Sortie de Total War Saga – Thrones of Britannia !

Studio : Creative Assembly
Prix (hors réductions) : 39,99 euros
Type : Stratégie et tactique historique
Disponibilité du jeu : PC et Mac. Ici sur Steam (-10% de réduction temporaire), ici sur Gamesplanet (-20% de réduction temporaire)
Aujourd’hui, jeudi 3 mai sort le premier titre historique de Creative Assembly depuis longtemps : Thrones of Britannia ! Mais c’est aussi une première pour les Saga, un nouveau format de jeux, plus brefs, plus réduits en échelle, plus ouverts aux expérimentations… et aussi moins chers que les titres classiques, dont les prix n’ont cessé d’augmenter d’année en année.
Thrones of Britannia a pour enjeu les Îles britanniques au tournant vers la fin du 9ème siècle, terrain de bataille entre les Angles, les Saxons, les Gallois, les Irlandais, les Scots et les Vikings. Nouvelle époque, mais carte déjà explorée sous l’extension Kingdoms de Medieval II. Nouvelles mécaniques, mais moteur de jeu déjà exploité sous Attila : Total War. De l’avis des développeurs, c’est à la fois une petite pause historique en attendant le prochain grand titre et l’occasion d’essayer de nouveaux concepts de campagne.

Qu’est-ce qui a changé ?

Tout d’abord, un commentaire passé discrètement, le jeu est bien mieux optimisé que son prédécesseur (benchmarking comparatif ici). On peut qu’être content d’une telle amélioration, non ?

Comparé à Attila, le dernier titre historique. L’accent a été mis sur la campagne. Vraiment. Toutes les cartes de siège sont uniques. Le choix du positionnement en campagne a un vrai impact sur le terrain en bataille. Les chaînes de ravitaillement. Les gouverneurs et la politique. Les villages fermiers et miniers. Les bâtiments uniques. Les mécaniques créées sur mesure pour les factions. Le recrutement sur long terme. C’est beaucoup de nouveautés, et il semblerait que les campagnes s’en ressentent réellement mieux.

Tout ce positionnement pro-campagne pose aussi la question de ce qu’est un bon jeu historique. On ne peut décemment pas en faire des tonnes au niveau des batailles tant que l’IA ne peut pas gérer correctement le joueur. Donc Creative Assembly raffine de mieux en mieux les mécaniques de campagne. Au risque de laisser le cœur de l’amusement, les batailles, au second plan ?
Bizarrement, il y a aussi des changements en moins. Plus d’agents du tout – l’IA ne savait pas s’en servir, on va dire que c’est un bien. Finies les statistiques de vitesse, de puissance d’arme et d’armure en bataille (combinées avec les compétences d’attaque et de défense) – non mais paye ton multijoueur.

Chronologiquement, les épisodes troublés des Îles britanniques au 9ème siècle sont directement la continuité de la dernière extension d’Attila, Charlemagne. On peut peut-être même deviner une continuité relative depuis la sortie de Rome II et de ses DLCs (Guerres puniques, puis guerre des Gaules, puis période impériale), puis d’Attila (chute de l’Empire d’occident, puis DLC sur Bélisaire, puis DLC sur Charlemagne). La suite logique, ce serait un Medieval III au 11ème siècle ?
Comparé à Warhammer, beaucoup de commentaires ont mis le doigt sur la plaie : la diversité des factions n’a strictement rien à voir avec l’univers fantastique dans lequel la série des Total War s’est régénérée ces dernières années. Le jeu n’a d’ailleurs pas repris la plupart des acquis posés avec Warhammer 1 et 2.

Niveau tactique, on retourne trois ans en arrière. Vous vous souveniez de l’IA d’Attila ? Dites re-bonjour au hamster attardé qui tourne dans la tête du général en face de vous. Mais on ne peut pas pour le reste vraiment mettre au même niveau les deux titres. D’un côté une licence ‘arcade’ comme Warhammer, qui vise une progression à toute blinde du joueur au cours de la campagne, de la souplesse et de l’intuitivité. De l’autre une volonté ‘core’ qui veut mettre le joueur acharné de jeux de stratégie aux prises avec des mécaniques complexes et renouvelées. Ce n’est certainement pas le même public qui trouvera son compte dans Warhammer et dans le 9ème siècle britannique.

Au final, plusieurs questions se posent qui seront mises à l’épreuve les prochaines semaines. La première génération, qui a accroché avec les premiers titres historiques, et qui est de plus en plus assimilée à des fanatiques de gestion-stratégie-histoire, se retrouvera-t-elle dans ce petit bonbon offert après deux ans de disette ?

Est-ce que les Total War historiques restent aussi bons qu’à leurs débuts, ou sont-ils rattrapés par la concurrence, la lassitude et le manque d’imagination, et leur propre course à la complexité ?

A nous de tester
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