Wargame Red Dragon : L'Afrique du Sud, Véhicules et Aviation.

Bonjour !

Nous sommes de retour avec un nouveau focus sur la prochaine extension pour Wargame Red Dragon : Afrique du Sud. Aujourd’hui nous nous concentrerons sur la puissance de feu qui permis agilité et puissance aux SADF : leurs véhicules et blindés. En deuxième partie, nous parlerons de l'aviation et de la SAAF.

Les poids lourds des SADF :

Wargame Red Dragon : Afrique du Sud vous donnera accès à tout l’arsenal existant de la SADF des périodes de la guerre de la bordure et de la fin de la guerre froide. Le conflit qui fit rage aux frontières de l’Afrique du Sud se déroula sur le terrain relativement plat de la savane et du bush. Les vastes distances et l'infrastructure limitée ont beaucoup influencé les modèles produits alors. En effet, la SADF s’est concentrée sur les véhicules à roues afin de conserver mobilité, autonomie, faible maintenance et logistique tout en conservant puissance de feu.

Il y eut cependant un champion poids lourd dans l’inventaire des véhicules de la SADF : l’Olifant (ou Elephant). Sur une base de Centurion britannique, la version améliorée Olifant Mk1 est très similaire à l’israelien Sh’ot Kal. Cette variante sera disponible à la fois comme tank mais aussi comme commandant.

Au fil du temps, l’Olifant fut modifié. Modèlé Mk1A, puis Mk1B ont laissé place au prototype Mk1B Optimum (toutes les versions sont armées d’un canon de 105mm. Cette expérience avec Centurions et Olifants mena au 1er modèle complètement indigène au nom de code Loggim. Un démonstrateur fut construit : un genre de tank Léopard 2 avec un canon de 120 mm et un important blindage frontal. Cependant avec la fin de la guerre froide, le projet fut annulé.


La puissance de feu à roue :

Notez que la liste qui va suivre n’est pas exhaustive et quelques surprises viendront encore agrémenter le nombre de véhicules disponibles.

La majorité des unités de la SADF sont à roue avec des blindages légers tout en étant très mobile et possédant une puissance de feu respectable. Certains de ces équipements sont immédiatement reconnaissables comme le transport de troupe blindé (APC) Casspir. Véhicule principal des patrouilleurs dans les villes d’Afrique du Sud pendant l’apartheid, ces derniers ont été initialement développés lors de la guerre de la bordure et peuvent être considéré comme les 1er véhicule MRAP (Mine-Resistant Ambush Protected Vehicle), c’est à dire conçu pour spécifiquement résister ou protéger les occupants d’une mine ou d’un engin explosif artisanal. En effet il possède une structure unique en V afin d’atténuer l’effet de souffle d’une explosion venant du bas. Les Casspirs viendront avec une MG ou un canon de 20mm K-Car. Autre véhicule iconique, le Buffle (Buffalo), une transport de troupes léger qui sera aussi disponible en version de commandement.


La série des véhicules de combat d’infanterie Ratel sera elle aussi représentée. Légèrement blindés, les Ratels ressemblent à des VAB et viennent avec de multiples configurations tel que le Ratel 20 (avec un auto canon de 20mm), le Ratel 60 (avec un mortier de 60mm) et le Ratel 90 (avec un canon de 90mm). Le véhicule perd sa fonction de transport dans ses versions mortier de 81 et 120mm (Ratel 81 et Ratel 120). Une version de commandement existe aussi avec le Ratel Command et le Ratel ZT-3A1 possède quant-à lui un lance missile anti-char.

Un des design les plus cool des SADF fut la série des Rooikat (le caracal africain). Ces voitures blindés en 8x8 sont hyper mobiles sur tous les types de terrain, certes légers mais armés d’un canon stabilisé de 76mm. Et quel canon d’ailleurs puisque le Denal GT4 est un dérivé de l’italien OTO Melara 76. Oui, le même que celui déjà sur l’Otomatic ! Pas d’inquiétude cependant, même si sa précision reste mortelle y compris en mouvement, le Denel GT4 n’a pas la même cadence de tir et ne peut engager de cible aérienne.


Les Rooikats furent aussi déclinés en plusieurs variantes à la fois pour servir les forces locales mais aussi à l’export. Ces prototypes et variantes incluent le Rooikat 105 (avec un canon de 105mm), le Rooikat ZA HVM (une plateforme de missile SAM) et le Rooikat ZA-35 (avec un bi tube de 35mm anti-air).

Les blindés légers et de support :

Avant de développer ses propres modèles, la SADF se reposait sur une grande variété de voitures blindées d’importation qui restèrent très longtemps en service comme véhicule de reconnaissance ou de vecteur de missile anti-char.

Ainsi le fameux Ferret anglais fut utilisé sous plusieurs variantes et même amélioré avec des canons sans reculs M40A1 ou des missiles MILAN ou ENTAC. Autre véhicule très utilisé : l’AML français renommé ELAN localement avec plusieurs variantes possibles que ce soient avec un canon (60 et 90 mm). Les versions les plus modernes profitant même d’un support pour un missile ENTAC au-dessus du canon. Le Cactus, un autre véhicule français très similaire au Crotale sera aussi disponible.


La SADF utilisa aussi des jeeps anglaises pour remplir des fonctions variées : reconnaissance, chasseurs de chars, véhicule de commandement, etc. Le transport à tout faire est cependant le camion local de la firme SAMIL. Le châssis est d’ailleurs réutilisé pour créer des canons d’assaut légers ou pour porter des pièces d’artillerie ou anti-air comme le Ystervark (SPAAG), ou le Bateleur (MLRS).

Cette revue ne serait pas complète sans un dernier véhicule de l’arsenal sud africain : le G6-45 Rhino, une artillerie autopropulsée de 155mm, peu blindée mais très mobile encore plus que le Caesar français, surtout en terrain accidenté. Entré en service à partir de 1987, le G6 fut la première artillerie autopropulsée locale de la SADF puisque les modèles précédents sont d’antique Sexton de la seconde guerre mondiale (encore un autre modèles parmi les rares véhicules à chenille de l’arsenal).


Au tour de nos chers pilotes qui font pleuvoir la mort des cieux et l’arme qui les chapeaute : l’armée de l’air sud africaine (ou SAAF).

La SAAF avant la guerre de la frontière :

Un peu d’histoire d’abord. Se battant pendant les deux guerres mondiales, la SAAF n’a cependant adopté une identité qui lui est propre qu’à partir des années 50 avec l’adoption d’un Springbok au centre de leur cocarde. C’est aussi à ce moment que le 1er jet de la SAAF, le Havilland DH100 Vampire, est introduit. Cet appareil est toujours en service au moment de la guerre de la frontière.


Entre-temps, la puissance aérienne du pays s’est renforcée avec les arrivées de CL-13B Mk VI Sabre de la North American Aviation ainsi que des Mirage III de chez Dassault et des modèles anglais Canberra et Buccaneer de chez English Electric et Blackburn respectivement.

À cause de l’embargo des Nations Unies de la fin des années 70 jusqu’en 1994, l’Afrique du Sud ne put se procurer des armes modernes comme les derniers modèles d’avions. Améliorer ceux de la flotte déjà existante ou créer des modèles locaux étaient les seules solutions pour conserver une flotte d’appareils cohérente et opérationnelle.

Le Mirage, une histoire d’amour :

Avec Israël, l’Afrique du Sud fut la première nation à déceler le potentiel du Mirage III et aquis 16 de ces intercepteurs du modèle Mirage IIIC Z entre 1962 et 1964 (l’indicatif Z indiquant un modèle spécifique à l’Afrique du Sud). Le second escadron, les fameux Flying Cheetah (NdT : qui ont combattu pendant le second conflit mondial et la guerre de Corée par exemple), fut le 1er à en être équipé.
Une commande supplémentaire de Mirage IIIE Z fut réalisée avant même que la précédente soit entièrement honorée. Avec une avionique améliorée, ce contingent constitua la partie multi rôle de la flotte.


En dépit de sa réputation d’être un excellent chasseur, le Mirage III manquait d’autonomie pour se battre loin de ses bases. Ce défaut fut très vite remarqué lors des nombreuses missions de combat, d’attaque au sol et d’interdiction au-dessus des vastes espaces de l’Angola se firent courantes.

Les commandes de Mirages III ont ouvert une belle histoire entre la SAAF et divers engins de chez Dassault Aviation. Par exemple, le Mirage III fut amélioré et devint le Cheetah C qui utilisa les mêmes technologies que l’israelien IAl Kfir (qui lui vient des prototypes des Mirage 5). Les Cheetah C ont même donné après une ultime amélioration l’Atlas Carver, un chasseurs multi-rôles bi-places et bi-moteurs. Ayant pour objectif de contrer les derniers né de l’aviation soviétique, le prototype ne participa cependant à aucune action et le projet fut annulé en 1991.

La série F1 et la supériorité aérienne :

La joyaux de la flotte de la SAAF à cette époque fut le Mirage F1 équipant les escadrons 1 et 3. En temps que successeurs du Mirage III, le modèle F1 était développé pour le combat aérien. Il connut une activité considérable dans les cieux de l’Angola et gagna plusieurs combats face aux MiGs.


Le Mirage F1 fut développé en bonne partie sur fond propre et était en bonne position pour le “marché du siècle” au début des années 70 en Europe. Il fallait à l'époque remplacer les Starfighters vieillissant des membres de l'OTAN par un chasseur multi-rôle avec une très bonne efficacité opérationnelle et une bonne flexibilité. Alors que l’Afrique du sud pensait remplacer ses Mirage III, le F1 fut un choix évident. Les F1 étaient supérieur au modèle III en termes de vitesse, manœuvrabilité, portée et charge utile.

Le bombardement :

La flotte de Blackburn Buccaneer s'avera être une composante vitale de la capacité offensive de la SAAF durant la guerre de la frontière. Ses capacités de bombardement à faible altitude ont été inégalées pendant les centaines de missions auxquelles ils ont participé dans les années 70 et 80.


Les Buccaneers ont parfois volé en tandem des Canberra de English Electric. Le Canbarra est un bombardier léger et aérodynamique qui rendu constamment service pendant toute la durée du conflit. Utilisés en temps que bombardier à basse altitude, c’est sur ce dernier que furent réalisées les frappes aériennes les plus précises de la guerre.

L'entraînement :

L’avion d’entraînement principal de la SAAF était le Aermacchi MB 326M associé au même avion produit localement sous license par Atlas Aircraft Corporation et plus connu sous le nom d’Impala Mk I. Une version améliorée, l’Impala Mk II pris son envol en 1974. Initialement dédiée à l’entraînement des pilotes, cette petite force fut cependant contrainte d’être utilisée sur le champ de bataille.


Même si moins rapides que les autres avions de la flotte, ils pouvaient opérer dans des conditions rudimentaires et sur des pistes plus rustiques que les autres modèles à la disposition de la SAAF. Leurs missions principales étaient reconnaissance et support au sol. Ce qui n’empêcha pas quelques missions orientées vers la chasse et la destruction de nombre d'hélicoptères soviétiques.

Sachez que tous les avions mentionnés dans ce carnet seront de la partie dans notre prochain DLC pour Wargame Red Dragon : Afrique du Sud. La prochaine fois nous nous pencherons sur une autre composante aérienne des SADF, les parachutistes.

À la prochaine!


Du connu et du moins connu pour cette nouvelle nation. Le prochain carnet est à paraître dans les jour à venir, en attendant vous pouvez retrouver les carnets précédents sur notre forum.