pas être inintéressant - mais s'ils tentent de retomber dans le fascisme, il y aura sûrement des conséquences imprévues...


La victoire de Scorza

En revanche, il est possible que la conférence de Vérone prenne une tournure complétement différente. Si Scorza parvient à déjouer les manœuvres de Ciano et à faire balancer de son côté un certain nombre de membres influents du PNF, le secrétaire peut parvenir à convaincre le Grand conseil du vote d’une motion de censure contre le Duce, nommant Carlo Scorza comme Président du conseil des ministres d’Italie et Duce du fascisme à sa place.


La victoire de Carlo Scorza lors de la conférence est accueillie avec enthousiasme et acclamation par les membres du PNF qui estiment que l'esprit original de la révolution fasciste a été trahi au cours de ces dernières années. Pour gagner des soutiens, Scorza doit faire appel aux idéalistes du parti – ceux qui sentent que le vrai fascisme mérite encore d’être expérimenté en Italie. Les républicains fascistes, les syndicalistes révolutionnaires, les fascistes à « tendance de gauche » - nombre d’entre eux ont rejoint avec enthousiasme le camp de Scorza, espérant un réel renouveau de la révolution fasciste. Durant les jours quelques peu chaotiques suivant la montée de Scorza à la position de Duce, nombre de politiciens du PNF ont organisé un deuxième congrès à Vérone - où ils espèrent que le Duce approuvera leurs plans pour raviver la flamme fasciste.


Evidemment que Scorza sera présent ! Il peut ne peut pas exercer la réalité du pouvoir si ses pairs ne le jugent pas apte. Bien qu'il lui soit impossible de rencontrer l'échec à ce congrès, cela pourrait lui servir de plate-forme pour parler en faveur de la cause du fascisme - ou du moins pour renforcer son pouvoir.

Lors de ce congrès, Scorza pourra soit parler en faveur de la continuation de l'héritage de Mussolini, soit accepter tout ou une partie des politiques proposées - promettant la démocratie organique, la socialisation de l'économie et d'autres mesures similaires. Scorza peut remodeler le fascisme à l’image qu’il lui prédestinait !


Néanmoins, le Duce voudra peut-être reconsidérer l’existence de ce congrès. Après tout, un nouveau congrès pourrait être une menace pour son pouvoir - ce n'est probablement qu'un repaire d'usurpateurs et de traîtres, qui veulent exploiter la confusion actuelle pour retirer le nouveau Duce de son poste. Le nouveau congrès est une menace pour la stabilité et la paix en Italie - il doit crever dans l’œuf.

Il y aura de la pression sur le Grand Conseil, et c'est à Scorza de décider comment cela sera géré. Il peut tenter une résolution diplomatique de la crise, visant à convaincre les habitants de Vérone de faire leurs valises et de rentrer chez eux sans grande effusion de sang - ou bien il peut tenter une solution beaucoup plus radicale, pour faire connaitre à toute l’Italie le sort qui attend les traîtres.


Scorza est un homme complexe et conflictuel - d'un côté, c’est un idéaliste fasciste, un fervent partisan des idéaux originaux de la révolution fasciste. De l'autre côté, c’est un homme pragmatique, un chef machiavélique qui ferait n'importe quoi pour s'accrocher au pouvoir. Scorza oscille constamment entre ces deux extrêmes.

La partie gauche de l'arbre précédent est réformiste et représente les idéaux plus révolutionnaires du fascisme. En modernisant le système, Scorza suivra une voie régulière de libéralisation dont l’évolution éventuelle permettra de suivre les idéaux originaux du fascisme : des institutions démocratiques limitées, une réorganisation de l'économie selon des lignes syndicalistes, et une libéralisation générale de la société. Comme idéaliste, Scorza est d'avis que les plus grands échecs de Mussolini étaient doubles : l'un était le surcompromis avec les institutions antifascistes telles que l'église et la monarchie, et l'autre était d’avoir désigné un traître pleurnicheur comme Ciano pour prendre sa suite. Aujourd'hui, après avoir pris les rênes de l'Italie, Carlo Scorza peut enfin réparer ces torts.

La partie droite de l’arbre est, disons-le, partisan de la répression. Par la prise de mesures sévères contre la résistance et l'opposition au réformisme, Scorza peut entraîner l'Italie sur la voie de l'autoritarisme et de la soumission du peuple. Cela aura des résultats positifs immédiats : le statu quo, les structures traditionnelles du pouvoir seront maintenues et l'emprise du Duce sur l'Italie sera renforcée. Toutefois, ce n'est peut-être pas la meilleure solution à long terme. Un Scorza cynique et pragmatique fera vraiment n'importe quoi pour s'accrocher au pouvoir, peu importe le coût en ressources... ou en vies.

Bien sûr, vous avez la possibilité de suivre ces deux voies, de descendre dans l'arbre de la réforme et de passer ensuite à l'arbre suivant en prenant les options de répression. Cela peut sembler contradictoire, mais c'est exactement ce qu'il faut faire : avec son énorme pouvoir centralisé sur l'Italie et le PNF purgé d'éléments proches de Ciano, le nouveau Duce a une liberté presque totale de remodeler l'Italie de la manière qu'il veut. Les décisions que Scorza peut prendre se poursuit dans son arbre suivant.

Après sa confirmation, Scorza commencera à remodeler la société italienne – l’arbre suivant fournira une introduction plus complète aux nombreux dilemmes qui attendent le Duce, et traitera de trois questions culturelles qui font l'objet de vives débats dans la société italienne et au sein du gouvernement fasciste.

Aborder la question du rôle des femmes dans la société


Scorza peut redéfinir ce que le fascisme signifie pour les hommes et les femmes, en s'alignant sur les réformateurs ! Tous en Italie sont italiens ; tant que vous aimerez votre pays, vous ne ferez pas face à l'oppression ! L'égalité des sexes apportera la prospérité en Italie - que ce message se répande dans tout le pays ! Peut être que les femmes pourraient être amenés à servir dans les forces armées au sein une branche spécialisée : le Servizio Ausiliario Femminile.

Mais réfléchissons-y… Ce sont les hommes qui ont fait de l'Italie ce qu'elle est aujourd'hui. Qui s'occupera de la maison pendant que les hommes sont au travail ? Le fascisme et la tradition vont de pair, et la tradition ne nous a pas fait de mal jusque-là, et elle ne nous fera certainement pas de mal dans l'avenir.

Aborder les idéaux de la jeunesse


Giovinezza ! L'Italie est encore jeune ! Les jeunes ont vécu dans un monde où l'Italie a toujours été grande - et la révolution fasciste a été faite par les jeunes italiens contre la vieille et corrompue partitocratie libérale. S'ils ont des griefs, qu'ils les expriment : L'Italie est géniale, mais ce qui la rend géniale, c'est sa volonté d'être meilleure ! Scorza peut encourager les jeunes à se joindre à la cause fasciste en leur montrant ce que le fascisme peut faire pour la nation et pour tous les italiens.

Par ailleurs, cette jeunesse n’était pas présente durant la période d’expansion de l'empire : peut-être que ceux qui n'ont pas bâti la nation de leur sang et leur labeur ne sauront pas comment aider à la gouverner. Les anciens ont connu des temps difficiles dans le passé. En suivant leur exemple, l'Italie pourra transformer ce passé douloureux en sagesse, puis en progrès. Les manifestants et les médias illégaux ne peuvent qu'affaiblir l'Italie de l'intérieur, comme un vin enivrant - si les jeunes sont ivres d'idéaux réformistes qui ne peuvent que nuire au pays, il faudra une longue sobriété pour les réhabiliter. De préférence loin d’influences néfastes.

Aborder le rôle de l’Eglise en Italie


Les réformistes pensent que le fascisme n'a pas le droit de se lier à la religion. Saisissant le rôle de l'Église dans la société, le peuple saura que l'Italie est une nation laïque ! Scorza pourrait supprimer le statut du catholicisme en tant que religion d'Etat de l'Italie, supprimer l'enseignement de la religion catholique dans les écoles publiques, et même saisir les biens de l'Eglise dans le pays. En vérité, le Vatican deviendra le ghetto du catholicisme !

Pourtant, l'Église a joué un rôle vital dans la culture italienne ! L'Italie peut aussi renouveler le Concordat et trouver un terrain d'entente avec le pape. En faisant des compromis et en trouvant des accords avec le Vatican ainsi qu’en encourageant un catholicisme conservateur contre les menaces que posent le communisme, le libéralisme et la franc-maçonnerie ainsi que d’autres hommes de paille. Nous ferons en sorte que la population soit satisfaite sous la surveillance étroite de Dieu et du Duce.


Les meilleurs jours de l'Italie ne sont pas derrière, mais devant ! Avec beaucoup d'efforts et la persévérance de la part de toute le monde, l'Italie peut changer pour le mieux et devenir l'empire qu'elle était censée être.


L'Italie est comme une pièce - sa scène est la Mer Méditerranée, et comme toute pièce, elle a de nombreux acteurs...

Plus tard, un tour d'horizon de l'Italosphère sera fait couvrant les nombreux problèmes qui affligent les nations dans lesquelles l'Italie a décidé d'intervenir.

L’équipe chargé de l’Italie : Mangolith, Nekronion, Liberian Acknowledgment Club, Highlord Thoranis, Exocamp, Targai, Asratius, AnarchOfEumeswil, Empona45, StannisTheAmish, et AC. Les révisions ont été traitées par Bread, Carvor et AnarchOfEumeswil.

Ancienne équipe chargé de l’Italie : Tiberium, Woodrow Wilson et Gunnar Von Pontius.

Les artistes : 422 et Legochiel

Aide dans rédaction du carnet : Charlesthe50th.

Pour plus d'informations concernant le mod, vous pouvez consulter les forums Discord, Reddit, ModDB, Paradox, and Alternatehistory.com.

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Auteur : Mangolith
Traducteur : Limse