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  • [Récit] AAR Hollandais, ou l'art d'être trop gentil.

    Messieurs dames, Hollandais ou citoyens d'Europe, le bonsoir.


    Ce jour est à marquer d'une pierre blanche, car les hautes instances de la république Hollandaise des Pays-Bas ont confié aux historiens de ce grand pays la lourde tache de compiler l'histoire récente de la région en un précis d'histoire afin que les générations futures se souviennent des redoutables moment qu'ont connues les régions d'Orange depuis la dissolution de l'état bourguignon. Ainsi se sont-il mis hardiment au travail et vous proposent ici leur résultat.

    Pour bien parler de ce que sont aujourd'hui les Pays-Bas, il faut parler de ce que fut l'Etat Bourguignon. Nous prendrons ici pour base de récit le règne de Philippe III dit "le Bon" de Bourgogne, à partir des accords Franco-Bourguignons et Austro-Bourguignons signés en même temps le 11 novembre de l'an de grâce 1444. Ces accords sont pris pour base de l'étude tout simplement car ce sont eux qui vont permettre à la Bourgogne de s'impliquer dans la politique Européenne, bien plus qu'auparavant.

    Afin de plonger nos chers lecteurs dans le vif du sujet, les chroniqueurs ont récupéré une copie de la missive adressée à l'Empereur Germanique d'Autriche dans les archives d'Anvers, missive faisant état des accords passés entre les deux pays.
    Voici mot pour mot ce qu'était inscrit sur le papier envoyé à Sa Majesté d'Autriche :

    A l'honorable futur Archiduc d'Autriche, révéré suzerain de toutes les provinces de l'Empire Quintuple-centenaire.

    Le grand duc de Bourgogne Philippe III de Valois note avec un plaisir non dissimulé les attentions et les bonnes grâces que l'Empereur (longue vie à lui) lui dispense. Il affirme qu'une entente entre nos deux nations pourrait très bien être concrétisée pour maintenir l'équilibre des puissances Européennes. Néanmoins, il va de soit que l'appui d'un pays médian tel que la Bourgogne ne sera pas sans prix. Aussi, nous demandons une levée de la protection des territoires Flamands et Wallons, cela va de soit. Ainsi que d'une partie qui sera jugée raisonnable par sa Majesté Impériale dans le Nord-Ouest du Saint-Empire, sans empiéter outre-mesure sur les territoires légitimes de la grande République Hanséatique. Enfin, en cas de conflit avec la France, les futurs Pays-Bas demandent une garantie de leur intégrité territoriale en cas de défaite, ainsi qu'une grâce électorale le jour même où la nation Néerlandaise sera proclamée. En contrepartie, les Pays-Bas s'engagent à soutenir les guerres défensives de l'Empire contre la France, et jure de ne demander aucune concession à cette dernière lors de guerres victorieuses, sauf bien entendu pour récupérer des territoires légitimes perdus par tiers moyens. Enfin, les Pays-Bas sont disposés à ne pas soutenir les projets de conquêtes Français à l'intérieur du Saint-Empire Romain Germanique.

    Si ledit traité est accepté par sa majesté d'Autriche, nos deux pays pourront marcher côte-à-côte dans une optique d'équilibre si ce n'est de paix durable aux frontière de l'empire des chrétiens. Néanmoins, cela n'engage nullement les Pays-Bas à renoncer à une collaboration avec la France, du moment que les tierces conquêtes se font en dehors du Saint-Empire.
    Ainsi, tout lecteur avisé rendra compte des intentions médiatrices et pacifiques de Philippe III dans les relations Franco-Autrichiennes, et la diplomatie de l'Etat-Bourguignon était presque exclusivement orienté autour de l'idée d'une paix durable entre Saint-Empire et Royaume de France, tout en assurant à ce qui allait devenir les Pays-Bas une place d'importance dans la diplomatie européenne. Nous verrons bien par la suite que tout ne s'est bien entendu pas passé comme prévu, mais avant de raconter à nous lecteurs les événements suivant la signature des accords de Beaune, il est de rigueur de leur dresser un croquis des frontières de l'époque, ainsi, nos cartographes se sont mis en quête de bon nombre de renseignements quant aux possesseurs des régions ci-impliquées, voici quels furent leurs estimations, nous tenons néanmoins à présenter nos excuses si la carte était par endroit inéxacte, mais il est à noter que la période évoquée est révolue et que cent-cinquante ans au bas mot se sont écoulés.



    Commentons ensemble cette carte centrée sur l'Etat Bourguignon. Nous y voyons dors et déjà un pays fort mais dont les provinces sont éparses, tandis que la Bourgogne est séparée des Pays-Bas par le Barrois, lesdits Pays-Bas sont eux-même incomplets, Liège, le Gueldre, la province d'Utrecht et la Frise occidentale ne sont pas encore intégrées à cette puissance d'Europe centrale. De plus, Calais est aux mains des Anglais, ce qui n'est pas sans contrarier les de Valois qui sont encore en possession des terres Bourguignonnes à ce moment. En parlant d'Anglais, il est également à noter que ces derniers sont encore embourbés dans la guerre de cent ans qu'ils ont failli gagner il y à quelques années à peine, notons que cette guerre est sur le point de s'achever par une capitulation des Anglais et la remise de tous les territoires Français à la France, y compris Calais.

    Bien, maintenant que les bases de ce qu'était la Bourgogne ce onzième de novembre 1444 sont posées, il nous faut expliquer ce qu'il advint plus tard. La Bourgogne prit soin d'offrir protection au Gueldre et d'annexer Utrecht tandis que l'Autriche menait une guerre contre le Danois afin de lui faire relâcher le Holstein, province légitime de l'empire. Cette action mit Philippe III en colère, en effet, le Danemark était à ce moment la seule vraie puissance navale que le monde pouvait offrir, avec lui-même, le Portugal, et l'Angleterre. Ce qui ne fut pas sans poser de problèmes alors que les accords Scandinavo-Bourguignons étaient en train de se mettre en place afin de contrer la montée en puissance de la perfide Albion, et l'élimination du Danemark en tant que puissance européenne laissa la Bourgogne sans défense face à l'attaque Anglaise, qui ne tarda pas et obligea les sinistrés Bourguignons à verser une part importante de leurs revenus commerciaux aux rouges d'outre-manche. Cette attaque marqua tant la population et les dirigeants qu'une haine farouche s'est mise en place du côté des victimes, et plus jamais on entendit parler d'accords ou même de propositions d'accords éventuellement acceptées, les futurs Pays-Bas jurèrent qu'ils se vengeraient un jour. Privés de leur alliance Danoise, les dirigeants Bourguignons ne tardèrent pas à se rabattre sur la Hanse, mais cette affaire concerne des évènements plus tardifs, et une autre crise requiert notre attention, la guerre de Savoie.

    Spoiler:
    Ci-joint, une copie d'un portrait de Philippe III le Bon, grand amateur d'arts qui finança notamment les grands artistes Flammands tels que Jan Van Eyck


    En effet, le statu-quo Franco-Autrichien était assuré par la Bourgogne et n'avait lieu d'être que si la France tenait son engagement : Ne pas menacer le Saint-Empire. Mais ce royaume d'agités n'était pas décidé à rester inactif et si-tôt la guerre de cent-ans terminée, la France annexa une part de l'Aragonais, de la Provence, vassalisa la Bretagne, et s'en prit à la Savoie. Ce fut la goutte de trop pour le puissant Archiduc d'Autriche qui vit en la récente accession au trône de Charles de Bourgogne un moyen de rallier les troupes du puissant Etat à la coalition montée contre la France. Charles, qu'on ne tarda pas à nommer "le Téméraire" décida de rallier l'Autriche, non sans aller à confesse huit fois par semaine pour expier cette faute grave que de manquer au dernières volontés de son défunt père. C'est ainsi que les relation entre la Bourgogne et la France s'assombrirent, les Français s'attendaient à voir des Bourguignons sur le champs de bataille, bien sûr, mais de leur côté ! Cette guerre fut aussi brève qu’efficace, la France fut vite obligée de rendre les provinces Aragonaises à l'Aragon, les provinces Savoyardes à la Savoie et de relâcher son emprise sur le duché de Bretagne. Mais cette guerre eut également des conséquences sur le Royaume de Bourgogne qui fut dès à présent obligé de s'aligner sur la politique Autrichienne, sous peine de subit une invasion Française. A la mort de Charles le Téméraire, il fut décidé que la Bourgogne avait fait son temps en tant qu'état indépendant et que la politique du royaume se tournerait vers sa région la plus prometteuse, les Pays-Bas. Ainsi, après quelques années de préparation administrative, la Picardie, Cambray, et tout le duché de Bourgogne fut rendu à la France, la capitale fut déplacée à Amsterdam et cette nouvelle entité pris le nom de "Pays-Bas". Peu de temps après, la république succéda au royaume et un nouveau régime fut instauré, la République Hollandaise des Pays-Bas.

    Spoiler:
    Et ici, le grand roi Charles Ier de Bourgogne dit "le Téméraire" qui permit à l'Autriche de triompher des redoutables armées Françaises, selon les chroniqueurs de cette époque, nous le voyons ici arborant un pendentif symbole de son appartenance à l'ordre de la toison d'or, ordre de chevalerie inauguré par son père.






    (Ce début d'AAR comprendra mon interprétation de la première partie de la GPO, de ce dont je me souviens et de ce dont j'ai pu assister, du point de vue des Pays-Bas, la suite viendra bien entendu, au fil des sessions.)
    Dernière modification par Babounet, 16-12-2014, 03h46.

  • #2
    Le Missclic de la mort... Maintenant, je vais fixer ce topic... Encore... Encore... Jusqu'à ce que cet AAR apparaisse... Gni...

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    • #3
      Voici donc la partie Bourguignonne de cet AAR, j'ai volontairement éludé quelques passages, et mis en valeur certains autres, vous comprendrez que le but RP de ce récit étant une vague propagande afin de renforcer la légende Bourguignonne, ainsi, ceux qui ont participé à la GPO savent très bien que les armées Bourguignonnes ne sont pas allées se battre lors de la première guerre Franco-Autrichienne, et qu'il y a eu bien plus d'une guerre commerciale entre l'Angleterre et la Bourgogne.

      EDIT : Ah, et Kellermann ne sera pas sans affirmer l’authenticité des documents, la citation est le copié-collé exact du message que je lui ai envoyé juste avant la première session, je tiens également à présenter mes excuses pour le manque de screens, je n'ai pas pensé que je ferai un AAR en commençant cette partie.
      Dernière modification par Babounet, 16-12-2014, 11h42.

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      • #4
        Très bon AAR Babounet !
        Félicitation .

        Et je confirme l'authenticité de cette lettre .

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        • #5
          Merci, mon petit Kellermann, je pense commencer la rédaction de la première partie des Pays-Bas ce soir, une fois chez oim !

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          • #6
            Yap, très prenant ! Continue comme ça

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            • #7
              un peu d'inspiration pour toi mijn zoon!

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Pays-Bas_espagnols

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              • #8
                Ahah Azrock, mais les Pays-Bas sont revenus à l'Espagne suite au partage de l'empire de Charles Quint entre ses héritiers, et l'empire des Habsbourg a récupéré les Pays-Bas suite à la mort de Charles de Téméraire et au partage des provinces de l'ex-état Bourguignon entre France et Autriche.. Ce partage n'ayant pas eu lieu, les Pays-Bas espagnols sont une fable dans notre partie.. Et puis, j'aime à te compter comme un allié, non comme un suzerain.

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