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  • Géopolitique et roulements de tambours (II)

    Comme j'aimerais pouvoir reprendre gentillement le fil de ce sujet j'en ouvre un nouveau en demandant aux acteurs désireux d'y participer de nous épargner des positions ou des idéologies passablement érintante pour l'interprétation des faits qui seront traités.

    D'avance merci.



    Washington piqué au vif par le cyberespionnage chinois

    Gros embarras et grosse préoccupation sur le front sino-américain. Une semaine avant la rencontre de Barack Obama avec le nouveau président chinois Xi Jinping en Californie pour une mise à plat de la relation Washington-Pékin, le Pentagone a confirmé ce mardi que des pirates informatiques installés en Chine avaient réussi à pénétrer des systèmes américains dans lesquels étaient stockés les plans de plus de trente types d'armements nouveaux et sensibles. Ces intrusions s'inscrivent dans le cadre d'une vaste campagne d'espionnage menée depuis plusieurs années par Pékin contre les industries de la défense et les agences du gouvernement américain, ont précisé des responsables du ministère de la Défense à Washington. Si la participation du gouvernement chinois n'est pas directement prouvée, les experts affirment que ces opérations d'espionnage ont doté la Chine d'un accès à des technologies avancées qui pourraient accélérer la montée en puissance de ses propres systèmes et priver l'Amérique de son avantage militaire lors d'un conflit potentiel.

    La nouvelle de ces vols informatiques devrait donc jeter un froid sur l'entrevue entre les dirigeants des deux premières puissances du monde, alors que la Maison-Blanche vient tout juste d'exprimer ses espoirs d'une relation plus personnelle et plus fructueuse entre Barack Obama et Xi Jinping, personnalité supposée plus ouverte que son prédécesseur. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden, a précisé que la sécurité informatique et la cybercriminalité seraient au menu des entretiens, au milieu d'autres sujets sensibles, comme la Corée du Nord, la stabilité de l'Asie et le changement climatique. La position des États-Unis n'est pas si facile à défendre, les Américains ayant eux-mêmes mené des cyberattaques contre l'Iran. Une réalité que les Chinois pourraient s'amuser à leur rappeler.
    «25 années de recherche et développement économisés»

    Selon le Washington Post qui a été le premier média à faire état d'un rapport confidentiel du Defense Science Board sur le cyberespionnage, les pirates ont eu accès, entre autres trouvailles, aux plans du système de missiles Patriot, du système de radar ultramoderne Aegis, du chasseur F-18 ou de l'hélicoptère Black Hawk. Le programme de développement du chasseur F-35, le plus coûteux de l'histoire du Pentagone, a également été piraté, a précisé le quotidien.

    «Nous maintenons une confiance totale dans nos systèmes d'armes», a réagi le porte-parole du l'administration du Pentagone George Little, selon qui les intrusions des hackers chinois n'ont entrainé «aucune érosion» des capacités militaires. Il a toutefois ajouté que le ministère de la défense prenait désormais la menace de la cybercriminalité très au sérieux. En janvier, le Defense Science Board avait conclu que les forces armées américaines n'étaient pas préparées à l'éventualité de cyberattaques d'envergure. Il avait averti que le cyberespionnage et le cybersabotage pourraient gravement affecter l'action des forces américaines.

    Selon l'expert des questions de cyberdéfense, James Lewis, chercheur au Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS), la prise de conscience du danger représenté par le piratage informatique a été très lente en Amérique, où les grands groupes technologiques ont longtemps privilégié la liberté de la toile au détriment de la sécurité. «Entre 1999 et 2009, les portes étaient ouvertes pour l'espionnage chinois», a expliqué Lewis à l'AFP. Les responsables du Pentagone ne cachent pas leur frustration face à la légèreté dont ont fait preuve ces industriels de la défense, qui ne se rendent compte du pillage de leurs plans que lorsqu'ils sont prévenus par le FBI. «Cela représente des milliards de dollars d'avantages au combat pour la Chine, ils ont économisé 25 années de recherche et développement ; c'est de la folie!», a confié, frustré, un officiel, au New York Times. L'idée est de forcer désormais les industriels américains à faire de la sécurité de leurs systèmes informatiques une priorité absolue, pour stopper l'hémorragie des secrets et des droits de propriété.

    Les gouvernants chinois nient officiellement toute implication dans ces opérations de cyberespionnage, soulignant à quel point il est difficile de remonter la trace des hackers. Mais qui est dupe?


    Source : figaro

    Je me demande combien de temps ils vont réellement accepter d'avaler ce genre de couleuvres chez l'oncle Sam. Ca fait quand même un paquet d'affaires du même type qu'ils sont obligés d'encaisser. Alors c'est pas tellement le fait qu'ils se fassent pirater qui me pose soucis, vu qu'ils doivent bien faire pareil partout sur la planète. Ce qui m'inquiète c'est quand même les domaines concernés et les conséquences directes que ça a sur l'élévation de la capacité militaire chinoise.

    Et puisqu'on en parle :



    Lijian : le premier drone furtif chinois


    Une photo du prototype de drone furtif Lijian (« épée tranchante ») circule depuis plusieurs semaines sur Internet. Sa silhouette rappelle celle du X-47 de l’US Navy.

    Lancé en 2009, le projet de drone Lijian est développé conjointement par Hongdu Aircraft Industry Group et Shenyang Aircraft Corporation. Les premiers tests de roulage au sol ont été effectués en décembre 2012.

    La photo a été prise dans la province sud-est du Jiangxi. On remarque d’abord le revêtement de peinture couleur sombre et mate comme pour l’avion furtif J-20. Le prototype porte aussi le numéro 001 certifiant qu’il s’agit bien du premier exemplaire.

    Le Lijian pourra être utilisé pour des missions de reconnaissance aux frontières, notamment sur les zones côtières.

    La Chine devient ainsi le troisième pays à maîtriser la technologie des drones furtifs après les États-Unis (X-47, RQ-170 Sentinel) et l’Europe (nEURon).

    D’autres pays pourraient bientôt suivre comme l’Inde, l’Iran, Israël, l’Italie, la Suède et la Russie qui développent aussi des projets de drone furtif.



    Source : http://info-aviation.com/?p=15238
    Bon, on ne va pas se raconter d'histoire, un avion (ou un drone) qui roule sur un tarmac, quelque soit sa forme ou son profil théorique, c'est différent que le même élément qui vole ou qui serait mis en situation. Rien n'indique réellement que ce truc est viabilisé ou même un minimum efficace en opérationnel. Ca peut être un coup de bluff autant que peuvent en faire les Iranniens sur le même sujet... mais peut être pas... Quoi qu'il en soit, c'est assez révélateur de la ligne directrice chinoise qui si elle ne bombe pas le torse en guise de bravade, fourbie ses moyens qui deviennent de plus en plus modernes à l'instar de ce que les russes peuvent soutenir comme volonté plus qu'active dans le domaine de la modernisation de ses capacités.
    Dernière modification par Aaltar, 29-05-2013, 07h51.

  • #2
    J'ai trouvé un article intéressant pour la problématique que tu évoques. Les étudiants universitaires peuvent le trouver en ligne assez facilement :

    HJORTDAL, M., China's Use of Cyber Warfare : Espionage Meets Strategic Deterrence, dans Journal of Strategic Security, vol. 4., n° 2, Summer 2011 : Strategic Security in the Cyber Age, p1-24.

    Ou je peux le faire circuler de manière privée (comprenez par mp) pour ceux qui serait très intéressés.

    Voici ma traduction de l'abstract

    Cette article présente les trois raisons qui poussent les Etats à faire emploi de la guerre cybernétique (je préfère ce terme à celui de cyberguerre mais les deux s'emploient je pense) et dévoile que le cyberespace est - et continuera d'être - a élément décisif dans la stratégie chinoise pour progresser dans l'échelle des puissances mondiales. Les trois raisons sont : la dissuasion par l'infiltration de structures d'importances stratégiques, l'espionnage militaro-technologique pour gagner un savoir militaire; et l'espionnage industriel afin d'acquérir un avantage économique. La Chine a un plus grand intérêt que les autres acteurs, tels que les usa, à employer le cyberespace d'une manière offensive dans la mesure où ils ont plus à gagner sur ce terrain que les Etats-Unis. L'article aborde également les progrès de la Chine dans le domaine de la guerre cybernétique et montre comment celle-ci fonctionne comme une extension de la pensée stratégique traditionnelle et des débats actuels qui prennent lieu dans ce pays.

    Plusieurs exemples de cyber-attaques chinoises seront aussi présentées. Cela inclut les cyber-intrusions dans les laboratoires d'armes nucléaires, les attaques sur le ministère de la Défense (incluant le Joint Strike Fighter) et le réseau électrique américain, ainsi que l'affaire Google, qui s'est avérée être la partie émergée d'une attaque plus vaster qui visait également le gouvernement états-uniens.

    Il y a cependant, certains contrastes à mettre en évidence quand on considère la Chine comme un acteur agressif au sein du cyberespace. Cerains pensent que la Chine elle même est la victime d'aussi nombreuses attaques issues d'autres Etats. Par ailleurs certains acteurs comme les Etats-Unis et l'Occident ont intérêt à surévaluer les capacités chinois dans le cyberespace afin de garantir des budgets adéquats dans ce domaine.
    Si j'ai le temps je synthétiserai l'article mais je ne promets rien. Toutefois je pense que l'abstract donne déjà des pistes intéressantes pour la réflexion.

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    • #3
      Et bien il n'y a rien de fondamentalement nouveau en fait, c'est juste qu'on prend la mesure des moyens que la Chine soutient pour parvenir à ses fins.

      Le piratage, la copie c'est un peu la marque de fabrique de la Chine, la Russie a même porté plainte il y a quelques temps pour des copies d'avions de chasse réalisés au mépris des lois sur les licences.

      On leur offre des ponts d'or, du mutisme en guise de réaction et les mecs nous volent nos savoir faire en éclatant de rire et on finit comme des cons à regarder nos pompes. Du moment qu'ils rigolent encore ça va... mais dans 10-20 ans, je suis pas sûr qu'on soit toujours aussi leger vis à vis de ces situations déjà devenues inacceptables.

      La Chine va chercher d'ici une ou deux décennie à devenir une puissance militaire majeure (par là j'entends du niveau US ou Russe) ; l'Amérique n'aura d'autre choix que de se relancer dans une surenchère dangereuse si elle compte garder son leadership qui ne tient plus aujourd'hui que par ça.
      Dernière modification par Aaltar, 29-05-2013, 09h15.

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      • #4
        J'ai du mal tout de même à voir la Chine surmonter à court ou à moyen termes ses problèmes internes qui rejaillissent forcément sur son prestige et sa puissance internationale. Faras il me semble (dans je ne sais plus quel sujet, peut être sur celui amusant de la taille des empires) avait évoqué de façon fort juste le problèmes des tensions sociales chinoises comme facteur de déstabilisation. Leur accès à la puissance militaire mondiale doit nécessairement passée par une situation intérieure harmonisée. Là pour moi et vu les maigres connaissances que j'ai sur ce sujet, je vois la cyberguerre plus comme de la poudre aux yeux jetée au public des grandes puissances, comme une arme de dissuasion.

        De plus à l'heure actuelle la Chine est isolée diplomatiquement et des tensions existe entre elle et les puissances qui l'environnent directement (même si il existe certaines convergences entre ces acteurs ne le nions pas) : avec la Russie par le truchement des tensions frontalières et là aussi des questions d'espionnage, avec l'Inde pour des questions économiques mais là aussi pour des problèmes de limites, n'oublions pas le Japon, les deux Corées (oui les deux, la Corée du Nord est un élément déstabilisateur pour la Chine selon moi), Taiwan, etc.
        Dernière modification par Musashiii1987, 29-05-2013, 09h48.

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        • #5
          Il faut toujours conserver une chose en tête : quelque soit les motifs de discordes, que ce soit en interne, en externe avec ses voisins proches ou partenaires éloigner, si la Chine estime le besoin de grogner ça calme toute volonté véhémente instantanément.

          Les troubles internes : ils savent que c'est leur point faible et feront toujours ce qu'il faut pour les juguler. Il ne faut pas oublier la nature semi dictatoriale du pouvoir là bas et qu'il ont les outils pour corriger un élan sociale si facile à rompre avec une main de fer. Ils cherchent à les éviter mais si d'aventure ça devait les menacer de l'intérieur réellement, ils feraient, sinistrement, ce qu'il faut pour que ça ne les impacte jamais trop sévèrement.

          Les voisins proches et partenaires éloignés : vu la capacité d'investissement ou d'alliance commerciales, vu le besoin internationale d'avoir pour les état un maximum de marchés ouverts, la chines a suffisamment de leviers pour rendre très relatif n'importe quel contentieux. Alors je mettrais à part les questions d'ordre "ennemi séculaire" comme c'est le cas avec le Japon, mais pour le reste, ça peut simplement se régler dans le feutrer pendant encore longtemps...

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          • #6
            Le Drian: "Nous ne manquerons pas le rendez-vous des drones de combat"

            Après avoir "manqué le virage" des drones de surveillance, la France ne ratera pas le "rendez-vous" des drones de combat, assure le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans une tribune publiée vendredi par le journal Les Echos.

            "Ce rendez-vous, nous ne le manquerons pas", écrit-il dans ce texte consacré aux appareils sans pilote et intitulé "Drones: une stratégie pour la France et l'Europe, enfin".

            Selon M. Le Drian, les drones de combat, qui sont armés contrairement aux engins de surveillance, doivent "compléter voire remplacer nos flottes d'avions de chasse" à l'horizon 2030.
            L'armement français à la pointe de la technologie

            Soucieux de voir le pays se doter de ces armements, faute d'avoir réussi à développer des projets de drones de reconnaissance, il souligne que "l'industrie française et européenne est à la pointe de cette technologie, comme l'a démontré le premier vol du drone Neuron au début de cette année", et "doit le demeurer".

            "Nous lui consacrerons à cette fin les moyens nécessaires", ajoute le ministre, évoquant une "première réponse forte" à la question des drones qui, rappelle-t-il, était "sans réponse" pour l'armée française à l'arrivée de la gauche au pouvoir "il y a un an".

            Dans l'immédiat, poursuit le ministre, le Livre blanc sur la Défense que le gouvernement vient de rendre public prévoit de "doter enfin la France de drones, pièces maîtresses du renseignement et de la guerre de demain".

            Il s'agira de drones de moyenne altitude longue endurance (MALE), aéronefs de reconnaissance capables de "parcourir de longues distances et d'observer de larges espaces pendant plus de 20 heures". L'US Air Force en possède 260 exemplaires, alors que l'Europe, paralysée par les hésitations des gouvernements et les rivalités entre industriels, n'en a pas produit un seul.
            Seulement deux drones vieillissants pour la France

            Pour l'heure, l'armée française "continue à utiliser deux systèmes que l'on disait intérimaires au moment de leur lancement, en 2003", précise le ministre. Ils ont permis de sécuriser les opérations de désengagement en Afghanistan et de surveiller le nord du Mali pendant l'opération Serval.

            Reste que la France ne dispose actuellement, sur le très vaste théâtre malien, que de deux drones Harfang vieillissants, adaptés par le groupe EADS du Heron-TP de la compagnie Israeli Aerospace Industries.

            "Le temps presse. Notre besoin en drones nous impose d'être pragmatiques", affirme M. Le Drian, confirmant la livraison prochaine de deux drones Reaper du constructeur américain General Atomics "d'ici la fin de cette année".

            Rappelant avoir signé "dès le moins de juillet 2012" un partenariat avec Londres autour du drone tactique Watchkeeper de Thales, il indique par ailleurs avoir proposé aux partenaires européens un projet de "mise au point" de drones MALE "pour nos propres besoins".

            Source : l'express
            Il est quand même à noter que ces beaux discours vont à l'encontre de ce qui avait déjà été évoqué les mois précédents avec le refus pour l'état français d'investir dans la recherche en matière de drone de combat. Pour être précis dans l'interprétation même, le refus de donner du pognon à Dassault pour monter un programme. Comme toujours avec le pouvoir en place, on dit tout et son contraire, ça finit toujours par passer.

            Bref, je vais me montrer pragmatique et souligner la bonne décision que de se montrer désireux de soutenir une optique d'avenir en ce qui concerne les systèmes de combat autonomes, nouvelle marotte des industriels d'armement.

            Pour mémoire : La France renonce au drone armé
            Dernière modification par Aaltar, 31-05-2013, 07h43.

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            • #7
              Mais tu sais, y'a pas que dans la défense que les politiciens n'ont strictement aucune vision à long terme, ne serait-ce aussi qu'à moyen terme. Absolument pas étonnant vu la nullité extraordinaire de nos gouvernants...baisser le budget de la défense est absolument stupide alors que tout le monde se réarme...
              Mazarin reviens stp.

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              • #8
                Cette extrême-droite qui fantasme sur un coup d’Etat militaire

                Un groupe royaliste qui se revendique du Printemps français appelle à un «coup de force» de la part d'officiers catholiques, sans crainte de donner des noms !

                Un magazine largement diffusé sur Internet par un groupe maurrassien baptisé « Lys Noir » cite le nom de généraux de premier rang, connus pour leur position « catho-tradis ». Leur appel intervient alors que les esprits s’échauffent dans les milieux militaires sur fond de rumeurs faisant état d’un fichage par les franc-maçons des officiers et de leurs familles engagés dans la Manif pour tous.

                C’est le retour de « l’Appel au soldat », façon Maurice Barrès. Dans le sillage du Printemps français, ce mouvement informel apparu avec la Manif pour tous, des militants d’extrême-droite s’adressent aujourd’hui aux militaires en des termes inquiétants. « Ceux qui évacuent d’un revers de main toute possibilité de coup d’Etat militaire en France feraient bien de réviser leurs classiques », lit-on dans un journal diffusé sur Internet. Selon les animateurs du groupe Lys Noir, qui viennent de publier le premier numéro du magazine

                Arsenal, « un coup de force est à nouveau imaginable ». Fantasme ? Assurément. Mais un fantasme nourri d’un malaise palpable dans une partie minoritaire de l’institution militaire. Le coeur de cible de cette extrême-droite, ce sont les officiers « cathos-tradis », choqués à la fois par la « rupture anthropologique » que constituerait le mariage gay et par le poids des francs-maçons dans l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Béatrice Bourges, l’animatrice du Printemps français, affirme « ne pas connaître » le Lys Noir, qui se situe explicitement dans sa « mouvance ». « Nous ne sommes pas une organisation structurée. C’est un peu désagréable de voir certaines personnes se revendiquer de notre esprit de résistance non-violent. Certains Identitaires le font déjà… », dit-elle.

                Arsenal ne prend pas de gants pour désigner ses héros : les généraux Benoît Puga, Pierre de Villiers et Bruno Dary. Ils forment le casting de leur « junte » Ce n’est pas n’importe qui : le premier est le chef d’état-major particulier du président de la République, le deuxième est le numéro deux des Armées, le troisième l’ancien Gouverneur militaire de Paris. Le top de la hiérachie militaire. Pourquoi eux ? Benoit Puga est le frère de l’abbé Denis Puga, un prêtre intégriste qui officie à Saint-Nicolas-du Chardonnay. Pierre de Villiers est le frère cadet du vendéen Philippe de Villiers. Quant à Bruno Dary, qui n’est plus en activité depuis 2012, il s’est engagé avec la Manif pour tous, pour « donner un coup de main » en matière d’organisation. Représentant de la sensibilité « catho-tradi », ces trois officiers n’ont évidemment rien à voir avec le groupuscule du Lys Noir et n’ont pas encore réagi à cette feuille.

                Au ministère de la Défense, on prend très au sérieux cette publication bien informée et dont l'appel au coup d'Etat est une première : «la libération de la parole peut entrainer des comportements déviants» met-on en garde.

                Joint par L’Opinion, un responsable du Lys Noir, qui ne souhaite s’exprimer que sous le pseudonyme de « Netchaev », assure que « Puga parle évidemment de cette fracture civilisationnelle (le mariage gay, NDLR) avec son frère lefebvriste. Et les officiers en discutent à table avec leurs enfants qui se font arrêter par la police » lors des actions de la Manif pour tous. Si l’on ne dispose pas de chiffres fiables, les policiers ont en effet été surpris par le nombre important de fils et de filles de militaires interpellés. Dans un milieu plus habitué aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) qu’aux confrontations musclées avec les CRS, l’affaire fait sensation. « La police de Valls se comporte comme en Allemagne de l’Est », s’affole-t-on dans l’Ouest parisien.

                Dans les popotes militaires, « les esprits s’échauffent », reconnaît une source bien informée. Une rumeur court : les officiers dont les enfants ont été arrêtés seraient fichés et risqueraient de voir leur carrière freinée. Le ministère de la Défense dément officiellement l'existence d'une telle liste. En revanche, il confirme qu'une enquête a bien été demandée à la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la Défense) au sujet du mouvement intégriste Civitas, où se retrouvent des familles de militaires.

                Cela n'empêche pourtant pas un officier général de raconter que « la liste est sur le bureau du ministre ! ». « C’est le retour de l’affaire des fiches », explique un autre, faisant référence au scandale qui secoua la IIIe République laïcarde : en 1902, le ministère de la Guerre s’appuyait sur les loges franc-maçonnes pour ficher les officiers catholiques pratiquants. Franc-maçons ! Le mot est lâché. Pour le Lys Noir, « le Grand Orient a pris le contrôle de l’armée » et « Netchaev » estime qu’un conflit « pour l’avancement » oppose « les officiers catholiques et les loges ». Un officier souligne que « la méfiance mutuelle croît ».

                Une autre « affaire » nourrit les conversations sur les « violences policières ». Une lettre d’un jeune officier de réserve au président de la République circule sur Internet, massivement relayée par la communauté militaire. Cet officier, anonyme, affirme avoir été « arrêté arbitrairement lors de la Rafle des Champs-Élysées le 25 mai 2013 et détenu pendant 24 heures ». Il « prie » le chef de l’Etat de vouloir bien (lui) retirer (ses) décorations militaires ». En haut lieu, on s'inquiète d'une «tentation liguarde qui fait penser aux années 30 ». Et de citer la banderole de la Manif pour tous qu'il a fallu faire retirer de la Tour des Généraux - un immeuble militaire du XVème arrondissement. Ou le cas du colonel Ruffiers d'Epenoux, filmé dans une bagarre contre les Femen et dont la sanction éventuelle est devenu un casus belli pour de nombreux officiers.

                Sur fond de nouvelles réductions d’effectifs prévues par le Livre blanc de la Défense, d’un coup de frein sérieux aux avancements et de difficultés dans le versement des soldes à cause du logiciel Louvois, l’ambiance n’est pas au beau fixe. « On sent une profonde lassitude », témoigne un militaire. Dans un milieu où les familles nombreuses sont légion, la baisse du plafond du quotient familial est très mal vécue. D’où la tentation des extrémistes de souffler sur les braises. Le Lys Noir, qui trouve que « l’OAS est un mouvement extrêmement estimable », en appelle ainsi à une « révolution des œillets » à la française, en référence au coup d’Etat de l’armée portugaise en 1974. Un mouvement de capitaines qui mit fin, lui, à une dictature d’extrême-droite… Mais pour mieux brouiller les cartes, les maurrassiens rêvent que « l’armée sorte des casernes pour imposer une solution politique, qui ne viendra ni des urnes, ni de la rue ». Et installer une « union nationale » de tous les souverainistes, de gauche ou de droite, dont Jean-Pierre Chevènement serait le « père de la Nation »...

                Source : http://www.lopinion.fr/blog/secret-d...-militaire-752
                Je ne pensais pas qu'on en avait encore de ces zozos là...

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                • #9
                  Surtout que le Che n'est paaaas vraiment royaliste et c'est un euphémisme de dire ca
                  Plus que des royalistes, je pense que c'est surtout des maurassiens version actuelle, ce qui pourrait expliquer cela, et je remarque, et ce que je prône depuis longtemps, c'est qu'ils ne se reconnaissent pas dans l'opposition gauche/droite, mais plutôt souverainiste/pikachu, même si effectivement ca à l'air plus maurassien que d'une réelle union des "républicains des deux rives" comme le dit le Che.
                  Après, faut avouer que l'ump et le ps font une erreur très grave en démobilisant les hommes et en coupant le budget de la défense. C'est un peu la même erreur qu'a fait le Sénat en démobilisant l'armée de Sulla sans lui accorder des terres : le moindre Catilina peut profiter de tout cela.

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                  • #10
                    Après moi je trouve ça normal que l'on coupe dans le budget de la défense, de toute manière a France n’intervient jamais sans l'aide de l'union et avec un soutient logistique des US...... C'est triste mais c'est comme ça
                    Pis dans cette période de crise et de recession, je voit pas l’intérêt de maintenir une armée forte, y'a des économies a faire et ça me choque pas qu'on réduise l'armée
                    Dernière modification par Hourstak, 10-06-2013, 10h29.

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Hourstak Voir le message
                      Après moi je trouve ça normal que l'on coupe dans le budget de la défense, de toute manière a France n’intervient jamais sans l'aide de l'union et avec un soutient logistique des US...... C'est triste mais c'est comme ça
                      Pis dans cette période de crise et de recession, je voit pas l’intérêt de maintenir une armée forte, y'a des économies a faire et ça me choque pas qu'on réduise l'armée
                      Quid de la Côte d'Ivoire, Quid du Mali ?

                      Faut il comprendre par ton intervention que tu préfères une nation de suiveur ?

                      Une armée forte ? Mais l'armée française n'est plus vraiment ce qu'on peut qualifier d'armée forte, un récent rapport faisait déjà état de la déperdition de notre capacité de défense qui va se réduire à un gros néant d'ici quelques temps vu comme ça été annoncé. Il n 'y a absolument rien d'abusif dans notre défense des 10 dernières années, les 10 prochaines seront marquée par le sceau de l'impuissance en cas de problème.

                      Le monde entier est en train de se réarmé, c'est une raison suffisante pour ne pas faire l'inverse.
                      Dernière modification par Aaltar, 10-06-2013, 10h50.

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                      • #12
                        Non je dit que ça fait déjà un moment que nous sommes "des suiveurs" c'est déplaisant mais c'est la réalité
                        Pis que le monde se réarme c'est une chose mais notre pays a fait le choix d'une défense "Européenne" voir américaine ...

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                        • #13
                          Une défense européenne ?

                          Ca n'existe pas ça mec, les seuls forces européennes c'est un bataillon de 200 clampins de 25 nationalités différentes.

                          Je vois pas de quoi tu parle en fait, pour le coup je suis tout autant hostile à la diminution de budget de la défense qu'à celui de l'éducation ou de la Santé, mais par contre se désarmer ça veut dire se désarmer, y'a pas de défense européenne ça n'existe pas.

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                          • #14
                            Envoyé par Hourstak Voir le message
                            Non je dit que ça fait déjà un moment que nous sommes "des suiveurs" c'est déplaisant mais c'est la réalité
                            Pis que le monde se réarme c'est une chose mais notre pays a fait le choix d'une défense "Européenne" voir américaine ...
                            Je précise que ce sujet ce veux un minimum sérieux, merci d'éviter d'y raconter nawak.

                            Non, on n'est pas des suiveurs, la France a même pour réputation sa liberté de ton comme de principe, ce que tu proclames comme une réalité n'en est pas une.
                            Défense Européenne ? Quelle défense européene ? L'embryon créer par politesse ne serait même pas capable de défendre le luxembourg, soyons un peu sérieux : il n'y a pas d'europe de défense, on a oublié de la mettre en place. Donc pour le coup je ne sais pas ce qu'on aurait choisi par choix vu qu'en définitive le seul qu'on a fait est de se rattacher à l'OTAN, sur ce point oui on peut considérer qu'on a été inscrit dans la case suiveur d'américain, sauf que, du fait de notre liberté de position, l'OTAN compte aussi sur nous pour faire entendre cette voix toujours un peu à pars.

                            Je me rends alors compte combien la question abordée est vue de manière très (trop) amateur et avec des perspectives totalement décalée avec un semblant d'authenticité, je comprends l'envie de minimiser les questions de défense mais soyons sérieux : quand le monde entier fourbis ses armes, peut être est il bon de ranger quelques provisions au cas où.

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                            • #15
                              Le souci, Aaltar, est que les questions sur la Défense sont obscures pour un certain nombre de compatriotes... Je pense que c'est aussi lié à un grand retour en arrière, à cause de la Seconde Guerre Mondiale et d'un désengagement volontaire ou non des militaires, penseurs des conflits actuels ou futurs, dans le débat stratégique! J'ai le souvenir et un grand nombre de spécialistes le disent que la France a volontairement écarter les débats militaires de l'opinion public alors qu'il y a cent ans, ce genre de débat s'étalait dans les différents journaux et éditoriaux de la IIIème République! Aujourd'hui, c'est à peine si l'on évoque ces sujets autre que d'annoncer des morts, des contrats d'armes ou des débuts de conflits que l'on fuit pour éviter d'être taxé d'amateurs ou de néo-colonialisme...

                              Concernant le réarmement mondial, il est circonscrit à certains pays dont la plupart sont des pays à forte croissance économique et profitant d'une volonté politique, comme diplomatique d'assurer leur rôle dans leur zone respectif (Inde, Russie, Chine, Brésil pour ne citer qu'eux quand l'on voit et entend les différents contrats ou possibles contrats dans leur budgets respectifs)... Le seul pays européen qui peut se vanter d'avoir un budget de la défense en hausse... C'est la Norvège!

                              Après un coup d'état militaire... Comme dirait le titre de l'article, c'est un fantasme... Même si ce dernier peut se cristalliser par la vision que renvoie les militaires et les problèmes internes à la "Grande Muette" (Le cas du non-paiement des soldes à cause du nouveau logiciel est présent depuis la fin du mandat de Sarkozy et ne semble pas s'être réglé... J'ajouterai aussi la manière peu cavalière des politiques d'utiliser le budget de la défense comme variable d'ajustement pour réduire les déficits publics alors que l'on est la "nouvelle" première armée d'Europe en terme d'effectif et que l'on intervient sur une grande partie du globe pour des missions sous mandat de l'ONU, OTAN, Europe ou sous son propre drapeau)... Mais comme toujours et je rejoins Aaltar sur certains points, l'on va vers une vision à court terme sur l'ensemble des questions de la Défense Nationale!

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