Présentation en avant-première de Total War Elysium

Jeu de cartes à collectionner sur mobile et PC
Studio
: Creative Assembly (ne soyez pas surpris)
Date de sortie : non annoncée (le jeu est actuellement en beta fermée sur Steam)
Prix : Free to play (avec microtransactions bien évidemment)
Lien de la FAQ en anglais
La licence Total War se marrie au genre du jeu de cartes en ligne, et ce n'est pas un spinoff fatigué développé par une équipe de contrebandiers sur des toasters. C'est un contenu officiel. Soit la fin du monde se rapproche à grand pas ; soit l'attrait du marché chinois, pénétré avec Three Kingdoms, pour le jeu de cartes en ligne sur mobile a été suffisamment fort pour que le studio exploite son succès commercial dans ce gigantesque réservoir de joueurs en essor. En effet, le jeu est ouvertement orienté vers la Chine, et propose dès le début de son lancement des cartes à identité chinoise issues de l'histoire des Trois Royaumes.

Nous avons eu accès, chez Mundus, en avant-première à la version de beta fermée du jeu, et Aragox s'est fait un plaisir de le tester et de le streamer sur Twitch en cette fin de soirée. Bien entendu, c'est une beta, et tout est susceptible d'évoluer d'ici la sortie. Tout d'abord, le trailer officiel :


L'esthétique est... générique. Honnêtement. Tout le monde ne peut pas être Magic The Gathering, mais si l'effort a été mis dans les illustrations des cartes, l'interface, les deux monnaies virtuelles classiques de tout free-to-pay, tout fait très mobile, et n'attirera sans doute pas l'attention des fanatiques d'histoire. Le principe du gameplay repose là-dessus : dans une cité virtuelle, Elysium, les grands dirigeants de l'histoire se battent pour on-ne-sait-quelle raison (on ne joue pas à un CCG pour l'histoire, mais là c'est record).

Mais niveau gameplay ? D'après les premiers retours, le jeu partage d'abord énormément de points communs avec d'autres mastodontes du jeu de carte en ligne, tels que Magic Arena ou Hearthstone. Du mana, un deck à construire, un général incarné par le joueur avec des pouvoirs spéciaux, on est en terrain familier. Douloureusement, nous retrouvons aussi les aspects les moins sympathiques de ce type de produits, les microtransactions et les monnaies virtuelles en premier, suivies d'autres techniques d'addiction et de conditionnement psychologiques telles que les quêtes quotidiennes. En beta fermée et avec un set de cartes à collectionner déjà à la disposition du joueur, ce système ne laisse pas transparaître son degré de manipulation, et ne se jugera véritablement qu'à la sortie grand public.


Dans le détail cependant, le jeu fait des efforts pour se démarquer. Reprenant un minimum l'inspiration tactique des Total War, le plateau de jeu se comporte comme un champ de bataille : les archers protégés derrière la ligne de front peuvent attaquer jusqu'à la ligne adverse, la cavalerie peut contourner les flancs, les généraux sont les clefs de voûte de la bataille. Il y a donc un enjeu de positionnement. Dans la même veine, les tours de jeu oscillent entre jour et nuit, introduisant une temporalité tactique inédite dans ce genre de jeu. Les cartes ne sont pas non plus complètement tirées au hasard, puisque les troupes sont constituées en réserves déterminées par le joueur au cours de la partie. Le ressenti du jeu est donc finalement différent d'autres propositions classiques du CCG, ce qui est un bien.

En termes d'ambiance, pour l'heure les sets de cartes proposés sont centrés autour de la France de la Révolution (Napoléon et... Marie-Antoinette ?!?), le Chine antique (Cao Cao et Sun Ren), et les Vikings (deux sympathiques danois énervés). Dans le genre "top 10 anime plots", sachez que la spécialité de Marie-Antoinette, à mesure que ses cartes de troupes sont éliminées, est de pouvoir se transformer en une carte très puissante, la Foule révolutionnaire. Définitivement, historiens, profitez de la santé mentale qu'il vous reste pour prendre des médicaments, parce que ça va faire mal.

Notez que la sortie d'un jeu de cartes en Chine n'est pas le seul signe d'intérêt du studio pour notre république populaire préférée. La résurrection de Total War Arena, dorénavant jouable uniquement en Chine, est un autre pion dans la stratégie commerciale de Creative Assembly.

Ah. Et puis, Marie-Antoinette dans les grands généraux de l'histoire, on ne s'en remettra sans doute jamais. Et pourquoi pas des mitraillettes à brioche ?

C’est tout pour aujourd’hui, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le forum ! Toute l'avant-première et les prochains streams se feront sur Twitch, tenez-vous informés !

Pour rejoindre la beta fermée du jeu, c'est par ici chez Creative Assembly.