Victoria 3 – Les couloirs maritimes

Salutations et bon retour pour un nouveau carnet de développement ! Celui-ci sera présenté par Johan (pas l’autre Johan, nous avons ici KaiserJohan), qui est chef technique sur Victoria 3. Nous toucherons aujourd’hui aux couloirs maritimes, un ajout à ce nouvel opus et qui permet de particulariser les empires maritimes du jeu dans le sens qu’il y a désormais un coût net aux possessions ultramarines et que l’envoi d’expédition militaires à travers le globe n’est plus quelque chose d’aussi direct que dans de précédents jeux Paradox.
En premier lieu il s’agira de traiter des convois qui sont un rouage essentiel dans l’entretien de ces couloirs maritimes. Ils sont produits depuis des ports, un bâtiment gouvernemental qui nécessite des clippers (ou tout autre équivalent selon l’époque) ainsi que d’autres biens potentiels.

Chaque nation a un certain nombre de convois requis et tout manque conduira à des malus sur tous les couloirs maritimes. Cela peut par exemple être dû à un empire colonial trop étendu ou à des raids de convois hostiles.

De même, les ports remplissent un rôle dans la création de liens entre vos territoires ultramarins – cela sera explicité plus loin.


Puisque l’on vous dit que les industries de clippers sont un bon investissement !

Les couloirs maritimes simulent les connexions de ports à ports et sont établis pour trois raisons différentes :
  • Une route commerciale vers un marché ultramarin
  • Une route de ravitaillement pour un général en outre-mer
  • Une connexion portuaire pour relier un état-région à un marché
Chaque couloir maritime doit avoir sa propre origine et un port de destination. Une fois établi, il traversera un certain nombre de nœuds marins et a son propre coût individuel en convois qui s’additionne au nombre total de convois requis pour une nation.

Il suit également son propre score d'efficacité, qui est fondé sur la force globale du réseau de ravitaillement (cela sera précisé plus tard) et qui peut être réduit par tout dommage local subi par le convoi (carnet n°24) le long de l'itinéraire.


Bien que l’Inde fournisse à la Grande-Bretagne d’immenses ressources en matières premières et en population, il est évident que le joyau de la couronne britannique n’est d’aucune façon abordable. Une industrie civile, militaire et navale massive est nécessaire pour son entretien et assurer sa sécurité et il n'est donc pas du tout manifeste que de telles possessions à l'étranger en valent toujours la peine. Toute donnée ou élément de l’interface ne sont qu’en phase d’élaboration.


Les routes commerciales entre deux marchés qui ne partagent pas une frontière terrestre doivent être maritimes et nécessiteront donc un couloir maritime. La contiguïté territoriale est déterminée à partir de l'endroit où se trouvent les deux capitales du marché.

Le coût des convois est influencée par le nombre de nœuds marins, la quantité de biens et tout modificateur lié aux biens (si présent). L’efficacité influence la compétitivité d’une route commerciale et par extension, la quantité de biens expédiés. Il utilisera les deux ports les plus proches dans la région des capitales de marché respectives. Si l'un des deux pays ne dispose pas de ports, aucune route commerciale outre-mer ne peut être établie.

Les routes de ravitaillement sont nécessaires lorsqu'un général est envoyé sur un front qui n'est pas accessible par voie terrestre. Il utilisera un port ami relié par voie terrestre au quartier général du général et remontera jusqu'au port ami le plus proche atteignable depuis le front.

Le coût du convoi se calcule sur le nombre de nœuds maritimes, les bataillons ravitaillés et les traits éventuels du général. Une faible efficacité réduit le taux d'approvisionnement du général et de ses troupes. Si un front est enclavé, aucun général ne peut y être envoyé.


Le ravitaillement de troupes sur de longues distances est une entreprise laborieuse. Peut-être qu’au lieu d’envoyer une force expéditionnaire de la Grande-Bretagne jusqu’à l’Inde en passant par le Cap, le Royaume-Uni devrait penser à établir une armée permanente en utilisant à la fois les colons et locaux ?


Enfin, les connexions portuaires sont d’une certaine manière plus compliquée. Afin qu’un état-région ait accès aux biens au sein d’un marché, il a besoin de tracer une route vers la capitale de ce marché. Si cette route nécessite de passer par la mer – signifiant qu’elle est ultramarine – un couloir maritime doit être établi vers la capitale du marché. Cela doit être fait pour chaque état-région au sein du marché en incluant ceux étrangers. Au lieu qu'un seul état-région ait sa propre voie de navigation, un groupe d’états-régions d'outre-mer adjacents peut former un groupe avec un seul port de sortie vers la capitale du marché - comme Bombay dans le cas de l'Inde britannique.

Evidemment, en partant du principe qu’un tel porte existe en amont. Si la connexion est rompue d'un côté ou de l'autre, les états-régions d'outre-mer ne peuvent pas accéder au marché et forment ainsi leur propre enclave isolée. De même, si l'efficacité des couloirs maritimes est mise à mal, l'accessibilité des marchandises à destination et en provenance des états-régions d'outre-mer s'en trouvera réduite. En prenant en compte ce qui a pu être évoqué dans les précédents carnets de développement, on peut imaginer l’enchainement de conséquences qui peuvent tomber sur un empire maritime dépendant de ses possessions ultramarines s’il devait perdre soudainement le contrôle de ses couloirs maritimes (Note : Je pense à quelque exemple historique comme le premier empire colonial portugais, trop étendu pour ses propres moyens et harcelé par les Néerlandais et Anglais, qui s’effondra au terme du XVIe siècle).

C’est le propriétaire du marché qui doit établir et entretenir les connexions portuaires de chaque états-région ultramarin appartenant au marché. Afin de compenser cela, ses sujets doivent contribuer une part de leurs propres convois avec leur suzerain. Par ailleurs, les sujets sont toujours requis d’entretenir leurs propres routes commerciales et de ravitaillement.

Le coût en convois d’une connexion portuaire est influencé par le nombre de nœuds maritimes et l’usage d’infrastructures ultramarines. En extrayant vos matières premières des plantations et des mines coloniales d'outre-mer, tandis que les industries manufacturières à haute infrastructure produisant les produits finis sont situées près de la capitale du marché, vous pouvez maintenir vos coûts de connexion portuaire à un niveau bas - mais au détriment du développement et de la richesse de vos colonies.


Connecter l’Inde au marché britannique implique que toute route doit traverser deux océans en passant par le Cap afin d’atteindre les îles britanniques, ce qui impacte massivement le coût. Et si la Grande-Bretagne trouvait le moyen de découvrir un raccourci ?


Et pour terminer sur ce sujet, lorsque que tous les couloirs maritimes d’une nation sont combinés, on obtient un réseau de distribution général. Comme il l’a été indiqué précédemment, le calcul du score de solidité se fait à partir au coût de tous les couloirs maritimes individuels par rapport au total de ravitaillement de la nation.

C’est tout pour ce carnet ! Le prochain carnet sera présenté de nouveau par Daniel qui touchera à la façon dont les guerres de l’opium seront traitées dans le jeu.



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Auteur : Johan Jons “KaiserJohan”
Traducteur/Rédacteur : Limse