X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #16
    Oula, j'ai rien compris!

    Commentaire


    • #17
      Alors Corwin, puisque tu es là, raconte la fin

      Commentaire


      • #18
        +1 de rep pour clemci

        edit : bon ben il semblerai que je ne puisse pas te le donner clemci, comme pour big pacha
        Dernière modification par elrond petit pas tapons, 30-12-2010, 02h35.

        Commentaire


        • #19
          Hs : Normalement il faut que tu donnes un point à 5 personnes différentes avant de pouvoir en redonner à une même personne ;-) (ce afin d'éviter "l'autospam")

          Commentaire


          • #20
            Stilgar est HS !

            Pour revenir à la Geste du vaillant Corwin, ce récit est vraiment bon et on veut une suite !
            J'ai copié-collé, imprimé et lu ça dans un fauteuil tranquillos, comme une nouvelle courte - ça vaut bien les romans "forgotten realms".

            PS comme elrond je ne peux pas +rep Zaariel encore une fois mais le coeur y est. A une prochaine, donc

            EDIT : j'aurais cependant apprécié quelques illustrations fraps marche aussi avec M&B.
            Allez, quoi, au moins la tronche du perso !
            Dernière modification par Big Pacha, 30-12-2010, 12h04.

            Commentaire


            • #21
              HS2 : j'ai testé avec la rep de Zaariel et ça marche, probablement avez vous déjà donné un point à ce post auparavant...

              Commentaire


              • #22
                Envoyé par Stilgar Voir le message
                HS2 : j'ai testé avec la rep de Zaariel et ça marche, probablement avez vous déjà donné un point à ce post auparavant...
                Ah oui pour ce sujet ça marche
                c'est fait !

                Commentaire


                • #23
                  "Eh, les gars, debout. On passe à l'assaut dans une heure."
                  Nizar avait parlé doucement, le mot d'ordre dans le camp depuis la veille était le silence, mais nous avions tous entendu et mes camarades se préparaient déjà. Je relevais ma couverture et m'assis sur la paillasse qui me servait de lit depuis plusieurs jours. A travers l'entrée de la tente, je ne voyais que la nuit noire et la neige qui tombait abondamment depuis la veille. Je pris la cruche d'eau qui était à côté de moi pour me laver le visage, mais lorsque je penchais le récipient, rien ne coula. Dans cette région trop au nord, l'hiver remplaçait le printemps et l'automne.
                  Tant bien que mal je mangeais un morceau de pain, puis j'enfilais mes vêtements: ma tunique, suivit de mon pantalon, mes bottes en cuir, puis ma côte de maille et mon casque. Avec le gel, il n'était pas question que je mettes mes gants d'acier, de simples gants en cuir protégeraient mes doigts. Je graissais ensuite mon épée avant de la mettre dans son fourreau accroché à ma ceinture. Je pris mon écu et ma hache avant de rejoindre les autres auprès du feu.



                  Lorsque nous étions arrivé devant les murs de la ville, nous savions que nous aurions à nous battre. Même si la garnison était trop faible pour tenir, elle comptait sur le temps et les renforts pour nous repousser. Mais nos informations étaient exactes: les murs de la ville étaient en piteux état, le bois du pont-levis semblait bien vieux et les fossés étaient secs, pratiquement comblés et remplis d'herbes folles.
                  Aussitôt, Jinnai donna ses instructions. Alors qu'une centaine d'hommes préparaient le campement à couvert sous les arbres non loin des murs de la cité, un groupe d'hommes aussi nombreux prirent leurs haches pour nous fournir le bois dont nous avions besoin, deux cents hommes restaient en alerte prêts à repousser une sortie de nos ennemis, enfin, ceux qui restaient, dont moi, suivirent Jinnai. Il s'approcha des chariots qui transportaient tout notre ravitaillement, désigna une vingtaine d'hommes et dit:
                  "Ces trois chariots là contiennent trois balistes en pièces détachées, ces deux là, un onagre. Déchargez tout le matériel et prenez bien soin de ne pas mélanger les machines de guerre."
                  Puis il se tourna vers une quinzaine de charrettes contenant nos vivres:
                  "Videz ces chariots, nous en auront besoin."
                  Deux hommes montèrent alors dans chaque véhicule pour décharger les sacs de farine, les viandes, les tonneaux de vin, bref, tout ce que nous avions à boire et à manger. Nous, les autres, on faisait des aller-retour pour poser les vivres au milieu de ce qui allait être notre futur campement. Pendant ce temps Jinnai s'était rapproché des murs de la ville pour observer les murs avec un instrument de mesure étrange, puis il revint vers nous en désignant les chariots vides :
                  " Ces quatre là, remplissez-les de terre et de rochers, celui-ci vous n'y touchez pas, les autres vous en démonterez les roues."
                  Nous étions de plus en plus intrigués, mais Corwin lui faisait entièrement confiance, donc nous obéîmes aveuglément aux ordres. A côté de nous, Jinnai donnait rapidement des ordres sur un ton autoritaire aux malheureux chargés d'assembler les machines de guerre. Les pauvres n'y comprenaient pas grand chose, Jinnai devait répéter plusieurs fois les mêmes indications, mais à la fin de la journée, une baliste était enfin fonctionnelle. De notre côté, nous devions utiliser les vingt paires de roues disponibles pour fabriquer autant de mantelets mobiles et le chariot intact devait être transformé en bélier. Il nous fallu plusieurs jours, d'autres soldats vinrent nous aider, car il fallait aussi fabriquer des échelles pour l'assaut des murs. Jinnai avait mesuré la longueur nécessaire pour qu'elles soient juste à hauteur idéale.



                  Au quatrième jour de siège, alors qu'il commençait à neiger, quarante arbalétriers Rhodoks et les armes de siège avancèrent vers les murs ennemis. Hors de porté, les balistes pouvaient bombarder les créneaux sans crainte, les arbalétriers Rhodoks avancèrent alors les mantelets à portée des murs. Là, à l'abri, ils visaient les archers ennemis à travers les meurtrières. L'onagre entra également en action, visant les hourds et les créneaux vétustes des murailles pour déloger les archers ennemis. Incapables de riposter efficacement, les défenseurs abandonnèrent peu à peu le combat pour se mettre à l'abri. C'est précisément ce que Jinnai et Corwin attendaient pour lancer la suite des opérations. Le chef nous ordonna de pousser les quatre chariots remplis de terre vers les portes. Nous étions une centaine de soldats pour pousser les charrettes. Une douzaine d'hommes poussaient chaque véhicule tandis que les autres, équipés de pavois, devaient nous protéger des tirs ennemis à venir.
                  Nous avions déjà franchi la moitié du chemin séparant le camp de notre objectif quand les premiers cris d'alarmes se firent entendre chez les défenseurs. De nouveau visibles sur les remparts, les archers décochaient sur nous des flèches à la volée, sans laisser le temps aux arbalétriers de les ajuster. Ainsi, les premières flèches dirigées contre nous sifflèrent alors à nos oreilles. Les arbalétriers Rhodoks ripostèrent tout de même, leurs traits frappaient la pierre des créneaux avec force, ricochant parfois au hasard à l'intérieur des murs. Mais le premier tué fut dans notre camp, un des hommes qui poussait le premier chariot fut frappé à l'épaule et s'effondra sans un bruit. La progression était lente, et plusieurs soldats furent blessés ou tués par les tirs ennemis. A chaque fois un homme devait alors lâcher son pavois pour aider les autres à pousser. Heureusement nos arbalétriers touchèrent également plusieurs défenseurs trop exposés, diminuant d'autant la vaillance de leurs frères d'arme. Finalement, après de longues minutes, le premier chariot arriva devant le fossé. On bascula alors la terre dans le fossé avant de décaler la charrette pour faire place à la suivante. La deuxième avança alors sur la terre fraichement versée avant de verser à son tour. Lorsque les quatre chariots furent vidés, il y avait bien assez de terre pour que le bélier puisse arriver devant la porte sans encombres. Tout était prêt pour l'assaut.


                  Le camp se réveillait dans une nuit claire, la lune encore haute dans le ciel illuminait la neige et faisait scintiller les épées. Les lieutenants de Corwin comptaient leurs hommes, chaque groupe avait une tâche bien distincte et il ne s'agissait pas d'échouer.
                  Erevan vînt nous trouver, son immense hache à deux mains qu'il ne quittait jamais dépassait de son dos, mais pour l'assaut il avait pris une épée courte et un bouclier nordique à large bord. Il fit un signe de tête et tout le monde se leva sans un mot, la nervosité était palpable. Nous étions cinquante fantassins et vingts archers longs. Munis de trois échelles nous allions devoir attaquer le mur sur la gauche du corps de garde. Le mur en lui même n'avait rien d'impressionnant, haut de vingt-quatre pieds, large de quarante mètres et ses créneaux étaient en ruine, mais il y avait sur la gauche une tour ronde en bon état au toit bizarrement encore intacte et à droite le corps de garde, bloc carré et massif difficilement prenable, nous risquions d'être pris en tenaille.
                  Avec la peur au ventre, on se mit en position, je portais l'échelle à la droite de notre groupe avec cinq autres gars. Sur notre droite Nizar donnait ses consignes à voix basse aux hommes chargés de pousser le bélier, devant nous les arbalétriers avançaient leurs mantelets aux mêmes positions que la veille. J'enviais maintenant les servants des machines de guerre qui devaient supporter les humeurs de Jinnai mais qui voyaient les combats de loin. Juste derrière nous, ils chargeaient leurs machines de guerre en faisant grincer au minimum les mécanismes.


                  Sur un geste de Nizar, le bélier s'élança vers la porte, le lourd chariot était à présent recouvert d'un toit et deux poutres massives renforcées de fer à la tête allait prendre d'assaut l'entrée de la ville. A la suite de cette machine de guerre antique, toute l'armée se mit en branle, avançant vers les murs rapidement malgré la neige, nous espérions sans trop y croire que l'assaut serait assez discret pour qu'il soit trop tard lorsque les défenseurs s'apercevraient de notre approche. Le bruissement des pas dans la neige et le souffle rauque des hommes poussant le bélier étaient les seuls bruits. Tous, en avançant, nous tentions d'entendre ou de voir les défenseurs. Le moindre bruit anormal résonnait dans mon cerveau : et si les défenseurs nous tendaient une embuscade? Pourquoi ne voyait-on pas les sentinelles ennemies? Était-ce une ruse ou bien les gardes étaient rentrés à cause du froid?
                  Toutes ces questions valsaient à travers ma tête tandis que mes bras portaient l'échelle. On allait bientôt rejoindre les arbalétriers et les murs n'étaient plus qu'à une centaine de mètres. Ensuite il faudrait franchir le fossé profond de quatre pieds à l'endroit prévu. Juste derrière nous, Erevan murmurait des encouragements pour qu'on aille plus vite. On dépassa enfin les tireurs, Deshavi leur hurlait à voix basse de déplacer deux mantelets mal placés, quelques hommes s'affairaient tandis que les autres scrutaient les remparts. On fit encore cinq mètres en silence, puis dix. Les murs n'étaient plus très loin lorsque ce que nous redoutions tous arriva :
                  Le tocsin retentit dans la nuit.
                  Comme dans les histoires de sorcière où il suffit d'un baiser pour libérer la princesse du sortilège, il avait suffit d'un son pour tuer le silence. Le charme rompu, des cris résonnèrent de partout. Des murs tout d'abord, où les quelques sentinelles hurlaient aux défenseurs de se hâter, puis nos lieutenants partout : le cri distinct de Deshavi ordonnant aux tireurs d'ouvrir le feu, les jurons d'Erevan qui nous trouvait trop lent, Nizar qui voyait son bélier partir trop à droite. Enfin les habitudes des soldats reprirent leur droit, chaque homme y allant de son insulte ou de ses grognements.


                  On reprit l'avance au pas de course, trébuchant tant bien que mal dans la neige. Pour un oeil candide il aurait pu sembler qu'une course par équipe avait lieu entre les différents porteurs d'échelle. Mon équipe arrivait bonne troisième avec cinq mètres de retard tandis que les deux autres échelles se disputaient la première place. Au dessus de nos têtes les traits des arbalétriers commençaient à voler pour disperser les arbitres de la course qui nous attendaient en haut des murs les armes à la main. Le sort de la course fut finalement décidé au moment de franchir le fossé. L'échelle du centre tomba mollement tandis que deux de ses porteurs tombaient maladroitement dans le dénivelé. Ce qui restait des douves était heureusement en pente douce en face de nous, c'est donc sans encombre que nous arrivâmes aux pieds du mur. J'en profitais pour jeter un œil à nos voisins: les porteurs de l'échelle tout à gauche tentaient déjà de mettre leur fardeau en place sur le mur tandis que des archers commençaient à les prendre pour cible. Deux hommes tombèrent à terre en hurlant, touchés par les flèches ennemies. De notre côté, quatre braves étaient au pied de l'échelle et commençaient à la soulever, tandis que du haut des remparts il pleuvait des pierres. Ces reliques des créneaux détruits la veille servaient maintenant à nos ennemis. Cinq archers qui étaient avec nous décochèrent des flèches sur les hardis défenseurs pour les faire reculer. L'un d'entre eux, trop brave pour rester longtemps en vie, tomba sur nous, il tenait encore dans les mains le pavé qu'il comptait nous jeter. L'échelle fût finalement en place et j'eus l'honneur d'habitude fatal d'être désigné pour monter en premier. Comme un présage funeste, un nuage cacha la lune à ce moment précis, plongeant la bataille dans l'obscurité.


                  C'est avec la peur au ventre, le bouclier en bandoulière sur le bras gauche, les tripes nouées, ma fidèle hache dans la main droite et une furieuse envie de pisser que je mis le pied sur le premier barreau de l'échelle. Je ne voyais rien en haut du mur, seulement l'échelle qui dépassait et le trou sur la gauche, au milieu des créneaux, dans lequel j'allais devoir passer. Un a un, je gravis les degrés, priant les dieux qu'un défenseur n'apparaisse pas devant moi. J'imaginais un archer sortir de sa cachette au dernier moment pour me tirer dessus alors que j'étais sans défense. J'étais pratiquement en haut, il devait me rester un mètre, lorsque ma crainte arriva. Je ne vis qu'une silhouette, une lance à la main, qui apparu dans la brèche sur la gauche pour me barrer l'accès. J'étais terrorisé, immobile, ne sentant plus rien à part ma vessie qui se vidait le long de ma jambe droite. Combien de temps je suis resté ainsi? Quelques secondes à peine, mais assez de temps pour que la lune illumine le combat un instant avant de repartir, assez de temps pour qu'un arbalétrier ajuste mon adversaire et le touche. Je n'ai rien vu, juste entendu le bruit mat du carreau s'enfonçant dans les chairs, et la silhouette avait disparu. Réconforté par cette intervention du destin, je repris l'attaque avec d'autant plus de vigueur, j'enjambais d'un coup et la brèche et le cadavre pour me retrouver sain et sauf sur les remparts. Dans l'instant, un sergent surgit sur ma droite, seul un réflexe bien heureux me fit parer son épée avec ma hache. Il tenta une nouvelle attaque malhabile que je n'eus aucune difficulté à parer avec mon bouclier. Après quelques passes d'armes, la surprise passée, mon ennemi se fit plus défensif. Caché derrière son large bouclier, il arrêta d'attaquer et semblait attendre quelques chose. Méfiant, je feintai une attaque pour reculer d'un pas et jetai un coup d'œil en arrière. Derrière moi trois défenseurs tentaient de rejeter l'échelle centrale au sol. Comprenant en un instant la situation très délicate dans laquelle j'allais me retrouver d'ici quelques secondes, et me sachant incapable de tuer mon adversaire dans ce court délais. Je réalisais alors que le mur était juste assez large pour que deux hommes se croisent, je pris alors une décision risquée, voir un peu folle. L'effet de surprise n'en fût que plus grand.
                  Je profitai des trois pas qui me séparaient de mon ennemi pour prendre de l'élan, chargeant non pas sur mon ennemi mais sur sa droite, il esquiva facilement mon attaque d'estoc mais sa riposte rencontra mon bouclier. Je continuai d'avancer en le repoussant de l'épaule pour me retrouver à son niveau, face à lui, dos aux créneaux. Nous étions alors l'un en fasse de l'autre, bouclier levé, trop proches pour que nos armes soient efficaces. Je plaquai alors mon dos sur le créneau derrière moi, et je jetais mon pied gauche de toutes mes forces sur lui. Je vis alors la lueur de compréhension dans ses yeux tandis que ses pieds cherchaient en vain un appui sur les pierres glissantes. Il tomba en arrière et s'effondra dans la neige dans la rue en contrebas.


                  Victorieux de mon premier adversaire du jour, j'examinai la situation sous les premières lueurs de l'aube. A ma droite, d'autres défenseurs arrivaient en meute depuis le corps de garde, à gauche, les défenseurs étaient débordés par les assaillants des autres échelles. Un mercenaire "hired blade" arriva par la même échelle que moi, suivit d'Erevan. Confiants, on chargea nos ennemis, il s'en suivit une mêlée furieuse où j'étais au premier rang. Sur un mur large de cinq pieds il n'y a que deux options: tuer ou être tué. Heureusement le mercenaire à mes côtés était un vétéran en armure lourde tandis que nos ennemis étaient des miliciens peu entrainés. Le combat vira au carnage. Tandis que les piques et les épées de nos ennemis n'arrivaient pas à passer nos côtes de maille, ma hache et l'épée bâtarde de mon allié brisaient les os, taillaient dans les chairs, coupaient les membres. Le sol virait au rouge, le sang débordait pour couler le long du mur, après plusieurs minutes nous avions progressé de plusieurs mètres en enjambant les cadavres de nos ennemis morts en vain. Un sentiment de puissance m'envahit, nous étions tels deux berserkers nordiques en furie, balayant nos ennemis terrorisés. Finalement, nous avions vidé le mur de tous ses défenseurs, ils avaient fuit dans le corps de garde, protégés par une solide porte en chêne renforcée de fer. J'imaginais déjà la bataille finie tandis que le soleil se levait dans une aube sang. J'admirais ce décors ton sur ton alors qu'Erevan, derrière nous jura :
                  "Bordel, on est foutu! Vite, à couvert!"
                  Comme pour ponctuer sa phrase, un carreau d'arbalète toucha l'archer à côté de lui au bras. C'est alors que je réalisais que nous étions coincés sur le mur. D'un côté la tour, de l'autre côté le corps de garde. Les défenseurs étaient à l'abri derrière des portes renforcées et nous tiraient dessus depuis les hourds, les créneaux et les meurtrières. A cette distance, les archers s'en donnaient à cœur joie, nous, on tentait de se mettre à couvert, dos à un mur, le bouclier sur la tête. Les archers longs tentaient de riposter mais s'exposaient en même temps à la riposte ennemie, la situation était critique. Un soldat, désespéré, tenta même de sauter du mur pour tomber dans la ville. Alourdi par son armure, il se brisa la jambe en tombant et des maraudeurs vinrent l'égorger pour piller son cadavre. Un autre tenta de trouver refuge directement sous la tour d'où venaient les tirs. Un défenseur lui jeta alors depuis les mâchicoulis un projectile de notre onagre. Le malheureux fut écrasé par le roc dans un horrible bruit d'os. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est grâce à cet incident qu'Erevan eu l'idée de demander l'appui de nos machines de guerre. Il hurla la demande aux soldats affairés au bélier en dessous des murs, ceux-ci transmirent à Jinnai, et peu après l'onagre se mit en action. La précision de l'ingénieur n'est pas une légende, le tir toucha la tour juste au niveau du hourd qui nous dominait, il s'effondra aussitôt, entrainant dans sa chute quatre archers. Les balistes achevèrent de détruire les fortifications et le moral des défenseurs. C'est alors qu'Erevan posa son bouclier pour brandir sa formidable hache à deux mains en disant:
                  « Et maintenant, allons prendre ce corps de garde! »
                  Il marcha droit sur la porte et commença à viser le verrou en fer. Ses coups de hache étaient terribles, puissants, le bruit du métal frappant le métal et le bois donnait l'impression qu'il allait abattre tout le mur. Entre deux coups de tonnerre, on pouvait entendre les cris apeurés des défenseurs qui voyaient leur dernière défense tomber sous les coups du titan. Quelques désespérés tentèrent de lui jeter des javelots depuis les créneaux, mais les archers longs s'appliquèrent à tuer les hardis défenseurs avant qu'ils puissent même ajuster leurs tirs. Les coups de hache faisaient de plus en plus de bruit, le bois gémissait, rompait, le fer agonisait et se déformait. Ce qui était une porte devint en quelques minutes un tas de bois. Rassemblant son énergie, Erevan frappa une dernière fois, et la porte vola en éclat. On se rua alors à l'intérieur du corps de garde, bousculant les miliciens qui rendirent les armes sans même combattre. La herse fut rapidement levée et nos renforts purent investir la ville. Nizar et Kana montèrent en haut du corps de garde et hissèrent l'étendard de Corwin: la rose d'argent sur font sable, celui du chef de clan Meriga fut brûlé en signe de victoire.
                  Devant l'imminence de la défaite, les derniers défenseurs déposèrent les armes et la population se cacha dans les maisons. Corwin rejoignit finalement ses lieutenants en haut du corps de garde, il était recouvert de sang et épuisé mais ne semblait pas blessé. Il était de sérieux mais il avait un mot pour chacun. En passant devant moi il aperçut ma hache rougie et me posa la main sur l'épaule en affichant un regard qui valait plus pour moi que bien des paroles.

                  Il s'éloigna à quelques pas de nous. Enfin seul, il regarda alors la ville qui s'étendait devant lui sous le pâle soleil du matin, et après quelques instants il afficha un large sourire comme j'en avais encore jamais vu sur son visage.
                  Dernière modification par Zaariel, 07-03-2011, 10h22.

                  Commentaire


                  • #24
                    Et ben, on l'attendait plus

                    Le pauv' type en dessous de lui sur l'échelle ;(


                    Jolie sinon, vraiment bien j'insiste !


                    Par contre... Où est donc Corwin !!!!! ?
                    Dernière modification par Archange, 06-03-2011, 20h09.

                    Commentaire


                    • #25
                      Pourquoi ne pas envoyer tout ça à un éditeur?

                      Commentaire


                      • #26
                        Bah, le truc avec cette histoire c'est qu'elle est tellement longue que ça va prendre looooooongtemps...
                        Mais de temps en temps j'ai la motivation pour en écrire un bout, du coup ça progresse lentement, mais surement!

                        Commentaire


                        • #27
                          Rofl, j'ai édité mon post, et vous avez posté -_-

                          (penses à lire mon message précedent )

                          Commentaire


                          • #28
                            Corwin, il est ailleurs, c'est vrai qu'il n'est finalement physiquement présent que dans les dernières lignes de cette partie, mais bon, le narrateur n'est pas omniscient et ne peut donc pas savoir où était Corwin alors qu'il découpait ses ennemis sur le rempart.

                            Mais c'est vrai que du coup c'est bizarre, je ferai peut-être un retour arrière dans la prochaine partie.


                            @ vivi: C'est juste un récit sur internet, je doute d'avoir le talent pour être "vraiment" publié.
                            Ceci dit c'est vrai que vu les daubes qui peuvent être publiées des fois, j'aurai peut-être ma chance!
                            M'enfin, il faudrait d'abord que je finisse l'histoire...

                            EDIT: enfin merci à vous, les compliments ça fait très plaisir! (mais c'est pas pour autant que vous devez me dire que tout est bien quand j'écris de la merde.)
                            Dernière modification par Zaariel, 06-03-2011, 20h24.

                            Commentaire


                            • #29
                              Non c'est pas que t'as pas le talent, mais bon imagines le temps qu'il faut pour faire un livre de taille convenable, le rééecire, le ré-écrire et le paufiner une dernère fois à cette vitesse

                              Commentaire


                              • #30
                                Envoyé par vivi Voir le message
                                Pourquoi ne pas envoyer tout ça à un éditeur?
                                Crois en mon expérience, certes modeste en la matière, mais ils sont tous plus têtus les uns que les autres et impossible de les convaincre de tenter leur chance, ce qui est bien malheureux...

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X