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  • [GPO PPDG] KAARamanie - Elle est belle mon Anatolie

    Camarades despotes, bonjour.

    Ce topic va tenter de couvrir mes premiers pas maladroits dans le grand monde du multijoueur Paradox, via la GPO du lundi soir « Petit pays deviendra grand ».

    Tout un programme dans le titre même de la GPO, on va se fier à cet optimisme flamboyant et voir ce qu'il se passe de beau dans les lointaines contrées de …
    KAARamanie – Elle est belle mon Anatolie.

    (et un merci temporellement lointain à MiniaAr dont j'ai beaucoup aimé lire les AAR jusqu'à oser franchir le pas du multi et à qui je pique la mise en forme éhontément – aah, la fine frontière etre hommage et plagiat *sifflote* ).
    Dernière modification par Scylite, 03-12-2021, 21h49.

  • #2

    KAARamanie - premier lundi

    Chapitre 1 : Panique et lassitude - le sultan maladroit


    Avant tout, un rappel rapide du contexte :
    • la GPO se joue sur le mod PPDG, qui propose des nations relativement équilibrées en puissance et en répartition géographique, et se concentre sur l'Europe et ses alentours :
    Spoiler:



    • c'est ma première GPO, contrairement à mes voisins expérimentés, le sentiment d'imposture est donc présent.

    La Karamanie, fier mais reculé pays d'Anatolie centrale, vivote dans sa gloire bleutée. Heureusement, le fantasque calife Allad'hin n'a pas oublié les triomphes du passé, et vise à restaurer le grand Sultanat de Rûm. Pour cela, il faudra une belle armée bien rangée, et aussi quelques territoires symboliques. Une broutille : la côte syrienne, une bonne partie des cotes du Bosphore dont Constantinople, et quelques territoires montagneux dans l'est, aux beaux paysages, mais pas la porte d'à coté.


    Comme il semble peu raisonnable d'espérer que tous nos sympathiques voisins se laissent convaincre de la nécessiter de restaurer le Sultanat et d'y rentrer sagement, un peu de diplomatie s'impose. En plus de quelques nations en déshérence autour de nous (les IA), un voisin à chaque point cardinal attire notre attention :
    • à l'est, le Qara Qonutruc
    • au nord la Moldavie
    • au sud les Mamelouks
    • à l'ouest la Serbie

    A la vue de nos objectifs, les premiers contacts visent surtout la Serbie qui risque aussi de lorgner vers le Bosphore, et le Mamelouk qui apprécie sûrement tout autant la Syrie. Des accords de principe sont trouvés, qui n'engagent que ceux qui y croient. Dont moi ?

    1444 arrive. Les premières consignes sont données, un peu en panique – on n'a plus l'habitude en Karamanie de faire des choses. Les nations se mettent en branle à travers l'Europe, j'envoie quelques espions chez mes premières cibles pour créer des casus belli – pas de missions propres au pays, pas de revendications initiales.
    Et je panique ! La plupart des concurrents lancent des guerres dès décembre 1444. Comment donc ?! Ai-je raté une subtilité du multi, est-ce moins grave de lancer une no-CB war par rapport au solo, sont-ils tous irresponsables ? Je tergiverse, m'allie rapidement au Duldakir et lance une guerre absolument injustifiée contre mon voisin Ramazan, voie d'accès vers la Syrie.

    Les conseillers du sultan de Karamanie face aux décisions irrationnelles de leur souverain



    La guerre ne se passe pas trop mal, mais je reçois des missives interloquées : le sultan est-il donc muet ?

    [Intermède où je rejoins enfin l'audio du discord sous les moqueries bienveillantes de mes voisins]


    Mon entrée dans la cour diplomatique vocale me permet de réaliser que, non, une no-CB war c'était pas une super idée. Hey, c'est noté mais c'est trop tard, dis-je timidement juste avant de réaliser que les boulettes vont par deux : v'la-t-y pas que Duldakir, mon allié IA, signe une paix séparée avec Ramazan... s'appropriant la province unique de l'ennemi, que je convoitais, et me laissant seul en guerre contre l'allié de Ramazan de l'autre côté du Moyen-Orient.

    Bien bien bien, me dis-je tandis que la cour du sultan se pâme d'effroi.

    Vexé mais pas rassasié, je m'élance vers ma seconde cible (cette fois après revendication propre et nette) : le petit Ottoman dont je veux les rives du Bosphore. Il n'a qu'un allié, moi aussi, mes troupes sont remontées, roulez jeunesses karamaniennes !

    Ah mais l'alliée c'est la Crimée et ils ont du monde en réserve.

    Bien bien bien, me dis-je en assiégeant les provinces ottomanes tandis que les hordes criméennes font des randonnées heureusement peu efficaces en Anatolie, mais me coupant du reste du pays.

    Les hordes de Crimée s'amusant en territoire karamanide


    Je vassalise enfin l'Ottoman, et les tatares retournent chez eux. Le moment choisi par un conseiller aux cernes les plus impressionnants de tout le Moyen-Orient pour me rappeler que la guerre initiale contre l'allié de Ramazan n'a pas été conclue ; que le peuple se soulève ; que plus personne ne comprend rien à rien.
    Moi découvrant le chiffre de ma lassitude de guerre :




    Je clos discrètement cette guerre oubliée, bien décidé à rattraper mes erreurs initiales en développant un peu le pays le temps de quelques années de paix (enfin surtout rembourser mes emprunts, reconstruire un peu le manpower vu que je n'ai pas osé recruter des mercenaires, et surtout BAISSER la lassitude ohlala).

    Or pendant ce temps, Qara a aussi des soucis avec ses voisins, et par le jeu d'alliances malheureuses, se retrouve en difficulté. Contre une partie de mes voisins, dont l'Eretna qui tient le centre de l'Anatolie et des provinces essentielles à la formation de Rûm. J'hésiste, quelques missive diplomatiques fusent, je pourrais laisser Qara m'appeler dans sa guerre pour l'aider mais ne pas en retirer beaucoup, ou faire ma propre guerre en profitant de l'usure de guerre déjà subie par l'Eretna, dont les armées sont au loin.

    La population karamanide apprenant les nouvelles volontés de leur sultan


    Bah, il faut bien prendre quelques risques pour retourner la situation initiale ! Je me lance seul contre l'Eretna visant une victoire rapide. Erreur tragique, on a arrêté de les compter d'ailleurs, car Qara signe enfin sa paix et tout ce beau monde revient à la maison. J'aligne à peine 15k et à peu près le double débarque pour récupérer mes prises et commencer à visiter mon beau pays. Sur ces entrefaites, sûrement dévasté par ses choix catastrophiques, l'enflammé sultan Allad'hin décide de trépasser avant même que j'ai pu déshériter son déplorable héritier (1/1/2 ).

    Ma capitale tombe, celle du vassal Ottoman est assiégée, la moitié du pays est occupé. Seule lueur d'espoir, je tiens mon objectif de guerre (une forteresse). La paix blanche semble inatteignable jusqu'à ce que la chanc... heu, ma stratégie secrète paye enfin : la lassitude de guerre, montée à 18, provoque l'arrivée de 18k rebelles sur ma capitale, qui ont tôt fait de la reprendre à l'ennemi.




    Je réussis à détruire deux petits stacks ennemis, fonce sur la capitale de l'Eretna, parvient à la prendre rapidement, et signe une paix me donnant deux provinces que je m'empresse de donner à manger à mon vassal : inespéré. ET MAINTENANT ON SE POSE UN PEU TUDIEU.

    Allez ouste les rebelles et merci encore hein


    Les années suivantes sont dédiées à remettre en ordre le pays, envoyer les rebelles à l'échafaud, caler quelques accords. La session se termine sur la réalisation de l'un d'entre eux : j'utilise les claims de l'Ottoman pour que la Serbie et moi dépecions Byzance, et je mets le pied sur l'autre rive du Bosphore.

    Bilan de ces premières années : pas fameux suite à plusieurs erreurs « de panique » au tout début. Je suis à la traîne dans les tiers, mais je suis encore vivant ! Prochaine session : choisir avec sagesse la première doctrine, faire s'essayer l'enfant-sultan aux manœuvres acrobatiques et aux accidents malheureux, consolider mes revenus, et regarder vers l'est.
    Dernière modification par Scylite, 17-11-2021, 11h58.

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    • #3
      KAARamanie - second lundi

      Chapitre 2 : Du Rûm, des flammes, et des bières nom de dieu.


      De retour aux affaires. L’Anatolie respire enfin un petit peu, après deux décennies de guerres fratricides et parfois même civiles entre Turcs. La Karamanie domine désormais la région, entre ses propres territoires et son ambitieux vassal Ottoman. Le sous-sultan Mehmet II fait un peu la grimace, se rêve plus grand qu’il n’a le droit de l’être, mais ça nous arrange car il développe sans vergogne les provinces que je le laisse administrer.



      Mehmet II, sous-sultan des Ottomans, en train de redresser un très gros vase de luxe.






      Et tandis que les paysans osent enfin replanter un petit potager qui peut-être, peut-être, ne se fera pas piétiner par la première cavalerie venue, vient le temps de laisser les penseurs penser. Vers quelle direction emmener le sultanat, sur quels piliers s’appuyer pour les générations à venir ? Beaucoup conseillent de développer l’économie du pays, mise à mal par l’indolence et les guerres passées. Certains prêchent pour leur paroisse en insistant sur la nécessité de continuer à penser et inventer toujours plus, pour la gloire de l’innovation. Quelques farfelus irresponsables proposent même de tout laisser entre les mains des espions (ils sont vite envoyés avec une ambassade vers la Sibérie, ça leur fera les pieds).

      Finalement, les différents arguments furent présentés au jeune Derviche, 8 ans, fils de feu le sultan, au développement… limité (1/1/2, on le rappelle). Le débat fut résumé ainsi par les chroniqueurs : « j’en veux plus, j’en veux plus, PLUS PLUS PLUS ». Certains disent qu’il parlait de pâte de fruit, ce qui est sûr c'est que les raisons de cette décision sont perdues à jamais. La parole du sultan faisant loi, les penseurs se lancèrent donc dans les doctrines de quantité, la mort dans l’âme.



      Le sultan Derviche fêtant Halloween déguisé en roi de France






      Cet épisode eut cependant un intérêt non-négligeable : la sultane-veuve décida de prendre les choses en main. Désormais les décisions du pays seraient les siennes, et Derviche jouerait avec ses petits soldats, avant de se voir donner un bataillon rien qu’à lui pour tomber d’une fal… pour s’amuser.

      Une fois la décision de prolonger la régence prise, il était temps de reprendre la marche en avant, enfin de façon efficace. Le partage de la Syrie avec les Mamelouks traînait depuis dix ans, la sultane envoya la flotte directement sur Antioche qui fut prise sans coup férir. Duldakir, qui narguait la Karamanie depuis leur perfidie initiale (voir le chapitre 1) regretta amèrement son audace tandis que la bannière de la sultane envahissait leur pays depuis l’ouest et le sud nouvellement conquis. L’Eretna avait le malheur d’être allié : Mehmet II eut enfin quelque chose à brûler pour passer ses nerfs.

      Décidément il ne fallait pas emmerder la sultane : au premier rapport de raid sur les côtes par ces soi-disant moines hospitaliers, elle vit rouge et fit retraverser le pays aux troupes un poil fatiguées. Smyrne et Rhodes virent leurs murs abattus, leurs bateaux enflammés, et la commanderie se retrouva sous la coupe karamanide, corsaires-vassaux plutôt que pirates-enquiquineurs.

      C’est là que des chameaux mamelouks portant des ambassadeurs contrits toquèrent au palais. Ci-dessous une nouvelle retranscription discutable :
      - Heu salut on a trouvé ça dans un souk d’Alexandrie, il parait que c’est un marchand à vous ça vous parle ?
      - Hahaha heu oui peut-être j’avais dû l’oublier je le reprends.
      - Ouais bon mais sinon c’est à vous les pirates-hospitaliers là qui raident nos côtes ?
      - Hahaha heu c’est fou ça qui eut cru qu’ils iraient si au sud ?
      - Hum. Et par rapport au partage de la Syrie acté avec vous c’est normal la province au nord d’Alep qui devait nous revenir, on a bien regardé la carte elle est toute bleue.
      - Hahaha décidément les soucis de traduction sur les missives regardez ça on a traduit Etat par Province là c’est la boulette.






      Une fois l’ambassadeur reparti avec quelques sacs de richesses compensatrices sur ses chameaux, il était temps de consoler nos nouveaux serviteurs chrétiens en se tournant vers Chypre et… ah bah non tiens, la Dalmatie vient d’y mettre son drapeau.
      Diplomatie -> Choisir Rival -> Dalmatie





      Hahaha de toute façon j’m’en fiche j’en voulais même pas.






      C'est pas la bonne teinte de bleu, ça.




      Après un peu de calme forcé (on appelle ça des trêves apparemment) durant lequel le jeune Derviche, toujours en régence (24 ans mais pas au courant que la majorité était à 15) mourut bêtement pendant une tournée d’inauguration au fin fond du Kurdistan, restait un dernier mouton dans notre botte. Un mouton blanc, à ne pas confondre avec le mouton noir en dessous, ça ferait mauvais genre. Après avoir demandé gentiment ( = à coup de mise en bière prématurée de leur armée), Aq Qoyunlu nous donna de bonne grâce la dernière province arménienne manquante. Il ne reste plus qu’à convaincre Mehmet II que c’est l’heure de la retraite dans un proconsulat quelconque, d’assimiler les Ottomans, et HOP C’EST LE RETOUR DE L’EMPIRE ROMAIN enfin du bout tout à l’est de l’Empire Romain, enfin du Sultanat de Rûm quoi et franchement bah c’est déjà sympa oh.

      EU4 et les accents, une horrible histoire d'amour.





      Gloire à la Sultane, qui tout de même quand y a un truc à gérer bah elle dépote. Face à un travail aussi bien fait, elle se dit que bon ça va maintenant. Elle meurt donc inopinément. La couronne toute neuve sautille d’une tête à l’autre et un régent temporaire s’occupe du nouveau bébé-sultan, même pas conscient de la chance qu’il a.

      Cela étant fait, nous respectons nos accords et rendons Byzance à Byzance, même si c’était joli, tout en subjuguant par notre nouvelle gloire les pécores caucasiens d’Imereti (y a un dessin d’animal fait par un enfant sur leur drapeau, tout de même). Hey mais attendez, c’est quoi la grosse Horde juste derrière eux, là, ça fait peur, non ?


      Bilan seconde session : beaucoup plus calme, bien moins de boulettes qu’en première session, Rûm est formé comme j’espérais mais le développement est à la ramasse. Au moins la nouvelle couleur bleue est jolie !

      Il est joli mon nouveau drapeau, non ?
      Dernière modification par Scylite, 09-11-2021, 23h20.

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      • #4
        KAARamanie - troisième lundi

        Chapitre 3 : Economy 101

        Nous nous quittâmes en fin de dernière session sur une joie incommensurable – la reformation du sultanat de Rûm ; et sur une note mitigée – ma position tout en bas des tiers des pays tâchant de maîtriser l'Europe et ses alentours. La session de cette semaine sera donc, si tant est qu'on nous laisse faire, une session « ennuyeuse » : on va redresser l'économie.

        Pour rappel ça c'est moi. La classe hein ?





        Et quel meilleur moyen de partir sur de bonnes bases budgétaires que de commencer par aller voir l'ordre des bourgeois et leur demander quelques prêts à taux très bas, contre quelques avantages sociaux ?

        Les bourgeois de Rûm en train de se demander la taille du palais qu'ils vont pouvoir se payer.





        OK, on dirait que je sors de chez Sofinco, mais attendez partez pas, il paraît que quand on est un Etat ça se fait de s'endetter par plaisir. Enfin par sens des responsabilités, je veux dire. Et puis c'est pour une bonne raison, pour améliorer la condition du peuple, créer des emplois...

        *signe un bon de commande pour deux forteresses super chères dans des montagnes reculées et quelques canons tous neufs*

        Oui, je vois ce que vous voulez dire. Mais vous avez vu cette grosse tâche jaune là juste au dessus de chez moi ?

        Franchement vous avez déjà vu un aussi joli bleu ?





        La couleur ne rendrait pas du tout bien sur la carte de l'Anatolie, alors je prends des mesures, le peuple comprendra.

        Fresque du peuple qui ne comprend pas du tout.





        Je m'attaque ensuite à un autre souci grandissant, pas très parlant quand on vit dans son palais, apparemment un peu plus quand on veut s'acheter sa baguette de pain : l'inflation. D'autant que mes premières demandes de délai pour rembourser mes emprunts (il faut les REMBOURSER en fait?!) ne font qu'aggraver le chiffre maléfique. Après quelques doctrines économiques et dépenses somptuaires pour attirer un spécialiste de la question, la vilaine statistique commence à descendre. Ouf. Le peuple va enfin être heureux.

        Mais bien entendu c'est le moment choisi par mon sultan-régent, dont je venais de prolonger la régence vu son très bon travail jusqu'ici, pour se découvrir une nouvelle qualité de la vie de tous les jours : implacable (+2 Agitation, yeah!).

        Rien à faire, le mécontentement gronda tant qu'il fallut trouver une alternative : on testa les nouveaux canons sur la foule (35k!) rassemblée aux portes du palais. Une méthode salissante mais efficace.

        Comment ça, "déjà-vu" ?




        Il fut cependant décidé que le bon régent avait bien assez régenté comme ça, et qu'il était temps de profiter des avantages du Sultanat : le harem ! Taceddin II ne fut pas très dur à convaincre et grimpa sur le trône malgré des compétences mitigées. Je n'attendais qu'une chose de lui : profiter suffisamment du harem pour me proposer un bel héritier. Ce fut chose faite, et j'en profitais pour remercier le sultan en lui confiant le commandement d'une belle troupe, et si malheur devait lui arriver, oupsie, le brillant Kay serait là plus tôt que prévu.
        .

        C'est quand la majorité déjà ?





        Retour à l'économie. Rappelez vous au chapitre 2, la Dalmatie était venu chiper sous notre nez Chypre, ce qui était fort malpoli. Imaginez donc ma réaction quand le même dalmate vint me voir pour me demander de lui vendre Rhodes !

        Rhode c'est pas colossalement joli non plus hein.




        Hey quoi, on redresse le pays ou non ? Bon alors, hein. Les années suivantes furent dédiées à cela, et bientôt, en plus de récupérer l'ascendant sur les quelques nations turques restantes, Rûm put se targuer d'une économie solide et d'une armée enfin complète. En retard sur ses voisins, certes. Mais qui viendrait nous chercher des noises, franchement ?

        Générique.

        Scène post-crédit, musique dramatique !


        Dernière modification par Scylite, 17-11-2021, 21h48.

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        • #5
          KAARamanie – quatrième et cinquième lundi

          Chapitre 4 : De Sim City à la guerre caspienne



          A la fin de notre dernier chapitre, et donc au début de celui-ci, la Horde d’Or s’approchait dangereusement de ma zone, tentant l’invasion de mon sympathique voisin byzantin. On entend les coups de canon à travers le Bosphore, mais rien que quelques boules quiès et garnisons renforcées ne peuvent permettre d’ignorer, d’autant que comme dans n’importe quel climax de fin d’épisode de Lost, il n’y a finalement que peu de conséquence au début de l’épisode suivant : la guerre se finit sans que rien ne change de notre côté de la mappemonde.





          De mon côté, j’achève de conquérir l’ultime résistance locale, Trébizonde, ainsi que d’avaler mon ultime vassal. Toute l’Anatolie est de ce si joli bleu clair, une joie et un drame en soi : me voilà bien coincé entre quatre des plus grandes puissances du moment - Byzance à l’ouest, les Mamelouks au sud, la Perse à l’est, et la Horde d’Or au nord.






          Cette dernière est d’ailleurs la plus menaçante : elle revient à la charge sur la question du tribut à lui verser. Or else, comme on dit. Lâchement je cède, et envoie quelques hommes chaque année grossir ses troupes.

          Soldat de Rûm qui découvre le climat de l'autre côté des Carpates



          Si l’horizontalité est bloquée, c’est l’heure de la verticalité ! A moi gratte-ciels, pont majestueux, universités mondiales, stations de ski… bon, ou à la limite quelques mosquées et entrepôts, pour commencer, et aussi un fort ou deux vu le voisinage. Dans le même temps, je renforce petit à petit l’armée. A l’extérieur, les guerres et les années passent, l’Italie est ravagée, mais dans mon petit havre de paix, la quatrième session se passe calmement.


          La session suivante est rapidement plus tendue. Tandis que la Horde d’Or guerroie encore contre des puissances occidentales, je refuse petit à petit de payer tribut, jusqu’à finalement dénoncer l’accord. A l’est, la Perse s’inquiète également du plaqué or qui recouvre petit à petit toute la zone. Des diplomates s'affairent entre le palais du Sultan et celui de... du... enfin du mec en Perse là, je sais pas comment on dit. Ci-dessous un extrait des échanges officiels, conservé dans les archives nationales à Karaman :

          - Yo, ça biche ?
          - Ouais carrément.
          - Dis j'ai une question importante pour toi.
          - Balance.
          - Qu'est-ce qui est jaune et qui attend ?
          - mdr t'es con.
          - Non mais sans blague t'as vu la Horde au nord là, faut faire quelque chose elle va nous tomber dessus.
          - J'avoue c'est cho. Allez on s'arme - enfin surtout moi, toi emmène tes lances-pierres de puissance mineure.
          - Vazy je suis choqué et déçu.
          - Si tu veux mais en fait le hordeux vient de prendre les devants là et il m'attaque sous la Caspienne alors ramène ton cul.




          Si fait, le boule fut ramené. Le début du conflit se passe assez bien, chacun se jauge. L'énorme stack hordeux commandé par le fameux général Kifépeur (trois étoiles au Michelin), vient s'enquiller une, deux fois sur une montagne bien gardée. Mais bientôt il découvre une brèche, s'y engouffre, et devinez quoi : sur plaine les chevaux ça galope vachement mieux.

          Soldat de Rûm qui se demande si c'était pas mieux de l'autre côté des Carpates




          Malgré plusieurs tentatives variées et diversement appréciées par nos troupes de base (spoiler : elles ont pas du tout aimé), impossible de retourner la situation. La paix est inéluctable, et autant dire que la Perse n'y gagne pas trop.


          Mes armées en pleine "retraite tactique"



          Je ramène mes armées penaudes à la maison, reprenant mes activités de promoteur immobilier tout en incitant les familles rûmiennes à me faire plein de petits soldats pour remplir les casernes qui se sont un peu trop vidées pendant la guerre, et au passage pour satisfaire mes nobles. Il faut dire qu'entre les doctrines enseignées dans mes universités et les idées nationales dont le monde entier est évidemment jaloux, le sultanat obtient des prix qu'on qualifie dans les cercles connaisseurs de « pas dégueulasses ».




          Ce bel effort est interrompu par la Ruthénie, avec qui on se partage les poissons de la Mer Noire. Probablement un conflit de pêcheurs, je ne vois pas autre chose, car il entreprend une guerre d'humiliation juste pour le plaisir de se défouler, et ça c'est forcément une histoire de poisson pas frais.


          Eh oui encore Asterix et alors kess tu vas faire



          L'escarmouche s'achève sans autres dommage que décevoir ma noblesse, vu qu'on a encore bêtement perdu une génération de jeunes hommes, qui eux aussi mourront avant de devenir rock star, on pense à eux. La fin de session est calme. Pas sûr que ça dure !
          Dernière modification par Scylite, 03-12-2021, 22h00.

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