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  • AAR Portugal- GPO Little Europa

    “Il y a trois sortes d'hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mAar.”










    I-Présentation du pays.

    Indépendant depuis 1139 et la bataille d'Ourique, le Portugal a longtemps été gouverné par une dynastie issue des ducs capétiens bourguignons, qui ont achevé la reconquête, et maintenu tant bien que mal l'indépendance de leur pays vis-à-vis de la Castille. En 1385, Jean, fils illégitime du dernier roi de la dynastie de Bourgogne, et Grand-Maître de l'Ordre d'Aviz, récupère le trône et fonce la dynastie du même nom. Même si Europa IV ne le reconnait pas à sa juste valeur, il est le fondateur du Portugal maritime, puisque non content de conquérir Ceuta et de renforcer l'alliance avec l'Angleterre, il laisse des enfants un peu plus éduqués que la moyenne, dont Duarte le poète, son successeur, Pierre de Coimbra, régent du Portugal en 1444, et surtout Henri de Viseu, plus connu comme Henri le Navigateur. Avec eux commence l'exploration systématique de l'Atlantique et de la côte africaine.

    En 1444, le Portugal est donc un pays qui bénéficie d'un avantage unique en terme d'exploration, rendu dans le jeu par le fait qu'il soit le seul à posséder un explorateur, et la portée pour atteindre rapidement des provinces africaines. Et comme nous avons l'immense avantage sur les rois de l'époque de connaitre la suite, on peut s'épargner 40 ans de guerres et 200 ans d'emmerdes diverses et variées au Nord du Maroc pour se ruer vers les colonies.

    Le set d'idées portugais dans le jeu est peu engageant, puisqu'il n'offre quasi que des bonus économiques, et très peu d'apports maritimes ou militaires. Néanmoins, il faut considérer l'ensemble idées+events+missions+bonus d'ère, et l'ensemble donne au Portugal une sorte de God Mode durant les 50 premières années du jeu, avec un bonus d'ère +50 de croissance coloniale, une série d'evènements et de missions augmentant la croissance et la portée coloniale. Il faut donc utiliser au mieux cette phase pour construire un pays capable de faire de faire des choses sans un set d'idées hors-norme.

    II-Diplomatie pré-session.

    Dans le jeu, la diplomatie portugaise est assez différente de la réalité: d'allié historique, l'Angleterre devient a minima un rival colonial à venir, et l'alignement sur la Castille n'a pas vraiment d'alternatives crédibles. La première chose à faire est donc d'aller prendre la température auprès de la Castille, qui ô surprise, se révèle coopérative. Du coup, il devient possible de s'occuper des trois priorités d'une première session portugaise, le règlement du conflit avec le Maroc, la recherche de rivaux à humilier, et la lancement de la colonisation.

    Maroc: J'avais souvenir de l'extraordinaire difficulté que j'avais eu à faire entendre raison à un marocain stup.. heu têtu, pour un échange raisonnable. Rien de tout cela avec Solowee, le joueur marocain. Je veux Tanger et les 200 points admin qui vont avec, il veut contrôler son détroit et valider sa mission. Nous tombons d'accord après presque 10 secondes de dures négociations... Il accepte aussi de m'appeler en guerre en début de session contre Tlemcen (le Portugal commence en régence, et je souhaite malgré tout utiliser ces années).

    France: L'existence d'une sauvegarde préalable me permet de savoir à l'avance que la Provence et la Bretagne sont des rivales possibles en début de partie. Toute humiliation est la bienvenue, et accélère la date du début de la colonisation, il n'y a donc pas à hésiter, de toute façon, je n'ai pratiquement que ça à faire de la session, n'ayant strictement aucune IA à blobber. Techniquement, rien ne m'obligeait à prendre des contacts ou à négocier de telles humiliations, je pouvais fort bien réussir à attaquer une Bretagne une fois la Bourgogne attaquée, ou la Provence, une fois que la France aurait eu brisé son alliance. Néanmoins, réaliser des attaques via la mer avec une armée portugaise, c'est l'assurance de bien des déconvenues, et on ne peut jamais préjuger de la réaction d'un Big Blue Blob devant Nantes ou Provence occupées. Le contact s'avère facile, puisque je viens lui apporter de l'argent sans contrepartie réelle de son côté. Nous nous entendons pour 200 ducats par humiliation. C'est cher, mais je ne suis pas certain à ce moment-là de les réaliser ( celle sur la Bretagne supposant une Bourgogne amoindrie et celle sur la Provence me bottant assez peu d'entrée), et les points les valent bien.

    Songhai: Le Songhai est mon premier contact africain. Après un premier contact raté, lié à des demandes légèrement exorbitantes, nous nous accordons finalement sur des zones d'influence respectives en Afrique, à une date où aucun joueur malien ou congolais n'était à signaler.

    Mali: Le Mali ayant finalement trouvé preneur, prendre contact avec lui est vital pour le Portugais, puisque celui-ci peut en m'appelant dans une guerre me donner des provinces sur le Djolof et une avance conséquente. Pour le coup, cette négociation peut être difficile, puisque je lui demande quelque chose que je ne peux pas obtenir autrement, et que je n'ai pas de contrepartie fabuleuse à proposer. Mes seuls atouts sont la propagation de l'institution, et nous nous accordons sur un partage moitié moitié du Djolof, réalisé au frais intégral du Portugal.

    Congo: Un Congo ayant été trouvé en dernière minute, nous nous accordons ici aussi sur la cession de la province congolaise du golfe de Guinée.

    Le bilan est très favorable: outre que la sauvegarde préalable révèle une situation particulièrement sympathique ( Tlemcen/Bretagne/Provence rivalisables, ce n''est pas toujours le cas, et un négociant dans les conseillers diplomatiques), j'ai obtenu plus ou moins ce que je voulais, la possibilité de réaliser 4 voire 5 humiliations, des bases jusqu'au Congo et des call to arms durant ma régence.

    III-Une session façon montagne russe:

    La session commence par la mise au pas de mes clercs et de mes nobles, qui acceptent non sans légèrement rechigner de fournir 200 points militaires et administratifs à la cause. Exceptionnellement, je ne prends que quelques sous aux bourgeois: ne comptant pas passer les technologies diplomatiques, je serai très proche des 999 points au moment de prendre la tech admin 5, la prise des points des bourgeois revient à prendre des points qu'il faudra claquer dans du dev ( je me refuse à utiliser le changement de culture pour stocker des points). Le maître de la monnaie +2 des ordres et le négociant +1 de la chance sont pris conjointement pour me donner une chance d'avoir l'event "Réformes radicales", les forts portugais sont rasés, la flotte de guerre vendue au rabais (si la Castille m'attaque, ce n'est pas un fort sur Lisbonne qui me sauvera, et si l'anglais m'attaque, ce ne sont pas trois lourds qui me sauveront).













    Entrée d'Alfonso V dans Tanger.








    La mission sur Tanger est choisie en premier, l'échange Tanger-Ceuta est rapidement réalisé, et la légitimation de Tanger en simple possession est lancée. Le Maroc m'appelle contre Tlemcen que j'humilie rapidement ( la petite humiliation à 40%, pour valider au plus tôt l'objectif de l'ère, et accélérer l'obtention du boost d'ère portugais). Premières déconvenues néanmoins, mon très correct général de départ meurt après 3 jours de jeu (sisi, c'est possible), et mon explorateur se mange une flèche empoisonnée sur Beafada (sans cette mort, il est possible de poser sa première colonie directement sur Costa de Ouro...)... De peu, je n'avais pas le visu sur le Mali. Entre-temps, celui-ci a lancé des claims. Mes troupes se transportent sur place, il m'appelle et très vite, le partage du Djolof est acté.

















    Mon explorateur mourant sur Beafada (bon, en vrai, c'est Magellan un siècle plus tard, mais des couillons qui se sont fait tuer sur une plage quand ils avaient un navire de 40 canons au large, il n'y en a pas 50 non plus).

    Mon roi arrive sur le trône, je prends le +1 de stab de la mort de Pierre de Coimbra, à la fois pour lancer la montée de la prospérité, et pour ne pas avoir à perdre des points administratifs en cas de perte de stabilité. L'héritier est très moyen, mais la colonisation me rapportera largement assez de prestige pour le déshériter.

    En Europe la situation évolue très rapidement: la Bourgogne vient d'éclater, laissant la Bretagne sans protecteur. Il n'y a pas à hésiter, d'autant que je viens de ramasser pas mal de sous sur le Djolof. 200 ducats sont versés au roi de France, et la Castille accepte d'aller mener pour moi les sièges bretons pendant que je rapatrie mon armée du Mali. Sitôt arrivées, nous déclarons chacun de notre côté une guerre à Grenade lui pour sa mission, pour une humiliation, en appelant la Tunisie en co-belligérant.

    La mission de Tanger est validée, et simultanément, l'event "réformes radicales" survient, me donnant 200 points diplomatiques et administratifs. Nous sommes en 1449, j'ai Cayor, la tech 4 admin, 300 points admin et 600 points diplo, 500 points militaires (prévus pour servir à l'obtention de la renaissance), trois humiliations à 100% en cours. Je vais pouvoir coloniser dès 1450-51. C'était beaucoup trop beau pour que ça dure. Paf, je crash.

    Une demi-heure et 3 ans plus tard, je reviens sur un pays... légèrement différent. L'IA a pris les technologies militaires et diplomatiques, a estimé que le focus diplo au moment de prendre exploration, ce n'était clairement pas opti, et a réussi à égarer des points admin je ne sais où. Elle a paumé la flotte de 10 légers et un petit stock de thunes ( ben oui, il fallait clairement reconstruire des lourds...), elle a fait la paix avec Grenade et Tunis sans prendre les humiliations 100%, pris un général et un amiral, passé Tanger en état. Et surtout, elle est en guerre avec l'Aragon pour défendre... son union personnelle avec l'Angleterre. C'est déprimant...

    Ce qui reste de ma flotte se fait intercepter par l'Aragon au lancement de la partie, je n'ai aucune envie de mener une guerre affreusement coûteuse contre l'Aragon pour garder une PU que je devrais rompre dans la foulée, je fais donc la paix immédiatement en donnant le trône anglais à l'Aragon. A posteriori, je me dis qu'il y a une probabilité que mes points admin aient fini en développement sur l'Angleterre, mais cette seule idée me déprime tellement que je décide de ne surtout pas vérifier.

    La Bretagne avec qui je suis toujours en guerre et qui a vu passer plus ou moins la moitié de l'Europe sur ses forts est humiliée à 100%, les bourgeois crachent à ,leur tour leurs 200 points et quelques dents avec, je décide de claquer mon âge d'or sans attendre pour rattraper un peu le retard et en 1456, la colonisation est lancée.

    Comme je n'ai que Beafada et Cap Vert en visu, la première mission de colonisation est un coin flip entre les deux, que je perds puisque la mission tombe sur Cap-Vert. Un explorateur est lancé à la découverte de l'Amérique (uniquement les mers, pour débloquer "découvrir l'Amérique" sans faire sauter la mission "aller vers l'Ouest"). Cap Vert atteint les 400 habitants, la mission est validée, "aller vers l'Ouest" est disponible et le Brésil rapidement découvert. Les IAs sont plutôt bien placées, je dédouble mon colon et pose un pied en Amérique, où j'attaque rapidement les 4 indiens locaux. La colonisation du Cap Vert et de la province brésilienne se termine, le bonus d'ère portugais est pris et les colons s'en vont sur Costa de Ouro et Curaçao quand la session se termine.

    Cela aurait pu être un départ quasi parfait, c'est juste passable. Heureusement que le bonus d'ère complètement broken peut presque tout sauver, y compris trois ans de gestion par une IA en carton.

    Les images arriveront plus tard, promis.
    Dernière modification par Neroonian, 14-09-2017, 11h25.

  • #2
    Quel homme!

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    • #3
      Je te le dis pour le dev en Angleterre ou pas ?

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      • #4
        Session 2

        La session 1 s'était terminée sur le lancement-tardif- de la colonisation. La seconde va être consacrée quasi uniquement à celle-ci, avec l'objectif de rattraper une partie du retard en sécurisant les points les plus importants.

        Pré-session, la diplomatie se limite à deux axes. D'un côté, je maintiens le contact diplomatique avec les africains et confirme les accords en cours, d'autant que leur réalisation va devenir effective durant la session. De l'autre, j'apporte un coup de main à la Castille dans la cession programmée de Naples. Profitant du manque d'expérience de Vilcoyote, les accords proposés sont proches du ridicule, et dès qu'il s'agit de ducats, je me sens concerné. L'affaire napolitaine traînera finalement toute la session.

        Au lancement, j'ai deux colonies en cours, sur la côte de l'Or et à Curaçao dans les Caraibes. La croissance coloniale portugaise étant proche des 150, et malgré l'apparition pénible de la malaria en Guinée, celles-ci s'achèvent en trois ans. Je décide de continuer à dupliquer le colon, et de maintenir une répartition équitable entre Amérique et Afrique. La colonisation de Ouidah ( en Afrique) et de Carthagène est donc lancée. Dans le même temps, je suis en mesure de lancer l'application de deux accords: le congolais me cède la province commerciale de Ngoyo tandis que j'attaque en même temps que les africains le Bénin puis le Dahomey pour la province commerciale de Bénin, dernière province commerciale de Guinée à rejoindre le giron portugais. Ces deux accords donnent à la compagnie commerciale le contrôle du noeud et le marchand bonus, en plus de m'offrir la portée vers l'Afrique du Sud.
        Cession de Ngoyo par le Congo.

        La conquête du Bénin, où je devrais m'y reprendre à deux fois.

        En Amérique, la colonie de Carthagène me permet de revendiquer les terres des Muiscas. L'armée portugaise fait un rapide aller-retour Guinée-Colombie et s'empare de ces terres rapidement. Comme au Brésil, l'idée est de réussir à créer un état colonial colombien en ne colonisant qu'une seule province, grâce à la conquête des indiens. Malheureusement, le dernier indien local, le Caraïbe joue à cache-cache toute la session, et m'oblige à lancer une seconde colonie colombienne à Magdalena. Un Etat colonial colombien voit donc le jour, et rejoint le Brésil portugais créé un an après le début de session. Les colonies en cours se terminent et j'en relance, cette fois-ci uniquement vers l'Afrique: l'un des colons pose un pied en Afrique du Sud, tandis que le second continue son oeuvre en Guinée. L'Espagne qui a lancé à son tour sa colonisation arrive en Colombie et " découvre" l'Amérique... et l'armée portugaise déjà là depuis 20 ans. A lui le prestige, dont il avait bien besoin.
        Cabral découvrant le Brésil puis la Colombie -Cabralie du coup? -.

        Mon prestige à moi remonte lentement grâce aux colonies, mais pas assez vite pour me permettre de virer mon héritier: Alphonse V meurt à moins de 40 ans et son fils et quasi clone Alphonse VI ( 3-3-2) lui succède. Son héritier s'avère être son frère cadet Pedro 5-4-5 et docte... Alphonse sera donc en première ligne dans toutes les guerres de la session, mais quand on a besoin des sous-développés pour placer correctement une flèche, ils n'arrivent plus à rien. Alphonse VI conserve donc le trône toute la session, même s'il devrait rejoindre un monastère rapidement en début de session prochaine. Avec lui, la progression simultanée en technologie et en doctrine s'avère lente malgré l'âge d'or: les dépenses en points, entre les légitimations et les massacres de tribus sont assez lourdes. le Portugal sera donc quasi en permanence en retard technologique et celui-ci est encore loin d'être comblé en fin de session. Néanmoins, le second colon finit par être débloqué, et quasi simultanément, le second groupe de doctrines est disponible.
        Le roi et son frère.


        Sans la déco de la session 1, j'aurais sans doute hésité . Avec elle, je prends sans regret expansion et le 3e colon qui va avec. Expansion est un groupe tout à fait correct avec le Portugal, puisque outre le colon et le marchand bonus, il donne quelques petits bonus commerciaux et surtout une excellente politique navale. Il me permet de passer à quatre colonies en fin de session: la colonisation du Cap est lancée, de même que celle de la Jamaïque et de Porto-Rico. En effet, entre les problèmes liés à Tordesillas, les zones d'influence accordées à d'autres coloniaux et le manque de développement propre du Portugal, j'hésite entre créer un état colonial supplémentaire aux Caraïbes ou conserver les provinces en état. D'où la colonisation dans un des états les plus développés, celui des Grandes Antilles. J'hésite encore, je pense que les richesses tirées emporteront la décision.
        Le Cap... avec du blé, pour ne pas perdre les bonnes habitudes...


        La seule distraction de la session sera l'affaire napolitaine. En effet, le pape s'avère très rétif à payer pour la cession des provinces napolitaines, comme si celle-ci était due en vertu de je ne sais trop quoi. Comme se surajoutent à cette vente a priori simple les rivalités entre italiens, et quelques interventions étrangères à la région, ça donne un assez beau bordel, le pape tentant d'attirer des alliés en guerre contre la Castille, nous obligeant à un transport assez rapide des forces ibériques vers Naples. L'armée portugaise retrouve pour quelques minutes l'Europe. Finalement, la guerre tombe à l'eau. Il y a tout un tas d'univers où on aurait envoyé chier proprement un gars qui après avoir tenté de nous attaquer viendrait redemander une vente, pour les vendre à d'autres ou les garder, mais les rois catholiques décident de faire preuve de mansuétude envers le pape, en maintenant l'accord de vente, et en cédant Naples à crédit pour faciliter le financement papal de l'opération. L'armée portugaise repart donc en croisière vers la Guinée, où une quatrième colonie voit le jour.
        La Guinée portugaise et le bilan des premières possessions portugaises.

        Pour tenir une colonie et sans doute deux colonies au-delà de son nombre de colons (ce qui coûte respectivement 10 et 20 ducats par mois), il faut construire un début d'économie, d'autant que s'ajoutent aux dépenses coloniales , l'adoption de la Renaissance, le maintien en activité quasi permanent de l'armée et la lutte contre la corruption liée aux conquêtes et au retard technologique. Tout l'or pris aux amérindiens et aux africains est donc investi en bâtiments, et après le matraquage systématique, je commence à remettre mes bourgeois dans le vert ( les deux autres ordres continuent à pleurer par contre). Les 3 marchands acquis durant la session ( 2 des compagnies et celui d'expansion) permettent d'augmenter un peu les recettes commerciales, et sans aller jusqu'à parler de prospérité, l'économie portugaise parvient à soutenir l'effort colonial tout en constituant un petit matelas.

        Finalement, la session s'achève sur un bilan positif: même si le retard de la session 1 se fait toujours sentir, et ne sera de toute façon jamais rattrapé, les points les plus essentiels ont été colonisés, et l'avance coloniale reste assez confortable. La fin de l'ère s'approche doucement, et avec elle la fin du bonus portugais, il s'agira donc d'en tirer un maximum de profit avant de passer un peu à autre chose.
        Dernière modification par Neroonian, 14-09-2017, 14h36.

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        • #5
          Et ça se plaint d'avoir des héritiers ....

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          • #6
            c'est beau un "prof" qui narre des histoires

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            • #7
              Session 3:

              Comme à chaque intersession, je maintiens durant la semaine des relations avec mes voisins africains: je tâche de rester aussi neutre que possible dans le conflit songho-malien, et un partage colonial négocié en session 2 avec le Kilwa est marginalement revu en sa faveur. Je me suis arrêté au Cap en session 2, et je suis donc à un jet de pierre de l'Asie. Néanmoins, je décide de ne pas me précipiter: je connais assez l'infinie capacité de la zone à s'unir à la seconde où un européen pose un pied sur une île à 3 de dev pour ne pas risquer de m'y jeter trop tôt. Le seul contact dans la zone est pris avec le Vijayanagar qui accepte mes revendications sur les îles de l'océan indien, qui vont sans doute devenir effectives durant la session.

              La session qui s'annonce sera en même temps la dernière de l'âge d'or portugais déclenché session 1 et du bonus d'ère. Il s'agit donc de ne pas en gâcher une seconde. Dès le début de la session, je décide donc de maintenir sans cesse 5 colonies, en lançant les nouvelles alors que les précédentes sont autour des 850, occasionnant des passages à 6 colonies. C'est bien sûr extrêmement ruineux, et le matelas constitué la session précédente baisse vite dangereusement, le maintien de 6 colonies coûtant 40 ducats par mois, soit nettement plus que mes revenus totaux.


              6 colonies en cours, un brin ruineux.

              Pour tenir financièrement, je compte sur l'or aztèque pour renflouer mes caisses. J'étais en effet aux portes du Mexique la session passée, ayant lancé grâce à l'achèvement de la doctrine coloniale des claims sur les états mayas du Yucatan. Je passe à l'attaque très rapidement en début de session, contre les Quichès et les Cocoms. Je m'empare rapidement de 5 provinces et lance leur légitimation pour faire naître un Mexique portugais sans trop de dégats. Pour le reste, je dois attendre que l'espagnol ait la portée, puisque pour des raisons stratégiques, nous préférons que l'armée castillane reste en Europe. Problème, la portée coloniale espagnole s'avère limitée, même après l'achèvement de ses premières colonies à Saint Domingue. Du coup, le partage du Xius et de la côte atlantique du Mexique sera plus anarchique que prévu et donnera lieu a une frontière parfaitement hideuse. Le troisième état colonial portugais voit le jour rapidement, suivi par l'état espagnol. Je le porte avec une dernière guerre à 10 provinces. Les citées mayas ne sont pas extraordinairement riches, mais cela suffit néanmoins à maintenir l'économie à flot durant la session.


              Mexique avant...



              et après la conquête portugaise.



              Le MP portugais n'est pas illimité, et avec la sécurisation de la côte atlantique du Mexique et la prise de ports sur le Pacifique l'essentiel est fait, je décide donc de remettre à plus tard la conquête de l'intérieur des terres: l'armée portugaise est requise ailleurs. Après une rapide guerre avec les Caraïbes en Colombie, l'armée est transportée en Guinée, où elle enchaîne les matages de tribus locales, à grand renfort de points militaires. C'est qu'après un début de session marqué par l'achèvement de 4 colonies aux Antilles, Porto Rico, la Jamaïque et la Havane rejoignant Curaçao, je décide de me concentrer sur l'Afrique: la Guinée est rapidement colonisée, suivie par la côte orientale de l'Afrique du Sud, rapidement sécurisée. Enfin, en fin de session, les colons portugais investissent l'océan indien, s'installant aux îles Bourbon et Maurice, et partant vers Diego Garcia et Mahé. Les îles isolées de Fernando Po, et de Saint Hélène au large des côtes africaines sont aussi colonisées. Seules exception à ce rush africain, deux colonies sont posées, d'abord aux Malouines, puis à Arequipa, pour disposer de la portée vers le Pérou.


              Afrique du Sud portugaise (avec de belles ressources bien entendu.)


              En terme de gestion intérieure, comme prévu, Alphonse VI cède rapidement son trône à son frère en début de session pour se retirer au monastère des Hiéronymites qu'il fonde. Pedro II de Avis, 5-4-5 docte de son état lui succède donc.




              Avec celui-ci, le Portugal voit l'occasion de rattraper enfin son retard technologique. Sauf qu'après deux ans et demi de gouvernement, il meurt, sans enfant... Adieu les de Avis, on se retrouve avec un ... Trastamare .
              Heureusement, il reste quelques branches pas complètement rongées par la consanguinité dans cette famille, et le Portugal obtient un roi très correct, même s'il correspond assez peu à mes besoins en PM du moment. Filipe I, 3-2-6 accède au trône, et rapidement, une héritière au trône, Filipa, vient assurer la stabilité dynastique du pays. On va devoir se taper une dynastie en carton, mais eux semblent maîtriser la reproduction un peu mieux que les Aviz.

              Péniblement, le pays comble son retard en technologie diplomatique, et accède au chantier naval. Immédiatement, une quinzaine de constructions débutent. L'économie du pays commence à être un peu optimisée: le statut de premier producteur mondial de sucre ( et les 10% de production locale qu'il induit) est acquis grâce à la conservation des îles antillaises en possession directe, on frôle à plusieurs reprises le premiers producteurs de poisson, derrière le Danemark (Nota bene, je milite fortement pour une suédisation de Lund, Tithub, si tu m'entends!). Au long terme, seul le Maroc devrait être un rival crédible sur le sucre, avec ses 6 provinces. Le réseau commercial est un peu repensé, le nombre de marchands passe à 7, et permet au pays de dominer le commerce de plusieurs denrées, sucre-tabac-esclaves entre autre. L'ensemble porte ses premiers fruits, avec une économie portugaise qui sort progressivement des tréfonds pour commencer à apparaître dans les classements.

              Toujours en matière de classement, le Portugal fera tout la session le yoyo sur le dernier slot de grande puissance, avec une Lituanie qui faute de récupérer une colonie par trimestre, a sans doute été obligée de développer un sacré nombre de fois pour tenir. Néanmoins, en fin de session, la Lituanie semble s'être résignée à l'inéluctable, et le Portugal s'installe à la table des grandes puissances, même si c'est sur la chaise du fond, pas loin de la porte.

              Pour terminer, un petit moment de sel quand même:


              Séville, Lisbonne, Porto, Londres, Amsterdam? Non mesdames et messieurs, ce sera Amiens ou Eu... Tristitude...

              Et sinon: Potosi, me voici:
              Dernière modification par Neroonian, 21-09-2017, 17h59.

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              • #8
                N'écoutez pas sa vile propagande, il impose la colonisation de force. C'est donc un grand méchant!

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                • #9
                  Session 4 :

                  L'intersession est occupée par la gestion diplomatique de l'arrivée en Asie: je m'étais en effet arrêté au milieu de l'océan Indien la semaine passée, et j'étais à portée des riches îles aux épices. Qui plus est, l'un des trois indonésiens, le Majapahit achevait de mourir et serait blobable et les deux autres indonésiens ne colonisaient que très lentement, n'ayant pas encore sécurisé leur zone. J'aurais donc pu me lancer dans la région à la barbare, et y prendre ma part. Néanmoins, je dois aussi être réaliste: l'expansion portugaise des dernières sessions a été réalisée avec les 11 navires que m'avait laissé l'IA en session 1, et le bluff a quand même ses limites quand on commence à croiser des asiatiques maritimes. Je choisis donc de privilégier une approche diplomatique en négociant un accord avec le Brunei. En Afrique, la seconde absence prévisible du Mali entraîne aussi la remise en cause du partage de la côte béninoise négocié avec lui auparavant ( 2 provinces pour lui, le cot pour moi).

                  La zone étant désormais dans la range des autres européens, je décide de sécuriser dès le début de la session ces deux provinces. Une armée de mercenaire est rapidement levée sur place et en deux rapides guerres, la côte devient portugaise, tandis que le reste de l'Afrique s'enflamme, le Maroc partant défendre le Mali IA contre le Songhai. La guerre sera terrible, le Songhai l'emportant en devant néanmoins faire défaut et perdant une partie de son pays sous les révoltes.





                  La guinée intégralement portugaise.


                  Dans le même temps, le gros ( ça fait pas lourd non plus) de l'armée portugaise combat péniblement des amérindiens dans les montagnes des hauts-plateaux péruviens. Après bien des difficultés, une première campagne donne au Portugal 10 provinces dans la région péruvienne, dont la province de Potosi, célèbre pour sa petite mine d'argent sous le Cerro Rico. La légitimation de 5 provinces est rapidement lancée et un 4e état colonial portugais voit rapidement le jour, apportant un 8e marchand au Portugal et pas mal de flottes d'or en perspective. Une seconde campagne à mi-session sera un échec retentissant: le but était de conquérir le territoire mapuche pour préparer la création d'un Chili portugais et de vassaliser son allié guarani occidentalisé rapidement pour en faire une marche, mais le diplomate local inversera les offres de paix (drapeaux à la con aussi...). Du coup, le Portugal se retrouve avec un indien non-réformé qu'il faudra annexer... Une troisième campagne est en cours en fin de session pour créer l'état colonial chilien.




                  L'altiplano portugais.



                  Le Cerro Rico...

                  L'exploration du Pacifique me révèle des IAs californiennes très bien placées sur la côte. C'est loin, et mon armée est attendue à l'autre bout de la planète, mais je décide de réaliser une rapide campagne dans la région: deux colons s'installent, et une armée vient rapidement à bout des trois indiens locaux pour continuer dans la tradition des fondations low cost d'états coloniaux. Néanmoins, comme son copain brésilien, cet état se révèlera assez décevant puisqu'il n'a toujours pas commencé sa colonisation en fin de session (le Brésil a mis deux sessions pour lancer la sienne et n'est toujours pas à 10 provinces...). Heureusement, la Colombie compense en colonisant elle à tour de bras, dépassant les 10 provinces pour donner au Portugal son 9e marchand. Le bonus d'ère portugais s'achève en début de session, ralentissant considérablement la vitesse des colons. Du coup, ceux-ci se concentrent sur des objectifs secondaires, comme les îles de l'Atlantique Sud, ou celles du Pacifique.




                  Californie.


                  Cette expansion rapide se traduit au tableau des grandes puissances: de la 8e place, le Portugal progresse rapidement pour atteindre la 3e, même si celle-ci sera cédée à l'Espagne une fois celle-ci formée. Cela a une conséquence pratique: la Power Projection portugaise s'envole et dépasse les 50 durant toute la seconde moitié de la session. La maintenir à ce niveau sera un objectif permanent du Portugal. Etre une grande puissance sur le papier, c'est bien, l'être un peu dans les faits, c'est tout de même mieux: la technologie 9 diplomatique ( nouvelles unités navales) est là, et le Portugal se lance enfin dans la constitution d'une flotte: les chantiers tourneront à plein régime toute la session pour faire passer la marine portugaise du 32e rang au premier, même si on est encore loin d'exploiter une force limite navale qui continue sa progression rapide durant la session pour dépasser les 150, et si la flotte de combat reste encore en gestation. Cette flotte permet de rapidement mieux protéger le commerce portugais, permettant à Séville de se rapprocher doucement de la Manche et offrant au Portugal un peu plus d'aisance financière.




                  Ottomans, France, Portugal! Halzum en tremble tellement qu'il préfère désynchro.



                  Au-delà du Portugal, c'est le duo formé avec la Castille qui change progressivement de statut durant la session: le duo, parce qu'il est finalement très fragile durant les premières sessions et qu'il a bien d'autres choses à faire loin de l'Europe, est plus ou moins forcé d'y acheter la paix à grand renfort de sessions de provinces si nécessaire. Nous n'avons pas dérogé, en promettant le Roussillon à la France et en lâchant, bien qu'avec lenteur les provinces napolitaines. Cela nous a permis de passer relativement tranquillement la période coloniale, et d'arriver à la tech 10, synonyme de formation de l'Espagne et de sortie de la PLS.

                  Au retour de Californie, l'armée s'arrête au Mexique pour finir la conquête des IAs du Sud, puis elle poursuit son chemin vers l'Afrique du Sud, puis les îles Cocos. Bien sûr déplacer 20000 hommes avec 8 transports d'un bout à l'autre du globe, ce n'est pas rapide, et en prime, comme je fais l'erreur de stationner sur des provinces frontalières, je provoque l'inquiétude des voisins, dont le Kilwa. Je reprends donc mon mantra d'une précédente gpo portugaise: si vous voyez mon armée à votre frontière, vous pouvez être sûr que je ne vais PAS vous attaquer, personne n'est assez dingue pour faire des guerres avec des soldats portugais. Une fois concentrée à portée du Majapahit, celui-ci est attaqué, et après quelques difficultés, il cède 4 provinces d'épices au Portugal. Il s'agit pour moi de respecter ma part de l'accord signé avec le Brunei, en faisant proc l'event puis en rendant les provinces en question. Sauf que... il ne se passe rien. D'autant plus ennuyeux que je valide aussi les prérequis de plusieurs autres changements de prix. Les joies de l'absence d'events...




                  Provinces à épices temporairement occupées pour faire proc l'event.


                  Le problème, c'est que le Portugal a depuis la semaine précédente une nouvelle dynastie, avec des Trastamare sur le trône. Qui dit nouvelle dynastie dit légitimité faible, surtout avec ma fabuleuse capacité à perdre des rois de 30 ans, et une légitimité faible avec des provinces non-corées en Indonésie et un MP légèrement agonisant, ça donne une guerre civile qui monte doucement durant la dernière heure de session. Néanmoins, prenant le pari que l'event est là et attend un rehost, j'attends en regardant monter... et une bonne surprise se prépare.



                  Good news everyone!
                  Dernière modification par Neroonian, 28-09-2017, 19h09.

                  Commentaire


                  • #10
                    Tu veux vérifier si je tremble vraiment ?

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                    • #11
                      Ah tiens, tu t'es pas fait péter par les tribus Calliforniennes cette fois. Tu progresses.

                      Commentaire


                      • #12
                        Ils étaient trois vs 1, j'avais une excuse.

                        Mais je me suis quand même fait stackwype, il faut bien garder les bonnes habitudes. Juste, cette fois, c'était un peu plus gros que des indiens...

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                        • #13
                          Gros comment?

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                          • #14
                            Session 5: la session du sel.







                            La session 4 s'était achevée par une attaque d'une coalition allemande contre la France, soutenue par le Royaume-Uni. C'était la guerre parfaite, celle dont tout ibérique rêve, une guerre bien longue occupant le voisin français et le rival anglais contre une masse gigantesque d'allemands. On pouvait tranquillement prendre les pop-corns et regarder tout le monde s'épuiser pendant que les flottes d'or arrivaient à Lisbonne et Séville. On aurait même pu pousser le français à se battre comme un forcené, en lui offrant un PNA, dans une guerre qu'il avait de tout façon très peu de chance de gagner. Malheureusement, l'espagnol, poussé par les allemands qui réclament un soutien effectif, choisit de s'engager dans ce conflit. Et qui plus est, probablement pas de la meilleure manière, en offrant d'entrer en cas de défaite allemande. Cela revient à dire au français "pile je gagne, face tu perds", et il n'y a probablement rien de pire que d'offrir la défaite comme seule alternative à l'adversaire, surtout si on veut le voir continuer sa guerre.

                            En effet, face à cela, le français réagit dès le début de la session en se rendant à la coalition allemande après quelques secondes de jeu. Je comprends que ça va nous retomber sur le museau, mais malheureusement , nous ne sommes pas prêts: l'Aragon a été annexé peu auparavant, et il manque des forts cruciaux, sur Urgell et Gérone d'abord, pour retarder l'offensive, et surtout sur Teruel, pour la briser. Qui plus est nous avons encore une partie de nos troupes dans les colonies. Nous nous préparons en urgence, et sans trop de surprise, le dow survient. Au passage, si la diplomatie espagnole durant l'intersession est le prétexte et sans doute le déclencheur, je pense aussi que le français aurait attaqué quoi qu'il arrive pour se donner de l'air avant l'arrivée des tercios.

                            Le français a clairement préparé son coup, mais pour autant, je maintiens ce que je disais avant la guerre, même si ça a pu faire rire en Italie, le combat était équilibré: si le français alignait plus de troupes au dow, nous avions nettement plus de ressources et malgré le manque de forteresses, nous avions quand même la position défensive. Les dernières batailles, face à un français probablement déjà à cours de ressources sont extrêmement serrées, alors même que l'espagnol n'obtient les tercios qu'à l'extrême fin de la guerre, quand celle-ci est perdue. Du coup, la guerre se résume à une série d'erreurs de part et d'autres, et à ce petit jeu, nous perdons: le français commence par un assaut catastrophique sur Pyrénées qui lui coûte la moitié de son infanterie sans faire tomber le fort, mais nous enchaînons par deux batailles douteuses et des fuites de stacks de mercos pendant celles-ci, qui nous coûtent deux retraites et donc deux forts. Nous nous mettons en situation de guerre totale bien trop tard, alors même qu'on entrevoit que le français s'épuise extrêmement vite. Surtout, l'espagnol étant remplacé, le titulaire gère la diplomatie tandis que nous nous battons. Et ce hiatus fait qu'on n'est pas au courant des conditions avant que la guerre soit réellement perdue. Bref, ne faîtes pas ça chez vous.

                            Autant j'ai trouvé la guerre logique, et le combat serré, autant par contre, la paix est rude. Le français demande 6 provinces, Navarre, Pyrénées, Urgell, Gérone, Barcelone et Tarragone. Autant je comprends qu'il veuille mettre un coup à l'Espagne, et éventuellement s'assurer une montagne, autant prendre toute la chaîne en une seule guerre s'apparente à vouloir plus ou moins détruire un adversaire potentiel en une guerre. Et surtout, quand on perd 6 provinces par guerre, on fait en sorte de ne pas perdre de guerre, ce qui ne peut pas être bon pour une GPO.

                            J'aurais certainement été salé rien qu'avec la paix. Mais le sel ne se limite pas à la paix. En effet, j'avais laissé monter un désastre "guerre civile" la semaine passée, en conservant sans les corer les provinces malaises, en comptant les rendre dès les events acceptés au lancement. Le problème, c'est qu'on ne peut pas rendre les provinces en guerre. Je me mange donc une guerre civile. Le désastre n'est pas catastrophique, d'autant que je remonte assez facilement au cap de légitimité et récupère les points de stab. Mais enfin, il contribue à l'accumulation de sel. D'autant que nous tardons à nous rendre ne trouvant pas le français sur TS, ce qui se traduit par un stackwype général des armées portugaises (du moins les 40k qui restent) en route vers l'Afrique au moment de la capitulation. Il monte le sel, il monte.

                            Et derrière, la défaite consommée, nous recevons dans les années qui suivent une série de demandes légèrement irritantes:
                            -le marocain vient nous demander la Corse,
                            -l'ottoman Malte,
                            -les malais viennent me demander de retirer le marchand portugais de Malacca ( précisons que je viens de me manger une guerre civile pour faire proc des events qui permettent à ce noeud d'être le premier du monde, et que je tire très exactement 1.5 ducats dessus...)
                            -le Kilwa me demande si je vends les îles Cocos,
                            -l'anglais fait remarquer que ma colonie de Colombie gêne l'extension de la sienne à 10 provinces,
                            -le mamelouk me demande d'enlever mon marchand d'Aden,
                            -deux personnes me demandent si j'ai de l'argent,
                            -un asiatique me demande si Manille est à vendre,
                            -le Songhai avec qui j'avais un accord de partage des restes du Mali, selon lequel il prenait tout l'intérieur et je prenais les deux côtes, prend dès sa première paix les deux côtes en question.

                            Si vous arrivez à ne pas être salé après ça, félicitations, vous pouvez devenir maître zen.

                            La trêve avec la France est partie pour durer presque 10 ans, L'espagnol et moi partons sur l'idée d'attaquer dès la fin, d'autant que le français se convertit au protestantisme dans l'intervalle. Du coup, dans l'intervalle, je fais un rapide tour dans les colonies.

                            En Malaisie, je termine l'accord signé en session précédente. Celui-ci prévoyait que je fasse proc les events augmentant les prix sans prendre de provinces sur le cadavre du Majapahit. En contrepartie, je récupère Manille. La province est intéressante, mais surtout, elle me donne automatiquement un marchand (le 10e), puisqu'elle contrôle à elle-seule plus de 50% de la zone commerciale.


                            Manille et la compagnie commerciale des Philippines.


                            En Afrique, je suis obligé de menacer le Songhai d'attaquer le reste du Mali pour obtenir les deux provinces côtières que je devais récupérer, ce que j'obtiens. Dans le même temps, ne pouvant plus me permettre d'avoir des troupes dans les colonies en formation, je switche sur la politique coloniale pacifiste. Mes colonies seront lancées en Australie et dans le Pacifique durant la session.


                            Arrivée en Australie.


                            En Amérique, je crée rapidement deux marches au Pérou qui rejoignent celle obtenue auparavant, le but étant d'augmenter un peu la limite terrestre portugaise qui dépasse les 70. Bien sûr, je suis incapable de réellement tenir 70k en guerre, puisqu'avec mon MP associé à la grande qualité de mes armées, je me retrouve très vite à ne plus avoir que des mercos, mais de la sorte, j'ai une limite de merco qui dépasse les 40, me permettant de tout de même offrir de la chair à canon à l'Espagne.

                            Dans le même temps, on prépare la guerre. L'armée portugaise est reconstituée, une flotte de guerre d'une trentaine de navires est construite, et un petit trésor de guerre est constitué. On voit bien que le français n'est pas au mieux: sa conversion a mis son prestige au plus bas et lui vaut quelques révoltes, et surtout , il se rend immédiatement face à l'Empire dans une nouvelle guerre qui lui coûte Nice et la Franche-Comté. La trêve se termine bientôt sauf que...

                            Nous n'avons pas de chance. Ma reine Trastamara meurt sans héritier, me plaçant sous PU espagnole. On aurait pu rester ainsi pour faire la guerre, mais je suis un traumatisé des PU, et celle-ci me coûte en prime ma projection de puissance. On rompt donc ( et j'obtiens un fantastique monarque 1-0-5...), et la perte de relations rend impossible une alliance immédiate. Qui plus est, le remplaçant anglais, qui a trouvé son pays allié à la France nous fait savoir qu'a priori, il compte défendre quand nous le contactons. Il nous encourage à attendre la fin de la session pour discuter avec le joueur titulaire. l'espagnol, qui tarde à rapatrier ses dernières troupes en Espagne ne semble pas dans l'urgence non plus. Pour ma part, moitié sous l'effet du sel accumulé, moitié parce que je vois bien que chaque seconde qui passe renforce la France, je décide d'attaquer, seul.
                            L'objectif est multiple:
                            -attaquant sur un cb colonial, et me contentant de faire le blocus des côtes françaises, j'oblige le français à bouger sans prendre de gros risques.
                            -il y a moins de chance que le Royaume-Uni rejoigne réellement la guerre: autant défendre la France contre les deux ibériques peut à la limite se défendre, autant la défendre du Portugal seul serait assez peu glorieux. Dans le pire des cas, l'Espagne sera elle attaquée et elle n'aura pas l'anglais en face.
                            -il est évident que le français va attaquer l'Espagne pour obtenir l'accès, mais de cette façon, il sera attaquant, et l'Espagne aura plus de facilités à obtenir un peu d'aide via des mercenaires.
                            -n'ayant pas de forteresses au Portugal et vu le cb, je suis pratiquement impossible à stabhit dans cette guerre. Comme le français devra également demander l'accès à l'Espagne, nos possibilités de pertes territoriales sont limitées
                            -ça défoule.

                            Je déclare, l'anglais rejoint, mais se déclare très vite non-belligérant, d'autant que ses armées sont prises en Hollande, mes flottes font les blocus des côtes françaises et j'occupe l'objectif de guerre (Saint-Christophe). Bien sûr, le français reconstitue ses stacks et vient se placer à Navarre pour attaquer l'Espagne. Il assiège Soria et nous sommes affreusement lents, réagissant trop tard pour sauver le fort. Une première bataille a lieu en Castille à 120k ibériques contre 140k franco-aragonais environ. La bataille est serrée, et peut-être que nous aurions pu gagner la guerre ainsi. Néanmoins, ma stratégie du combat solitaire n'ayant pas donné des résultats exceptionnels dans la guerre précédente, on décide d'accepter les mercos proposés par plusieurs nations européennes: le Pape envoie 20k ( avec une tech militaire de retard sur tout le monde, la Suède loue 20k qui me viendront jamais, puisqu'il se trouve pris dans un conflit, et Milan, défenseur de la foi catholique choisit d'envoyer 10000 hommes à la défense de la chrétienté).

                            Lestés de ces renforts, et de mercenaires reconstitués, nous acceptons une seconde bataille sur Valence, le français ayant décidé de lâcher le front Nord pour venir prendre son objectif de guerre. Celle-ci se lance pile à la fin de session et sera certainement décisive: si nous gagnons, nous aurons le temps de lancer un assaut sur les Pyrénées avec la chair à canon portugaise, si nous perdons, le français aura sans doute le temps de prendre le fort de Teruel, dernière montagne, avant que nous ayons reconstitué notre moral.


                            Bataille décisive sur Valence.
                            Dernière modification par Neroonian, 06-10-2017, 15h00.

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                            • #15
                              Session 6 : "La guerre, voyez-vous, c'est horrible, mais la paix, la paix, il faut bien le dire, c'est assommant."

                              La session précédente s'était achevée sur une bataille serrée sur Valence entre une armée française un peu affaiblie et des troupes ibériques soutenues par 30k italiens. Même si nous sentons que le français n'est pas au mieux, nous sommes très loin de pouvoir imposer une paix permettant le retour à la frontière sur les Pyrénées: la Rioja est encore occupée, et reprendre des montagnes à un français même fatigué n'est pas simple. Aussi, je décide de faire la tournée des adversaires potentiels du français, pensant que la menace d'un attaque de revers est la meilleure garantie de notre victoire. Très vite, il apparaît que ce sera compliqué: les allemands sont ravis de ne plus avoir le français sur le dos et n'ont pas l'intention de le réattaquer, et le milanais, tenté par d'autres projets, souhaite en plus retirer son contingent d'Espagne. Bien sûr, nous pouvons tout à fait espérer gagner la bataille, reprendre sur un assaut le fort de Pyrénées et tenir en ravageant les côtes françaises. Mais c'est courir le risque des dés sur Valence, et rien ne garantit que nous parviendrons à obtenir militairement une paix à presque 50%.

                              Nous décidons donc de changer notre fusil d'épaule et d'entamer des négociations avec le français. A minima, nous espérons valider une paix même modeste dans la guerre en cours, puisqu'elle montre que nous pouvons battre le français avec les tercios, et qu'il sera possible d'achever cette reconquête plus tard. Néanmoins, dès le début, nous envisageons la possibilité d'un règlement plus large du conflit: le français n'a pas coré Navarre en estate, et il a fait de l'Aragon une marche, preuve qu'il n'envisage sans doute pas ces conquêtes comme définitives, mais surtout comme un glacis susceptible de le protéger des tercios. Le français, après avoir souhaité négocier les provinces à céder dans la paix, se rallie finalement assez facilement à l'idée d'un tel règlement, et nous nous accordons rapidement sur une paix qui rend à l'Espagne 6 provinces, en échange d'un pacte de non-agression couvrant la période des tercios. Cela peut sembler déséquilibré en notre faveur, mais finalement, au bilan des deux guerres, le français obtient probablement exactement ce qu'il voulait: neutraliser l'ère de domination militaire espagnole. De notre côté, nous reprenons notre frontière rapidement, ce qui est une satisfaction, mais nous nous retrouvons marginalisés dans le jeu diplomatique européen. Quelques minutes avant le lancement de la session, le français vient demander une modification marginale de l'accord en négociant l'obtention de ducats dans la paix avec le Portugal ( puisque l'Espagne et moi étions dans deux guerres séparées). 300 ducats, c'est une flotte du Potosi, soit pas grand chose pour moi, j'accepte donc sans hésiter.


                              L'accord est rapidement validé en début de session et nous entrons donc dans une période de paix durable sur le continent. Nos pays en avaient bien besoin: les revenus portugais stagnaient depuis deux sessions, l'Espagne n'est pas au mieux financièrement, Séville reste distancé par la Manche. La session sera donc centrée sur le développement économique: les mercenaires sont licenciés, et l'armée portugaise, décimée contre la France ( il ne reste que 14000 canons et 1000 cavaliers après le disband des mercos), n'est reconstituée que sous la forme de noyaux d'unités susceptibles d'accueillir des mercenaires. En l'absence d'Angleterre, la flotte de combat est laissée en l'état et sera progressivement dépassée par ses rivales. Tout part à l'économie et aux constructions. Une trentaine de manufactures, et beaucoup d'autres batiments de productions sont construits durant la session. Le pays reprend le premier rang dans la production de sucre, et acquiert celui de premier producteur de poissons devant le Danemark ( Bacalhau pour tout le monde!). Séville en bénéficie rapidement, puisque le noeud s'envole à 45 ducats, dépassant temporairement la Manche.


                              Premier producteur de poisson.


                              Colonialement, l'état australien commencé la session passée est créé ( malgré la concurrence pénible de malais qui préfèrent rusher l'Australie que des îles à 12 de dev chez eux, et qui après s'étonneront d'y voir des européens...), et les établissement portugais se multiplient dans le Pacifique. Le Brésil atteint les 10 provinces, offrant un 11e marchand au Portugal. Surtout, l'afflux d'or péruvien permet de commencer à développer l'infrastructure des colonies et d'augmenter fortement les revenus douaniers, renforcés par le bonus commercial du commerce des esclaves, qui frôlent ceux des impots de métropole à 13 ducats ( donc la moitié pour la Colombie portugaise, ma colonie la plus rentable).


                              L'Empire commence doucement à devenir rentable.


                              Tout cela contribue au boom économique portugais, qui double pratiquement son revenu durant la session, et devient la seconde économie mondiale en fin de session (très très loin derrière la Perse). Du coup, je suis capable de commencer à financer l'Espagne. Je commence par des subsides de 11 ducats durables, associés à quelques transferts direct, et sauf catastrophe, cela devrait aller en se renforçant progressivement. Dans le même temps, la FL navale portugaise est portée à un niveau très élevé, au-dessus des 300. Ce n'est pas très utile, et c'est même pénalisant à court terme, puisque le gain de tradition navale donnée par les navires de commerce étant donné par le rapport "2 fois nombre de navires en protection du commerce sur force limite navale totale", augmenter la FL navale sans augmenter le nombre de bateaux revient à réduire sa tradition navale. Mais ça permet de sortir en urgence une grosse flotte si besoin.


                              2e économie mondiale.


                              Si économiquement, tout va bien, intérieurement, le pays reste instable: c'est qu'après deux rois Trastamara et une PU espagnole, une troisième dynastie en 30 ans dirige le pays, et que je dois en plus déshériter plusieurs rois débiles pour enfin avoir un roi correct, Filipe II (avec ce nom, il ne pouvait qu'être bien, de toute façon!) de Moura s'apprête espérons-le à diriger le pays un peu plus durablement que ses prédécesseurs malgré une légitimité fantastique de... 3. Le bon côté de cette légitimité, c'est qu'elle m'offrira des prétendants , ce qui vu la qualité de mes héritiers ne peut pas faire de mal.

                              La paix a ses bons côtés, mais elle a aussi ses défauts: on s'y ennuie vite. L'Espagne bloquée par le PNA avec la France s'ennuie. Ce sera l'objectif de la semaine prochaine, trouver des adversaires valables.

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