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  • #61
    Tour ¾ : Bloody Warrior : " Rhooo ta gueule !"


    Spoiler:
    Bloody parcourut les derniers mètres qui le séparait de la baraque et plongea sous une fenêtre.
    Il regarda derrière lui et vit le chef de section le foudroyer du regard. Lui et les autres panzergranadiers avançaient avec méthode : trois hommes sprintaient tête baissée sur 10 mètres avant de ses jeter à terre pour couvrir leurs camarades le temps qu’ils les dépassent et fassent de même.

    C’est alors que la fenêtre s’ouvrit au dessus de Bloody qui se recroquevilla du mieux qu’il put, le souffle coupé par la peur.
    Il vit le canon d’un vieux fusil de chasse passer par l’encadrement dirigé droit sur les panzergrenadiers et le SdKfz. Bloody ne bougea pas d’un pouce, visiblement on ne l’avait pas repéré.
    Le porteur du fusil hurla en Ukrainien, les soldats allemands se jetèrent tous à terre et le sergent fit un signe de la main en direction de l’ukrainien, voulant calmer la situation avec le civil.
    Mais de dernier continuer de hurler en agitant son canon sous le nez de Bloody.

    «
    -Rhooo ta gueule ! Grinça Bloody ».

    Il se redressa tout en envoyant un coup de crosse en aveugle. Il entendit un craquement sourd suivit d’un cri étouffé. Une femme hurla quelque part dans la maison.
    Il enjamba la fenêtre et sauta à pied joint sur la main du vieillard ukrainien, le nez en sang, qui tentait de se saisir de sa vieille pétoire, puis appuya de son pied gauche sur sa poitrine pour le soumettre.
    Une vieille femme, jusqu’à la recroquevillée dans le fond de la pièce, qui semblait servir de chambre, de cuisine et de salle à manger, fonça sur le soldat de la Heer avec un hachoir à viande émoussé. L’allemand lui envoya négligemment une baffe du dos de la main gauche qui l’envoya valdinguer à travers la bâtisse sur une frêle porte en bois qui céda sous le choc, l’envoya s’écraser dans la boue et les excréments de ce qui semblaient servir de poulailler et de porcherie. Il vit alors de bonnes bottes prussiennes enjamber prudemment le corps inconscient et se diriger vers lui, laissant de grosses tâches noires sur leur passage.

    «
    -Bon ok les gars ! Hurla le chef de section, je veux la mitrailleuse en batterie vers la crête nord ! Toi renverse moi cette table et fout là devant cette porte ! Pose moi cette radio là et va grimper sur le toit, utilise les clapiers entassés contre le mur derrière les poules. »

    Il regarda alors Bloody et le vieil ukrainien qui ne se débattait même plus.

    «
    -Toi tu me fous ça dehors et tu te place à un endroit où tu gênera pas trop. J’ai vue un tas de rondins dehors, ça se sera parfait pour toi ! ».

    Bloody ne répondit pas, donna un violent coup de pied dans le fusil de chasse pour l’éloigner du paysan, se pencha pour saisir la main gauche du vieil homme, se retourna en portant la main sur son épaule, tira violement dessus tout en se penchant. Sa victime fut projetée par la fenêtre et heurta violement le sol sur le dos, avec un poignet probablement cassé.
    Le soldat allemand fit craquer ses articulations, récupéra son karabiner et sortit par la porte défoncée donnant sur l’enclos des bêtes. Il vit que la vieille femme s’était relevée et partait vers le nord en claupinant. Le SdKfz qui l’avait amenait se rapprocha de la maison, manquant d’écraser l’ukrainien qui se relevait avec peine en gémissant, pour se soustraire à la vue d’éventuels chars ennemis.


    La section de Bloody a prit position. Le SdKfz s'abrite derrière la maison.





    «
    -Un peu d’aide camarade ! »

    Bloody fronça les sourcils et vit qu’un panzer grenadier peinait à monter sur le toit, il tenait le bord du toit avec les mains mais semblait ne pas arriver à soulever son corps, alourdi par son karabiner, sa gourde et ses munitions.
    Bloody donna un violent coup de pied dans les clapiers sur lesquels le panzergrenadier avaient prit appuie, libérant ou achevant les derniers lapins rachitiques qui y vivaient, et l’aida à monter.

    «
    -Merci, lui dit le soldat avant de prendre position. »

    Bloody fit un signe de tête et partit en petite foulée vers un gros tas de rondin, éloigné de 5 ou 6 mètres de la maison, comme on lui avait demandé.

    Il scruta l’est, d’où était censé venir les russes d’après ce qu’il avait comprit, et vit une crête vide d’occupant.
    Un panzer IV, les chenilles boueuses et ruisselante de l’eau de la rivière passa alors à vitesse de combat 50 mètres devant lui.

    Les panzer de Rem avancent. Rem, cerclé en rouge, reste en retrait:




    Alors qu’il escaladait la crête, un véhicule de reconnaissance soviétique apparue à moins de 200 mètres de lui. Arrivé au sommet, le panzer s’immobilisa, commença à orienter sa tourelle vers la droite pour neutraliser l’imprudent, puis fut pris pour cible par des tirs de canons ennemis. 3 ou 4 impacts d’obus l’entourèrent, labourant le sol. L’équipage rentra alors la tête dans l’habitacle et le lance fumigène envoya ses projectiles pour créer un écran de fumée salvateur, masquant la vue de la partie nord de la crête aux yeux de Bloody.

    C'est pas passé loin:




    Magiiiiiie !




    Le blindé allemand se retourna et parti à toute vitesse vers le nord, dépassant la maison où bloody et sa section étaient embusqué pour se mettre à l’abri d’une petite butte.

    On en profite pour se barrer :





    Dans le même temps, trois tirs de gros calibres vinrent à bout du petit véhicule russe qui avait eu le malheur d’assurer l’avant garde, sans que bloody ne puisse identifier qui tirait. Le BA-64 valdingua dans les airs sur dix mètres avant de poser avec fracas dans l’herbe.

    Encore bravo au nain :





    Le soldat de la Heer fronça une nouvelle fois les sourcils, aucuns des panzer IV du groupe rouge n’avaient tirer, car ils continuaient d’avancer vers la crête et n’avaient pas leur canon orientés vers la cible, sauf un qui avait pris position en haut d’une petite butte à l’ouest. De plus, bloody en était certain, 3 ans de guerre lui avait permit de reconnaître un tir de 88 quand il en voyait un, et c’était ce qui venait de pulvériser le véhicule russe et son équipage. Rien à voire avec le calibre qui équipait les tourelles des Panzers IV.

    Mais ces réflexions sortirent bien vite de la tête de Bloody quand il vit deux autres BA-64 et un blindé léger russe surgirent de la ligne de crête au sud de cette dernière. Les deux Panzers IV qui traversaient le champ de blé ouvrirent leur feu dans leur direction à plusieurs reprises, sans rien toucher.
    Le char resté en retrait à l’ouest lui tira un obus, dont Bloody suivit la trajectoire traçante, qui disparu derrière le nuage de fumigène qui ne s’était toujours pas dissipé. Des russes étaient donc tout prés, il serra fermement son fusil entre ses mains et se plaqua un peu plus contre les rondins.

    Vue générale flan nord, les deux autres SdKfz sont derrières le bois à l'ouest:

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    • #62
      Vue générale flan nord
      Spoiler:



      Très sympa ce passage, plusse coole que les précédents
      J'ai bien aimé le vieux!

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      • #63
        C'est paRce que Bloody est ma muse.

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        • #64
          Tour ¾ : Zaariel : « Négatif ! Ca chauffe trop ici »

          Spoiler:

          «
          -Doucement sur le pont, ordonna l’hauptmann Zaariel. »

          Les trois chars restés sous son commandement depuis le départ du tigre de Galadas manoeuvraient péniblement à la suite des SdKfz de Von Zamen pour franchir le petit pont de bois.
          Son propre blindé fût le deuxième à franchir la rivière. Il continua à progresser le long de la route tandis que devant eux, les panzergrenadiers s’étaient éloignés de la piste pour s’immobiliser derrière un bois.
          Quand Zaariel arriva à leur hauteur, l’Hauptmann Von Zamen lui cria :

          «
          -On rejoint Elanion ! Soutenez notre avancée sur le village par la route ! »

          Zaariel le salua maladroitement alors que l’infanterie mécanisée contournait le bois par le sud, le SdKfz de Von Zamen fermant la marche.

          Les panzer-grenadiers se séparent de la protection des lourds tigres allemands juste après avoir franchi le pont :








          Une fraction de seconde plus tard, une canonnade de tout les diables retentit plus loin à l’est.

          «
          -Aaaaaah ! Ca commence ! Sourit Zaariel. Hans ! rugit t’il de sa voix d’ogre à l’intention de son chargeur, sors moi une bière de la réserve pour fêter ça !
          -A vos ordres mein Hauptmann. »

          Les chars se remirent en route, laissant un espace de 50 mètres entre eux, alors que les échanges de tirs s’intensifiaient à l’est. Arrivé à un virage 500 mètre plus loin, Zaariel entendit de nouveau tirs de canon provenant du nord cette fois-ci. Il faisait justement face à une troué dans la végétation qui menait d’après ses estimations, à la plaine à l’est de la crête nord, que l’oberleutnant Rem devait prendre.
          Il prit conscience qu’il était vraiment isolé, prix entre les deux fronts sans soutien d’aucune sorte.

          «
          -Krohner ! Foncez plein nord soutenir Rem, mais ne vous avancez pas trop ! Ordonna t’il dans son micro au char qui le suivait. Et prévenez nos gars de votre arrivé, ça serait dommage qu’ils gâchent des obus sur votre peinture par erreur, ajouta t’il après avoir fini d’une grande lampée sa bouteille. »


          Le groupe orange en mouvement, Zaariel est en deuxième position :





          Pendant ce temps, les SdKfz progressaient à bonne allure au sud du bois, en direction de la colline. Un nuage de fumigènes s’élevait de cette dernière, et plusieurs colonnes de fumée noires et épaisses commençaient à obscurcir le beau ciel d’été. Un incendie semblait même s’être déclaré.

          «
          -Oberleutnant Elanion, ici Von Zamen, nous arrivons sur votre position pour investir la colline se signala l’officier dans la radio tout en caressant Poupouille qui ronronnait sur ses genoux. »

          Il attendit quelques secondes avant qu’un Elanion visiblement sous pression ne lui réponde en hurlant, ce qui donnait lieu a un rendu sonore particulièrement désagréable aux oreilles des félins.

          «
          -Négatif ! Négatif ! Ca chauffe trop ici ! Restez à couvert en aval ! Je… Putain ! T-70 prés du b… »

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