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    The Brew Barons

    Fan de Porco Rosso voici un jeu pour toi ! The Brew Barons est un jeu indé mêlant aventure, vol arcade ainsi qu'un peu de gestion dans un monde à l'ambiance méditerranéenne des années 30 et qui ne cache pas puiser son inspiration dans le célèbre film Ghibli. C'est un projet de Robert Hartley et Diccon Yamanaka, deux anciens développeurs de chez Relic qui ont décidé de créer leur propre studio, Lifetap Games. La musique quant à elle est signée Diego Zaldivar, un habitué de la composition pour les jeux. Mais revenons à nos affaires, dans cet univers les pirates ont imposé leur monopole sur la production d'alcool et une fois de plus c'est au joueur avec sa petite distillerie et son fidèle hydravion de remettre de l'ordre dans tout ça. The Brew Barons est sorti sur Steam uniquement pour le moment et coûte 20€, comptez une 20 heures pour finir le jeu (ou 26 si vous êtes une quiche comme moi en matière de pilotage).

    Attention, le trailer spoile pas mal les boss

    L'aventure se déroule dans la baie d'Adly, un archipel qui après la guerre se retrouve pris dans les troubles qui oppose le Maryith au Delholdin et qui a permis à une bande de pirates de largement se développer au point qu'ils contrôlent aujourd'hui la production et la vente de l'essentiel de l'alcool dans la zone. Bien entendu leurs breuvages sont parfaitement hors de prix en plus d'être évidemment frelatés au plus grand dam des bars locaux. Et c'est là qu'on rentre en jeu avec notre petite équipe de pilotes qui vient de s'acheter une brasserie, un bar et surtout un hydravion. Le jeu combine plusieurs éléments d'abord du vol arcade assez facile à prendre en main, ensuite une bonne petite dose de rpg et enfin un léger aspect de gestion de notre entreprise. On va parcourir la baie d'Adly (en partie générée procéduralement) en quête d'ingrédients à collecter pour ensuite les transformer en différents alcools qu'on va vendre directement dans notre bar ou qu'on pourra livrer à d'autres troquets. Bon j'avoue ne pas être certain de la légalité de faire un vol en rase-motte dans un champ de blé pour le moissonner sans payer, mais ça n'a pas l'air de gêner grand monde, c'est même un barman du coin qui m'a donné l'astuce !! Et Gus, le chef local des fermiers et même près à nous payer si on lui ramène son blé.


    Inspiration Porco Rosso oblige, une bonne partie du jeu tourne autour de l'avion. C'est à son bord qu'on voyage, qu'on récolte et qu'on combat après tout. Certes au début celui ci ne paie pas de mine, c'est un biplan rouge sympathique comme tout mais pas spécialement impressionnant. Il vient tout de même équipé de trois technologies bien utiles, un propulseur, un canon et un système de bombardement tous à base d'eau. Oui car notre arme principale c'est un canon à eau, ça laisse moins de traces que le plomb sur les ingrédients quand on tire dessus pour les récolter et ça marche tout aussi efficacement sur les pirates à condition de bien les arroser.

    Bon l'avion de base c'est bien gentil, mais en bon pilote et as de l'air des années 30 ce qu'on veut c'est pimper notre appareil. Et ça tombe bien car le rez-de-chaussée de notre base c'est un hangar avec tout ce qu'il faut pour transformer la bête. Fuselage, moteur, ailes, flotteur, petites pièces à usage spécifique tout y passe, même la peinture et les décalcomanies importées histoire de bien laisser notre patte. On peut même reproduire l'iconique avion de Porco Rosso, un Savoia S.21 (Ce que j'ai immédiatement fait en débloquant les pièces). On peut tout choisir parmi les 58 possibilités proposées dans le catalogue, à condition bien sûr d'aligner la monnaie, car les pièces ne sont pas gratuites. Il faudra également des matériaux afin de créer les nouvelles parties, la plupart du temps obtenu lors de quêtes et des combats contre les pirates. Chaque éléments à ses avantages et ses inconvénients à prendre en compte, à nous d'expérimenter et voir ce qui fonctionne bien ensemble.


    Au dessus du hangar, c'est la distillerie. Ici on gère la production, du mélange des ingrédients en passant par la fermentation jusqu'à la forme de la bouteille et de son étiquette. Les plus prudents suivront une recette pour mettre les bonnes quantités de chaque ingrédients tandis que les plus téméraires feront leurs mesures au pifomètre, ce qui leur permettra d'atteindre une gamme de produits inégalée allant de l'infâme piquette aux plus délicieux breuvages, bien plus originale qu'avec la méthode classique. On trouve bien aujourd'hui des bières au goût Flammekueche, donc y a bien un public pour les mélanges étranges. Avec 36 ingrédients et 360 résultats possibles ça laisse pas mal de place à l'expérimentation. L'idée étant tout de même d'élargir petit à petit le nombre de nos recettes et d'obtenir une bonne sélection d'alcool pour répondre aussi bien aux commandes des autres bars que pour vendre dans le notre qui se trouve juste au dessus au dernier étage.

    Le bar c'est un autre endroit où on peut laisser notre marque, y personnaliser le style. Et il va falloir y faire attention, car l'ambiance du bar c'est important pour attirer le chaland, le style victorien par exemple, c'est très populaire chez les consommateurs de Brandy par contre ça ne l'est pas du tout chez les buveurs de bière, ça doit être les colonnes et le carrelage qui font ça. En tout cas, la vente en direct c'est pratique et pas seulement parce que ça fait un revenu régulier, le client c'est aussi une très bonne source de rumeurs et d'informations. Faut toujours écouter le client, même quand il dit que notre alcool est infâme. Mais méfiez vous quand même de Ruslana, l'inspectrice du coin, elle paie jamais son verre et puis elle manquera pas de vous rappeler le crash de votre avion l'autre jour après que vous ayez essayé de faire les malins en passant sous le pont à 200 nœuds.


    Maintenant que le tour du propriétaire est fait, passons à ce qui nous attend dehors. L'archipel est vaste et ce n'est pas les choses qui manquent à faire. Après avoir pris en main l'appareil, il est temps de partir à la collecte des ingrédients, c'est qu'on a une entreprise à faire tourner. C'est une étape assez simple et pourtant c'est aussi la première cause de crash d'avion en début de partie (ça et les rechargement du réservoir d'eau). D'abord on repère la cible, par exemple un pommier bien chargé, car c'est bon les pommes, surtout transformés en alcool. Buvez des pommes ! Bon on entame une manœuvre d'approche du fruitier et dès qu'on est à bonne distance on commence à le canarder grâce à notre canon à eau et à mesure qu'on l'inonde de nos projectiles les fruits commencent à flotter au dessus de l'arbre dans des bulles. Sans aucun doute grâce à un mélange spécial dans le réservoir d'eau du canon, ça doit être le savon. Il ne reste plus qu'à passer au dessus de la cime du pommier pour récupérer notre récolte. Et ça marche comme ça pour plein de choses, le miel, le raisin, les cerises et bien d'autres. Le blé, l'orge, les céréales en général c'est plus simple, il suffit de voler en rase-motte dans le champs, l'hélice et les ailes font d'excellente moissonneuse-batteuse. Les ingrédients les moins dangereux à collecter sont ceux transporter par les courants aériens, en général vers les 500 m d'altitude, là il suffit de les traverser tranquillement, pas d'obstacle en vue, c'est reposant. A l'inverse les plus compliqués, en particulier avant de débloquer un avion lourd ce sont ceux planqués sous la terre ou sous l'eau, là il faut employer les grands moyens, le bombardement tactique en deux passes. Le coté traitre de la récolte c'est qu'on veut aller vite, alors on tente des virages dangereux pour passer au fruitier suivant, on vole trop bas et forcément y a toujours un platane sur le chemin. En plus, plus l'avion est chargé et plus il lui faut d'espace pour manœuvrer alors inévitablement ça conduit à des accidents. Les plus chanceux s'en tireront avec un bout d'aile en moins tandis que les autres auront le droit à une révision complète de l'appareil. Heureusement le cockpit lui est d'une conception à toute épreuve, jamais perdu un pilote dans un crash ! Juste des bleus et commotions.

    Faites pas attention aux patates récoltées au canon à eau, ça date d'une époque révolue.

    Parlons en un peu de ces pilotes d'ailleurs. L'équipe des Brew Barons peut compter jusqu'à 12 personnages chacun avec leurs quêtes et leurs petites histoires. On commencera avec deux d'entre eux et pour le reste il faudra les trouver de part le monde et les convaincre de nous rejoindre. C'est une étape qui consiste à faire le tour des bars, à aller voir des personnes au pif et leur proposer un job, la plupart sont au chômage et vu qu'il y a pas trop de rues à traverser dans la baie, ils ont du mal à trouver un emploi, du coup ils sont pas difficile à convaincre. Chacun à des traits particuliers aussi bien positifs que négatifs et deux quêtes à réaliser qui vont dépendre d'avec qui ils vont passer du temps en vol. Les 12 quêtes sont variées et débloquent parfois des mini jeux supplémentaires à refaire mais surtout elles permettent de modifier le trait négatif d'un pilote ou de lui en débloquer un nouveau, donc elles sont assez importantes et puis ça change de la boucle de jeu habituelle.
    En tout cas avec tout ce petit monde, autant dire que l'avion va voler presque 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Mais vu que l'engin n'a que deux place, une pour le pilote et l'autre pour le copilote ça laisse pas mal de temps libre à tous ceux qui sont restés sur le plancher des vaches. Bon c'est vrai qu'à ma connaissance on les rémunère aussi bien que les agriculteurs, m'enfin ça serait quand même dommage de laisser toute cette main-d’œuvre gratuite désœuvrée. Heureusement ça tombe bien, il y a tout un tas de postes pour les occuper, maître brasseur, manager du bar, mécano, vendeur, comptable ou encore cueilleur ! Oui bon celui là, il s'est fait avoir on l'envoie récolter à pied les mêmes ingrédients qu'on récupère par avion mais ça économise du carburant. Grâce à leurs traits il arrive que les personnages soient prédisposés à certaines tâches.

    Vieille image, mais au moins pas de spoiler, les traits ont changé et on ne voit pas leurs copilotes nécessaires pour leurs deux quêtes

    Pour les deux lascars en vol, leurs positions peuvent être échangés à volonté dès que l'hydravion est à l'arrêt. C'est bien pratique quand le pilote est exténué, parce que croyez en mon expérience, un pilote qui s'endort aux manettes ça se termine mal, ou alors le pilote en question est une catastrophe dans certaines situations, par exemple quand on vole de nuit. Les petites pauses sur la mer c'est aussi l'occasion de se reposer un peu pour récupérer de l'énergie. Faire un arrêt c'est aussi recommandé quand le réservoir de kérosène est à sec ou qu'on a perdu un bout d'aile et que ça devient compliqué de rentrer à la maison. Dans ce cas on tire une petite fusée de détresse et un remorqueur viendra nous sortir de la panade. A certains endroits sur la mer, un copilote vigilant saura aussi repérer les épaves des navires échoués pendant la guerre. C'est aussi une bonne occasion pour faire une petite halte et un peu d'activité sous marine, le pillage d'épave étant parfaitement toléré dans la région. Au cours d'un mini-jeu on pourra s'amuser à récupérer une cargaison qui conserve des trésors comme la recette d'alcool secrète d'un marin ou tout simplement, de la monnaie sonnante et trébuchante. Encore faut il réussir à remonter les caisses, des fois c'est une simple formalité, mais dès qu'il y a des requins ou des méduses dans le coin, ça devient tout de suite une affaire difficile. Ils cassent les caisses sur leur trajet.


    Dans les arrêts plus traditionnels, on trouve notamment les bars qui ont bien sûr tous un accès par la mer. Rencontrer d'autres patrons de bar c'est l'occasion de développer de nouvelles opportunités commerciales en leurs vantant la qualité de notre distillerie, après quoi ils passeront sans doute commande. De toute façon ils n'ont pas vraiment l'embarras du choix, y a que deux fournisseurs d'alcool dans la région qui arrivent à faire des livraisons régulières, les pirates et nous. En plus grâce à notre rotation de pilote imbattable qui nous permet de livrer à toute heure chaque jour ils ne peuvent être que séduit. Le seul problème étant qu'on a qu'un seul avion pour tout faire. Bon ça n'empêche pas certains patrons de faire la fine bouche, soit disant on a pas fait nos preuves où encore apparemment on les a fâchés lors de notre discussion. Je vous raconte pas les pots de vins nécessaire pour qu'ils acceptent de passer commande parfois. Dans les endroits moins chouette à visiter il y a la banque, pour toutes les fois où les prévisions financières ont eu un petit raté, ça coute si cher une rencontre avec un platane. Et si il y a bien une chose qui ne rate pas, c'est l'échéance des dettes et l'empilement des intérêts. Mais dès que les affaires reprennent, c'est le moment de faire un tour dans un des marchés flottants qui parcourent les cieux. Ces grands dirigeables vendent notamment des ingrédients exotiques et rares introuvables dans la baie et sont dotés de leurs propres avions pour nous livrer directement à la distillerie, moyennant finance bien entendu.


    En dehors des petits accidents qui peuvent ralentir notre progression, il reste un obstacle dans la bonne marche de nos opérations. Notre concurrent bien peu loyal qui avait jusqu'à notre arrivée le monopole de la production et de la vente d'alcool dans le coin, les pirates. A ma grande déception on peut pas jouer de leur coté, mais à défaut on peut les taper et c'est pas mal non plus. En plus comme notre arme principale n'est pas létale, on va pouvoir recroiser plusieurs fois la même bande de bras cassés et ils en deviennent attachants, certains s'adaptent même entre deux rencontres. On sera assez vite confronté à eux vu qu'ils bloquent certaines zones ce qui va gêner fortement la collecte d'ingrédients ou la découverte des lieux. Comme ils sont sympas, avant de nous tomber dessus à 2, 3 ou même plus, ils commencent pas nous demander de déguerpir avant de passer aux choses sérieuses. Biens braves c'est pirates, de véritables chevaliers des airs ! Les premiers adversaires ont certes des avions plus massifs que le notre et ils tirent à balles réelles eux mais ils ont la fuite facile dès qu'on leur met la pression. Les problèmes commencent vraiment quand ils ramènent leurs boss qui eux ont des appareils autrement plus menaçants. Là, il ne suffira pas de tirer aveuglements, notre canon à eau n'a pas la capacité de les abattre de cette façon, non, il faudra viser des points vulnérables précis pour en venir à bout. Tout ça en évitant toute la panoplie de projectiles divers et variés qu'ils sont capables de déployer. En cas de coups durs, à savoir pas mal de plomb dans la carlingue ou d'explosif qui ont rayé la peinture, c'est le moment pour le copilote de briller. Il va réparer une partie des dégâts subit à condition qu'on parvienne à ne pas se prendre 100 grammes de plomb supplémentaire pendant qu'il éteint l'incendie.
    Il y a plusieurs boss qu'on peut affronter assez tôt dans la partie et qu'on sera amené à combattre à plusieurs reprises. De toute façon, si vous les croisez il ne vous laisseront pas le choix, ils ont un projectile spécial qui créé une arène englobant toute l'île et que notre appareil ne peut pas traverser. Et même quand on pense que ça y est, on maîtrise le combat contre tel ou tel boss, ils ont toujours une petite surprise en réserve.


    Franchement c'est un jeu hyper sympa à faire, j'ai bien apprécié ma partie dessus malgré les bugs encore présent. Les devs sont très réactifs, pour donner une idée, j'ai failli perdre ma sauvegarde avec déjà 20h de jeu, j'étais prêt à faire une croix dessus et je suis juste allé signalé le problème, ils m'ont demandé d'envoyer la sauvegarde et le lendemain, bam patch pour les sauvegardes. La partie était sauvée !

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