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  • AAR France - GPO Little Europa - Sans PAAR et sans reproche

    Sans PAAR et sans reproche







    La diplomatie chez Halzum
    Afin d'éviter tout quiproquo pour la GPO à venir, et aussi parce que très peu me connaissent, je vais parler de mon mode de fonctionnement en diplomatie et de ma façon de joueur en règle général.

    En fait, l'AAR russe de Miniaar va s'en charger car il correspond parfaitement à ma vision des choses :
    "Discuter d'un accord et avoir un accord sont des choses fondamentalement différentes[...]. Ainsi, lorsqu'une discussion en est au point d'affirmer "De toute façon, je prendrais ce que je veux, tant pis si ça te gêne", il n'y a pas d'accord. Au contraire c'est typiquement le genre d'action qui "poke the bear" [comprendre ici, "poke the rooster].
    [...]
    Plus généralement, mes accords ne concernent que strictement ce que je dis, pas ce qui pourrait éventuellement être sous-entendu ou mal compris par l'autre partie. Ainsi, "déclarer la guerre" et "faire la guerre" sont deux choses distinctes, de même que "je ne t'attaque pas" et "je ne défends pas tes ennemis", ou encore "je t'attaque dans deux sessions" ne m'empêche pas d'attaquer dès la prochaine. Bref, je n'ai que faire de l'esprit de mes accords, je ne respecte que la lettre. Donc autant faire attention à ce que j'ai bien accepté ce que vous pensez s'il y a de l'ambiguïté possible."

    Enfin, je n'offre par principe rien gratuitement. Chaque échange devrait être positif pour les deux parties. Ainsi, il me paraît bête qu'un Indonésien (je dis ça totalement au hasard, je n'ai aucune connaissance de la diplomatie en Asie) aide un chinois dans une guerre en Chine, alors que seul le dernier y gagnera. De la même façon, il est encore plus bête que ce chinois aide l'Indonésien, pour le remercier, dans un conflit qui ne bénéficiera qu'à ce dernier. Ce genre de comportement favorise la coop, et nuit donc à l'intérêt d'une GPO. C'est également valable quand quelqu'un me demande un accès pour une humiliation, etc.

    Profiter de la faiblesse d'un pays chez Halzum
    A mon sens, il est parfaitement normal de profiter d'une faiblesse d'un pays. Mais celle-ci doit dépendre de plusieurs facteurs. Je ne suis pas un monstre sans coeur et n'a pas pour principe de profiter d'un avantage à tout prix. Autrement dit, il est très peu probable que j'attaque un pays affaibli (quel qu'il soit) qui est déjà en guerre contre plus fort que lui, ou qui a été vraiment mis à mal. Déclarer une guerre où mon adversaire n'a absolument aucune chance de résister n'a aucun intérêt, à moins de l'avoir vraiment chercher.
    En revanche, si un pays décide de s'engager dans un conflit qui ne devrait pas le concerner, et donc s'expose ouvertement, alors je n'aurai aucun scrupule à le faire. Un exemple : Lors d'une précédente GPO dont j'ai oublié le nom, l'Autrichien a décidé de partir en guerre contre le Mamelouk dans un délire rp de croisade. Si j'avais été la France, j'aurai bien entendu attendu que les troupes autrichiennes soient en Egypte pour ensuite attaquer. Le fait même que des pays puissent protéger un pays qui part dans ce genre de délire rp (c'est ce qui c'était passé pour mon exemple) nuit grandement à l'intérêt de la partie. Bref, un peu de réalisme et de bon sens suffisent généralement à éviter de genre de problèmes.

    Les zones d'actions chez Halzum
    En lien avec le précédent point, je raisonne beaucoup en zones d'actions. Concrètement, cela signifie que chaque pays a un rayon d'actions plus ou moins large et qu'il doit s'y tenir pour la plupart des situations. Mon exemple d'avant tient toujours, que fait un Autrichien chez le Mamelouk ? Que fait un Brandebourg contre un Ottoman ? Que fait un Suisse contre une Perse (et là, c'est moi qui avait joué la Suisse, avant que je ne raisonne avec ces zones d'actions, et reconnaît volontiers mon erreur). Et je ne parle pas de faire cela en late game, mais bien en early et mid game où ces joueurs ne devraient en théorie jamais s'affronter.
    A mon avis, une bonne façon d'estimer sa zone d'action est de déterminer qui sont ses voisins (facile), ses rivaux (un peu moins facile) et enfin les voisins des rivaux (facile aussi). Si je joue la Russie, ma zone d'action s'étend donc approximativement jusqu'à l'Ottoman (et encore, pas au début de partie), la Hongrie, l'Autriche et l'Ordre Teutonique, en incluant la Suède. Mais la Russie, à mon sens, n'a pas à aider ni contrer un mineur du HRE par exemple, ou bien s'occuper des affaires anglaises en Europe, etc.

    La zone d'action (ou d'influence, comme vous voulez) du Russe est donc très grande, mais pas infinie. Essayer de s'en tenir à cela réduit grandement le risque de guerres grostesques et mondiales.


    Sommaire
    Dernière modification par Halzum, 01-11-2018, 15h33.

  • #2
    Sans peur, normal sans Bourgogne.

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    • #3
      Pas de médisance, méchant.

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      • #4
        Liquid est pas méchant c'est une légende ... ( sa présumé méchanceté hein, pas lui )

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        • #5
          Excellent titre et parfaite image pour l'illustrer. J'aime bien également le paragraphe sur les zones d'influence, cela rend les GPOs bien plus fluides de respecter ce principe.

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          • #6
            Quand l'ottoman comprends le monde entier dans sa zone d'influence, c'est plus simple

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            • #7
              Envoyé par Halzum Voir le message
              Mon exemple d'avant tient toujours, que fait un Autrichien chez le Mamelouk ?

              C'est marrant mais c'est déjà arrivé au moins 3 fois !

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              • #8
                Avec ce titre je comprends mieux pourquoi tu veux autant la Savoie

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                • #9
                  Envoyé par tithub Voir le message
                  Avec ce titre je comprends mieux pourquoi tu veux autant la Savoie
                  On peut pas dire qu'il n'avait pas prévenu.

                  Commentaire


                  • #10
                    Acte I : L’Ordre français




                    Introduction
                    La France doit être le pays le plus redouté en début de partie (et même par la suite), à égalité avec l’Empire Ottoman. Une diplomatie importante et délicate sera donc la clef pour prévenir une attaque coalisée, de même que des prétentions territoriales raisonnables.
                    L’absence de la Bourgogne est à la fois un avantage et un inconvénient. Avantage car cela fait un rival très sérieux en moins, et donc une liberté d’action plus grande. Avec de la chance, je peux aussi bénéficier de l’event de la mort du Duc de Bourgogne. Inconvénient parce que l’IA peut être imprévisible et surtout s’allier à mes rivaux potentiels. Par ailleurs, l’absence de joueur sur ce pays a fait grimper mon AE virtuelle, tout le monde craignant que je décide de me transformer en BBB. Cela n’arrivera pas, c’est voué à l’échec face à des voisins prêts à sauter sur la première occasion pour se coaliser. La France a beau être puissante, en session 1 elle n’a rien d’extraordinaire en comparaison à un anglais qui a toujours ses provinces françaises où un Autrichien avec le titre d’empereur.

                    Parlons du HRE justement. Il promet d’être très gros et il semble que TOUTES les provinces possédées par des IAs sont protégées par l’Empereur. Cela peut être compréhensible (quoi que) mais je doute de la viabilité d’un HRE qui semble vouloir se permettre d’intervenir à l’étranger tandis qu’à l’inverse, aucun étranger n’a le droit d’avoir des affaires avec. Je pense à moi, forcément, mais aussi et surtout au Polonais, qui va se retrouver complètement bloqué entre la Lituanie (qu’il serait stupide d’attaquer en sachant que le Russe va sauter sur l’occasion), la Hongrie (qui aura fort à faire avec l’Ottoman), l’Autriche (… s’il refuse de céder une province IA du HRE, ce n’est pas pour céder celles qu’il possède) ou encore l’Ordre Teutonique (HRE, donc « intouchable » selon la politique autrichienne). Bref, il semble que j’ai un HRE à priori hostile qui a clairement pour objectif de me limiter avant-même que la GPO ne commence.
                    Mes objectifs sont clairs : devenir une puissance coloniale sans toutefois oublier que mon vrai terrain d’action se trouve en Europe. Mes choix stratégiques et diplomatiques seront donc influencés par ses deux directions. Je ne vais chercher à être une puissance écrasante, mais qui tient tout de même son rang.

                    La situation de la France en 1447.

                    Diplomatie de pré-session
                    • Angleterre (Oxxo) : Nous avons conclu un accord pour une récupération des provinces anglaises pacifique. Je récupère 4 provinces pour 600 ducats, la 5ème pour 200 ducats et concernant Caux, cela se fera plus tard, sans doute en session 3. Pour le moment, il n’est pas opposé à ce que je parte coloniser l’Amérique.
                    • Castille (Vilcoyote) : Nous avons aussi réussi à trouver une entente concernant la province du Roussillon. Le Castillan abandonne ses prétentions sur cette province à condition que je lui accorde un PNA ou un libre passage pendant 1 session, au moment où il intègre l’Aragon (auquel cas soit une vente de province sera effectué, gratuitement, soit je possède déjà ladite province). Encore une fois, le Castillan ne s’oppose pas à ce que j’aille m’aventurer dans le Nouveau Monde.
                    • Portugal (Ner) : Un dialogue assez bref car, en toute logique, il ne porte que sur les colonies. Nous avons eu un accord que je ne peux pas dévoiler actuellement. Tout ce que je peux vous dire, c’est que lui aussi est favorable à une présence coloniale française.
                    • Milan (Warspite) : Je me retrouve avec un Milanais qui semble assez peu bavard. Aussi j’ignore ses prétentions territoriales en Italie et ailleurs. Mais il n’y a aucune raison pour que la discussion ne reprenne pas.
                    • Etats Papaux (Stellaria) : Là encore, pas de réelles informations sur les volontés expansionnistes du Pape. Je lui ai demandé s’il envisageait de me céder Avignon, contre monnaie trébuchante. S’il n’est pas opposé à cela, la seule chose qu’il a pu me dire c’est « on en reparle jeudi ». A partir de là, je ne peux que me méfier de lui. Il a forcément d’autres plans à ce sujet, et cela concerne bien entendu la Provence. Il n’est pas nécessaire d’être un génie pour comprendre.
                    • Autriche (Larzac) : Le fameux Empereur du HRE, qui souhaite non seulement ouvrir ses portes à 4 nations (Etats Papaux, Venise, Danemark et Ordre Teutonique) mais surtout souhaite préserver à tout prix l’intégrité totale de l’Empire. Quiconque passerait outre cette règle d’or subira par la suite le courroux autrichien. Face à l’entêtement de l’empereur qui ne voulait rien entendre, il n'était pas possible d'avoir un accord.
                    • Palatinat (Scramouille) : La discussion est brève, nous n’avons pas grand-chose à dire pour le moment. Mais il est toujours bon de prendre contact avec tous ses voisins (et au-delà).
                    • Brabant (Zeleph94) : Le seul pays d’Europe qui a besoin d’une grosse aide extérieure pour se libérer de la PU avec la Bourgogne. Nous avons parlé au sujet de son indépendance et aussi de notre frontière. Si nous sommes tombés d’accord sur le premier point, le second reste à discuter.
                    • Venise (Essindra) : Je parle un peu au Vénitien, pour savoir ce qu’il compte faire. Il semble vouloir délaisser le Turc, du moins un temps, et se concentrer en Italie. Il va d’ailleurs rejoindre le HRE.

                    Sinon, j’ai très brièvement parlé avec la Pologne, le Danemark, la Suède, le Maroc et bien entendu l’Empire Ottoman. Mais c’était plus pour se présenter officiellement qu’autre chose.


                    Un départ optimal
                    Le début de session démarre et je commence donc par exécuter ma « to-do » list. Je sépare ma flotte et d’abord mes HS, et j’en vends un à la Bretagne et un à l’Ecosse pour 60 ducats chacun, soit 10 ducats de plus que le prix de construction. Je descends ma maintenance à zéro car à priori je ne vais pas me battre avant plusieurs années. Enfin je recrute deux conseillers : un MIL +1 et surtout Jacques Cœur, (célèbre marchand et membre influent à la cour de France) qui a servi le Dauphin puis Charles VII (la même personne, mais avec un titre différent). Ce conseiller est un ADM +2 avec une réduction de l’inflation, mais surtout a un coût réduit de 50% (avec un entretien de 2 ducats au lieu de 4). Il serait dommage de s’en priver, en plus de pouvoir préserver l’action avec les bourgeois qui me permet de recruter un conseiller du même type pour plus tard. Je mets aussi directement mon focus en MIL, car je souhaite prendre une doctrine militaire en premier. Par ailleurs, cela permet de creuser l’écart technologique entre l’Autriche et moi si jamais ce dernier ne pense pas à faire de même. Potentiellement, je peux gagner 5 MMP de plus que lui par mois (6 s’il ne recrute pas non plus de conseiller MIL).

                    J’en profite pour donner un conseil général. Quand vous avez un rival potentiel ou voisin et qu’il a un bon dirigeant en MIL, ne vous posez pas la question, mettez le focus MIL dès le début. Ne rien faire pour réduire la probabilité que ledit rival/voisin puisse vous distancer en tech MIL, équivaut pour moi à un suicide, en tout cas un fail. Nous sommes en GPO, pas en partie solo. Evidemment, avoir un léger retard n’est pas très grave si vous pouvez faire durer la guerre suffisamment pour rattraper le retard. Mais dans le cas de l’Autriche (qui a un roi avec 1 MIL) qui ne met pas son focus MIL, elle n’arrivera jamais à le faire.

                    Jacques Coeur (ne regardez pas la date, il est disponible en 1444).

                    Avec mon dernier diplomate, je m’allie day one avec la Bohême, qui acceptera par la suite un mariage royal avec moi. La raison de ce move est simple : l’Autriche ne m’a rien proposé pour ma non-intervention vis-à-vis de la Bohême. Grave erreur, car cela va grandement le retarder et l’affaiblir. Mais étant donné sa façon de traiter avec moi, ça m’est clairement égal. Quand on sait à quel point la Bohême est importante pour l’Autrichien et combien il est facile de l’empêcher de la PU, on prend les devants. Cela m’a valu, forcément, les menaces de l’Empereur et l’assurance qu’il ne manquera pas une seule occasion pour m’enfoncer. Mais il peut dire ce qu’il veut, vu la situation, c’est lui qui est perdant, pas moi.
                    Note à Larzac : ce n’était pas à moi de venir pour discuter de la Bohême, mais bien toi. De la même façon que je suis venu te voir pour le Barrois par exemple. Dans la bonne marche des choses, on s’assure d’abord de son pré-carré, puis on peut essayer de limiter les actions de l’autre, pas l’inverse.

                    Je ne m’arrête pas là et durant le mois qui vient, je vends tous mes autres navires, deux par deux aux différents Allemands du Nord (2 LS pour 50 ducats ou 2 TP pour 30 ducats), trop contents de me financer. Au total, je gagne 340 ducats et ma trésorerie est pleine comme jamais, dès décembre 1444. Par ailleurs, les diplomates français ne chôment pas. L’un d’entre eux augmente les relations avec le pape, d’abord pour éviter une excommunication et ensuite pour augmenter le gain d’IP. Les autres contractent des alliances avec l’Aragon et la Savoie, tandis que le Roi Très Chrétien décide de préserver son alliance avec la Provence, du moins pour un temps. Pourquoi garder une alliance avec la Provence, alors que la France doit blobber ses provinces, me direz-vous. Tout simplement à cause de ma méfiance envers le Pape, et du HRE en général. Comme il n’a pas voulu accoucher d’un accord avec moi pour Avignon, et au regard de l’investissement de l’Empereur avec tous ses membres de l’Empire, je redoutais que le pape attaque la Provence sans que je ne puisse rien faire. Par ailleurs, guerroyer contre l’Empereur en 1444 n’est pas une bonne idée, car je n’aurai pas la supériorité technologique tandis que lui aura le nombre. Et je ne compte pas non plus sur mes généraux, qui sont tous les deux morts lors de mes tests dans les 5 premières années du jeu. L’action des nobles pour avoir un général relativise la puissance de mes généraux, car avec un peu de chance, on peut avoir de bons généraux aussi. Fort heureusement, mes généraux vivront suffisamment pour servir leur pays au moment le plus critique.

                    L’accord avec l’Anglais commence dès novembre avec la vente de la province de Maine, pour éviter l’event « Surrender of Maine ». Je l’achète donc pour 150 ducats, de même que Bordeaux peu après pour le même prix. Alors que l’année 1444 s’achève, mon début semble idéal. J’ai beaucoup de ducats, récupérer 2 provinces françaises et suis allié à 4 puissantes IAs, donc 3 voisines (Aragon, qui a sa PU sur Naples, Savoie et Provence).

                    Le réseau diplomatique de France

                    A ce stade, je n’ai plus grand-chose à faire hormis patienter un peu pour voir le déroulement des événements en Europe. Il est vrai que je suis un peu bloqué avec tous ses alliés, mais cela me rend surtout intouchable en début de partie, et au bout de 10 ans, mes alliés deviendront ma principale force de frappe (via les faveurs) qui me permettra de faire de grosses guerres (contre le Bourguignon, au hasard) tout en minimisant les dégâts de mon côté.


                    L’Europe en guerre
                    Afin de contrer les projets anglais concernant la Frise Orientale (qui peut être diplo vassaliser car elle n’est pas dans le HRE), Munster a directement attaqué le pays avec l’aide du Danemark et de l’Autriche, afin d’intimider l’Angleterre et de la faire abandonner ses prétentions en Allemagne du Nord. Plan qui a parfaitement fonctionné, car l’Anglais a fait la paix très rapidement sans se battre. Dommage, car il aurait été parfaitement envisageable pour moi de l’aider, d’une façon ou d’une autre (soit en s’alliant avec la Frise Orientale, soit en attaquant le HRE). Impuissant, je regarde donc se mettre en place le système Larzac qui va par la suite essayer de soutenir tous les membres du HRE dans des guerres d’IAs.

                    En 1447, la Bourgogne décide d’attaquer l’Angleterre. Une occasion en or pour moi, car je vais forcément pouvoir tirer quelque chose de mon soutien envers l’Anglais, comme une réduction du prix des provinces par exemple. Mais alors que ma maintenance n’est toujours pas à fond, l’event de la mort du duc de Bourgogne pop. Stupeur générale, le partage se fait en fin d’année 1447 entre l’Autriche et moi. Cet imprévu change complètement le début de partie, car j’en sors plus fort que je n’aurai pu l’espérer en fin de session 1, avec de très belles provinces intégrées au royaume de France sans avoir rien perdu (ni ducats, ni MP, ni MP bis (Monarch Power ) ).

                    Le partage des terres bourguignonnes

                    Mais je ne baisse pas pour autant ma vigilance, car le problème de la Provence persiste. Je m’aperçois alors que ce dernier est le seul allié de Florence. Pas besoin de réfléchir pour comprendre que si le HRE veut contrer mon alliance, il suffit d’attaquer Florence. Je m’empresse donc de m’allier à la république toscane. Cela ma vaudra une visite de Stellaria, le Pape, qui me soupçonne alors de suivre le Twitch. Sauf que j’ignorais à ce moment que la partie était diffusée.

                    Bien décidé à contrecarrer les projets des Italiens qui concernent la Provence, je décide de briser volontairement l’alliance avec la Provence, en ayant pris soin d’augmenter mes relations avant. En effet, je voulais avoir la certitude de pouvoir m’allier avec en cas d’attaque du Pape. Cela n’a pas manqué, car peu après, le Pape, Milan et l’Empereur attaquent conjointement la Provence en 1450. Mais celle-ci est alliée avec Florence, la Savoie et a toujours sa PU sur la Lorraine. Cela fait donc 3 belles IAs en pleine possession de leurs moyens, sans oublier les montagnes de la Savoie, idéales pour se défendre.


                    Le début (et la fin ?) des guerres italiennes
                    Je monte ma maintenance, me poste à la frontière et envoie une demande d’alliance à la Provence, qu’elle s’empresse d’accepter. Le CtA s’ensuit immédiatement et je rejoins donc la guerre. J’essaie alors de foncer sur les troupes milanaises qui siègent le fort de Cunéo, mais le joueur parvient à battre en retraire avant. Toutefois, le manque de coordination va leur coûter très cher, car si le Milanais décide de se battre pour défendre ses terres, ce n’est pas le cas de l’Autriche et du Pape. Ainsi, j’engage mes armées contre la sienne et lui inflige de gros dégâts qu’il ne pourra pas recouvrir durant la guerre, son pays étant bien trop faible. La guerre semble bien engagée de mon point de vue, même si l’IA de Savoie s’aventure en Flandres pour assiéger les provinces autrichiennes et de la marche du Hainaut, nous privant ainsi de 13k environ. J’envoie de même 1k assiéger les Flandres car il n’y a pas de forts chez l’Autrichien.

                    Toutefois, les Italiens décident de recourir à ce que j’estime être à la limite d’un abus, à savoir engager 1k de condotierre vénitien pour bénéficier de son général 3 étoiles, mais qui a surtout 6 en feu et 6 en choc, le choc étant alors l’élément le plus important à ce stade de la partie. Nous faisons une bataille, que je perds, et je bas vite en retraire pour ne pas perdre trop de troupes. Je vais donc voir le Vénitien pour m’expliquer pourquoi il intervient dans un conflit qui ne le concerne absolument pas. Car non, je ne vois pas en quoi la Provence pourrait l’intéresser. D’ailleurs, il a rapidement compris son erreur et a retiré les services de son général. Quand bien même le Vénitien aurait décidé de continuer à aider les impériaux, j’avais à ma disposition un général 4/4, ce qui compense plutôt bien le 6/6 vénitien, mais surtout, je pouvais recruter en cas de besoin beaucoup plus de troupes, m’étant limité jusqu’à présent à 2 stacks de 17k, dont 3k de mercenaires (si mes souvenirs sont bons). La guerre était loin d’être jouée, contrairement à ce que peut prétendre le camp adverse

                    Une bataille a lieu à Milan, assiégé par la Provence. Si les Italiens la gagnent (je bats en retraire assez tôt pour limiter les dégâts), j’estime encore une fois que ce n’était pas si flagrant que cela. En effet, je me prends toujours des dés défavorables, surtout vers la fin, et les troupes de la Savoie n’était pas avec nous non plus. Donc dire qu’ils n’auraient pas pu perdre la guerre, c’est aller vite en besogne. J’ai été formé à l’école Sabrovitch, je sais ce que signifie une guerre longue et totale.

                    Quelques mois passent, et une fois que mes stacks sont reconstitués, je me dirige vers Coni, assiégé par des troupes autrichiennes. Comme Florence est dans la guerre, les Italiens ont décidé de s’occuper d’elle en priorité. Par conséquent, leurs troupes sont éloignées de celles de l’Empereur.
                    Je vous avais dit avoir mis mon focus en MIL dans le but d’avoir la supériorité technologique sur l’Autrichien. Eh bien, c’est exactement ce qui s’est passé. Larzac n’a apparemment mis son focus en MIL que tardivement, l’empêchant de rattraper son retard. Or, la tech 4 est très importante car elle donne du moral. La suite est évidente, je lui inflige de lourdes pertes tandis que les miennes sont limitées. Même s’il a une réserve de MP immense grâce à son titre d’empereur, une fois qu’elle est vide, il devient faible. Malgré les renforts italiens qui renversent le cours de la bataille, je m’estime gagnant en termes de dégâts infligés à l’Autrichien.

                    Peu après, je décide de repartir à la charge (mes ennemis sont toujours et encore séparés, vulnérables). J’ai profité d’un mauvais placement pour wipe le pape, puis pour attaquer les autres troupes ennemies. Je gagne cette bataille, qui signe de fait la défaite des ennemis de la Provence. Le Pape décide alors de demander mes conditions de paix pour que je me retire du conflit. Etant en position de force et alors qu’ils avaient décidé d'usurper le contrôle de la Provence, je décide de rester raisonnable sur mes demandes. Aussi, j’ai exigé l’abandon de leurs prétentions sur la Provence, 200 ducats et enfin qu’ils ne prennent rien sur la Savoie. Florence pouvait être dépecer, cela ne m’intéressait guère. Les conditions sont acceptées, mais la guerre se poursuit toujours car c’était la Provence qui était war leader. S’ensuit apparemment un conflit lent et douloureux, où l’Autriche doit finir le travail pour assurer la victoire. Cependant, la victoire de HRE signifie également la mort du Milanais, qui a blob la province de Florence et s’est pris dans la foulée une coalition du HRE. Ce dernier, sans espoir d’être sauvé, a abandonné.

                    Un Milan trop gourmand

                    Analyse de la guerre :
                    Les Italiens et l’Empereur ont échoué platement pour plusieurs raisons : la première, c’est de n’avoir pas pris la peine de vérifier que je n’aurais pas les relations pour m’allier de nouveau avec la Provence. La deuxième, c’est d’avoir en même temps sous-estimé la puissance de l’alliance des IAs (Provence/Savoie/Florence, tout de même). La troisième, c’est que l’Autrichien était déjà impliqué dans une autre guerre pour aider le Brandebourg, et que seul un stack soutenait les Italiens. De fait, l’Empereur ne pouvait pas contrebalancer ma venue rapidement, ce qui m’a laissé donc une belle ouverture. Il suffisait d’attendre quelques mois supplémentaires. Enfin, le manque de coordination (ou plutôt l’affolement) en début de guerre, provoqué par mon entrée dans le conflit, pourtant assez évidente, a mis sur le carreau le Milanais, qui a été le seul à émettre la possibilité d’alliance entre la Provence et moi.
                    Mais surtout, ils ont commis la grave erreur de ne pas me parler au sujet des alliances que j’avais contractées avec les IAs. C’est vrai que j’en avais beaucoup, mais s’ils m’avaient demandé la raison, nous aurions sans doute pu trouver un accord (quoi que…). Au contraire, ils ont pensé à tort que je voulais les bloquer dans la GPO (sérieusement, quelle France aurait envie de se mettre à dos 2 Italiens dès 1444, alors que son AE virtuelle est de base très élevée ?). Le silence est pire que tout en diplomatie, et voilà le résultat : une guerre totale qui a terrassé le Milanais et ruiné les espoirs du Pape.

                    Autre détail, important : le Pape a décidé d’assiéger Florence. Grosse erreur, car ils avaient wipe son armée. Il suffisait de mettre 1k par province pour empêcher le recrutement de nouvelles unités, et il aurait pu se concentrer sur le front ouest, en plus d’économiser potentiellement beaucoup de ducats qu’il aurait pu prendre sur Florence. Dernière remarque sur leurs erreurs : même si les Italiens avaient prévu mon entrée en guerre, une autre grosse erreur était de la déclarer avec que l’Autriche était loin de pouvoir passer la tech 4, alors que je l’avais déjà.

                    En fin de compte, la chose qui m’a le plus embêtée, c’est que les Italiens ont demandé au Vénitien son général 6/6, après s’être rendu compte que la guerre ne serait peut-être pas aussi facile que prévu et que la France avait finalement son mot à dire. Le fait qu’ils aient demandé ça sans avoir combattu une seule fois (la bataille avec le Milanais ne compte pas, il était seul et abandonné le pauvre). Je ne parle même pas du fait qu’ils n’ont rien proposé au Vénitien de réaliste pour que ce dernier les aide avec un tel atout. Et non, dire que le Vénitien devait aider parce qu’il avait rejoint le HRE est hors propos, car cela concerne sans doute un autre accord, en tout cas certainement pas la guerre contre la Provence. Pour eux, ils devaient gagner, l’échec n’était pas envisageable. Mais quand on part en guerre, il faut aussi s’attendre à perdre. Savoir assumer ses erreurs et ne pas se réfugier dans la facilité est la seule solution pour ne pas avoir un comportement néfaste à la GPO.


                    Après la paix avec le Pape, je délaisse enfin le théâtre italien, content d’avoir pu faire primer mes droits sur la Provence et d’avoir mis une bonne dérouillée à l’Autrichien qui m’avait vraisemblablement sous-estimé. Mais j’étais loin d’être satisfait, car le HRE me posait toujours problème. L’Autriche avait libéré le Luxembourg en vassal, puis en Etat indépendant, et j’ai eu une mission pour le conquérir. J’en ai profité, vu l’incapacité de l’empereur de se battre contre moi. Toutefois, je n’ai jamais voulu prendre la province, qui de toute façon était promise avec le Palatinat, selon l’accord que j’ai eu avec lui. En revanche, je voulais mettre la pression sur l’Autriche pour qu’il me fasse enfin des concessions sur le HRE, concessions que j’attendais depuis toujours. A nouveau, je décide de rester raisonnable, et demande à ce que le Barrois soit mien, de même que la province de la Savoie et Cambrai, qui fait partie du state de Picardie. Ce sont des demandes qui sont limitées, car je considère que le Barrois fait naturellement partie de la France, du fait qu’il appartient à la Provence, de même Cambrai et la Savoie. Enfin, si Larzac m’a signalé qu’il considérait mes exigences comme très ambitieuses, d’autres lui diront que j’aurai pu être beaucoup plus méchant, au vu de nos relations diplomatiques, de ses menaces, de la guerre contre la Provence et enfin de sa vulnérabilité.
                    Comme l’Empereur accepte, je prends des ducats sur le Luxembourg et fais la paix. Dans une opération similaire, j’attaque Liège et comme l’empereur est automatiquement appelé, je peux aussi récupérer la province de Cambrai.

                    La conquête de Cambrai

                    J’attends ensuite que la trêve avec la Provence s’achève (je l’avais rompu sitôt la paix signée avec le Pape) et attaque en 1458 afin de récupérer la Provence si convoitée, mais aussi le Barrois. La guerre est plutôt fastidieuse, car malgré un général avec 2 en siège, je mets beaucoup de temps à prendre les forts, d’autant plus que la Savoie était toujours alliée à la Provence. Mais finalement, je parviens à occuper les provinces et fais la paix. J'avais appelé la Bohême, afin de dissuader des potentiels ennemis qui souhaiteraient m'empêcher de prendre ce pour quoi je me suis battu en Italie.

                    La guerre contre la Provence

                    La conquête des trois provinces me donnaient un peu trop d’AE, et un début de coalition aurait pu voir le jour. Afin d’éviter cela, j’ai un peu attendu, mais surtout utilisé mes diplomates pour augmenter mes relations avec les nations susceptibles de rejoindre la coalition. En effet, tant que les relations restent positives, l’IA ne rejoindra pas une coalition. Après avoir écarté deux ou trois nations du HRE, je fais la paix et prends donc la Provence, Draguignan et le Barrois.
                    La fin de session approche et j’estime que j’ai rempli mes objectifs (ceux sur la Bourgogne ayant été annulés du fait de l’event). Je passe donc les dernières années à gérer mon pays, et regarder les autres nations d’Europe s’entredéchirer ou bien récupérer de leurs guerres respectives.


                    Le gouvernement des provinces françaises
                    Je n’ai pas beaucoup parlé de la gestion de mon pays et, honnêtement, je pensais pouvoir m’y pencher un peu plus. Mais le HRE a accaparé la plus grande partie de mon temps.
                    L’event du partage de la Bourgogne nécessite un minimum de micro gestion. En effet, je ne peux pas intégrer tous les territoires dans mes states car il y en a trop. Aussi, j’ai pris garde à en garder un de disponible pour le state de la Provence en prévision de sa conquête.
                    Concernant les estates, j’ai mis les bourgeois uniquement sur les provinces à fort potentiel commercial, soit la Champagne, Bordeau, le Lyonnais et enfin la Provence. Quant aux deux autres estates, je les ai partagés sur les terres qui ont un good de mauvaise qualité comme la laine ou le blé. J’ai bien entendu utilisé leurs actions pour gagner des MP, mais aussi des ducats avec les bourgeois et un général avec les nobles.

                    Concernant la Renaissance, j’ai choisi de ne pas faire pop l’institution directement sur Paris, mais au contraire de passer d’abord la tech 5 puis ensuite développer la province avec l’édit provincial -10 dev cost et le bonus des bourgeois. Ce sont surtout des DMP qui ont été utilisés, car je voulais garder mes MMP pour devancer l’Autrichien en tech et commencer à investir dans ma doctrine offensive. Les AMP quant à eux seront utilisés pour faire très peu de développement mais surtout corer les provinces de Cambray, Barrois, Provence et Draguignan. J’ai fait ce choix afin de ne pas me mettre en retard tech par rapport à mes autres voisins, d’autant plus que la Renaissance est relativement facile à adopter avec la France, car voisine des Flandres et de l’Italie.

                    J’ai longuement réfléchi sur mon choix de doctrines et après avoir consulté des avis extérieurs (ce que je fais toujours), j’ai conclu que la doctrine offensive était le meilleur choix pour moi. Nombreux sont ceux qui auraient pris défensive, mais j’estime que la France n’a pas nécessairement besoin de cela, car elle débloque ses +20% de moral très rapidement dans la partie. Si les autres bonus sont certes intéressants, je les considère inférieurs, pour mon pays, à ceux d’offensive. Comme j’ai pu tisser un large réseau d’alliance avec les IAs voisines à mon pays, j’ai considérablement augmenté la puissance de mon pays, ce qui devrait me permettre de tenir suffisamment longtemps, même si tous mes voisins décident de prendre défensive en 1ère doctrine.
                    Grâce à offensive, je vais avoir de meilleurs généraux (ce qui se couple très bien avec l’action des nobles) et siéger les forts plus rapidement alors qu’ils peuvent être très long en early. Enfin, le bonus +20% de FL convient parfaitement à mon pays, car c’est une augmentation de FL que je suis en mesure de supporter.

                    Concernant mon armée, je n’ai recruté des nouvelles unités que tardivement, vers la toute fin de session, car je n’avais aucun intérêt à remplir ma FL. Durant la guerre contre les Italiens, si mes souvenirs sont bons, j’ai dû recruter seulement 6k de mercenaires (3 par stack), ce qui me faisait 34k en totalité.


                    Bonus de la fin
                    Je ne pouvais pas finir cet AAR sans parler de mon voisin anglais. Ce bougre a eu le talent de se faire PU par l'Aragon. En effet, le roi anglais est mort à 20ans, laissant le trône vacant. Une guerre de succession se déclencha entre le Portugal et l'Aragon. Le Portugal a immédiatement abandonné le conflit, mettant le futur des Anglais aux mains d'une IA, mon allié qui plus est.
                    Mais ce n'est pas fini ! Comme le Castillan a eu l'event d'Isabelle de Castille, il a rapidement PU l'Aragon et Naples (rip mes alliés ) mais aussi l'anglais !

                    Shame.

                    Conclusion
                    Je suis très satisfait de la première session. Tout s'est déroulé encore mieux que ce que j'avais prévu, et je me retrouve avec un pays puissant, en pleine possession de ses moyens pour la prochaine session. Et j'ai pu faire une guerre contre des joueurs dès la première session, ce qui est une bonne chose. Mais même si l'Empereur a été considérablement affaibli, de même que le Pape, il va falloir rester très attentif, ma puissance a pour conséquence d'effrayer mes voisins.
                    Dernière modification par Halzum, 02-09-2017, 12h16.

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                    • #11
                      Joli AAR, bien écrit et intéressant à suivre
                      J'ai un peu regardé la session sur Twitch et ouais c'était un beau bordel en Italie, les ritals ne s'attendaient pas à perdre et ils se sont beaucoup énervés pour rien.
                      Dernière modification par Soga, 02-09-2017, 16h31.

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                      • #12
                        très bonne première session en effet, même si tu as été, à mon avis, bien aidé par une diplomatie impériale quelque peu étonnante.
                        Intéressant cet AAR sinon, c'est agréable à lire je trouve.

                        On attend la suite la semaine prochaine !

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                        • #13
                          Je comprends pas, tout le monde attaquent les allemands sur leurs diplomatie. Ils ont le droit de faire autre chose, même si cela revient à se prendre des mandales à chaque session.

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                          • #14
                            Acte II : Une élection sur le fil du Rasoir





                            Introduction
                            La première session m’avait laissé dans une position dominante en Europe, à peine inférieure à celle de l’Empire du Kebab. Comme à l’habitude, j’ai des plusieurs objectifs de session. D’abord renforcer mon économie, grâce à la construction massive de bâtiments. Puis en parallèle, terminer l’unification de la France, en intégrant le duché de Bretagne et les restes de la Provence, et si possible finir d’acheter les provinces de Labourd et Caux à l’Anglais. Je ne perds pas non plus de vue mon objectif de coloniser le Nouveau Monde, et le programme semble charger vu mon retard en tech DIP (les DMP ont été utilisé pour faire proc la Renaissance à Paris). Enfin, augmenter l’influence française en Italie, alors que Milan est déjà un allié de la Couronne. Bien entendu, je compte continuer mon travail sur l’Autrichien, en essayant de l’affaiblir, ou du moins le retarder un peu. En effet, l’Autriche a largement les moyens de rattraper son retard au bout de quelques années et cela sera plus difficile pour moi de le battre, en supposant que l’épisode de la Provence lui sert de leçon au niveau de la tech MIL.

                            La diplomatie de pré-session n’a rien de particulier. J’ai sondé les joueurs avec le coamètre, et il semble que rien ne se prépare contre moi. Un succès en soi, quand on sait combien il est fréquent que le Français se prenne une coalition. Remarquez, je ne pense pas avoir été déraisonnable ni dans ma diplomatie, ni dans mes actions durant la session 1.

                            Le calme… forcé ?
                            La session démarre, et je décide de prendre un conseiller DIP +3 via l’action des estates, dans le but de réduire mon écart en tech DIP à moindre coût. J’en profite aussi pour prendre un conseiller ADM +2, mon économie est bonne, autant en profiter. Je laisse le focus MIL, car je préfère avoir une marge de manœuvre concernant la prise de tech MIL en avance en prévision d’une guerre qui peut potentiellement éclater à tout moment. De toute façon, le surplus sera réinvesti dans ma doctrine offensive. Ma prudence peut sembler surprenante, mais alors que tout le monde pense que je suis largement supérieur à l’Empereur, ce n’est pas le cas. Il est vrai que j’ai un gros income et que Larzac n’a plus de MP, mais ce dernier a un moral très largement supérieur au mien (4.3 contre 3.4, si je ne compte pas le conseiller +10% que nous pouvons tous deux avoir). Autant dire qu’un conflit contre lui serait loin d’être une partie de plaisir, même si je peux compter en théorie sur mes généraux et mon income supérieur. Comment cela peut-il s’expliquer ? Par un prestige supérieur, une tradition militaire supérieure (finalement, il y a un bon côté à faire des guerres partout dans le HRE), une PP supérieure également, mais aussi ses idées (+10%) et l’event des joutes qui donne à nouveau 10% alors que je ne l’ai pas eu. Bref, si les années passent et que le MP de l’Empereur se régénère, le voilà à nouveau redoutable pour moi, qui suis tout de même assez loin de débloquer mon +20% de moral.


                            L'event des joutes en question, que je gagne peu après le début de session.


                            J’envisage donc de l’attaquer très rapidement, afin de m’assurer qu’il ne pourra plus être une grosse menace durant la session. Je ne le fais pas pour deux raisons : la première, c’est qu’il n’a presque pas de MP, et qu’à ce stade il n’a tout simplement aucune chance tout seul. Mon objectif n’étant de battre d’autres joueurs que lui, je décide d’attendre. La deuxième raison vient durant la session. En effet, il arrive à s’allier à la Bohême (alors que nous sommes rivaux, damn). Dès lors, je n’ai aucune envie de me retrouver en guerre face à ces deux pays, et encore moins perdre mon alliance avec.
                            Si attaquer le HRE devient tout de suite moins intéressant pour moi, je peux toujours m’occuper des IAs à l’Ouest, la Bretagne et la Provence. Mais j’ai eu beaucoup d’AE (entre le blob du Barrois, Cambrai qui font partie du HRE) durant la première session, aussi je suis obligé d’attendre qu’elle baisse.
                            Si je ne peux ni attaquer l’Empereur, ni les IAs françaises, je pourrais m’occuper un peu de l’Italie ! Oui, mais non. Le Milanais, après avoir abandonné, est finalement revenu sur son pays. J’enlève donc mon alliance avec, et voit donc mes projets tomber à l’eau. Dans ce cas…. Je n’ai plus qu’à attendre qu’une occasion se présente (si elle se présente un jour) et je prends sur moi. A noter que le Pape me cède Avignon, en échange de l’effacement de sa dette qu’il me devait suite à sa guerre contre la Provence (dette que j’avais déjà réduite de 200 à 100, comme signe de bonne volonté). L’épisode provençale s’achève donc. Les années passent, et je récupère Labourd pour 200 ducats, toujours selon l’accord franco-anglais. Je construis aussi quelques temps, mais rien d’extraordinaire. J’attends toujours que l’institution se propage dans mes provinces, afin de minimiser les coûts pour l’adopter. Finalement, je décide de payer la coquette somme d’un peu moins de 350 ducats pour le faire. Je m'exécute en tout début de mois, me laissant le temps de passer les tech/idées, car si par malheur le mois change sans que j'ai pu dépenser mes MPs, tous les MPs au-dessus de 999 seront perdus. Je prends par la suite la doctrine exploration, afin de pouvoir coloniser rapidement.

                            L'attente fut longue.


                            HRE in trouble
                            Les années passent, relativement vite, et l’Europe semble à nouveau sur le point de s’embraser. En effet, un diplomate romain arrive et demande l’aide de la France pour se défendre contre Venise. Les Vénitiens, apparemment mécontent d’un précédent accord conclu avec le Pape, décident de profiter de leur supériorité (coucou le général 6/6) pour prendre Romagne, qui aurait dû être céder une fois que le Pape ait conquis Naples (en partie ou en totalité, je ne le sais). Les diplomates Français essayent alors d’apaiser la situation, mais rien n’y fait. Aucun des deux parties ne souhaitent céder du terrain. Comme le Pape a une version différente du Doge, il est difficile de connaître la vérité. Mais la France ne s’engagera certainement pas dans un conflit entre deux mineurs, à fortiori encore moins s’ils font partie du HRE. Rien n’est plus banal qu’une guerre entre mineurs du HRE, et il serait absurde qu’un majeur intervienne. La guerre est féroce, le Pape doit prendre beaucoup d’emprunts mais arrive à repousser Venise, qui perd son général. La paix blanche est signée et l’Italie retrouve la paix.

                            En fin de session, alors que j'ai annexé la Provence, la question de l'héritage sur Naples demeure. Toutefois, le roi de France décide d'abandonner ses prétentions sur le royaume de Naples, espérant montrer l'exemple aux Italiens avides de sang.

                            Le rêve italien semble s'achever.


                            Quelques années après, l’héritier autrichien meurt, laissant vacant le titre d’Empereur du HRE. Je décide donc de m’allier avec les IAs électeurs (Cologne et Mainz), et de payer deux électeurs (Palatinat et Münster). C’est un pari que je sais coûteux, car si jamais l’Autriche a un nouvel héritier, les IAs vont sans doute le revoter, car son bonus de membre du HRE est difficilement surpassable. Pour autant, je décide de mettre toutes les chances de mon côté en prenant le bonus papal +1 de réputation diplomatique. Cela me coûte en tout 300 ducats pour le Palatinat, que je vais par ailleurs influencer. Le Münster quant à lui reçoit 250 ducats, avec la promesse d’en recevoir 250 autres une fois élu empereur.
                            Malheureusement, un héritier autrichien naît et malgré mes prières, l’actuel Empereur reste en vie malgré son âge très avancé, suffisamment longtemps pour que les IAs électeurs revotent en faveur de Larzac. Je perds donc l’élection, mais j’ai la conscience tranquille.

                            L'espoir a duré 4 ans environ.


                            J’en profite pour commenter ce que j’ai pu entendre, notamment sur le fait que les électeurs ont profité de moi pour me prendre des ducats, en préparant un plan pour que je ne puisse pas être Empereur. Alors, d’abord c’est normal que les électeurs en profitent, qui ne le ferait pas ? Concernant le plan pour m’empêcher d’être Empereur… eh bien ils n’avaient aucun moyen de prévoir la mort du dirigeant autrichien. Et ils ont gardé leur vote tout au long, jusqu’à que les IAs revotent à nouveau pour l’Autriche. Je rappelle aussi que mon roi était tout jeune, et que gagner le l’élection me garantissait, sauf grande malchance, le titre durant de très longues décennies. Bref, j’ai joué, j’ai perdu.

                            On ne change pas une équipe qui gagne
                            Peu après, l’Empereur déclare la guerre à la Suisse, qui ne possède plus que Bern. C’est une montagne, j’ai une tech MIL d’avance, vous devinez la suite. Je contracte une alliance à la Suisse, qui m’appelle immédiatement, trop contente de se faire sauver. Un Français qui sauve le HRE, on aura tout vu.
                            Une bataille a lieu sur Bern, qui n’aurait jamais dû avoir lieu d’ailleurs. En effet, Larzac a immédiatement retiré ses troupes, mais il est revenu sur Bern. Je massacre les troupes impériales, et l’Empereur perd l’esprit, déclarant me laisser prendre tout ce que je veux, sans doute las de voir mes armées battre les siennes. Je demande à ce qu’il fasse paix blanche contre la Suisse dès qu’il peut, rien de plus. Même si je n’ai pas pu l’affaiblir réellement, car il n’y a eu qu’une seule bataille, cela lui rappelle que j’existe.

                            Malgré le fait que mes troupes soient à côté de sa frontière, l'Empereur n'y a vu que du feu.


                            La fin de session s’achève sur une bonne note donc, alors que j’atteins presque 80 de LFL grâce au +20% de FL d’offensive. Vous comprenez pourquoi j’ai pris cette doctrine ? L’income quant à lui est inférieur à celui que j’espérais, mais la session 3 corrigera ce faux pas.

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                            • #15
                              Cet acharnement sur le pauvre autrichien. Faudra-t-il que le Grand Sultan intervienne pour sauver l'émir de Vienne?

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