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  • Benoît
    a répondu
    Envoyé par Polo_lux Voir le message
    Vas-y, explique nous et donne tes arguments.
    C'est un concept ancien qui se nomme les proxy-war. Pour donner une exemple très simple et connu, la guerre froide est un succession de proxy war:
    Tu ne déclares pas la guerre à ton véritable adversaire mais sur ses zones d'influence actuelles ou potentielles.
    Ces guerres vont te permettre d'évaluer les capacités de ton adversaire, mais aussi utiliser son matériel militaire à d'autres fins que t'attaquer directement.

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  • Polo_lux
    a répondu
    OK, je prend note de ne pas poser de questions à propos des théories fumeuse qu'on peut retrouver dans tes posts, au risque d'être pris de haut par l'homme à la vision transcendante, qui, contrairement à nous tous, ne regarde pas le 20H de TF1, signe d'une intelligence rare .

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  • Aaltar
    a répondu
    Oué zyva gro !

    Pour parler d'autre chose :

    Le chasseur russe de 6e génération sera un drone

    Les constructeurs aériens russes ont entamé la conception d’un avion de chasse de sixième génération, a déclaré l’ex-commandant en chef de l’Armée de l’air russe, le général Piotr Deïnekine.

    « La conception de drones à long rayon d’action nécessite des études supplémentaires, d’autant que la sixième génération d’appareils de combat sera le plus probablement sans pilote. Nous travaillons activement sur ce sujet », a annoncé le général à la question de savoir pourquoi la Russie développait, avec un retard important sur les États-Unis, le chasseur de 5e génération T-50 et ne procédait pas à la conception de la sixième génération de chasseurs en omettant la cinquième.


    Selon M.Deïnekine, il est incorrect de comparer la Russie aux pays de l’Otan capables d’acheter des appareils US de cinquième génération.


    « Nous devons faire nous-mêmes ce travail important, et il est peu probable que nous soyons en mesure de sauter une génération », a indiqué le général.


    Source : info-aviation

    Seraient ils sur le point de prendre la main sur les américains ?
    ah bah non (j'étais passé à coté de cette info)

    La 6ème génération de chasseur de l’USAF sera sans pilote


    D’après un article paru hier sur Gizmodo, l’US Air Force serait « déjà à la recherche de remplaçants pour ses fameux [...] F-22 Raptor. » Même si ce site (principalement « hightech ») est surpris par la précocité de cette démarche, il n’y a rien d’étonnant dans l’industrie aéronautique de prévoir le remplaçant d’un appareil dès sa mise en service… voir plus tôt parfois.

    « L’ US Air Force aimerait que ses chasseurs soient contrôlables à distance et puissent être déployés sans aucun pilote à bord…En réalité, l’USAF voudrait s’équiper de chasseurs permettant un pilotage traditionnel , mais également permettre de déployer ses avions sans qu’ils soient habités d’une âme humaine pour les missions les plus risquées… Une option pour le moment obligatoire qui accompagne l’appel d’offres sur la création de chasseurs de sixième génération, dont le seul projet proposé actuellement nous vient de Boeing. »
    Selon l’auteur


    Cette volonté de l’USAF est tout à fait compréhensible : elle permet de préserver la santé de leurs pilotes, mais aussi de limiter leur nombre et au passage « les budgets colossaux en formation » ). L’autre aspect est le convoyage des appareils sur les théâtres d’opérations lointains, où le pilote est vraiment réduit à de la figuration (sauf si lors du ravitaillement en vol, à la rigueur). Pour le moment, seule Boeing nous propose quelques « vues » d’un chasseur de 6ème génération ou Next Gen TACAIR (TACtical AIRcraft)… Et plutôt pour l’US Navy, et désigné F/A-XX.




    « …on peut aussi prendre en compte que le vol de ces appareils pilotés à distance puisse faire un bond considérable du fait justement de l’absence physique de pilote. » Il est vrai que depuis l’avènement du vol supersonique et des avions à réaction, le pilote qui est « soumis aux effets des accélérations et de la force g » limite, par sa seule présence, les capacités de vol de certains appareils déjà en service.

    Je laisse au site Gizmodo le rêve de voir des appareils futuristes dans le style d’EDI dans le film « Furtif » (si si, vous savez, la bonne grosse daube américaine d’il y a 4 ans)


    Source : avionslégendaire.net (13/11/10)
    Dernière modification par Aaltar, 29-08-2013, 10h46.

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  • Polo_lux
    a répondu
    Envoyé par Aaltar Voir le message
    Le coeur du problème, c'est un processus engagé depuis maintenant 13 ans, qui ne prendra fin que d'ici une demi douzaine d'années et très sincèrement ne soyons pas pressé car l'étape qui suivra est des moins réjouissantes. Actuellement, on est toujours dans l'équilibrage géostratégique du monde et l'élaboration de la structure multi-polaire. Chine/Russie/USA se partagent l'espace idéologique vacant (oui on est trop con pour jouer le quatrième pôle en Europe), des guerres annexes sont en cours depuis le début des années 2000 et n'y voyez rien d'innocent ou de purement binaire en filiation de ce qui est donné en pature à l'opinion publique. La géopolitique a tendance à avoir des lignes de lecture plus complexes et plus méandresque que ce qui est exposé au journal de TF1... Irak, Afganistan, Afrique centrale, Moyen Orient, peut être même les révolutions arabes sont diligentées dans un but précis et global : sécuriser les sphères d'influences et couper la capacité des autres à y avoir recours. [je m'arrête là, le sujet est long sur cette question]
    Vas-y, explique nous et donne tes arguments.
    Dernière modification par Polo_lux, 29-08-2013, 10h38.

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  • Aaltar
    a répondu
    Très bon article, amusant il y évoque aussi la "vision binaire" et trompeuse des choses. Et surtout d'un point de vue général, l'opinion publique des pays intervenants est majoritairement contre l'action militaire ; il va leur falloir un sacré tour de force pour passer outre les opinions publiques, outre un mandat avalisant de l'ONU, outre la légitimité de fait.

    Obama, prix nobel de la paix, n'aura décidément son nom gravé dans le marbre comme usurpateur et surtout comme déception monumentale. Hollande est content depuis qu'il a foutu les pieds au Mali en liesse, c'est bon pour le moral d'un président en berne une petite guerre sans trop de prise de risque. Après, quand on regardera les conséquences de nos actes ont sera moins fier, mais qui ira le reprocher à Hollande le punitif ?

    Merci encore à Chirac de ne pas nous avoir rendu responsable des 40 morts sur un marché irakien (bilan d'hier) et des centaines d'autres depuis l'instauration du chaos.
    Dernière modification par Aaltar, 29-08-2013, 10h30.

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  • Faras
    a répondu
    Bon article de Jean Dion sur Marianne :

    http://www.marianne.net/Les-petits-s...l?com#comments

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  • Aaltar
    a répondu
    Merci de ne pas lire ce qui est écrit et en plus de poser des questions alors que les réponses ont déjà été approchées... enfin... passons...


    J'ai expliqué qu'ils étaient là pour servir de pointe en acier à la guerre idéologie/théologique entre l'Iran et l'Arabie Saoudite. Vous connaissez la notion géopolitique des choses ou c'est juste un terme abscons ? La géopolitique locale c'est Israel au millieu de deux factions oeuvrant pour un leadership sur le monde arabo-musulman. Sunites et Chiites se font la guerre depuis un bon moment maintenant et c'est pas prêt de s'arrêter. La Syrie est un des rares pays alliés idéologique de l'Iran et ça dérange pas mal de monde, autant du coté d'Israel que des Saoudiens et par extention de l'amérique et donc du monde occidental. L'Iran a sensiblement élevé le niveau de ses prétentions et de ses moyens depuis une dizaine d'année à tel point que l'impensable rapprochement entre Israel et l'Arabie Saoudite est observé. La Syrie c'est aussi la pière angulaire du triptique Russie-Syrie-Iran et les russes ont besoin d'Assad, tant en client militaire qu'en partenaire stratégique puisqu'il leur offre un port lourd en méditérannée. Beaucoup de troupes sont également déployées en Syrie directement issues des gardiens de la révolution (iran), l'engagement serait presque complet si la russie réfutait d'avoir fournis du personnel pour utiliser des bateries AA soffistiquées (peut être y sont ils vraiment, mais en tout cas ils se refusent à accepter de le dire). La problématique pour nous au niveau de l'opinion publique c'est de porter secours à un peuple en détresse au nom de la grandeur d'âme et de la communauté internationale immaculée et même si on tend à vouloir le faire sans respecter nos propres institutions.

    Le coeur du problème, c'est un processus engagé depuis maintenant 13 ans, qui ne prendra fin que d'ici une demi douzaine d'années et très sincèrement ne soyons pas pressé car l'étape qui suivra est des moins réjouissantes. Actuellement, on est toujours dans l'équilibrage géostratégique du monde et l'élaboration de la structure multi-polaire. Chine/Russie/USA se partagent l'espace idéologique vacant (oui on est trop con pour jouer le quatrième pôle en Europe), des guerres annexes sont en cours depuis le début des années 2000 et n'y voyez rien d'innocent ou de purement binaire en filiation de ce qui est donné en pature à l'opinion publique. La géopolitique a tendance à avoir des lignes de lecture plus complexes et plus méandresque que ce qui est exposé au journal de TF1... Irak, Afganistan, Afrique centrale, Moyen Orient, peut être même les révolutions arabes sont diligentées dans un but précis et global : sécuriser les sphères d'influences et couper la capacité des autres à y avoir recours. [je m'arrête là, le sujet est long sur cette question]

    Et puis, il faut pas croire que la guerre qui se profile est le moment où ils se mettent à participer à ce conflit (et nous avec), ça fait des mois qu'ils (on) arment et forment les rebelles (djihadistes).

    Et puis pas plus, vu que ce n'est pas quelques missiles de croisière qui vont changer la face d'un conflit comme la guerre civile syrienne.
    Et si, car en cassant les organes militaires du pays, ça favorise la progression des éléments oeuvrant au sol et qui sont déjà dans une logique de progression depuis quelques jours. Si tu casses les aéroports militaires, rien que ça, c'est autant de support dont les troupes d'Assad se privent. Faut il rappeler la guerre du Kosovo censé pourtant démontrer qu'une guerre de pilonnage peut suffir à stopper une guerre civile ?

    en tout cas, tout comme toi, je crois pas du tout à l'hypothèse d'une vraie intervention, avec des troupes au sol
    C'est totalement hors de question, que ce soit clair, l'Amérique ne déploiera pas de troupes au sol ; elle ne veut pas non plus de pertes au niveau des forces engagées et donc ne prendra pas trop de risques non plus coté actions aériennes.
    Dernière modification par Aaltar, 29-08-2013, 10h19.

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  • Thaut
    a répondu
    +1.
    On l'a déjà demandé, personne ne répond. Qu'est-ce que les Américains gagneraient à attaquer la Syrie ? Et pourquoi maintenant ?

    Pour moi, clairement, il s'agit de lancer quelques missiles pour dire aux opinions publiques "vous voyez, on ne laisse pas le méchant dictateur gazer les gens sans réagir". Et puis pas plus, vu que ce n'est pas quelques missiles de croisière qui vont changer la face d'un conflit comme la guerre civile syrienne.
    A mon avis, outre le "il faut punit le méchant", y aussi du "regardez, on se lasse pas marcher sur les pieds". Parce que quand même, on a eu le président de la première puissance mondiale lui-même qui a tracé une "ligne rouge". Ligne sur laquelle l'élégant moustachu du clan Assad a voluptueusement essuyé ses chaussures de luxe. Les Américains se sont tus lors des premières attaques chimiques, si aujourd'hui encore ils ne font rien leur diplomatie sera entièrement discréditée.
    Dans tous les cas, je suis entièrement d'accord avec toi : que l'opération consiste en des tirs de missiles, en des missions aériennes ou simplement en une présence renforcée en Méditerranée (on sera fixé demain si tout va bien et si le temps le permet, ft. Desproges : en tout cas, tout comme toi, je crois pas du tout à l'hypothèse d'une vraie intervention, avec des troupes au sol), l'objectif des Américains est clair : montrer leurs muscles, et rien d'autre.

    Parce que parler de fumisterie et de faux prétextes pour attaquer un pays, c'est bien beau. Sauf qu'ici, le soi-disant agresseur potentiel à la recherche d'un casus belli n'a très clairement qu'une envie : rester chez lui et bouffer des donuts / fish & chips / cuisses de grenouille, selon vos lubies.

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  • Blackadder
    a répondu
    Personne n'a encore expliqué de manière convaincante quel était le super-méga intérêt des Etats-Unis à monter de faux prétextes se lancer là-dedans, et nous avec.

    Pour moi, clairement, il s'agit de lancer quelques missiles pour dire aux opinions publiques "vous voyez, on ne laisse pas le méchant dictateur gazer les gens sans réagir". Et puis pas plus, vu que ce n'est pas quelques missiles de croisière qui vont changer la face d'un conflit comme la guerre civile syrienne.

    Edit: le gouvernement britannique veut désormais une réunion du Conseil de sécurité avant d'engager toute attaque...sachant ce que ça va donner au CS...tout ça donne encore une fois l'impression que les occidentaux temporisent parce qu'ils n'ont vraiment pas envie d'y aller...faut creuser au-delà des slogans sur les "mézants impérialistes"...
    Dernière modification par Blackadder, 28-08-2013, 20h37.

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  • Aaltar
    a répondu
    Envoyé par Archange Voir le message
    Tu peux linker des articles, ou des sources parlant des exactions commises par les djihadistes ?
    http://www.leparisien.fr/internation...13-2804891.php
    http://web.esj-lille.fr/?p=2151
    http://videos.tf1.fr/infos/2012/syri...s-7440174.html
    http://voixnouvelle.wordpress.com/20...ur-exaction-2/
    http://www.lexpress.fr/actualite/mon...s_1249416.html
    etc... etc... etc.. google... etc...

    (tu trouveras même des vidéos sur youtube si tu veux, je ne les link pas pour des raisons que tout le monde comprendra)

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  • Aaltar
    a répondu
    Ca m'emmerde mais je suis en accord avec mondialisation.ca (http://www.mondialisation.ca/les-eta...-syrie/5346975)

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  • Archange
    a répondu
    Tu peux linker des articles, ou des sources parlant des exactions commises par les djihadistes ?

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  • Aaltar
    a répondu
    Tu sais, très peu ont vraiment des stocks conséquents d'armes chimiques, la menace ne viserait pas grand monde en fait. Et puis un jour on apprendra peut être que la petite fiole ne contenait que de l'eau... qui sait...

    Le prétexte est trop gros pour être honnête et Assad n'est pas encore à la tête de son pays si c'est un abruti capable de donner un motif comme ça aux forces internationales. Vraiment vu le sale linge qui se lave dans la région en ce moment, j'ai du mal à gober béat tout ce qui se tisse autour de cette histoire d'armes chimiques.

    Et puis, on condamne on condamne, on veut punir mais on dit quoi vis à vis des exaction sanguignolantes réalisées par les djihadiste... heu... par les rebelles ? Rien, pas un mot émanant de l'ONU sur cette question alors que sur le terrain ça n'a pas été joli joli...

    Fu-mis-te-rie !!! Mais comme on le sait "plus c'est gros, plus ça passe", l'esprit écarte même l'idée de mise en doute des sujets quand il est confronté à quelque chose qu'il juge trop important.
    Dernière modification par Aaltar, 28-08-2013, 15h12.

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  • Archange
    a répondu
    Question bête : Les tirs de Tomawahk, si jamais il y a, c'est pas un moyen de dire : "Le premier qui utilise des armes chimiques, qu'il les ait utilisé contre des mecs qu'on aime bien ou pas, il se prend 800 M de dollars de missiles dans sa tête dans les deux semaines".

    Parce que autant je suis contre une intervention en Syrie pour toutes les raisons évoquées plus haut, autant je me demande si la peur d'utiliser l'armement chimique par peur de représailles ne sera pas moins forte si "on" ne fait rien.

    Après, c'est vrai qu'il y a toujours l'hypothèse du complot et que le tir d'arme chimique émanerait d'une des factions constituant le groupe des "rebelles", mais je me demande bien ce que ça impliquerait techniquement, sans compter que pour faire ça faut sans doute pas être syrien, ou en tout cas, pas de l'ethnie majoritaire dans la région touchée...

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  • Aaltar
    a répondu
    Petite revue des troupes :

    Armée syrienne : ce à quoi seront confrontés les occidentaux en cas d'intervention militaire

    "Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre les autres", a indiqué mardi 27 août le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem. Une allusion aux États-Unis et à ses alliés, qui envisagent de plus en plus sérieusement des frappes contre le régime de Bachar al-Assad. Puissant allié de la Syrie, la Russie a également mis en garde les capitales occidentales menées par les Etats-Unis. "Ce ne sera pas une victoire facile", a ainsi déclaré une source militaro-diplomatique russe, citée mardi par l'agence Interfax.

    De quels moyens militaires dispose le régime Syrien? La réponse à cette question explique en partie pourquoi la communauté internationale n'a pas réagi jusqu'alors. "On disait que l'armée syrienne allait rapidement perdre le conflit. C'était il y a deux ans et elle est en passe de le gagner", indique au HuffPost Philippe Migault, spécialiste des conflits armés et directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).


    Selon lui, il ne faut surtout pas sous-estimer la force de frappe syrienne, sans commune mesure avec les moyens dont disposait la Libye de Mouammar Kadhafi avant l'intervention militaire de l'OTAN en 2011. Même si elle reste sur le papier l'une des plus importantes du monde arabe, derrière la Jordanie notamment, l'armée syrienne a vu ses capacités largement entamées par deux ans de guerre civile.


    L'armée syrienne compte en théorie 178.000 hommes dont 110.000 dans les forces terrestres, 5000 dans la marine, 27.000 dans l'armée de l'air et 36.000 dans la défense aérienne. Par ailleurs, une partie des 314.000 réservistes à disposition de l'armée de terre au début du conflit a déjà été mobilisée. 4000 hommes peuvent également venir grossir les rangs de la marine, 10.000 ceux de l'armée de l'air et 20.000 autres ceux des forces de défense aérienne.


    A cause de la désorganisation due à la guerre civile, l'IISS ne s'estime plus en mesure d'estimer avec précision les effectifs des forces paramilitaires (qui ne font pas partie de l'armée). Or, ces troupes jouent un grand rôle dans les affrontements contre l'insurrection depuis deux ans. En 2009, elles étaient estimées à 108.000 dont 8000 pour la gendarmerie, sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, et 100.000 dans la milice populaire du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
    Ces chiffres impressionnants (l'armée de terre française compte à peine 100.000 hommes) doivent toutefois être revus à la baisse après deux années de conflit. "Les capacités nominales d'avant guerre de l'armée ont probablement été divisées par deux en raison des défections, des désertions et des pertes subies", écrivent les experts de l'IISS.


    "Faire carrière dans l'armée syrienne avait quelque chose de déshonorant" et de nombreux Sunnites se sont refusés à l'intégrer, indique Philippe Migault. En conséquence, les alaouites, la minorité dont est issue Bachar al-Assad, ont récupéré les postes les plus importants. Après deux ans de conflit face aux sunnites radicaux et aux islamistes qui leur promettent la mort, alaouites et chrétiens n'auront d'autre choix, même en cas d'intervention occidentale, que de rester fidèles à Bachar al-Assad. "Leur survie en dépend", estime le chercheur.


    L'IISS estime que les forces d'élite sur lequel le régime est sûr de pouvoir compter sont au nombre d'environ 50.000 hommes. "Des forces solides et disciplinées", juge Philippe Migault.

    UN EQUIPEMENT LOURD ET PERFORMANT


    L'armée syrienne est équipée d'un matériel essentiellement d'origine russe voire soviétique et comptait avant le début des affrontements 4.950 chars. "Ce chiffre a été réduit de façon significative pendant la guerre civile", précise l'IISS. Le régime dispose également d'un important arsenal de missiles, dont le commandement se trouve à Alep (nord).


    L'armée de l'air a en principe 365 appareils de combat (555 en 2009, deux fois plus qu'en France), la plupart d'origine soviétique. Là aussi, ces chiffres d'avant-guerre sont certainement aujourd'hui bien inférieurs, et selon l'IISS "le niveau de capacité opérationnelle d'une importante partie de la flotte aérienne est probablement faible". L'aviation de combat syrienne, même diminuée, offre toutefois un avantage crucial au régime. "Détruire l'aviation et la marine syrienne ne serait pas un soucis pour les occidentaux, indique néanmoins Philippe Migault, il suffit de viser les pistes d'atterrissage et les ports". Trois navires et 24 avions de combat suffiront pour rendre les forces aériennes syriennes incapables de combattre l'opposition, estimait début août un analyste militaire américain.


    Les forces de défense aérienne ont semble-t-il été moins affaiblies par les combats et disposent de plusieurs milliers de missiles sol-air de fabrication russe, dont certains sont récents et potentiellement efficaces. "En tirant des missiles à 1200 ou 1300 kilomètres de la cible, les alliés ne prendraient aucun risque mais leurs frappes n'auront qu'un impact relatif, note ainsi le chercheur de l'IRIS. En revanche, des frappes aériennes les exposeraient à de lourdes pertes."
    Par ailleurs, pousuit Philippe Migault, le régime de Damas a largement eu le temps de déplacer ses armes dans des zones résidentielles. Des frappes, même ciblées, entraîneraient de lourdes pertes civiles.

    UN MYSTERIEUX ARSENAL CHIMIQUE


    L'arsenal chimique syrien est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient. Les données publiques étant quasi-inexistantes, il reste difficile d'en mesurer l'ampleur. Le pays dirigé par la famille al-Assad depuis le début des années 70 est l'un des rares à ne pas avoir signé la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et n'est donc pas membre de l' OIAC, chargée de contrôler son application.


    Débuté dans les années 1970, avec l'aide de l'Egypte puis de l'ex-URSS, le prgramme chimique syrien a notamment été créé dans le but de contrebalancer le programme nucléaire d'Israël. "La Russie dans les années 1990 puis l'Iran depuis 2005 lui ont également fourni un soutien", affirme la Nuclear Threat Initiative, une organisation indépendante recensant les données disponibles sur les armes de destruction massive.


    De la dernière génération d'armements chimiques (gazs sarin et VX) aux agents plus anciens comme le gaz moutarde, l'armée syrienne disposerait de "centaines de tonnes" d'agents chimiques selon un expert au centre d'études sur la non-prolifération à l'Institut Monterey aux Etats-Unis. "Leur panoplie d'agents chimiques est assez robuste", estime aussi un spécialiste français à la Fondation pour la recherche stratégique.


    A titre de comparaison, le régime du colonel Mouammar Kadhafi (qui avait rejoint en 2004 l'OIAC), devait encore éliminer 11,5 tonnes de gaz moutarde, soit 45 % de son stock initial, lorsque la rébellion s'est déclenchée en février 2011.

    Source : huffingtonpost

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