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  • L'Afghanistan

    Barack Obama annonce: "Le travail sera fini en Afghanistan"

    Le d?bat est clos. Apr?s trois mois de discussions sur la demande de renforts pr?sent?e en ao?t par le g?n?ral Stanley McChrystal, commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, la Maison Blanche a annonc?, mardi 24 novembre, que Barack Obama communiquerait sa d?cision aux Am?ricains le 1er d?cembre. "Apr?s huit ann?es, pendant lesquelles nous n'avons pas toujours eu les ressources ou la strat?gie n?cessaires, il est dans mes intentions de finir le travail", a dit M. Obama.

    Selon la presse, le pr?sident aurait d?cid? d'augmenter les effectifs am?ricains de quelque 30 000 hommes et de demander des milliers de soldats suppl?mentaires ? l'OTAN.

    Une derni?re r?union du "conseil de guerre" des principaux responsables de l'administration et de l'arm?e a eu lieu lundi – la neuvi?me en trois mois. Avec un nouveau participant : le responsable du budget, Peter Orszag, signe que le financement de la guerre est devenu l'un des facteurs d?terminants de la r?flexion et devrait ?galement peser dans les requ?tes pr?sent?es aux alli?s.

    Selon des chiffres du Congressional Research Service (CRS), le service de recherche du Congr?s, la guerre en Afghanistan a co?t? 3,6 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) par mois depuis 2001.

    Le g?n?ral McChrystal et l'ambassadeur am?ricain ? Kaboul, Karl Eikenberry, doivent ?tre entendus la semaine prochaine au Congr?s pour expliquer la d?cision du pr?sident. La secr?taire d'Etat, Hillary Clinton doit, quant ? elle, ?tre d?p?ch?e ? Bruxelles pour la r?union des ministres des affaires ?trang?res de l'OTAN les 3 et 4 d?cembre. L'Organisation atlantique devra aussi se pencher, le 7 d?cembre, sur les contributions des alli?s.

    Dans une conf?rence de presse, donn?e mardi ? l'occasion de la visite du premier ministre indien Manmohan Singh, la premi?re visite d'Etat de son mandat, M. Obama n'a pas divulgu? de chiffres. Mais sa d?termination ? "finir le travail" a ?t? interpr?t?e comme le r?sum? de sa pens?e : il n'entend pas renoncer ? stabiliser le pays, mais la mission a une fin. Il a aussi indiqu? qu'il allait mettre les partenaires des Etats-Unis face ? leurs "obligations".

    Aussit?t apr?s, un haut responsable du Pentagone a confi? ? plusieurs organes de presse que l'arm?e se pr?parait ? l'envoi de 34 000 hommes et femmes ( une augmentation d'un tiers par rapport ? l'effectif actuel). Il s'agit de trois brigades de l'arm?e de terre et une brigade de marines. L'envoi des renforts porterait les effectifs am?ricains ? 100 000 soldats.
    Politiquement, la d?cision de M. Obama d'envoyer des renforts est d?crite, jusque parmi ses conseillers, comme l'une des plus difficiles de son mandat. Dans l'opinion, le soutien ? la guerre a fortement baiss?, ? mesure que le nombre de victimes s'est accru. Le conflit afghan a d?j? fait 291 morts am?ricains cette ann?e, soit deux fois plus qu'en 2008.

    Selon le dernier sondage ABC News/Washington Post du 22 novembre, 52 % des Am?ricains estiment que la guerre ne "vaut pas le coup d'?tre men?e", soit 12 % de plus qu'en mars. Mais l'opinion est ambigu? sur la conduite ? suivre : 45 % souhaitent r?duire les effectifs contre 46 % qui sont favorables aux renforts. Et une nette majorit? estime que le retour des talibans ? Kaboul repr?senterait une "menace majeure" pour les Etats-Unis.

    Dans un rapport qui a "fuit?" fin ao?t, le g?n?ral McChrystal avait demand? 40 000 soldats suppl?mentaires (parmi plusieurs autres hypoth?ses, la plus exigeante allant jusqu'? 80 000). Depuis, les r?publicains critiquent sans arr?t la Maison Blanche pour ne pas avoir acc?d? imm?diatement aux demandes des g?n?raux.

    Les commentateurs ont eu beau rappeler que George Bush avait pass? l'ann?e 2006 en conjectures sur le "surge" (renforts) en Irak, M. Obama est accus? depuis trois mois de "tergiverser". Michael Gerson, ex-plume de M. Bush, lui a accol? l'?pith?te "undecider", le "non-d?cideur", par opposition ? l'homme de la guerre en Irak.

    A l'inverse, les d?mocrates sont de plus en plus r?ticents sur les renforts, ce qui explique, selon certains analystes, la mani?re dont la Maison Blanche a mis en sc?ne le d?bat, comme si elle avait voulu montrer que M. Obama ne se plie pas automatiquement aux desiderata des militaires.

    Tr?s t?t, il est devenu de notori?t? publique que Joe Biden, le vice-pr?sident, ?tait plut?t partisan d'une strat?gie minimaliste, focalis?e sur la traque d'Al-Qaida. En milieu de d?bats, une fuite a opportun?ment r?v?l? que l'ambassadeur Eikenberry, lui-m?me ancien commandant des forces en Afghanistan, ?tait oppos? ? l'envoi de troupes tant que le pr?sident Karza? ne r?glerait pas les probl?mes de corruption.

    Selon certains observateurs, M. Obama ne d?teste pas ces divergences, qui le font appara?tre comme la voix de la trajectoire m?diane. Nombre d'?lus ont d?j? fait conna?tre leur opposition : 57 parlementaires d?mocrates ont sign? fin septembre une lettre refusant l'envoi de troupes sans strat?gie de sortie. Plus r?cemment, une nouvelle proposition a vu le jour : faire financer l'envoi de renforts par un imp?t sp?cial dont ne seraient redevables que les plus riches.

    "Si l'administration demande des troupes suppl?mentaires, alors je vais lui demander de les financer, a dit le pr?sident de la commission des appropriations ? la Chambre, David Obey. Sinon, le co?t de l'Afghanistan va effacer toutes les initiatives que nous prenons pour reconstruire l'?conomie, comme tous les gains de la Grande Soci?t? de Johnson ont ?t? effac?s par le Vietnam." Un projet de loi a ?t? d?pos? ? la Chambre des repr?sentants pr?voyant une taxe de 1 % du revenu. Le texte a pour intitul? : "Loi de partage du sacrifice".

    Source : Le Monde


    J'aurai pari? qu'il tenterait une sortie, finalement on irait au contraire sur une relance. bonne ou mauvaise chose, tout d?pendra de la capacit? de cette nouvelle strat?gie ? porter ses fruit ou ? ?chouer lamentablement.

    C'est la premi?re vraie d?cision d'Obama sur l'engagement arm?e en politique ext?rieure. Elle n'est pas ?vidente ? prendre, car il est attendu au virage. La guerre est impopulaire, elle coute cher ? un moment o? l'Am?rique a besoin de dollars pour booster sa reprise et m?me tout simplement pour les r?formes "audacieuses" qu'il est cens? mettre en place (sant? en particulier). Tr?s critiqu? sur la politique ext?rieure, Obama est dans un creux de vague, il n'obtient pas de r?sultats sur sa politique int?rieure et l'exterieure est per?ue comme trop mole et sans ambition.

    Il signe l? le pari de la rupture donc, le d?terminisme peut ?tre une bonne chose mais il faudra aboutir sans quoi il se gauffrera sur toute la ligne. Le prix Nobel de la Paix ?tait ? mon avis trop pr?matur?, pour transformer l'essai il faudra effectivement finir le boulot en
    Afghanistan.

    NB. notons aussi qu'il peut juste s'agir d'un positionnement strat?gie de forces dans la r?gion qui pourrait ?tre encore plus chahut?e sur la question iranienne... Se retirer trop vite d'Afghanistan c'est aussi cr?er un vide et peut ?tre ne faut il pas...

  • #2
    Actuellement, l'Afghanistan est un chaos un peu ordonn? par les soldats am?ricains. S'ils se retirent, m?me tr?s progressivement, ce serait tr?s mauvais pour les USA pour la raison simple que les Talibans reviendraient facilement au pouvoir, et encore plus d?termin?s par cette sorte de victoire : ils se figureraient que la plus grande puissance mondiale a d? plier face aux attentats et ? la pression terroriste, et qu’il sera temps d’attaquer.
    Ce qu’il faut ? Obama, c’est plus de stabilit? dans le pays, afin d’avoir des ?lections propres et un r?gime stable soutenu par la population, au lieu d’un chaos sans nom.

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    • #3
      Les talibans sont et resteront en Afghanistan. Ils sont venu ? bout des tentatives russes et viendront ? bout de celles de l'OTAN. On finira par comprendre que ce chaos si caract?ristique de la r?gion est le mod?le en place et qu'on n'y changera rien. On soldera cette histoire en confirmant des acc?s au pouvoir les gens capables de tenir en place le plus grand nombre et militairement on n'aura rien r?solu tout simplement car ce n'est pas sur ce terrain l? qu'on gagnera l? bas.

      La culture tribale du pays ne nous permettra pas d'aboutir autrement qu'en biaisant notre consid?ration de la victoire.

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      • #4
        De toute fa?on les occidentaux n'ont aucun int?r?t ? voir les Talibans reprendre le pouvoir l?-bas. Parce que si l'Afghanistan tombe, la chute du Pakistan sera une question d'ann?es. Et laisser la bombe aux islamistes fou-furieux c'est hors de question.

        Sur le terrain c'est tactiquement une impasse.
        Le pays est recouvert de montagnes qui rendent la traque des talibans quasi-impossible.
        La population devient de plus en plus hostile aux forces d'occupations suite aux "dommages collat?raux" des affrontements.
        Sans parler des paysans qui ne peuvent cultiver le pavot que s'il y a la guerre et qui n'ont donc aucun int?r?t ? la paix.
        L'arm?e "officielle" du pays est certainement le pire probl?me avec sa corruption omnipr?sente.

        Pour r?ussir ? relever ce pays il faudrait mobiliser deux millions de soldats pendant 20 ans pour tenir les talibans en respect sur 90% du pays et un million de civils form?s pour g?rer l'?ducation, la sant?, l'administration et reconstruire les infrastructures n?cessaires...

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        • #5
          Je ne connais pas trop la strat?gie employ? en Afghanistan mais je pense que c'est la moins pire des solutions que d'envoyer des solutions. La guerre a beau cout? cher, c'est nous qui l'avons provoqu? et partir de ce pays serait fuir ses responsabilit?s.
          Si l'Otan et les USA veulent r?ussir ? ?liminer les talibans du moins dans les endroits les plus importants, il faudrait aussi amener des capitaux mais comme on sait quand sa ne rapporte pas ...

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          • #6
            C'est un bourbier pas possible mais bon.


            D'ailleurs le terme taliban est erron?e car la majorit? des combattants viennent des pays limitrophe.

            Ensuite n'oublions pas que l'URSS, malgr? sa d?faite a bien fait pli? les taliban.

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            • #7
              N'oublions pas non plus qu'a cause de l'opinion publique, les arm?es des pays occidentaux ne peuvent presque plus engager de vraie bataille avec l'ennemi pour le saigner et/ou le capturer avant qu'il ne s'enfuie, pour cela il faut engager des combats rapproch?s o? des soldats occidentaux pourraient perdre la vie se qui est devenu insupportable

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              • #8
                C'est que maintenant si des soldats meurent dans une bataille
                (quoique se sont que des escarmouches) c'est une graves faute de commandemant ,dire que pendant pr?s de deux mill?naires (avant connais pas trop)
                les occidentaux glorifi?s les morts au champ d'honneur par milliers maintenant quand trois soldats partis piss?s derri?re un rocher se font tir?s meurt d'une balle de carabine se sont des martysr ,des pertes inutiles ,de braves soldats morts pour la d?mocratie .

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                • #9
                  Euh j'ai pas compris, tu regrettes l'?poque o? mourir au combat ?tait valoris? ?

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                  • #10
                    Je ne crois pas qu'un jour on ait r?ellement valoris? la n?cessit? de mourir au combat. La perception de l'engagement change dans l'histoire et de m?moire ou de connaissance, personne n'a jamais fait la guerre avec l'objectif d'afficher des morts afin de d?montrer sa puissance.

                    Je dirais qu'apr?s avoir valoris? l'engagement que se soit par n?cessit? ou par ambition, nous aurions tendance ? nous tourner vers des valeurs plus proches de celles des romains.

                    On "vend" de la professionnalisation, de la technicit?, de la sup?riorit? d'application, normal dans ce cas de figure que l'on s'?loigne des valeurs de l'engagement puisqu'au contraire le but est clairement d'?tre le plus soign? possible quant ? la mise en application de la doctrine. Cette phase d'ailleurs va pr?c?der une ?volution que je ne suis pas r?ellement press? de voir se r?pandre : l'industrialisation de la guerre, par l? j'entends mettre le armes au centre de la conception amenant ainsi un gouffre d'asym?trie ?norme entre les bellig?rants (pour les conflits ? faible intensit?) et un v?ritable chaos irr?verssible (pour les grandes intensit?).

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                    • #11
                      La mort au combat ?tait valoris?e comme une mort noble, c'est de ?a dont il parle je crois. Il n'est pas en effet question de se suicider le plus possible dans un guerre

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                      • #12
                        En quoi a t on enlever la noblesse d'arme de ceux qui tombent actuellement en Afghanistan ?

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                        • #13
                          Bah c'est pas la mort la plus noble...

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                          • #14
                            C'?tait pas la question.

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                            • #15
                              C'est pour ?a que je dis que je suis pas s?r d'avoir compris son affirmation

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