X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • [AAR SP] Le retour de Von Archange

    Le retour de Von Archange :



    Eté 1944, quelque part en Ukraine.



    La Porsche Schwimmwagen avançait péniblement dans les multiples pistes de la campagne Ukrainienne. Ses deux occupants plissaient les yeux, essayant de se repérer dans l’obscurité nocturne. Ils n’allumaient les phares que par intermittence, de peur d’une attaque de sturmvovik.
    Cela faisait quelques kilomètres déjà qu’ils n’avaient plus croisé de soldats de la Heer en pleine déroute vers l’ouest. Von Archange en venait presque à se demander s’ils ne s’étaient pas aventurés trop à l’est, et s’ils n’allaient pas tomber sur l’avant garde russe au prochain croisement.
    Les derniers combattants qu’ils avaient rencontré n’avaient pas été capables de les renseigner. Ils semblaient encore plus perdus qu’eux, se contentant de marcher à l’ouest, hagards.
    Cela laissait Von Archange songeur, voilà deux ans déjà qu’il avait quitté le front pour un poste dans l’administration de la Heer en Allemagne, et l’armée qu’il avait désormais sous les yeux ne ressemblaient plus en rien à celle qu’il avait quitté après Barbarossa.
    A cette époque aussi les combats avaient été rudes, et il retrouvait le même mélange hétéroclite d’uniformes dépenaillés et d’armes allemandes, soviétiques et même civiles, ainsi que la même fatigue dans la posture des hommes, mais à l’époque, le moral restait inébranlable. Ce jour là, Von Archange comprit que cette époque était révolue.

    Il secoua la tête et se concentra sur la conduite.
    Soudain, son aide de camp assis à côté de lui hurla de sa voix stridente :

    «
    -Mein Oberst ! Regardez, on dirait un camion ! »

    Von Archange ralenti un peu, et aperçu la silhouette sombre d’une opel blitz au bord de la piste à 100 mètres de lui.

    «
    -C’est notre chance soldat ! s’exclama t’il. Nous étions presque à sec. Descend et va leur demander de l’essence. Et renseigne toi sur la route à suivre !
    -Bien Mein Oberst ! répondit l’aide de camp. »

    Von Archange arrêta la voiture à proximité du véhicule en question et attendit que son passager revienne.
    Alors que ce dernier engageait la conversation avec les hommes de l’Opel, Von Archange remarqua que ce dernier avait son capot criblé de balle et que quelqu’un portant l’uniforme noir des tankistes essayait de réparer les dégâts. Une tâche difficile compte tenu du nombre d’impact et des dégâts qu’ils avaient du occasionner, et de l’obscurité qui l’obligeait à travailler à la lueur d’une simple lampe torche.

    L’aide de camp revint vers la Schwimmwagen en portant un jerricane à bout de bras. Tout à coup, il trébucha, renversant la quasi-totalité du précieux liquide sur le sol.

    «
    -Mais qui m’a foutue un empoté pareil ?! Hurla Von Archange, exaspéré.
    -Pardonnez moi Mein Oberst je… glapit l’aide de camp de sa voix stridente qui fit grimacer son supérieur.
    -Mais relève la jerricane au lieu de piailler ! Espèce d’abruti ! »

    Von Archange soupira longuement. On lui avait assigné bisthebis à la gare de Varsovie, alors qu’il s’apprêtait à prendre un train pour le front. C’était un très jeune soldat, à peine sortie de l’adolescence, qui jusqu’à présent ne s’était distingué que par sa flagrante inutilité et sa capacité à donner des maux de tête à son supérieur.

    «
    -Heureusement pour lui qu’ils me l’ont collé dans les basques, il n’aurait pas tenu une journée dans un groupe de combat, songea Von Archange. »

    Il s’efforça de rester calme tandis que Bisthebis remplissait le réservoir avec ce qu’il restait de carburant, et repartie aussi sec.
    Une heure plus tard, alors qu’ils entraient dans une petite forêt et que l’aiguille leur annonçait qu’ils étaient à nouveau sur la réserve, ils virent clignoter une lampe torches un peu plus loin sur leur droite.
    Von Archange avança jusqu’à la lumière prudemment, tout en sortant son Lugër de la boite à gant.
    Il alluma fugitivement ses phares et vit 3 ou 4 SdKfz et une trentaine de panzer-grenadier au bord de la route, sous le couvert des arbres.
    Un Hauptmann avec un pantalon civile et une casquette de tankiste fit quelque pas dans sa direction et leur fit signe de le rejoindre. Von Archange coupa le moteur, sortie de la voiture et se dirigea vers la forêt, imité par Bisthebis.

    Alors qu’ils arrivaient au niveau des premiers arbres, quelque chose de doux vint se frotter contre ses jambes.

    «
    -Mais… Ce chat ! s’exclama Von Archange en prenant l’animal dans ses bras. »

    Ce dernier miaula et se lova contre lui en ronronnant. Lorsqu’il arriva prés de la souche où était assis l’Hauptmann qui commandait le détachement, le chat s’échappa des bras de Von Archange et se répandit en miaulement énervé contre le Panzer-Grenadier.

    «
    -Mais oui, je sais que tu as soif, dit ce dernier en le caressant. Gefreiter ! Amenez un bol de Chimay à ce pauvre chat assoiffé ! Cria-t’il ensuite à l’intention d’un de ses hommes. »

    Von Archange restait interdit.

    «
    -Alors Mein Oberst, on dirait que Poupouille se souvient de vous. »
    Dernière modification par Archange, 14-12-2012, 17h07.

  • #2
    Propagande fasciste visant à faire croire au peuple allemand que la chance est de leur côté ! Monstre ! Jamais Poupouille n'a rejoint le camp de l'Axe !

    +1 quand même.

    Commentaire


    • #3
      N'importe quoi ! Poupouille va là où y'a de la trappiste !

      Commentaire


      • #4
        Pas faux. Et l'histoire ne dit pas ce qu'il s'est passé après la débâcle française. Peut-être, un jour...

        Commentaire


        • #5
          De vieilles connaissances :


          «
          -Hauptmann Von Zamen ! Il me semblait bien avoir reconnu votre matou alcoolique ! Bien que dans mes souvenirs il était bien plus épais. S’exclama Von Archange en souriant.
          -C’est que l’approvisionnement passe mal depuis deux ans, on commence à manquer de trappiste. Répondit l’Hauptmann. »

          Von Archange acquiesça.

          «
          -Bien, Von Manstein m’a chargé de prendre le commandement d’un Kampfgruppe pour contre-attaquer l’avant-garde soviétique… reprit t’il alors que Poupouille lapait bruillament sa bière.
          -Vous en avez une partie devant vous mein Oberst. Mais cela fait plusieurs heures que nous vous attendions. Répondit Von Zamen.
          -Ja, ja… Mais le soldat Bisthebis à laisser la carte lui échapper des mains il y a plusieurs heures, et cela fait autant de temps que l’on tourne en rond dans ce foutue pays !
          -Ne vous inquiétez pas mein Oberst, nous avons décidé de faire avancer la majorité des troupes vers l’est, vers la position prévue par le commandement. Tempéra Von Zamen.
          -Bien. Passez donc moi une carte du secteur, demande Von Archange. »

          L’hauptmann partie au pas de course vers un SdKfz et revint avec le document.

          «
          -D’après les reconnaissances de la Luftwaffe, les soviétiques se sont arrêtés derrière cette rive en fin d’après midi. Probablement à cause du manque de carburant. Commença Von Zamen en illustrant ses propos avec son doigt.
          D’après les pilotes, des camions de ravitaillement et quelques pièces d’artillerie sont arrivés en début de soirée mais trop tard pour que les rouges reprennent la route. Mais à quelques kilomètres devant leur rivière, il y a un autre cour d’eau ! Von Mansein doit penser que ce corridor est un endroit idéal pour écraser l’avant garde soviétique ! »

          Von Archange étudia longuement la carte. Autour d’eux les panzer-grenadiers, comprenant qu’ils allaient bientôt partir, se regrouper autour de leur véhicules.

          «
          -Et quels sont nos effectifs ? demanda t’il finalement.
          -Et bien, ils sont un peu dispersés le long de la route. On a décidé de les faire partir progressivement en attendant votre arrivée. 4 panzer IV sont parties en premier, avec deux camions chargés de munitions, de mortier de 81 et de quelques hommes et tractant deux canon flak, commença Von Zamen.
          -88 ? s’enquit Von Archange.
          -Non, 37mm, répondit l’Hauptmann. Le carburant est arrivé ensuite et on a pu faire partir nos 4 derniers panzer IV que j’ai fait escorté par trois de mes SdKf. Le reste a attendu ici, mais une fois que nos tankistes ont fini de écheniller le tigre qui en avait besoin, on a envoyé nos 4 tigres, pour être sûr qu’ils soient arrivés sur place avant les russes. Je suis resté là avec le reste de mes hommes pour vous attendre.
          -Attendez… 7 SdKfz, 8 paner IV et 4 tigres ! s’exclama Von Archange. On m’avait promis un Kampfgruppe pour retarder l’avant garde d’Ivan !
          -Et encore estimez vous heureux mein Oberst, la plupart des Kampfgruppe sont bien plus petits que ça par les temps qui courent, lui apprit l’Hauptmann en revissant sa casquette de tankiste sur sa tête.
          -C’est pire que ce je pensais. Et qui commande les chars ?
          -L’Hauptmann Zaariel mein Oberst.
          -Zaariel ? Cet ivrogne qui se sert du compartiment à munition pour ranger ses bières et qui a eu son diplôme d’ingénieur dans une Wundertüte ? S’écria Von Archange. »

          Von Zamen acquiesça.

          «
          -Et c’est même pas de la trappiste !
          -Meoow ? fit le chat en s’interrompant de boire. »

          Von Archange soupira et se tourna vers Bisthebis.

          «
          -Et quelle formation russe affronteront nous ? demanda-t’il.
          -La compagnie blindée d’un nouveau commissaire inconnue jusqu’alors, le commissaire Faras d’après nos services de renseignement. On n’a pas d’informations supplémentaires, annonça l’aide de camp de sa voix fluette.

          Von Archange soupira à nouveau.

          «
          -Bon c’est pas gagné… Dites à l’officier en charge de notre artillerie de se trouver une position à proximité du pont, à l’ouest de la première rivière. La colline au nord de ce petit hameau devrait faire l’affaire je pense. Que les panzers IV qui l’accompagnent traversent le pont et s’embusquent sur la rive est.
          -Sans infanterie pour les couvrir ? Si prés des lignes russes ! S’inquiéta l’Hauptmann.
          -C’est un risque à courir, mais je ne suis pas sûr que tout nos effectifs arriveront à temps, l’aube se lève dans 3 heures. Il ne faut pas que les soviétiques prennent ce pont.
          -Ja mein Oberst.
          -Bien, le rapport indique que la rivière est peu profonde en cette saison, on va tenter de faire traverser le deuxième groupe sans passer par le pont. On risque de perdre des véhicules immobilisés mais il faut disperser le flot soviétique. Dites leur que quand ils arriveront au niveau du hameau, qu’ils doivent progresser vers le nord sur un ou deux kilomètres jusqu’à trouver un passage qui leur inspire confiance. Pas plus haut ! Continua Von Archange.
          -Ce sera fait mein Oberst.
          -Bien, nous allons nous mettre en route immédiatement et nous devrions rejoindre les tigres d’ici deux heures. Nous arriverons au pont à peu prés une demi-heure après le lever du soleil si mes calculs sont exacts.
          -Ca semble cohérent, confirma Von Zamen. Mais quels sont les objectifs ?
          -Il faudra atteindre le pont est et le sécuriser. Puis on le fera sauter quand on aura reçu l’ordre de se replier.
          -Nous rencontrerons les russes bien avant mein Oberst, ils devraient se mettre en route à l’aube eux aussi.
          -Ja, vous devrez prendre, avec les tigres et les panzer IV du sud , ce carrefour là dans un premier temps. Pour ça vous devrez tenir fermement cette colline ci. Pendant ce temps le groupe nord devra sécuriser toute cette ligne de crête. Une fois cela fait, vous vous rejoindrez sur le pont est.
          -Ja mein Oberst. J’envois deux hommes dans votre voiture pour votre sécurité.
          -Nein. Mon véhicule est à sec, je m’installerais dans un de vos SdKfz, déclina Von Archange en regardant Bisthebis d’un air maubais.
          -Je vais prendre les dispositions nécessaires mein Oberst. »


          Quelques minutes plus tard, les quatre transports blindés s’enfoncèrent dans la nuit, laissant derrière eux une Schwimwagen, quelques mégots et une bouteille de trappiste.
          Dernière modification par Archange, 13-12-2012, 16h49.

          Commentaire


          • #6
            Attention, hein, je suis très exigeant avec l'utilisation qu'on fait de mes personnages. À la moindre incartade, tu perds un point de rep (oui, c'est devenu ma nouvelle menace durant ton absence).

            Commentaire


            • #7
              Quelle incartade ? :O

              Pour le moment je suis resté plutôt neutre

              T'façon en tant qu'admin tu pouvait pas choisir ton poste

              Commentaire


              • #8
                Bon ben la règle qui veut que je sois un abruti dans tous les récits ne fera pas d'exception ici...

                Commentaire


                • #9
                  Meuh non t'es juste un peu abiéré.

                  De toute façon, c'est vos actes qui désigneront les glorieux vainqueurs des abrutis.

                  Commentaire


                  • #10
                    Très sympa

                    Commentaire


                    • #11
                      Ca me manquait !

                      a peine de retour et monsieur fait du leche botte aux admins ...

                      Commentaire


                      • #12
                        T'inquiètes, il ne tiendra bientôt qu'à toi d'intégrer ce récit

                        - - - - - - - - - - Nouveau message fusionné - - - - - - - - - -

                        T'inquiètes, il ne tiendra bientôt qu'à toi d'intégrer ce récit

                        Commentaire


                        • #13
                          Utiliser ce brave Poupouille à des fins propagandesques n'est pas la meilleure manière de me lécher les bottes !

                          Apporte-moi plutôt une biaire !

                          Commentaire


                          • #14
                            Tu veux dire que je vais pouvoir abatre tout les occupants d'un T34 en tirant avec ma mitraillette dessus ?

                            Zam, je n'ai qu'une chose à dire : MIAOU !

                            Commentaire


                            • #15
                              Ca risque d'être difficile mais si tu rejoins les panzer-grenadiers tu pourras peut être tenter

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X