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  • Sous le soleil de Bari


    After Action Report - Les Sous de Descartes

    Naples - Sous le soleil de Bari











    Tome I : 1444-1468
    • Présentation générale :


    Notre épopée commence en l'An de Grâce 1444, deux ans après qu' Alphonse V "l'Usurpateur", Roi d'Aragon ait déposé la Dynastie d'Anjou, jadis héritière de la couronne de Naples.
    Au lendemain de la Bataille de Varna, le monde chrétien est bouleversé par la défaite des armées Hongro-polonaises tandis que la Porte Sublime à désormais le champ libre au sud des Carpates.

    Hélas le Royaume de Naples, en tant que dépendance de la couronne d'Aragon, est diplomatiquement inféodé à son suzerain, peu préoccupé par ces évènements, et qui prête un œil attentif aux derniers soubresauts de la Guerre de Cent ans, mais nous y reviendront plus tard.

    En 1444, le territoire du Royaume est composé uniquement du " Regnum Siciliae citra Pharum", ou de la Sicile Péninsulaire comme certains l'appellent.
    • La lutte pour l'Indépendance :

    Dès 1445, pour faire face au changements de politique ayant récemment eu lieu en Europe, une conjuration pour libérer le Royaume de l'étreinte de l'Aragon se met en place.
    Suite à des tractations infructueuses avec le Royaume de Castille ainsi qu'avec l' Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, les conjurés décident d'infiltrer l'armée Napolitaine, mais surtout la Marine Royale tout en augmentant drastiquement les investissements navals.

    L'objectif de la conjuration est de vaincre la Marine d'Aragon sans avoir à combattre ses armées, celles ci étant bien plus importante que la faible armée Napolitaine.

    Les émissaires Napolitains tenteront durant la période de maintenir de bonnes relations avec l'ensemble des Royaumes Européens, n'ayant aucune garantie de la part de grandes puissances quant à la diplomatie européenne.
    Un certain nombre de tractations eurent lieu avec les Républiques marchandes de Gênes et de Venise.

    En 1446, le Royaume de France conclut une alliance avec la couronne d'Aragon, laquelle s'empresse de dépêcher des troupes loyalistes pour réduire toute véléité indépendantiste. D'abord inquiets, les conjurés parviennent à une accord de non agression avec la France, les préparatifs pour le grand jour peuvent reprendre.


    Alphonse V d'Aragon déposant les armes


    Le 17 Janvier de l'An de Grâce 1449, le peuple exulte dans les rues de Naples alors que la Marine Napolitaine revient victorieuse de sa première bataille contre l'Aragon, livrée au large des côtes Tunisiennes.

    Déboussolée, la marine Aragonaise décide de faire cap vers Palerme, sans se douter que l'ensemble de l'armée Napolitaine se prépare à débarquer en Sicile.

    Ainsi privée de sa prestigieuse marine, la Couronne d'Aragon ne peut qu'impuissament observer depuis la péninsule Ibérique les troupes Napolitaines débarquer par la suite en Sardaigne, à Malte et enfin sur l'Archipel des Baléares.
    Les blocus de Barcelone et de Valence privent alors l'Aragon de précieux revenus commerciaux.
    Le 27 Janvier 1454 alors que le peuple Aragonais est au bord de la révolte suite aux blocus à répétition, Alphonse V accepte de renoncer au titre de Roi de Naples, ainsi que sa souveraineté sur Malte , l'archipel des Baléares ainsi que sur le Nord de la Sicile.

    Ainsi se finit la Guerre Napolitaine d'Indépendance.

    La couronne de Naples arrive donc dans les mains de Ferrante I 'l'Idiot' Pietromarchi, noble issu de Capri.

    Si dans les années de guerre, Ferrante fut un habile général et fin tacticien, l'incompétence de celui-ci devint évidente dès ses premiers mois de règne, et des bruits de couloir circulent de la volonté des nobles du pays de le déposer au profit de sa fille, la belle et Juste Giovanna Pietromarchi.



    - Archives manquantes : 1455-1461 -



    Que cela soit à cause de son incompétence ou de sa fainéantise, la diplomatie extérieure de Naples fut apparemment inexistante entre 1455 et 1461 , année ou les archives reprennent.

    En 1464, Lors d'une campagne contre les vils pilleur Barbaresques de Tunis, Ferrante décida d'intervenir en faveur des infidèles Marocains dans leur conflit contre la couronne Portugaise lors de la guerre de Conquête Portugaise pour Tanger.

    Alors en proie à de vifs troubles internes, le Royaume chérifien se fit attaquer lâchement par le Royaume du Portugal. Bien que cette intervention fut contrée par l'entrée en guerre quasi-immédiate de la Castille aux côtés du Portugal, cette décision diplomatique est la seule intervention notable de Naples dans la période qui nous intéresse ici.



    Spoiler:
    HRP Coming soon ....
    Dernière modification par HerrMyth, 20-01-2017, 20h47.

  • #2
    Il manque de la musique

    Commentaire


    • #3
      Tome II : 1468-1495 Des temps troublés

      En 1469, tandis que la guerre d'Humiliation contre Tunis suit son cours, Ferrante décide de déclarer à nouveau la guerre à l'Aragon, cette fois pour reprendre la Sicile du Sud, territoire légitimement Napolitain.

      Alors que la marine d'Aragon n'a pas pu se rétablir du coup porté lors de la guerre d'Indépendance, la marine de Naples est à l'époque la plus puissante du centre de la Mer Méditerranée. Grâce à cette supériorité navale, la Reconquête Napolitaine de Syracuse se déroule en premier lieu sans accrocs.

      C'est alors qu'en ce jour du 11 Août 1471 que la couronne d'Aragon abdique lâchement en faveur de la Castille lors de l’infamie que le monde appellera plus tard le Mariage Ibérique, où les Royaumes de Castille et d'Aragon décidèrent d'unir leur dynastie par le sang (et la lâcheté) sans aucune explication, les hostilités encore en cours en Sicile cessèrent le jour même, et les soldats de la fière Armée Napolitaine rentrèrent dans leur pénates.






      Cet état de fait força donc le Roi Ferdinand à repenser sa politique, mais point sa diplomatie. Erreur grave qui coûtera cher au pays comme nous le verrons dans les prochains paragraphes.
      En effet, sans véritable allié fiable, le Royaume de Naples se retrouvait potentiellement à la merci de l'union Ibérique nouvellement formée, sans avoir pu renforcer ses positions en Méditerranée au préalable.

      Chevalier Napolitain ayant les boules (circa 1475)




      En 1475, le Roi Ferrante meurt dans d'obscures conditions, tandis que Giovanna III Pertromarchi montre sur le trône de Naples.
      Bien que compétente, Giovanna s'entoure peu à peu de conseillers militaristes qui au profit d'un discret coup d'Etat, transformèrent l'administration Royale en Junte militaire, réduisant considérablement les revenus de la couronne, redirigés au profit de l'armée.

      Giovanna décédera après trois ans de règne , alors que son fils Antonio Pietromarchi alors agé de deux ans est temporairement écarté du trône par le Régent Ferrante Cybo, homme de pailles des généraux Napolitains, alors tout puissants.

      A la même époque, un événement notable se déroule de l'autre côté de l'Adriatique, où une Coalition composée du Royaume de Hongrie, de la République de Venise et du sultanat Mamelouk déclare la guerre au jeune Empire Ottoman, dont des armées sont en campagne dans des terres reculées au delà de l'Anatolie.
      Cette guerre fut sans pitié et le sang coula longtemps dans les Carpates et en Anatolie jusqu'a l'armistice de 1475 ou la Hongrie récupéra la province serbe de Skopje et la Sérénissime récupéra l'île de Rhodes que les Chevaliers Hospitaliers avaient déserté suite à l'invasion de l'ile par les forces Ottomanes.

      Si cette guerre semble a priori sans interêt pour la situation napolitaine, c'est que ses conséquences sur le Royaume de Hongrie furent funestes, alors sorti exsangue du conflit la couronne Hongroise laissera les séparatismes Croates et Transylvains se développer sur ses terres. A peine un an après la fin de la guerre contre l'Ottoman, le pays se scinde en trois, les Royaumes de Croatie et de Transylvanie déclarant simultanément et unilatéralement leur indépendance, obtenue de facto lors du conflit.
      La preuve que Kandisky à tout piqué aux Hongrois





      Le jeune royaume Croate commet alors l'impair de vouloir faire de l'ombre à la couronne de Naples en déclarant la rivalité officielle. Cet affront ne restera pas impuni car le mois suivant les troupes Napolitaines débarquent à l'Est de l'Adriatique et fondent sur Zagreb.

      Après cette brève campagne, les généraux fomentent une nouvelle guerre de Conquêtes, cette fois visant les terres du Saint-Siège.

      Peu regardants des alliances de sa Sainteté, les généraux jugent la prise de l'Ombrie comme une question de mois.

      La conquête Napolitaine de l'Ombrie est alors déclarée en Janvier 1482.
      Une fois de plus, quelle gabegie! Alors si confiants de leur supériorité navale, et bouffis d'orgueil, ils ne prennent pas en compte la volonté de la couronne de Castille de reprendre l'archipel des Baléares jadis posession de l'Aragon, désormais territoire légitimement Napolitain.


      Ainsi en tablant sur une guerre contre les armées seules du pape, et se retrouvant face à l'armée d'Aragon en sus*, la guerre tourne au vinaigre très rapidement. De plus la situation n'est guère plus reluisante sur le plan naval ou les vaisseaux lourds Espagnols, bien que désavantagés par leur faible œmanœuvrabilité, déciment des rangs de la marine de Naples.

      Blocus de Naples par l'Armada Castillane





      Une armistice est alors signée avec la couronne Castillane, en l’échange de la rétrocession de l'archipel des Baléares à l'Aragon. Bien que ce fut une terrible humiliation , la guerre ne pouvait être gagnée tant que les ibériques étaient impliqués dans celle-ci.
      Suite à ce traité les troupes papales désormais en infériorité numérique sont écrasées à Rome et les restants se dispersent dans les Abruzzes.


      La paix est signée le 10 Juillet 1486 et les provinces d'Ombrie et d'Ancône deviennent possession napolitaines, le divorce avec la Curie semble bel et bien consommé.
      Les années qui suivirent virent un renforcement de l'administration et une mise à l'écart progressive du gouvernement militaire, au profit d'un renforcement relatif des marchands.


      Alors qu' Antonio Pietromarchi atteint l'age de revendiquer le trône de Naples en juin 1490, un soulèvement des partisans de Paolo Orsini un jeune prétendant au trône de Naples a lieu au nord du Royaume.
      Ce fin stratège et brillant diplomate parvint alors à convaincre l'armée de la justesse de ses revendication , il lui fallut cependant trois ans pour prendre effectivement le pouvoir, auquel il accède en 1492.

      Après avoir réorganisé les armées et la Marine, le nouveau roi de Naples, Paolo Ier décide d'une nouvelle campagne militaire en Italie pour humilier le Royaume de Savoie.

      *NB : Demander l'accès militaire à Gènes et ne pas le révoquer après n'est PAS une bonne idée...


      C'est tout..pour le moment !
      Dernière modification par HerrMyth, 27-01-2017, 01h43.

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