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  • La Prusse et vous

    Suite aux divagations farassiennes annexophiles m'est revenu à l'esprit une réflexion qui parfois vient m'interpeller de son robuste point d'interrogation, et c'est donc l'occasion ici d'ouvrir un petit sujet sur la chose ...
    Point n'est question ici d'aborder la question de la représentation de l'Allemagne en France : il y aurait sur cette question suffisamment de matière sans doute pour plusieurs travaux universitaires, en variant les angles d'approche ... Non, puisque nous sommes ici sur un forum où la question militaire prime, nous nous cantonnerons prioritairement à celle-ci, quitte à parfois extrapoler quelque peu.

    L'interrogation primordiale vient de ce simple constat : la Prusse fascine les amateurs de gueguerre. Il suffit de se balader un peu sur les fora consacrés à l'art cher à Sun Tzu pour voir fleurir les pseudonymes teutonophiles, les avatars prussianisants et les signatures grossdeutschlandesques. Et inversement, en réaction, quelques mauvais esprits peu amènes envers la nation du vieux Fritz, tel que l'ami Faras mais en moins troll.

    Pour jouer cartes sur table, j'expose mon point de vue. Je suis (un peu) germanophone, fondamentalement très attiré par la culture germanique et d'origines polonaises, ce qui guérit promptement de toute attirance excessive pour le casque à pointes tout en me laissant assez germanophile. Et surtout, je me questionne grandement sur cette fascination autour d'une Prusse vue comme une sorte de superpuissance militaire peuplée d'übersoldaten en puissance.
    Je précise que je dis Prusse car il me semble que cet engouement pour les biceps teutons remonte à l'image d'Epinal de la Prusse du XVIIIe, qui donna celle qui nous fit si mal à Sedan, source du Reich des Stosstruppen de la Grande Guerre et des Waffen SS de la Seconde. Et ce prestige de la Prusse XVIIIèmiste n'est à mon avis pas pour rien dans l'éclat qui semble rejaillir des armures chatoyantes des chevaliers teutoniques ...
    Dans le monde vidéoludique, cela se traduit souvent par des unités assez cheatées, soit dit en passant ... Ca mérite d'être noté aussi.

    Or, il me semble que cet "exemple" prussien tient bien plutôt de l'imagerie d'Epinal que d'une réalité historique concrète. De la même manière, les Autrichiens sont souvent perçus comme des nullos finis, tant dans les jeux que dans les communautés qui s'y intéressent, ce qui m'apparait comme un jugement bien sévère. En tout cas, il n'y a pas le même intérêt pour l'Autriche, qui pourtant a pendant des siècles exercé son leadership sur le monde germanique et tenté une expérience multiculturelle pour le moins audacieuse : l'Empire, le vrai, c'est initialement celui des Habsbourg, dans la sphère teutonne. Pourtant, comme ils ont échoué au XIXe, ils sont désormais relégués aux oubliettes de nos représentations au profit de leur vainqueur du moment, qui a su se montrer beaucoup plus opportuniste. Pour autant, cela peut-il justifier une telle attirance pour les gros bras prussiens ?

    Pour une Nation de soldats d'élite experte en l'art de la guerre, il me semble pourtant que le fait d'avoir provoqué et perdu les deux conflits mondiaux (les eux derniers gros conflits européens en date, quand même) a de quoi faire réfléchir ... Et si l'on remonte plus avant dans l'histoire ... Napoléon et Davout liquident l'héritage de la guerre de 7 ans en un jour. Et cet héritage lui-même ... Frédéric II sauve sa peau de manière miraculeuse grâce à la germanophilie irraisonnée du nouveau tsar ; il parvient à arracher une victoire à la Pyrrhus qui laisse la Prusse exsangue démographiquement et économiquement après avoir brûlé toutes les ressources humaines à sa disposition ... En guise d'übersoldat, le soldat prussien du vieux Fritz est bien plutôt un repris de justice ou un paysan de n'importe où recruté de force ; dans le meilleur des cas il s'agira d'un mercenaire expérimenté, ce qui n'est déjà pas si mal il est vrai. Mais on est loin de l'imaginaire collectif autour d'une armée prussienne invincible : les victoires sont souvent coûteuses, permises par l'incompétence de l'ennemi (que le général prussien exploite certes à merveille), les difficultés inhérentes aux armées de coalition dans bien des cas, et les défaites ne manquent pas. Alors oui, il y a un fondement dans l'idée selon laquelle la Prusse est une armée qui dirige un Etat et non l'inverse, mais quelle armée ... De bric et de broc, bien peu nationale, comme la plupart des armées de son temps. Remontons encore : la Prusse nait grâce à la temporaire bienveillance de la Rzeczpospolita bien assez occupée ailleurs pour risquer de se créer un nouvel ennui avec elle, et est issue d'une expérience certes brillante par moments mais qui se solde finalement par un écrasement : celle des chevaliers teutoniques. Lesquels viennent en Europe après s'être faits écraser en Terre Sainte et ne sont pas plus illustres que les Templiers ou Hospitaliers, qui n'ont pourtant pas la même image dans les mentalités actuelles. Certes, ils sont appelés par le duc de Mazovie pour avoir de bons combattants à la frontière de la Chrétienté, pour autant, leurs débuts face aux Mongols sont pas plus reluisants que ceux des Polonais. Une fois installés face aux Pruthènes, certes, ils font leur boulot consciencieusement, mais dès qu'ils doivent affronter un ennemi plus "sérieux", les revers ne manquent pas d'arriver : Novgorod, la Lituanie, voilà des entités solides sur lesquelles se briser les dents. Tout ceci pour finir brisés par les Polono-Lituaniens.

    Alors pourquoi une telle fascination pour cette Prusse finalement souvent trop gourmande pour ses capacités ? L'imaginaire tend à nous les représenter en super soldats combattant en petite troupe d'élite face à des hordes sauvages de qualité médiocre mais pouvant parfois les vaincre grâce à leur nombre ... J'ai déjà évoqué le cas du Vieux Fritz, chez qui ça me semble déjà bien excessif, mais on peut examiner les autres cas pareillement.
    Napoléon et Davout étaient en sous-nombre face à leurs opposants respectifs ; pourtant, c'est Berlin qui sera pavoisée de tricolore.
    En 14-18, la puissance démographique est longtemps du côté allemand, du fait des difficultés à mobiliser toutes les énergies chez les alliés. Certes, les Stosstruppen font parfois merveille, mais en contrepartie, le niveau moyen des autres unités est, de l'avis unanime, inférieur à celui des forces alliées. Niveau matos, les avions allemands font jeu égal avec leurs opposants, mais les Français sont à la pointe de l'arme blindée ...
    En 39-45, l'idée est que les hordes soviétiques et le surnombre quantitatif anglo-saxon (appuyé par la puissance productive de ceux-ci) viennent à bout des Allemands. La réalité est tout de même plus complexe ... Les Waffen SS ont encore aujourd'hui souvent l'image de soldats d'élite, quand il s'agissait pour la majorité d'unités somme toute médiocres (exception faite de quelques unités effectivement de grande qualité). Et l'URSS, alors, ne serait venue à bout du Reich qu'à grands coups de vagues humaines ... Pourtant, même si les généraux russes étaient pour la plupart peu avares en vies humaines et si certains d'entre eux étaient d'une nullité confondantes, il n'en reste pas moins qu'une fois le premier choc encaissé, les pertes soviétiques cessent d'être démesurées si on les compare à celles des Allemands et de leurs alliés. Même au début de Barbarossa, le matériel allemand s'avère par certains égards inférieur à celui de l'armée rouge (un KV-1 en état de marche peut jouer au tir au pigeon face à une unité entière de blindés allemands) ; par la suite, les T-34 sont de l'avis général le meilleur compromis possible entre simplicité, robustesse et production de masse, et les avions alliés sont loin d'être inférieurs à leurs homologues allemands. Si on parle de la guerre à l'ouest, même la campagne de France est loin d'être une promenade de santé (de même que la campagne de Pologne, du reste), et son succès est avant tout permis par les capacités des commandants de la Wehrmacht comparées à celles de l'état major français ... Même au niveau du matériel, le problème est surtout doctrinal : en terme de qualité pure, les Français alignent de meilleurs chars et des avions presque aussi performants pour la plupart.
    Quant aux chevaliers teutoniques, même s'ils combattent souvent en infériorité numérique, non seulement ce n'est pas toujours le cas (lors de la guerre de treize ans notamment), mais quand bien même, un rapport de forces de 2 contre 3 comme à Grunwald n'est pas si accablant pour des soldats "d'élite" : c'est même le propre de ceux-ci d'être supposés capables de l'emporter dans de telles conditions. Pourtant, leur écrasement en 1410 est total.
    En résumé, il me semble que l'armée "prussienne" a souvent fait preuve d'un excès de confiance ou d'un mépris de l'adversaire qui lui a tout aussi souvent coûté cher. Pourtant, elle continue à être montrée en exemple et à avoir un immense prestige, qui transparait tant dans les jeux vidéos que dans la petite communauté des amateurs de stratégie.

    Bref, si vous avez d'autres éléments que ceux que j'avance pour expliquer l'image dont continue de jouir la Prusse militairement parlant, je suis preneur, que vous soyez admirateurs du roi-sergent ou au contraire, un détestateur de l'hégémonie teutonne.

  • #2
    Pol_ak 47, après la lecture de se magnifique post, j'ai juste une envie: t'épouser.

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    • #3
      Guerres&histoire avait sorti un dossier sur le mythe de l'armée allemande. Pour eux ca vient d'après 45, quand les Allemands durent se bâtir un mythe pour expliquer pourquoi ils ont perdu (résultat, ils étaient bien les meilleurs mais ont perdu face au nombre), et que les amerlocks laissèrent faire, voire encouragèrent pour préparer/motiver l'armée allemande à combattre à ses côtés contre les vils cocos.

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      • #4
        Je me sens flatté, et certes, la chose est désormais légalement possible, cependant, je m'interroge quant à la viabilité d'une telle union Après, si tu te balades un jour vers Toulouse et éprouve toujours cette légitime admiration à mon encontre, sache que la bière est une chose que j'affectionne beaucoup

        J'aurais pu/du faire plus long en évoquant davantage les Autrichiens ou en revenant sur certains éléments, mais pour le moment, j'ai déjà peur d'assommer un peu tout le monde avec un pavé de cette taille, déjà content de voir qu'au moins une personne l'a lu.

        Edit : Faras : oui, j'avais ouï parler de ce numéro, et l'explication que tu en fais me semble certes valable, mais ne pas aller assez loin, en soi. Pour autant, effectivement, c'est sans doute 45 qui a le plus marqué les mentalités d'aujourd'hui, étant le dernier exemple en date (et le plus "spectaculaire"). Au reste, ce "mythe" commence en effet à battre de l'aile, mais tout de même, revenir dessus me semble intéressant. Pour ce qui concerne 45, combien de bouquins sur les Waffen SS, combien de fantasmes sur les armes secrètes, etc ? Ca reste étrange.
        Dernière modification par pol_ak 47, 25-01-2014, 14h53.

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        • #5
          Un point de vue qui se défend bien, merci pour ce partage

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          • #6
            Je dirais que l'admiration pour l'armée allemande vient en partie du fait qu'elle a plié des pays comme la France, qui n'avaient jamais été vaincu dans une guerre par une nation seule depuis plusieurs siècles. La très grande militarisation de la Prusse, puis de l'Allemagne doit aussi jouer.

            Après, je ne suis pas expert de l'histoire allemande mais il y a aussi sa très rapide montée en puissance grâce à l'âge industriel et à son énorme développement démographique (je suis certains que pas mal de choses se seraient passées autrement si la France n'avait pas vu sa population stagner pendant 1 siècle).

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            • #7
              Je pense aussi que le choc de 1870 est pour quelque chose dans notre vénération du soldat tudesque. Se prendre une tôle par une armée étrangère seule a assurément provoqué un traumatisme, dans une société assez sûre d'elle ("il ne nous manque pas un bouton de guêtres", tu parles ...). D'autant que la défaite touche l'empire, mais aussi la République, qui se bâtit ensuite sur le rêve de revanche ...
              Bien sûr, les Français en ont fait ensuite l'ennemi héréditaire, et on a donc toujours suivi ça de près, craignant le futur adversaire ... Mais justement, on a assez peu développé l'idée des hordes de Huns innombrables : la propagande a joué un peu dessus, mais pas tant que ça. Tandis qu'au contraire, nos plans de guerre ont toujours prôné l'offensive à outrance avant la PGM, sans tenir compte de la différence d'effectifs (même si l'alliance avec la Russie est largement due à la nécessité de compenser ce différentiel démographique). L'image du soldat allemand a (presque) toujours été celle de soldats de qualité avant tout ; la boucherie de la PGM ne l'a que confirmé (passage qui plus est à des théorie défensives), et après la SGM, on pense plus que jamais au soldat allemand comme à un surhomme : à croire que la propagande allemande a fait son effet, en plus du souvenir cuisant de la défaite de 40, autre traumatisme national.
              Bref, les émotions ont primé sur la raison.

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              • #8
                Cette idée des vagues humaines soviétiques, sorte de renaissance des hordes mongoles, écrasant tout sur son passage vient des Mémoires des différents maréchaux allemands (Manstein, Guderian...) qui ont voulu un peu se "disculper" de cette défaite. Mais je pense quand même que le poids démographique de l'URSS a bien aidé: quand les allemands se retrouvent à se défendre à 1 Armée contre plusieurs fronts regroupant plusieurs armées, le désavantage est vraiment écrasant! Mais il y a eu quand même de belles victoires défensives des Allemands alors qu'ils se trouvaient dans cette situation (bataille du saillant de Rjev par exemple).
                De plus, je pense aussi que l'idée d'une excellence dans l'arme blindée nous a imprégné depuis la fin de la 2 Guerre mondiale (toujours avec ces mêmes Mémoires). Et j'en profite juste pour dire que je crois que les Panzers 4 armés du canon de 76 (voire du fameux 88) faisaient jeu égal avec les T34 et plus lourds; et que ces derniers se sont fait étriller à Koursk, à Prokhorovka.

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                • #9
                  Le mythe allemand/prussien, pour ma part, commence avec le modèle militaire de Frédéric le "Grand"... C'est-à-dire, un soldat dit "résolu" à mourir par différents biais que sont les brimades de ses officiers ou sous-officiers, les punitions corporelles, etc. Le modèle prussien sera largement exporté en Europe, jusqu'aux victoires napoléoniennes et les armes de conscrits, qui donneront naissance aux guerres révolutionnaires, engageant des milliers d'hommes sur les champs de bataille, à travers toute l'Europe.

                  Il faudra attendre, la fin de la compagne de Russie et la bataille de Waterloo pour "laver" l'honneur du soldat prussien et ses officiers, comme Roi, des précédentes défaites.

                  Le soldat allemand/prussien a un lourd héritage derrière lui, et la Première Guerre, comme la Seconde, ont conduit à démontrer qu'il pouvait s'adapter à des situations nombreuses, avec peu de moyens. Il faut comprendre que ce mythe est le résultat d'un entrainement rude et sévère pour les recrues, comme leurs ainées de la Guerre de 7 ans, de punitions corporelles et autres joyeusetés sadiques. Mais aussi, à prise d'initiatives dans la réalisation des ordres et les moyens qu'ils doivent allouer, à l'opposé de certaines armées européennes, comme l'armée française ou anglaise, qui ont un commandement plus centralisé, voir plus éloigné du terrain ou de la bataille. C'est par cet esprit que l'armée allemande a toujours affronté ses adversaires, avec détermination, malgré le matériel. Barbarossa est un joli exemple d'adaptation tactique des troupes allemandes contre les T-34 ou KV russes lourdement blindés dont les Pak36, alors seule arme anti-char du fantassin, était inefficace face aux chars russes. La Seconde guerre mondiale est parsemé de ce genre d'exemple sur les allemands, mais aussi des français, des italiens, roumains, finlandais.

                  Comme dit l'adage, c'est les vainqueurs qui écrivent l'histoire... La propagande est un très bonne outil pour faire et défaire des peuples ou des nations. L'exemple italien, durant la Seconde guerre mondiale, est un joli exemple grâce à la propagande anglo-saxone, notamment par ses défaites successives en Afrique de l'Est, en Egypte, puis en Sicile... Alors que le soldat italien s'est "sacrifié" pour les rêves d'un homme plein d'ambition, voulant faire de l'italien un homme nouveau, à l'égal du romain de la République ou de l'Empire! Triste gâchis, quand l'homme en question ne donne ni les moyens, ni la préparation nécessaire à une armée pouvant compte dans le conflit!
                  Dernière modification par RedTovarich, 25-01-2014, 19h33.

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                  • #10
                    En tans que fervent Prussophile voila mon avis, La Prusse c'est taillé une sacré réputation lors de la guerre de sept ans ou elle tint tête a la coalition Franco-Austro-Russe, mais si on se renseigne un peu plus sur le sujet la réputation militaire Prussienne remonte à Frédéric III (futur Frédéric I de Prusse) qui dota son état d'une armée très discipliné qui se fit remarquer lors de la guerre du nord ou des observateurs furent étonné par les prouesses de cette petite armée.

                    Pour en revenir à la guerre de sept ans, malgré les éclatantes victoire du grand Friedrich II von Preussen les pertes Prussienne étaient difficile à combler, les Russes étaient au portes de Berlin mais un miracle arriva, la Tsarine Elisabeth rendit l'ame son succèseur Pierre III était un Germanophile et s'empressa de conclure une trève.

                    Conscient de ses faiblesse Friedrich II ne refera plus de guerre hormis la guerre de succession de bavière mais qui fut surtout un guerre de cabinet et ou l'armée tomba surtout a cause des maladie et de la faim.

                    Quand arriva la révolution Française la Prusse et surtout son armée avait un très grand prestige mais Friedrich Wilhelm II n'était pas du tout comme le vieux fritz sous son règne l'armée pourri lentement sous ses lauriers jusqu'au désastre de 1806 qui fut un vrai choc pour les élites comme pour le peuples.

                    Après 1813 la Prusse se vengea au coté des coalisés mais ne brilla pas autant que sous Friedrich II, à waterloo par exemple elle acheva un ennemie déjà épuisé par une journée de duel contre les red coats

                    La Prusse lors du XIXème siècle ne livra que trois conflit d'envergure, la guerre des Duchés, la guerre Austro-Prussienne et enfin la terrible guerre de 1870 d'ou elle sortit a chaque fois victorieuse principalement grâce à l'industrie Allemande, les rails aidèrent à acheminer des troupes et de l'équipement e la ou les Autrichiens ce déplacer encore à pieds, l'armement aussi avait évoluer les terrible canon et mitrailleuse Allemande firent de gros dégât sur les troupes française.

                    Au XXème siècle l'histoire de la Prusse se mélangea à celle de l'Allemagne et n'a plus rien d’intéressant à part deux énormes gâchis qui ont ruiné l'Europe.

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                    • #11
                      J'espère que ce topic intéressant ne va pas dégénérer en habituelle orgie germanophobe...

                      Je ne répondrai que sur les chevaliers teutoniques, sur lesquels j'ai fait ma maîtrise. Ce n'est pas que je n'ai pas un avis sur le reste, mais ce serait trop long.

                      Les Teutoniques étaient sans doute une force d'élite, au même titre que les Templiers et Hospitaliers. Encore faut-il savoir de qui on parle quand on parle de Teutoniques.
                      Leurs rangs comportaient des prêtres, des moines hospitaliers, l'ordre ayant été au départ un ordre hospitalier, et enfin des chevaliers. Tous n'étaient pas d'ailleurs des combattants d'élite, car trop âgés. En Allemagne, l'Ordre était surnommé "Spital der deutsche Adel", l'hôpital (au sens de maison de retraite) de la noblesse allemande.

                      Ceux par contre qui étaient envoyés en Prusse et en Livonie étaient eux en général dans la force de l'âge, et de redoutables combattants comme la plupart des moines soldats occidentaux.
                      Mais ils étaient bien peu nombreux : mille en Prusse au temps de la splendeur de l'Ordre, moitié moins en Livonie.

                      C'est sans doute ce point qui explique le mythe du Teutonique surhomme : une poignée de chevaliers annexant puis contrôlant des terres sauvages et désolées.
                      Cela repose sur une réalité : le noyau dur de l'Etat Teutonique reposait sur une force réduite de moines soldats qui ont su créer un Etat.
                      Cela masque aussi un fait : les Chevaliers n'étaient pas seuls. Il faut compter les auxiliaires locaux (peu fiables, mais bien encadrés cela créait du nombre), les mercenaires comme à Tannenberg, les croisés de toute l'Europe (et pas que de l'Empire), et enfin la noblesse locale à partir du XIVe siècle. C'est d'ailleurs la révolte de cette noblesse contre ses maîtres qui a précipité la défaite face à la Pologne et la chute de Marienburg lors de la guerre de 13 ans.

                      Au XIIIe siècle, l'épopée des Teutoniques a pour moi un caractère fascinant malgré tout : c'est vraiment une petite poignée de chevaliers aidés par intermittence par des croisés qui arrivent à se tailler un Etat. La victoire contre la grande révolte prussienne de 1262/72 est quand même un fait d'armes reconnu par tous les historiens. Cela n'exclut pas les défaites, face à Novgorod (peu de chevaliers d'ailleurs, mais surtout des Danois et des locaux), aux Mongols, et surtout face à la Lituanie. L'apogée militaire de l'Ordre se situe au XIVe siècle, sous Winrich von Kniprode : là, les Lituaniens enchaînent les défaites, et c'est un des facteurs qui explique la conversion de Jogaila.

                      A Tannenberg les Teutoniques se font battre c'est indéniable. Je pourrais bien dire que selon certaines sources et Gouguenheim ils étaient plutôt à 1 contre 2 que 2 contre 3, mais n'entrons pas dans les querelles de chiffres...Je crois que dans cette affaire on comprend mieux la défaite Teutonique si on ne sous-estime pas, comme cela est fait souvent, et comme l'ont sans doute fait les Teutoniques, les forces de Jogaila : certes une partie de l'armée est légère, mais les mercenaires bohémiens sont redoutables, les Lituaniens aguerris, et les chevaliers polonais valent leurs homologues occidentaux.
                      L'Ordre a gardé quelques forces, puisque Jogaila a bien dû lever le siège de Marienburg face à l'énergique résistance du nouveau grand-maître juste après. Mais l'Ordre ne s'est jamais relevé complètement, d'autant plus qu'avec la conversion des Lituaniens, les croisés se faisaient de plus en plus rares.

                      En conclusion : des combattants redoutables, sans doute. Des surhommes, certes pas. Pourquoi cette réputation que n'ont pas les Templiers et les Hospitaliers (quoique j'émettrais un bémol sur les Templiers) ? Sans doute parce que les Teutoniques ont fondé un Etat, et ont connu, sur quand même près de deux siècles, des victoires éclatantes à côté d'échecs retentissants. Alors que leurs confrères des autres ordres ont toujours combattu aux côtés d'autres croisés auxquels ils étaient, de facto sinon de jure, subordonnés. Et ont connu surtout des défaites, qui ne leur sont certes pas imputables (voir les récits de Hattin et Damiette), mais qui "collent" à leur souvenir, les victoires navales des Hospitaliers en mer Egée au XIVe siècle étant peu connues.

                      Pour les deux guerres mondiales, un mot quand même : si on regarde les chiffres des pertes militaires, ceux des adversaires de l'Allemagne sont systématiquement plus élevés. Cela ne fait pas des soldats de Guillaume II et d'Hitler des surhommes, mais relativise l'idée de gros nazes surgonflés après coup par les Américains.
                      Après je pense fondamentalement qu'à part Bismarck et peut-être von Stein, les hommes d'Etat allemands de l'ère moderne jusqu'en 45 n'étaient pas de bons stratèges, mais c'est une autre affaire.

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                      • #12
                        Ca me fait penser qu'avec un ami on avait discuté que les Hospitaliers sont l'ordre militaire le moins connu et le moins célèbre (comparés aux kikoo templiers et proto-na...aux teutoniques), alors que c'est sans doute le plus efficace et le plus durable des ordres : ils ont remportés bien plus de victoires militaires, et continuent à vivre de nos jours à Malte...

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                        • #13
                          Les teutoniques existent toujours aussi...
                          Sinon c'est vrai que défense de Malte a été un grand moment, le "Stalingrad de la Méditerranée" selon je ne sais plus qui.
                          Rhodes par contre...

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                          • #14
                            L'idée est justement de profiter du sujet défouloir d'à-côté pour pouvoir causer sérieusement en paix ici

                            Bon, il va de soi que j'ai à dessein un peu forcé le trait dans mon premier message pour mieux mettre en lumière le fait qu'on le force souvent dans l'autre sens.
                            Concernant l'Ordre, que je connais aussi pas trop mal via le même Dieu vivant (enfin, je suppose ?) Gouguenheim, je vais pas contredire un spécialiste de la question, d'autant que j'admets bien volontiers que l'Ordre valait bien les autres moines-soldats et que ses roustes tiennent aussi de l'agglomérat douteux destiné à faire le nombre. Sur ce dernier point, c'est justement trop rarement mis en avant : les "vrais" chevaliers sont bien une poignée (1500 sur les terres de l'Est, donc, certes c'est considérable, mais loin d'être énorme), et l'Ordre fait appel à de nombreux auxiliaires/mercenaires (il me semble que pour la guerre de 13 ans, les deux camps utilisent très majoritairement des troupes de mercenaires), pas toujours au niveau ou motivés, ce qui relativise beaucoup leur qualité. Dès lors, pourquoi ce mythe autour de ces types en particulier, alors qu'ils sont du même tonneau que les Hospitaliers, par exemple, et que leur nombre limité les oblige à faire appel à ce qu'ils ont sous la main (ce qui les mènera à leur perte) ? Il est d'une certaine façon "injuste" que les chevaliers de Malte, héritiers des Hospitaliers, n'aient pas la même aura, alors qu'ils ont résisté pendant des siècles à la poussée ottomane, par exemple, livrant tout de même de rudes batailles, connaissant de beaux succès (comme à Malte, justement) et des défaites "sublimes" (comme à Rhodes ; je suis en effet d'accord qu'un petit "Götterdämmerung" ne nuit pas toujours à l'image), ce qui peut bien valoir les succès (effectivement réels) ou l'écrasement par Jagiello ( ) des Teutoniques. Pour l'état indépendant, je ne dis pas, Malte est un cas tout de même légèrement différent, mais le contexte est aussi plus défavorable en Méditerranée au XVIe. Bref, pourquoi les Teutoniques ont droit à un statut de combattant invincible si ce n'est par le surnombre, là où les Maltais, par exemple, héritent d'une vision de nobliau efféminé du XVIIIe ? ... Ce n'est même pas tant la réalité de la chose (une fois celle-ci relativisée suffisamment, ce qui je pense est le cas) que la question de l'image et de la représentation qui m'intéressent. Curieux de voir quels sont les aspects qui viennent titiller notre imaginaire chez les uns et pas forcément chez les autres (les grandes forêts sauvages lituaniennes peuplées de Barbares ? ...).

                            Bondissant dans le temps jusqu'à Barbarossa et la SGM. Je ne viens pas dire que la machine de guerre nazie ne valait rien, bien sûr. Simplement, elle a été longtemps surestimée, bénéficiant d'une image particulièrement flatteuse, quand la vérité pousse à dire que quand même, elle a été réduite à néant. Certes, je me dis que le fait de vaincre des surhommes est en soi flatteur, et que faire une image de grand guerrier au vaincu permet aussi de mieux se mettre en valeur. Mais tout de même ...
                            Inversement, il est bien sûr bienvenu pour les vaincus de se dédouaner sur le nombre des ennemis pour se justifier, à plus forte raison si l'ennemi d'hier peut être aussi l'ennemi de demain de son ancien allié. Je ne remets pas non plus en cause le fait que la démographie ait bien aidé les Russes : c'est un fait. Effectivement, les pertes soviétiques sont considérablement plus élevées que celles des Allemands sur le front de l'Est. Pour autant, le différentiel se réduit très sérieusement au fur et à mesure du conflit : si les premières semaines sont dramatiques pour l'Armée rouge, mal préparée, celle-ci sait ensuite réagir et provoquer de très lourdes pertes chez l'adversaire. Par la suite, elle devra passer à l'offensive contre un ennemi également déterminé et engagé dans une lutte à mort : forcément, les pertes sont lourdes lors de la reconquête, d'autant que le haut commandement soviétique est pressé par Staline de forcer la décision au plus vite pour prendre de vitesse les anglo-américains, parfois au détriment du bon sens. En somme, l' "excédent" de pertes soviétique est du principalement, à mon sens, aux carences de certains généraux majeurs et à l'ingérence du politique dans le militaire (les Allemands aussi ayant donné de ce point de vue à Stalingrad, il est vrai). L'idée pour moi ici est simplement de mettre en lumière le fait que les soldats soviétiques ne sont pas "inférieurs" à leurs opposants, alors que l'opinion qui prévaut est que le soldat russe est courageux mais stupide, obéissant docilement à des ordres absurdes, manquant grandement de sens tactique et de matériel de qualité, tandis que le soldat allemand est un combattant excellent, bénéficiant de bons officiers, doté d'un matériel de qualité mais en trop faible quantité, et sachant faire pièce à ce manque par ses ressources d'adaptation. C'est quand même un peu plus compliqué : certes, les chefs soviétiques ont parfois totalement négligé la vie de leurs hommes, mais d'autres étaient justement aimés de leurs troupes pour leur relative économie (comme Rokossoski, pas vraiment aimé de Staline au demeurant) ; de la même manière, le matériel russe présente l'avantage d'être de bonne qualité et facile à construire (PPsH, T-34 ...), tout en n'excluant pas certains "monstres technologiques, vite supplantés car trop "délicats" (les KV-1). En face, les Allemands alignent au début du matériel équivalent, voire inférieur, remplacé ensuite par des petits bijoux inadaptés ou trop fragiles d'un point de vue logistique, et connaissent leur lot de conneries (les Waffen SS des premiers temps ont été décimés du fait de leur fanatisme leur dictant parfois une attitude suicidaire, par exemple ; par la suite un recrutement plus équilibré permettra de modifier la donne pour les meilleures unités, mais ne parlons pas des pires). Quant à l'adaptabilité prussienne, je veux bien, il y a parfois eu de belles réussites (fichus 88 AA), des prises futées (les PPsH valaient cher), mais dans l'ensemble, combien de tanks dynamités par leurs propres équipages faute de logistique, et pour quel résultat final ...
                            En somme, le soldat allemand est très comparable à ses opposants ; il obtient ses plus éclatants succès face à des adversaires surpris ou mal commandés (normal), et acquiert ainsi une expérience qui lui est par la suite très bénéfique (possible que les soldats allemands aient été dans l'ensemble plus expérimentés que leur adversaires, pour ce qui concerne les "bonnes" unités, ce qui est un atout de taille face à des adversaires ayant besoin d'un temps de rodage). Pour autant, il bénéficie d'une aura considérable, alors que l'armée russe est vue comme "juste" un immense rouleau compresseur autorisé par des moyens humains illimités (au passage, le côté "déferlement" est renforcé par le fait que la structure des armées russes repose sur des unités plus petites que celles des Allemands, et par conséquent que le front couvert par une armée allemande est largement supérieur à celui couvert par une armée russe, mathématiquement et sans prendre en considération autre chose que la quantité de moyens mise à disposition ; du moins il me semble, ce sont de vieux souvenirs et j'arrive pas à trouver des chiffres précis, là ...). Sans nier les qualités réelles des armées allemandes combattant souvent en infériorité numérique, les représentations me paraissent encore abusives ; mais bon, on a déjà pas mal d'explications de ce côté, cela dit.

                            Un peu auparavant, en 14-18, l'Allemagne est justement un monstre démographique, affichant des effectifs beaucoup plus fournis que son adversaire français. L'entrée en lice d'un autre titan, le russe, est contrebalancé par le fait que celui-ci ne peut mobiliser qu'une partie minime de ses forces réelles ; de plus, il est mis hors jeu dès 17 (et il n'est déjà plus bien vaillant les mois précédents, même s'il continue à être une menace sérieuse), ce qui compense l'entrée en guerre de yankees peu aguerris, pas du tout au point tactiquement et matériellement et arrivant au compte-gouttes dans un premier temps. A de (brefs) moments, l'avantage du nombre est indéniablement tudesque, sans que le Reich parvienne à emporter la différence (et c'est pas faute d'avoir essayé). Au final, le monstre explose de l'intérieur, comme l'ogre russe. Alors pourquoi cette idée d'une armée supérieure en qualité ? Une explication possible : le fait qu'on n'ait pas voulu l'écraser militairement jusqu'au bout, préférant sauver des vies dans l'immédiat en signant au plus vite, ce qui peut se comprendre. Une autre, celle des Stosstruppen : l'armée allemande comporte des unités d'élite officielles au détriment du niveau "global" des autres unités), à la différence des Français ou des Anglais, qui préfèrent des unités régulières plus solides, et des groupes d'élite officieux un peu disséminés (les corps-francs). Sur les pertes : le déséquilibre est ici en revanche loin d'être écrasant (logique au demeurant, dans le cadre d'une telle guerre), même s'il existe ; de plus, certains éléments l'expliquent en partie davantage par les problèmes d'un commandement allié disparate ou par les problèmes internes russes que par les données du terrain elles-mêmes.

                            Quant à la Prusse du XVIIIe, ma foi, il me semble encore que son aura dépasse de loin ses résultats. Frédéric II est un chef de guerre talentueux mais aussi incroyablement veinard (on l'a déjà dit, pour la guerre de 7 ans), et l'armée prussienne, bien peu prussienne de facto, sort anéantie de ces guerres ... Alors pourquoi une telle image, alors que justement, si l'armée du Roi-Sergent avait fait ses (modestes) preuves, elle n'existe pour ainsi dire plus en 1770 ? Iéna et Auerstaedt montrent bien ce qu'il est de son héritage. Et la guerre de 7 ans elle-même est très loin d'être une partie de promenade, les soldats français et autrichiens ne déméritant pas (ce qui n'est que trop rarement le cas de la plupart de leurs commandants en revanche). Le "drill" prussien est sans doute effectivement pour beaucoup dans cette image, qui accompagne aussi, dans une moindre mesure, les redcoats, alors que sur le terrain, ces hommes sont pour la plupart des repris de justice, des soudards plus aptes au pillage qu'au combat ou des paysans étrangers enrôlés de force ; dès lors, la dureté de l'entraînement est une nécessité pour simplement maintenir leur cohésion. Pourtant, ils sont vus comme des soldats d'élite (comme les Géants de la Garde, dont la principale qualité est d'être grands). Certes, ils savent fort bien mourir au combat, mais leurs opposants de même ... Les Autrichiens, par exemple, remportent plusieurs succès de taille contre l'armée prussienne, lorsqu'ils sont bien commandés, et sont aussi les héritiers d'une tradition militaire bien réelle, et pourtant, ils sont perçus comme une masse de chair à canons avant tout. Ici, le fait que l'empire en question ait disparu et que personne ne se soit soucié de propagande à son égard n'est peut-être pas pour grand chose, cependant, il est vrai. Mais la différence de perception reste assez importante pour interpeller, je trouve.

                            Pour revenir brièvement enfin sur le XIXe, en passant sur l'épisode napoléonien, particulièrement peu brillant pour les Prussiens (qui il est vrai ont ironiquement l'honneur du coup de grâce) : il me semble qu'en plus du génie politique de Bismarck, l'essor prussien repose sur l'apathie britannique, qui évalue mal le danger que pourrait représenter une Prusse hégémonique. L'absence de coalition pour lui faire pièce et la capacité à fédérer les énergies allemandes à la place de l'Autriche-Hongrie sont les deux éléments qui expliquent les succès de Sadowa et de Sedan. C'est même presque curieux, et la Prusse a bénéficié de circonstances particulièrement favorables, qu'elle a su exploiter. En emportant la décision suffisamment vite face à l'Autriche et à la France, elle dissuade toute implication étrangère, et sait s'étendre pendant que les adversaires potentiels ont de sérieuses difficultés internes. Technologiquement, il y a un avantage certain sur l'armée autrichienne, mal préparée, peu motivée (le projet habsbourgeois commence à sérieusement battre de l'aile), mais il est beaucoup moins flagrant face aux Français, dont le fusil est excellent et qui ont de nombreuses mitrailleuses, dont ils ne savent pas se servir ... C'est surtout encore le commandement qui s'avère supérieur, en plus d'une meilleure préparation au conflit face à un adversaire curieusement inconséquent ...

                            Je me demande au final si ce ne sont pas les officiers, et surtout les officiers supérieurs, qui ne jouent pas un rôle primordial dans l'armée prussienne, et dans la représentation qu'on s'en fait. On connait l'histoire des Kriegspiele, on connait Clausewitz ... Même si beaucoup de généraux prussiens / allemands s'avèrent de rudes badernes, le niveau est peut-être moins catastrophique que chez ceux d'en face. Et pour le coup, la tradition des officiers prussiens du roi-sergent et du vieux Fritz, indispensables pour fédérer la racaille qui leur sert de soldats, est loin d'aller à l'encontre de cette image (de même que les chevaliers de l'ordre, souvent criblés de responsabilités, peuvent paraître des précurseurs, même si c'est déjà un peu capillo-tracté). De là à associer aussi l'importance des officiers généraux dans l'armée prussienne aux excès de confiance récurrents de celle-ci, à travers une morgue aristocratique également spinalienne ...
                            Edit: bah voilà, Faras aussi s'indigne du manque de reconnaissance des pauv'Maltais. Et ils sont quand même les plus durables, si mes souvenirs sont bons, ils sont créés un poil avant les Teutoniques, et n'ont jamais été supprimés, eux
                            Dernière modification par pol_ak 47, 25-01-2014, 22h25.

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                            • #15
                              Dieu nous a donné des claviers, c'est pour qu'on s'en serve. J'ai dit.
                              Et accessoirement, j'aime pas faire court.

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