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  • Age of Rollo - l'Empire byzantin




    L'Empire byzantin
    885



    La dynastie macédonienne dirigea l'Empire romain d'Orient (Empire byzantin) de 867 à 1056, suivant celle des Amorien. Durant cette période, l'état byzantin atteignit sa plus grande expansion depuis les conquêtes musulmanes, et la renaissance macédonienne des lettres et des arts débuta. Cette dynastie fut nommée d'après son fondateur, Basile Ier le Macédonien, qui était issu du Thème de Macédoine, à l'époque faisant partie de la Thrace.
    LES ARMÉES DE LA Période VII ème - Xi ème siècle
    Les THEMATA


    Les Themata (grec : θέματα) étaient les divisions administratives de l'empire, dans lesquelles un général (grec : στρατηγός, Strategos) exerçait une juridiction civile et militaire, et un juge (grec : Κριτής του Θέματος, Krites tou thematos) tenait le pouvoir judiciaire. Le mot thema était probablement utilisé dans le sens d'« emplacement ». Les historiens modernes s'accordent sur le fait que la désignation des premiers thèmes venait des lieux où étaient stationnées les armées en Asie Mineure.

    Les themata furent organisées en réponse aux énormes pertes militaires et de territoires durant les conquêtes du Califat Rashidun - Syrie en 637, Arménie et Égypte en 639, l'Afrique du Nord en 652 et Chypre en 654. Treadgold estime que la population de l'empire passa de 19,5 millions en 560 à 10,5 millions en 641. Durant la même période, l'effectif des forces armées chuta de 379 300 hommes à 129 000.

    En 662, l'empire avait perdu plus de la moitié de son territoire en 30 ans, et les premières mentions des themata viennent des vestiges des anciennes armées mobiles sous le commandement de généraux, maintenant stationnées dans des districts établis. Plus tard, le paiement des troupes devint difficile et les soldats obtinrent des terres au sein de leur district comme récompense de leur soutien.
    Les dates de ce processus sont floues, mais Treadgold pointe les années 659-662 comme les plus vraisemblables, car c'est à cette période que l'Empereur Constance II passa un traité avec les Arabes qui donna le temps à l'armée de se regrouper, que le gouvernement fut à court d'argent pour payer les troupes et que les énormes pertes de territoire de l'Empire stoppèrent.
    Les themata formèrent alors un rempart contre les invasions et les raids arabes qui perdurèrent jusqu'au XIème siècle. Des themata furent aussi formées à l'ouest, en réponse aux incursions serbes et bulgares qui déplacèrent la frontière de l'empire du sud du Danube à la Thrace et au Péloponnèse.

    Les cinq themata originelles se trouvaient toutes en Asie Mineure et sont issues des anciennes armées mobiles :
    1. Le Thème arméniaque (Θέμα Άρμενιάκων, Thema Armeniakōn) : mentionné pour la première fois en 667, il était le successeur de l'armée d'Arménie. Il occupait les régions du Pont, de l'Arménie Mineure et du nord de la Cappadoce, avec sa capitale à Amasya.
    2. Le Thème anatolique (Θέμα Άνατολικῶν, Thema Anatolikōn) : première mention en 669, successeur de l'armée de l'Est. Il couvrait le centre de l'Asie Mineure, et sa capitale était Amorium.
    3. Le Thème de l'Opsikion (Θέμα Ὀψικίου, Thema Opsikiou) : première mention en 680, héritier de l'armée impériale (en latin Obsequium). Il englobait le nord-ouest de l'Asie Mineure (Bithynie, Paphlagonie et parties de la Galatie) et était basé à Nicée. Son commandant avait le titre de Komēs (« comte »).
    4. Le Thème thracésien (Θέμα Θρακησίων, Thema Thrakēsiōn) : première mention en 680, héritier de l'armée de Thrace. Il couvrait la côte occidentale de l'Asie Mineure (Ionie, Lydie et Carie), avec sa capitale à Éphèse.
    5. Le corps des Carabisiens (Kαραβησιάνοι, Karabēsianoi) : première mention en 680, probablement formé avec les vestiges de l'armée de l'Illyricum ou de l'ancienne Quaestura exercitus. Il occupait la côte sud de l'Asie Mineure et les Îles Égéennes, avec sa capitale à Antalya. C'était un corps naval (κάραβις signifie « navire ») et son commandant tenait le titre de Droungarios (« Drongaire »). Il fut remplacé par le Thème cibyrrhéote au début du VIIIème siècle.
    Au sein de chaque thème, les hommes recevaient des terres afin de subvenir aux besoins de leurs familles et de s'équiper. Après les révoltes renforcées par la grande taille de ces divisions, Léon III l'Isaurien, Théophile et Léon VI le Sage répondirent en scindant les thèmes en régions plus petites et en divisant le contrôle des armées dans chaque thème en plusieurs Tourmai. La grande taille des premiers thèmes fut progressivement diminuée au cours des VIIIème - IXème siècles afin de réduire la puissance des gouverneurs. Finalement au Xème siècle, de nouveaux thèmes bien plus petits firent leur apparition dans les territoires conquis à l'est, appelés les « thèmes arméniens » car ils étaient majoritairement peuplés d'Arméniens.

    En 842, le Taktikon Uspensky liste 18 Strategoi de thèmes, le De Thematibus de 940 en répertorie 28 alors que le Escorial Taktikon,rédigé en 971-975, parle de presque 90 Strategoi de thèmes et autres commandements militaires.

    La Sicile fut complètement perdue lors de l'expansion de l'Émirat de Sicile en 905, au début du règne de Constantin VII, et Chypre fut un Condominium administré conjointement avec le Califat abbasside jusqu'à sa reconquête par Nicéphore II Phocas en 965. Constantinople elle-même était sous un Eparch et protégée par de nombreuses tagmata et forces de police.

    Treadgold estime que l'Empire avait une population de 7 millions en 774, avec une armée et une flotte de 118 400 hommes. Ceci incluait 62 000 troupes thématiques réparties en 10 thèmes (incluant les 4 000 marins des thèmes navals de Hellas et cibyrrhéote), 18 000 hommes dans 6 tagmata et 38 400 rameurs divisés entre la flotte impériale et les thèmes navals. En 840, la population avait augmenté d'un million, alors que l'armée atteignait le nombre de 154 600. Il y avait 96 000 soldats et marins divisés en 20 thèmes et 24 000 dans les tagmata, alors que le nombre de rameurs impériaux et thématiques avait décliné jusqu'à 34 200 hommes.

    Les TAGMATA


    Les Tagmata (τάγματα, « régiments ») formaient l'armée professionnelle de l'Empire, organisée par Constantin V après la répression d'une révolte majeure dans le Thème de l'Opsikion en 741-743. Soucieux de préserver son trône des fréquentes révoltes des armées thématiques, Constantin reforma les anciennes unités de la garde de Constantinople dans les nouveaux régiments tagmata, qui devaient alors fournir à l'empereur des troupes professionnelles et loyales. Ils étaient typiquement stationnés à ou autour de Constantinople, bien que plus tard certains détachements furent envoyés dans les provinces. Les tagmata étaient exclusivement des unités de cavalerie lourde et formaient le cœur de l'armée impériale en campagne, augmentée des levées provinciales des troupes thématiques, qui étaient plus concernées par la défense locale.

    Les quatre principaux tagmata étaient :
    1. Les Scholai (Σχολαί, « les scolaires ») étaient l'unité senior, succédant directement aux gardes impériaux établis par Constantin le Grand.
    2. Les Exkoubitoi ou Exkoubitores (Lat. Excubiti, Gr. Ἐξκούβιτοι, « les sentinelles »), établis par Léon Ier.
    3. Les Arithmos (Ἀριθμός, « nombre ») ou Vigla ((Gr. Βίγλα, du mot latin pour « veille »), promus des troupes thématiques par l'Impératrice Irène dans les années 780, mais venant d'ancêtres beaucoup plus lointains, comme les noms archaïques de ses rangs l'indiquent. Durant le règne de Nicéphore Ier (802-811), la Vigla était devenue une partie permanente des tagmata avec la responsabilité de garder le Palais Sacré et l'Hippodrome de Constantinople. Le régiment avait des devoirs particuliers en campagne, tels que la garde du camp impérial, relayer les ordres de l'empereur et surveiller les prisonniers de guerre.
    4. Les Hikanatoi (Ἱκανάτοι, « les capables »), établis par Nicéphore Ier en 810.
    Il existait également des tagmata auxiliaires, comme les Noumeroi (Νούμεροι), une unité de garnison de Constantinople qui incluait probablement le régiment « des murs » (τῶν Τειχέων, tōn Teicheōn), garnissant les remparts de Constantinople ; et les Optimatoi (Ὀπτιμάτοι, « les meilleurs »), une unité de soutien responsable des mules du train de bagages de l'armée (τοῦλδον, touldon).
    Treadgold estime qu'entre 773 et 899, la force des Scholai, des Exkoubitoi, des Arithmos et des Hikanatoi était de 16 000 cavaliers, des Noumeroi 4 000 fantassins et des Optimatoi 2 000 hommes jusque environ 840, où leur nombre passa à 4 000. En 870, la marine impériale fut fondée, ajoutant encore 4 000 hommes pour arriver à une force active totale de 28 000 soldats.
    Il y avait aussi les Hetaireia (Ἑταιρεία, « compagnons »), qui comprenaient divers corps de mercenaires au service impérial, subdivisés en Supérieur, Moyen et Inférieur, chacun commandé par un Hetaireiarchēs.
    En addition de ces unités plus ou moins stables, d'autres tagmata de faible durée de vie furent formées par divers empereurs, Michel II créant les Tessarakontarioi, une unité spéciale de marins et Jean Ier Tzimiskès le corps des Athanatoi (Ἀθάνατοι, « les immortels »), d'après l'ancienne unité perse.

    Empereur Léon VI le Sage


    Léon VI, appelé « le Sage » ou « le Philosophe » (866-912) fut Empereur de 886 à 912. Le second monarque de la dynastie macédonienne (bien que sa parenté soit vague) était cultivé, en témoigne son épithète. Durant son règne, la renaissance des lettres démarrée par son prédécesseur Basile fut poursuivie ; mais l'Empire encaissa plusieurs sévères défaites militaires dans les Balkans contre la Bulgarie, et contre les Arabes en Sicile et en Mer Égée.
    Son règne marqua également une rupture avec plusieurs anciennes institutions romaines, comme le consul romain et le Sénat, qui continuèrent d'exister nominativement et perdirent la plupart de leurs fonctions et pouvoirs originels.
    Le bilan des guerres de Léon VI est plus mitigé que celui de Basile. Se fiant à son conseiller Stylianos Zaoutzes, Léon provoqua une guerre avec Siméon Ier de Bulgarie en 894, et fut vaincu. Faisant en sorte que les Magyars attaquent les Bulgares depuis le nord, Léon atteignit un succès indirect en 895. Cependant, privé de ses nouveaux alliés, il perdit la bataille majeure de Boulgarophygon en 896 et dut consentir aux concessions commerciales exigées et payer un tribut annuel.
    Bien qu'il emporta une victoire en 900 contre l'Émirat de Tarsus, au cours de laquelle l'armée arabe fut détruite et l'Émir en personne capturé, l'Émirat de Sicile s'empara de Taormina, dernier avant-poste byzantin en Sicile en 902.
    Néanmoins, Léon continua de maintenir la pression sur sa frontière orientale à travers la création du Thème de Mésopotamie, une invasion byzantine de l'Arménie en 902 et le sac de Theodosiopolis, ainsi que des raids réussis dans le Thugur arabe.

    Puis, en 904, le renégat Léon de Tripolis mit à sac Thessalonique avec ses pirates - un événements décrit dans la Capture de Thessalonique par Jean Caminiatès - alors qu'une expédition à grande échelle pour récupérer la Crête menée par l'amiral Himérios en 911-912 échoua désastreusement. Quoi qu'il en soit, cette même période vit l'établissement des importantes provinces frontalières (Kleisourai) de Lykandos et Leontokome sur les territoires récemment enlevés aux Arabes. En 907, Constantinople fut attaqué par les Rus' de Kiev sous Oleg de Novgorod, qui visait à obtenir des droits commerciaux favorables avec l'Empire. Léon paya, mais fut attaqué à nouveau en 911, et un traité commercial fut finalement signé.
    LES Compagnies impériales des armées thématiques et tagmatiques

    CAVALLARII DEFENSORES


    CAVALLARII KursoRES


    TRAPEZITAE


    CONTARATI (niveaux 1 - 4)







    MENAULATI (niveaux 1- 2)




    SCUTATI (niveaux 1 - 4)








    PELTASTAE (niveaux 1 - 2)




    TOXOTAE


    PSILOS


    TAGMA TON TEICHON


    PATZINAK PHOIDERATOI


    KLIBANOPHOROS


    SCHOLAE PALATINAE


    MAGYAR PHOIDERATOI


    HIKANATOI


    KATAPHRACTOS


    RUS HETAUROI


    EXCUBITORES


    TAGMA TOU ARITHMOU


    THORASKISMENOS CAVALLARII DEFENSORES


    MANGANIKA


    ACONTISTAE


    CAMPAGNE








    Aperçu original : sur TWC.
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