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  • #16
    Mon probl?me, ce n'est pas en quoi consiste la th?orie Nazie sur la race Aryenne (je la connais, quand tu ?tudies ce chapitre de l'histoire, tu ne peux pas la rater), mais comment on a prouv? aux enfants que les Ayriens existent.

    Je prends un exemple: J'ai 14ans, je suis ?l?ve au lyc?e en Allemagne en 1930, on me fais un chapitre sur la gr?ce antique. 4ans plus tard, Finalement, il ya un peuple nouveau: Les Ayriens, hommes forts... Il faut le faire pour avaler ?a ?

    Pour les th?oriciens Nazis, en effet il faut ?tre givr? pour ?crire de pareil absurdit?.

    Je me rappelle des exemples de devoirs aux Allemands (probl?mes de maths, dict?e...), il faut vraiment ?tre tordu de l'esprit pour mettre sa dictrine dans l'?cole !
    Du calme, ce n'est pas si stupide de dire que les Aryens existent. Au XIX?me si?cle on voit d?j? plusieurs ?tudes linguistiques faisant la parall?le entre les diff?rentes langues d'Europe et du Moyen-Orient. Le terme "Arya" est en effet un tr?s vieux terme utilis? par les premiers peuples Indo-Europ?ens. On a cru que Arya ?tait l'autoethnonyme (le nom que le peuple se donnait lui-m?me) des Proto-Indo-Europ?ens, ce qui est pas encore tout ? fait ?cart? car les Celtes d?signaient les hommes libres avec "Arios", les Gaeliques avec "Aire", les Indo-Aryens qui peupl?rent la Bactriane, la Perse et l'Inde se nommaient Ārya eux-m?mes(noble et libre) et sans compter les mythes de Aryaman en Inde et Airyaman en Iran d'une part, et d'autre part Eremon en Irlande et Irmin en Germanie.

    Les Nazis reprirent ce concept "d'anc?tre sup?rieur" du livre Essai sur l'in?galit? des races humaines, ?crit par le comte Joseph Arthur de Gobineau et publi? en 1855. Ils affirm?rent que les Aryens ?taient des blonds aux yeux bleus originaires d'Allemagne. Aujourd'hui, nous savons que les Proto-Indo-Europ?ens ?taient un peuple plut?t nomades et cavaliers et qu'ils seraient surement originaire d'Ukraine ou d'un peu plus loin.

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    • #17
      Le probl?me de Nietzsche, c'est qu'il est tr?s facilement d?tournable pour les nazies. Il suffit de rajouter et de remplacer certains mots dans sa th?orie pour y voir une ressemblance avec l'id?ologie nazie.


      Dans le monde il existe deux types d'hommes: les forts et les faibles. Les forts sont ceux qui disent "oui" ? la vie, ils rel?vent les d?fis de l'existence alors que les faibles disent "non". Au contraire du faible, le fort est donc bien structur? et va donc naturellement diriger.

      Comme le fort est sup?rieur au faible, le faible est jaloux du fort. (Il est comme une personne malade oblig?e de garder le lit en regardant les autres s'amuser dehors.) Il va donc essayer par tous les moyens d'asservir le fort (le malade va convaincre l'homme en bonne sant? qu'il est plus amusant de rester dans son lit): c'est pour Nietzsche l'origine de la cr?ation de la soci?t? et du langage. Les faibles ?tant plus nombreux, ils se sont alli?s pour dominer les forts. La seul arme des faibles, c'est la ruse, ils sont fourbes et trompent les forts avec de fausses valeurs comme la piti? ou la bont?. Cela n'a pas toujours march? et du coup il existe des diff?rences entre les soci?t?s, celle dirig?s par les forts s'?panouissent mais pas les autres.

      Il y a donc une in?galit? profonde et naturelle entre les hommes. Seul certains poss?dent l'intellect et la raison (dire le contraire est un discourt de faible pour ?viter que les forts se rendent compte qu'ils sont forts et exercent cette force).

      Donc il suffit de remplacer fort par Aryen et faible par juif et on obtient une penser convenant aux nazies.

      Nietzsche ne pensait pas en terme de race mais plus en terme de cat?gorie sociale. Pour lui, les forts ?taient les aritocrates et les faibles les gens du peuple. Une des civilisations les plus repr?sentative de la domination des faibles ?tait pour lui la civilisation grec du V?me si?cle avant J-C. Celle-ci avait ?t? pervertie par des faibles comme Socrate (pour Nietzsche, Socrate ?tant un homme du peuple et de plus un homme laid, il ?tait automatiquement faible). Preuve ultime: Aristote, un aristocrate, portait une id?ologie de faible (tous les hommes sont dou?s de raison) et se revendiquait h?ritier de Socrate alors qu'il ?tait un fort ? la base.

      Nietzsche n'a pas ?t? le seul philosophe d?tourn? par les nazie: Hegel est un autre exemple.

      Pour Hegel, c'est l'esprit du monde (ou Dieu) qui a cr?e le monde. La mati?re n'existant pas, l'esprit du monde a dut l'a cr?er en se "niant", c'est ? dire en devenant le contraire de l'esprit, c'est ? dire la mati?re. Du coup, il a perdu toute ses caract?ristiques et est devenue inerte.

      Cela aurait dut ?tre la fin de l'esprit du monde. Mais en cr?ant les hommes, l'esprit a assur? sa survit: il a ?t? recr? par la spiritualit? humaine. Mais il est comme un enfant et doit tout r?apprendre. Pour cela, il va tour ? tour s'incarner dans diverses civilisations, il va utiliser les hommes, les manipuler pour en apprendre au maximum.

      Il a ainsi appris le plus bas degr? de libert? (la libert? d'un seul) aupr?s des civilisations orientales (pour Hegel, ce sont les civilisations m?sopotamiennes), la libert? d'un petit nombre avec la civilisation gr?co-romaine et la libert? pour tous avec la france de la r?volution.

      D?s qu'il pense avoir tout appris, il quitte cette civilisation qui va sombrer pour s'incarner dans une autre. Il n'y a donc jamais de retour en arri?re possible en histoire puisque l'esprit du monde ne fait qu'avancer (cela contredit l'id?e que le moyen-?ge est un retour en arri?re par rapport ? l'antiquit?)

      On peut donc connaitre l'avancement de l'apprentissage de l'esprit du monde en observant la civilisation qui domine son ?poque.

      Du coup, pour Hegel, l'Histoire, c'est l'apprentissage de l'esprit du monde. L'homme n'est en faite pas l'objet de l'histoire mais juste un instrument de l'esprit du monde.

      D'ailleurs, l'esprit du monde peut aussi s'incarner dans un homme. Cette homme, il va l'utiliser pour se lib?rer d'une civilisation: ce sont les grands comme C?sar ou ... Napol?on.

      Napol?on va finir de changer cette civilisation de la vieille europe. Cela explique d'ailleurs la phrase de Hegel lors de la bataille de I?na: "J'ai vue se matin l'Empereur - cette ?me du monde - passer ? cheval sous ma fen?tre" Beaucoup ont crut que Hegel ?tait anti-prussien et pro-Napol?on. Mais ce n'est pas le cas, cette phrase est pour Hegel une simple v?rit?: Napol?on est pour l'instant habit? par l'esprit du monde mais un jour cela ne sera plus le cas. Apr?s avoir utilis? ses hommes, l'esprit du monde les abandonne sur le bord de la route.

      Mais pour Hegel, on arrive ? la fin de l'histoire. L'esprit du monde est maintenant complet. Il a trouver la derni?re civilisation qu'il ne quittera plus: la civilisation allemande ou prussienne.

      Les nazies se sont fait un plaisir de s'emparer de cette id?e pour justifier leur Reich mill?naire et ainsi que la sup?riorit? de la civilisation Aryenne: elle est habit? par l'esprit du monde et ne peut donc ?tre vaincu.


      Bon j'esp?re avoir ?t? claire dans mon court r?sum? de la philosophie de l'histoire h?g?lienne. Je n'ai pas pu faire plus court vu que le bonhomme a construit un syst?me complet. iI est impossible ? comprendre la notion de "fin de l'histoire" sans exposer ce qu'est l'histoire pour Hegel.

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      • #18
        Il n'y a donc jamais de retour en arrière possible en histoire puisque l'esprit du monde ne fait qu'avancer (cela contredit l'idée que le moyen-âge est un retour en arrière par rapport à l'antiquit&#233
        Comme pour Marx, quoi (fin, pour le déroulement de l'histoire hein, pas pour l'esprit du monde). Sur le MA d'ailleurs, je vais pas le contredire.

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        • #19
          Oui la pens?e marxiste poss?de des inspirations venant de la philosophie H?g?lienne. Marx avait d'ailleurs une grande admiration pour Hegel mais il a aussi ?t? un de ses grands critiques.

          Marx reproche ? Hegel d'?tre un id?aliste: penser que les homme vivent comme ils pensent et que du coup sa philosophie de l'histoire "marche sur la t?te". Marx est lui un mat?rialiste, les hommes pensent comme ils vivent.

          exemple: Les romains, l'esclavage et la libert?
          Hegel explique que l?organisation de la production industrielle d?pend des id?es de la civilisation sur certaines valeurs. Les romains n?ont pas l?id?e de la libert? du coup, ils ont une industrie esclavagiste.
          Marx va lui dire que si les romains n'ont pas l'id?e de la libert?, c'est parce qu'ils ont une industrie esclavagiste.

          Oui pour Marx, une fin de l'histoire est possible Le moteur de l'histoire est la lutte des classes. Du coup, l'histoire n'est pas vou? ? l'?ternit? puisque Marx envisage une soci?t? communiste o? la lutte des classes a disparue.

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          • #20
            D'accord sur plusieurs points ? part l? :
            Envoyé par Ullric Voir le message
            Nietzsche ne pensait pas en terme de race mais plus en terme de cat?gorie sociale. Pour lui, les forts ?taient les aritocrates et les faibles les gens du peuple.
            C'est presque vrai pour ses d?buts, mais ?a change bien vite ; quand je dis que c'est presque vrai, c'est qu'en fait c'est faux : la logique de Nietzsche s'oppose ? celle de Darwin, selon lui l'exception, le surhomme, le fort est ?cras? par la masse des faibles, donc dans les gens du peuples, le fort est simplement plus isol? et vuln?rable, alors que chez les aristocrates le fort ? plus de moyens de s'?panouir ; mais rien n'emp?che les classes sociales sup?rieures d'?tre gangren?es par les m?diocres. Il suffit de lire son Zarathoustra pour voir toute son admiration des petits g?nies du peuple ; ou ses Consid?rations Inactuelles pour le contraire...

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            • #21
              Envoyé par Taneda Sant?ka Voir le message
              mais rien n'emp?che les classes sociales sup?rieures d'?tre gangren?es par les m?diocres.
              Je suis tout ? fait d'accord. Un ?tre fort peut devenir un faible si jamais il est pervertie par les faibles (mais le contraire n'est pas possible, un faible reste un faible).

              D'ailleurs, pour Nietzsche, un des exemple type du fort devenue faible est celui d'Aristote pervertie par la philosophie socratique comme il l'explique dans Le cr?puscule des idoles.

              Envoyé par Taneda Sant?ka Voir le message
              quand je dis que c'est presque vrai, c'est qu'en fait c'est faux
              Oui tu as raison, j'ai utilis? un raccourcie qui me fait faire un contresens.

              Je voulais que cela mette en lumi?re pourquoi pour Nietzsche, la civilisation grec du V?me si?cle ?tait devenue une civilisation de faible: ? cause de la d?mocratie. Le faite que ce soit la masse qui dirige ne permet pas au fort de s'exprimer alors que dans un r?gime aristocratique, les forts dirigent.

              N?anmoins, le fort est vou? naturellement ? faire partie de l'aristocratie puisqu'il st plus fort. Dans un r?gime aristocratique, si un fort apparait dans la masse du peuple, il est naturelle qu'il s'?l?ve.

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              • #22
                Histoire de la Gestapo
                (Voir description pour suivi des parties.)

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