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  • #16
    Il me semble que de nombreux rites païens ont été "adaptés" et récupérés par l'église.

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    • #17
      Noël et Pâques ...

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      • #18
        Oui, au début de l'évangélisation, elle tend à assimiler des éléments païens en les christianisant quand c'est possible (beaucoup de saints locaux sont aussi tributaires de ces traditions, dans leur concept même). Même si par la suite, l'Eglise cherche à effacer les traces de paganisme de ceta ccabit, les considérant comme des superstitions (les inquisiteurs en chient visiblement, d'ailleurs, quand ils s'attaquent à ça à l'occasion).

        Constantin est un enfoiré, mais il est vachement utile. Premier empereur chrétien, et la conversion, ça fait cool ; empereur-soldat avec le signe de Milvius, et ça ça parle aux chevaliers ; par définition éloigné, donc mal connu, donc on peut lui faire direce qu'on veut, et ça c'est suuuuper pratique

        Ernst est un gars de son temps par certains mauvais aspects c'est sûr, mais bon, il a pas pactisé avec le diable, et puis, les deux corps du roi, ça fait pardonner beaucoup

        C'est certain, les relations "barbares" / Empire sont plutôt du genre complexe et les résumer à la va vite tient de la gageure ; on peut considérer que Rome a été en partie victime de son succès et de sa force d'attraction, les peuples fédérés prenant peu à peu une place "trop" importante dans un empire divisé de l'intérieur et manquant d'une autorité centrale forte. Enfin, Faras devrait bientôt arriver pour pleurer les tentatives de l'Apostat d'ici peu Le latin occupe déjà une place à part auprès des élites, c'est certain : ainsi, même avant la conquête de la Gaule, un écrivain romain du Ier avant parle du voyage d'un druide dans l'Urbs, ledit druide étonnant les érudits romains par sa maïtrise du latin. Peut-être la langue a-t-elle perdu de son aura 400 anc plus tard, mais bon, c'est quand même révélateur, alors même que ce druide n'avait pas grand chose à tirer du latin, en soi (donc des élites vivant dans l'empire ...). Assimiler druidisme et sorcellerie, au passage, c'est quand même un peu rapide ; dans les accusations de l'Eglise, parfois, ptet, mais bon ...

        Et bien sûr, c'est l'Eglise qui a eu une part active vis-à-vis des peuples "barbares", à l'échelle de l'empire comme à l'échelle locale. L'évêque est parfois le dernier représentant d'une forme d'autorité héritée de l'empire, et il a tout intérêt à négocier avec les arrivants, et à chercher de les faire adhérer à son propre système. L'Eglise survit, et doit faire en sorte de rétablir une forme d'autorité christianisée sur le territoire de l'empire. Ca ne se fait pas toujours facilement, mais au final, l'alliance profitant aux deux bords (les rois "barbares" ont besoin de légitimité et d'alliés), ça fonctionne. Tout se met en place peu à peu et au VIe c'est à peu près réglé ; Grégoire le Grand apportant une sorte de touche finale. Comme dit par Kalmakil, l'évangélisation dans certaines campagnes de l'Empire est tout ce qu'il y a de plus ardue, mais à mon sens, cela incite plutôt l'Eglise à fournir ses efforts avant tout sur le plan intérieur, hormis quelques mystiques pouvant aller se balader hors du limes, ou des ermites pour le coup peu prosélytes. Les peuples convertis avant les "invasions" (les Wisigoths ntre autres) sont dons des chrétiens ariens, ce qui fout une merde considérable (les hérétiques ont été rejetés de l'empire mais leurs missionnaires ont réussi beaucoup de conversions, en gros). Ceux-ci rejettent Rome, et sont initialement les plus nombreux, de loin ... Les Wisigoths ne sont convertis que très tardivement, au VIIe siècle, mais ce sont les "pires". Et pourtant ça ne les empêche pas de tenter de récupérer l'héritage de Rome ; ça montre aussi comme l'Eglise joue bien son coup pour se présenter en hértière de l'empire, et la fragilité de cette construction.

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