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  • Cruelle Aurore - Seconde Dimension (RP)

    Aurore... C'est le nom que la terre a toujours porté, depuis la nuit des temps. Il est dit que le peuple originel nomma ainsi cet espace ensoleillé et verdoyant en regardant le soleil se lever à travers les frondaisons des premiers chênes. L'origine perdue dans le tréfonds des temps, des millénaires passèrent avant que le peuple grandisse, domestique la terre et la mer. Mais cette terre n'était pas sans limites, et le manque d'espace finit par pousser des parties du peuple les unes contre les autres. Ces guerres originelles furent réglées aussi subitement qu'elles étaient apparues par la Confrérie des Mages. Ayant passé leur vie à étudier le fonctionnement de la nature, ils en avaient déduits des principes mathématiques. Adeptes des quatre éléments, ils avaient forgé les premières gemmes de pouvoir dans le plus grand secret, et abattirent la puissance des éléments sur les armées et les chefs militaires. Ils remirent le monde dans le droit chemin, et commencèrent à gouverner. Leurs principes mathématiques stricts devaient régler l’ordre, tant bien que mal : contrôle strict des naissances, classification des individus dans des castes, neutralisation des éléments perturbateurs.

    Certains proclamèrent la liberté, et formèrent des sociétés secrètes pour éradiquer l’ordre tyrannique des mages. Ils étaient impitoyablement emmurés vivants quand attrapés, mais continuèrent leurs actions. Les Mages cherchèrent alors davantage de puissance. L’un d’eux, voyant les Mages tenter d’asservir définitivement un peuple subissant leur joug, malgré leur soif légitime d’apporter l’ordre et la paix, et voyant les révolutionnaires revendiquant la liberté, mais apportant le désordre et la guerre, décida de changer définitivement le destin d'Aurore. Travaillant sur la côte, il rassembla secrètement et inlassablement un nombre astronomique de gemmes d’eau et de terre grâce à ses disciples pendant plusieurs années, avant de lancer le plus puissant des rituels imaginables : il fusionna avec l'eau, il fusionna avec la terre, et il devint le Golem, Gardien des Temps, Unificateurs des Eléments, aussi appelé Pantokrator. Il était devenu une image de la divinité. Ses disciples, inspirés, le rejoignirent avec leurs armes, leurs volontés, leurs gemmes. Les autres, hommes du commun ou mages, luttèrent. Ceux de la terre et de l’eau, désormais sans gemmes, mais brûlant de se venger, étudièrent une autre voie, plus dangereuse, qu'on appelle sorcellerie. Les mages du feu et de l’air, gonflés, eux, par leurs réserves, lancèrent toutes leurs forces dans la bataille.

    Pantokrator triompha pourtant. Mais le monde fut mis à sac, et sur ces ruines, les sorciers sortirent des ténèbres avec leurs nouveaux dons magiques. Durant cette deuxième guerre, les mutations des peuples, des animaux, des bêtes se multiplièrent dans des expériences de plus en plus malsaines,des portails menant vers d’autres dimensions furent ouverts, déversant son lot de guerriers et de démons. Lorsque la guerre fut finalement terminée, Aurore ne ressemblait plus à l’Aurore originelle. Son peuple avait disparu, muté, changé ou été remplacé. Le Golem et ses disciples, derniers détenteurs de l'histoire de leur peuple, étaient devenus des dieux. Ils établirent l’ordre divin, et gouvernèrent cette nouvelle terre diverse pendant des centaines d’années, désarmant les peuples, maintenant la paix et la prospérité. Mais le Golem, au fond de lui, regrettait sa partie mortelle, et avait gardé sa soif de connaissances. Son existence immortelle était un poids pour lui. Il voulait savoir d'où il venait, pourquoi il en était là, et où il pouvait aller. Il tenta de raisonner en dieu, il raisonna en mortel.

    Pantokrator partit finalement à la quête de la vie et de la mort dans le grand univers, attirant les dieux les plus fidèles avec lui, et sommant les autres de conserver l’ordre établi. Mais aucun des êtres divins qui étaient restés n’était parfait. Ils avaient déjà perdu tout leur passé, et Pantokrator les priva du présent divin. Il ne restait plus que des sous-fifres ou de simples disciples parmi le panthéon glorieux du Golem. Ils ne souhaitèrent pas diriger ensemble. Les travers des uns irritaient les autres, l'intrigue devint reine, et ils finirent par se retourner les uns envers les autres. Les peuples, eux aussi, voyant l'ordre divin perturbé, se refirent la guerre. Leur diversité, leurs points de vue, leurs habitants, tout divergeait, et la magie, confinée, ressortit de plus belle. Les vieux sites magiques furent rétablis, les portais réouverts, les guerriers forgèrent de nouvelles armes, les mages sortirent de leurs bibliothèques, les chefs se mirent à haranguer les foules. Avant qu'on ne s'en rende compte, la guerre avait déjà commencé. Les dieux qui ne s'étaient pas encore entretués n'avaient pas assez de puissance pour se battre en face-à-face. Ils rejoignirent des peuples, les sommèrent de leur obéir, proposèrent à leurs chefs des magies secrètes, et les nouveaux cultes fleurirent.

    Le désordre magique fut tel que d'immenses portails s'ouvrirent sur l'univers : les trônes d'ascension. Le retentissement magique fut sans précédent, et deux dimensions en vinrent à s'entrechoquer, les actions d'une venant se répercuter sur l'autre. Ce choc a attiré les plus sombres puissances de l'univers, attirés par le choc et la puissance. Les astrologues d'Aurore ont prévenu les gouvernants : quelque chose de terrible se rapproche d'Aurore et de ses deux dimensions. Dans un peu plus de six ans, le Grand Cataclysme s’abattra sur chacune des dimensions pour détruire Aurore si aucun dieu n'est sorti vainqueur. Car il faudra l'union des peuples, et un dieu puissant dans chaque dimension pour avoir la puissance de repousser les puissances sombres. Aucun élan d'entraide ne sortit pourtant de ces prédictions. Au contraire, cela accéléra la guerre et l'envie des gouvernants et des divinités de gagner l'ascendant sur les autres. Les peuples affûtent leurs armes, les dieux concentrent leurs magies, et la lutte pour le titre de Pantokrator a donc commencé. Des grandes civilisations vont émerger, de nombreuses autres vont s'éteindre. Aurore est en guerre. Et sur deux dimensions... Voici l'histoire de la seconde.

    Chroniqueur Sparke


  • #2
    Dans la paisible province de Jotunheim, le peuple chassait dans les immenses forêts, récoltait les fruits mûrs des arbres fruitiers glacials.
    Que la terre était belle ! Que le ciel était bleu d’azur rempli de paix !

    Sitôt fini les récoltes et la chasse du matin, les femmes et les hommes géants s’adonnaient à la lutte, à l'épée, ou carrément à la sieste, leur sport préféré. Les paisibles chamans se contentaient de fumer de l’herbe et de rêvasser toute la journée. Les enfants géants se précipitaient à la rivière glaciale de Jotunheim, pour y pêcher, se baigner, ou s’adonner à tous les jeux d’eaux. En effet le peuple du Jotun ne craignait point le froid.

    Tout n’était que bonheur, calme et volupté dans ces neiges éternelles !


    Las, un jour, un mystérieux conteur arriva au village de Jotunheim. Sa présence alerta les chamans pourtant si défoncés à l’herbe ; réveilla le vieux chef du village pourtant dormeur légendaire ; effraya les bambins qui se réfugiaient sous les jupes de leurs mères ; faisait soupirer les femmes guerrières et les mères ; et intriguaient tous les hommes. Oui, ce conteur leur était connu. Il venait toutes les décennies raconter des histoires drôles, intrigantes voire terrifiantes puis il disparaissait. Tous les géants le respectaient, lui donnaient des galettes au miel et souvent lui demandaient des conseils privés. Patiemment le conteur, de sa riche expérience, les aidaient, les aiguillonnaient ou les sermonnaient gentiment car il venait du monde extérieur !

    Le peuple de Jotunheim devint alors fébrile. Le chef du village décréta un banquet géant le soir en l’honneur du conteur. Tout y coulait à flot : Miel, Nectar, Ambroisie, Vin et Bière ! Il y avait musique, ballet, danse, chant des braves, récompense des valeureux lutteurs. Les chamans sortaient leurs herbes les plus rares et puissantes et fumaient encore plus fort. Les sagesses du village ricanaient entre elles et soupiraient de joie en voyant les nouveau couples de géants se former !

    Le conteur buvait comme quatre, dansait comme un fou, félicitait chaleureusement les lutteurs victorieux et faisait de l’œillade aux jolies géantes encore célibataires. Mais peu à peu la fête entra dans sa période de plénitude et de calme. Ce fut alors le signal d’un rituel du fond des âges immémoriaux : Le plus jeune enfant de Jotun s’avançait tout tremblant devant le conteur qui buvait son immense et nième chope de bière bien mousseuse.

    L’enfant de sa voix stentor et forte parla :
    - Ô Conteur ! Ô Ragnarök ! Comment va ce monde de l’Aurore ?
    Le conteur fit un rot tonitruant et regardant tristement l’enfant tout en déposant la chope. Très vite, le peuple de Jotun s’installa autour du conteur et fut tout ouïe !

    Le conteur parla, sa voix était riche, forte et portait loin dans cette auguste assemblée de géants :
    - Ô Peuple de Jotunheim, enfants de Lif et de Lifthrasir ! Je suis porteur de funestes nouvelles ! Le temps est venu…Comme vous le savez déjà, le trône du PantoKrator n’est plus depuis le départ de cet imbécile Golem qui se prit pour un dieu et qui abandonna tout ! Ce fut un désastre ! Le Crépuscule des Dieux s’est déchaîné à travers ce monde ! Et sans les actes héroïques de vos ancêtres géants et le sacrifice inouï de vos dieux Odin, Thor, Freyr, Balder et Tyr, notre monde de l’Aurore ne serait plus. Votre Age d’Or ne serait plus !

    Le conteur fit une pause et regarda durement tous les géants. Personne n’osa respirer. Le peuple craignait ce moment-là. Mais aucun ne pleurait. Aucun ne criait. Aucun ne protestait point. En effet, ils étaient les uniques descendants de Lif et de Lifthrasir, les survivants géants qui ont contemplés la folie des Mages, du Golem, des Dieux maléfiques et des hommes durant cette atroce guerre.

    Le conteur reprit :
    - Toutes les forces obscures amassent leurs forces ! Ils veulent ressusciter Fenrir qui a mangé le Soleil et la Lune. Ils veulent faire revenir Jormungand , le grand Serpent de ce monde qui voulait manger notre arbre monde Yggdrasil qui protège l’Aurore ! Ils veulent raviver les braises innommables et abjectes de la guerre par le fer, par le feu et par la magie !

    - Que devons-nous faire Ô Ragnarök ? parla à nouveau le plus jeune enfant du peuple de Jotun.
    - Je suis Ragnarök ! Je suis né du chaos, de la mort des milliers de braves qui ont tout sacrifié pour sauver ce monde, du dernier souffle des dieux mourants, des cris de souffrance et d’agonie de nos ennemis. J’ai contemplé le Crépuscule des Dieux ! Nous devons empêcher le grand Cataclysme qui menace de s’abattre dans ce monde de l’Aurore ! Aux armes Ô peuple de Jotunheim ! Soyons sans pitié pour nos ennemis ! Protégeons nos alliés et les peuples libres d’Aurore de la folie du Pantokrator qui a tout abandonné !

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    • #3
      Général de Pythium au rapport.

      En ce début d'été de l'an 0, cinq nations se font face.
      Le dirigeant de Jotunheim, un denommé Ragnarok.
      Le dirigeant de Asphodel, Nurgle
      Le dirigeant de C'tis, Ammit
      Le dirigeant d'Abyssia, Nomin
      et enfin vous même, mon seigneur : Caligula de Pythium.

      A noter que :
      - la nation belliqueuse C'tis a déjà enrolé des mercenaires.
      - la nation hérétique Asphodel n'a pas déclaré, à notre connaissance, de prophète.

      Des édifices religieux, au nombre de 10, sont disséminés à environs 3 provinces de distance chacun,
      sauf deux d'entre eux : un situé sur une presqu'ile, l'autre sous marin.

      Leur liste :
      Trone of War : Att+1 & Morale +1
      Trone of Night : Darkvision
      Trone of Pestilence : Death +1 & 3 Gems D si révendiqué
      Trone of beast : Animal Awe 2 Gems N si révendiqué
      Trone of Thorns : PR 10 2N
      Trone of Ice : CR5 Gems 1W + 1W si révendiqué
      Trone of Might : Strength +2
      Trone of Winter : Cold +1 1W + Mage of Winter W2D1
      Trone of Stars : 2 Gems S
      Trone of Bones : Undying +3

      La possession de 5 d'entre eux nous assura une victoire totale sur les autres nations.

      Fin de rapport.
      Dernière modification par Anonym, 05-12-2017, 08h53.

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      • #4
        Le lendemain matin, tout le monde se réveilla avec la gueule de bois pour diverses raisons. Aucun enfant n’allait à la rivière glaciale, car le temps de l’insouciance et de la jeunesse était révolu. Les géants s’assemblèrent sur la place et attendirent patiemment. Soudain, le chef du village de Jotunheim s’avança et monta sur l’estrade au milieu de la place. De sa voix forte, il parla :
        — Je me suis longuement entretenu avec Ragnarök hier, car il devait partir aux aurores. Je suis trop vieux pour vous mener à la guerre. Ragnarök est d’accord pour que je cède ma place au plus méritant d’entre vous. Il deviendra alors la Voix du Ragnarök. Sa tâche sera immense, dure et cruelle : sauver nos alliés, protéger ce monde, vaincre nos ennemis innommables désireux de ressusciter Fafnir et Jormungand, et qui veulent répandre les braises de la guerre dans ce monde de l’Aurore.
        Lentement, dignement, il redescendit de l’estrade et disparut dans la foule.

        Les géants discutèrent entre eux pour finalement choisir deux prétendants : le géant Önund et la géante Freyja. En effet, ils étaient de redoutables guerriers, invincibles à l’épée et rusés. Pour se départager, ils décidèrent de jouer à pile ou face pour devenir la Voix. Ce fut alors Önund qui l’emporta. Il déclara aussitôt que Freyja serait son second.

        Puis, Önund monta sur l’estrade et il parla sur un ton de commandement qui prit tout le monde par surprise. Mais très vite les géants comprirent : Önund n’était plus tout à fait le même. IL est la Voix du Ragnarök !
        — Les enfants ? commença Önund.
        — Présents ! crièrent en chœur les enfants du Jotunheim.
        — Allez aux confins de Jotunheim, alerter tous nos chasseurs… Nous devons partir demain à la guerre !
        — Oui ! Ô Önund ! répondirent les enfants avant de se disperser dans toutes les directions.

        — Les chamans ? continua Önund.
        Mais personne ne lui répondit à l’hilarité générale de tous les géants.
        — Qu’on les réveille ! Qu’on les amène devant moi ! Qu’on les rappelle qu’avant d’être chaman, ils étaient nos plus féroces chasseurs et guerriers !
        (du site : https://chrysalyda.com/2015/08 /19/le-combat-du-guerrier-chamane/)


        Très vite, séance tenante, tous les chamans étaient là, fatigués, défoncés, semi-endormis. Il y en avait même qui vomissaient sur place. Mais aucun géant n’osait se moquer d’eux. Les chamans étaient craints de tous par leur talent guerrier, mais aussi par leurs arts obscurs. Ils étaient avant tout des mages soldats. Önund parla à nouveau :
        — Soyez prêt ! Nous devons convoquer nos alliés de la forêt le moment venu.
        Un Chaman, un peu plus lucide que les autres, s’avança pour prendre la parole :
        — En êtes-vous sûr ? Nous ne pourrons plus revenir en arrière, car la magie appelle le sang et le sang appelle la magie dans un cycle immuable de ce monde Aurore. La magie réclame toujours son dû.
        Önund se sentit très las et très triste. Le second, Freyja posa la main sur l’épaule de la Voix du Ragnarök et parla :
        — Va Ô Chaman ! Nous devons éviter à tout prix le Crépuscule des Dieux !
        — Ainsi soit-il ! fit le chaman.
        Après avoir distribué des coups de botte aux fesses, et houspillé contre ses congénères endormis ou trop lents, le chaman quitta la place avec ses congénères vers une destination mystérieuse.

        — Sagesses ? fit Önund
        — Nous sommes là ! Inutile de crier ! crièrent de leurs voix stridentes, les sagesses du village de Jotunheim
        (by Sven Geruschkat)

        — Pas la peine de nous dire ce qu’on doit faire ! ricanèrent les fameuses Gygja. Ne nous t’avons pas appris comment faire la guerre ! Comment être droit avec les alliés, prudent avec les neutres et sans pitié avec nos ennemis ? Nous irons dans les forêts, dans les montagnes, dans les plaines pour réactiver la magie que nous avons mise en veilleuse, il y a des éons. Nous convoquerons nos alliés, nous maudirons nos ennemis et nous soutiendrons vos armées le moment venu
        — Ainsi, soit-il ! acquiesça Önund.

        La Voix du Ragnarök, Önund, souleva soudainement son épée et proclama :
        — Demain, aux aurores, à la tête de l’armée d’Odin nouvellement constituée, nous marcherons à l’Ouest vers Borale. Nos alliés séculaires, les hobbits nous y attendent déjà.
        — Jotunheim ! Jotunheim ! hurlèrent tous les géants du Jotun.
        Dernière modification par zabueco, 07-12-2017, 20h47.

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        • #5
          Personne ne s'aventurait jamais près du volcan d'Abysia. On le croyait endormi et les champs fertiles que la cendre avait alimentés donnaient à la région une teinte verte et brune qui changeait au gré des saisons. Personne n'aurait pu deviner, en ces jours heureux pour les humains de la contrée, le désastre qui allait se passer. Une nuit, sans crier gare, la montagne de feu cracha un nuage de fumée et de déchets minéraux d'une telle densité que les nuages toxiques recouvrirent la région pendant une semaine. Mais le pire était encore à venir. Après avoir lâché son comptant de souffre, le volcan explosa en un déluge de lave.
          Un véritable geyser de magma se propulsa hors du mont et des fleuves de pierre liquide recouvrirent les flancs de la montagne puis bien vite les villages avoisinants. Tout brûla et, quand l'aurore pointa, il ne restait pour la population que de la poussière là où se dressaient auparavant fermes et moulins, maisons et casernes, châteaux et palais. Pourtant, ce n'était rien comparé à l'horreur de la nuit. Alors que les habitants évacués dormaient encore au pied du foyer à reconstruire, des formes lumineuses descendirent du volcan. Elles étaient semblables à des silhouettes humanoïdes engoncées dans des armures de métal forgé et elles maniaient de lourdes armes du même matériau.

          Ils fauchèrent sans aucune pitié les hommes assez fous pour se dresser devant eux et la simple chaleur de leur corps brûlait vif les plus vaillants des soldats. Ce fût quand toute opposition fût matée que les silhouettes noires et rouges arrivèrent. Comme les guerriers, leur corps était constitué d'un mélange de flammes et de lave qui leur donnait une apparence vaguement humanoïde. Ils sélectionnèrent du doigt plusieurs femmes dans l'assistance, souvent très jeunes, qui furent embarquées en hurlant par des créatures, prises entre des morceaux d'un étrange tissu qui semblait les protéger des brûlures.

          Quand les sombres silhouettes eurent terminé leurs affreux desseins, une plus flamboyante encore que les autres s'approcha. Il irradiait tant qu'il en aveuglait les observateurs humains. La chose déclara, d'une voix sortie d'un brasier:


          -"Humains. A partir de ce jour vous êtes sous la domination de Celui-Qui-Consume. Vous honorerez la Flamme et vous respecterez les commandements du Destructeur. Il n'y a que comme cela que vous aurez une chance de survivre quand ce monde sera brûlé. Toute tentative de révolte est inutile mais nous saurons rendre utiles les dissidents, soyez-en sûrs."

          Au même moment, au cœur du volcan, devant les prisonnières terrifiées se dressait un dédale de pierre et de métal comme elles n'en avaient jamais vu auparavant. Des myriades de créatures de flammes bougeaient le long des couloirs de pierre et de fer aux architectures ésotériques et baroques. Des courroies, tuyaux couverts ou non transportaient du magma dans les différentes salles de la labyrinthique cité et des éclats de joies s'échappaient des entrailles les plus sombres de la citadelle.
          C'est dans cet endroit précisément qu'on amena Alice. Elle regardait avec dégoût les murs bouillants et les visages lisses des créatures. Sans ménagement, une des choses en robe l'attrapa et la plaça au dessus d'un chaudron. Elle hurla alors que des gardes se joignirent à eux pour la maintenir alors que la chose commençait une sinistre incantation en tirant un couteau...


          Quelques secondes plus tard, devant sa marmite de lave et de sang, le mage récitait des incantations impies. Bientôt, une, puis deux, puis trois créatures de cauchemar se levèrent de la cuve improvisée. On aurait cru voir des humains si leur chair ne palpitait pas de lave. Ils semblaient dociles, écoutaient facilement, forts et aptes à la guerre comme aux travaux. Le chercheur cria de joie et des confrères arrivèrent pour le féliciter. Il avait réussi, il avait créé un hybride. La résurrection d'Abysia pouvait commencer.

          Quelques mois plus tard, des légions de créatures sortaient des incubateurs de lave et d'hémoglobine géants et les mages visaient plus haut, de plus belles créations. Ils entamèrent l'ouverture vers les Enfers, afin de bénéficier de l'aide et des conseils des démons qui vivaient là...

          Les armées de la cité annexèrent rapidement un grand territoire autour d'eux. Ils rencontrèrent d'autres civilisations: Pythium, Asphodel, Jotunheim... Des liens sont en train de se tisser, mais dans leur cœur, tous les diplomates abysiens le savent:

          L'appel du Consumateur ne sera pas toujours faible, il reviendra bientôt reprendre ce monde au faible Golem qui l'a abandonné...

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          • #6
            Tout en haut de la colline du petit bourg de Borale, Önund et le bourgmestre hobbit paniqué, contemplaient le déferlement de l’immense armée de C’tis en provenance de l’isthme situé à l'Est se déverser sur la plaine.
            L’armée C’tis stoppa d’un synchronisme parfait lorsque les soldats lézards virent le géant Önund et le minuscule hobbit. Très vite, dans un silence glacial, un détachement se sépara de l’armée C’tis et monta tout en haut de la colline. En tête du détachement se trouvait un général lézard et ses plus fidèles lieutenants. Impassible le général toisa Önund qui le dominait pourtant par sa taille. Aucun mot ne proféra entre les lézards, le géant et l’hobbit. Le silence était pesant. Le général jeta un coup d’œil derrière la colline et vit alors l’immense armée de géants prête au combat et qui commençaient déjà à fortifier le bourg, aidé de minuscules obits inquiets d’être dévorés par leurs pires ennemis lézards !
            (de l’univers Warhammer)

            Calmement, le Géant Önund sourit au général. Celui-ci haussa les épaules et parla dans une langue inconnue à ses lieutenants. Et très vite, le détachement redescendit la colline pour rejoindre l’armée qui attendait. En silence et sans heurt, l’armée C’tis se replia vers l’isthme et disparu dans un enchantement.
            — Par le Ragnarök ! s’écria le bourgmestre ! Une chance que vous soyez venu la veille ! Ô Seigneur Önund.
            — Je sais, murmura le géant de sa voix blanche. Quel étrange peuple ! J’ignore comment ils pensent, comment ils raisonnent. Nos plus doués devins et augures sont impuissants à percer dans leur langue, dans les mystères insondables des marais de C’tis. Nous n’avons gagné qu’un répit…
            — Rentrons ! conclut le bourgmestre. J’ai un excellent hydromel 50 ans d’âge rien que pour vous. Vos invités vous attendent déjà à l’Hôtel de Ville.
            — L’émissaire de Pythium et celui d’Abysia ? fit Önund surpris. Ils sont déjà là ?
            — Oui vos armées vont de victoire en victoire et si vite ! Et ils ont rencontré les 2 peuples d’Aurore.
            — Oui, mais j’ai plus de nouvelles de l’armée de mon second, Freyja… je suis inquiet.


            Plus tard dans la soirée, Önund regardait la carte du monde d’Aurore et réfléchissait. La rencontre avec l’émissaire de Pythium était étrange. Önund contemplait avec fascination l’étrange gemme bleue offerte le peuple de Pythium. Il avait répondu calmement à l’émissaire : Paix et neutralité et en lui offrant un cadeau d’égale valeur.


            Mais l’entrevue avec l’envoyé spécial d’Abysia était encore plus étrange. Plus franc et sans arrière-pensée, l’émissaire lui fit savoir qu’il souhaitait un pacte de neutralité et un cadeau substantiel à satisfaire pour leur maître et en échange, le peuple d’Abysia laissait au peuple des géants s’emparer d’un des trônes magiques. Önund connut alors sa première contrariété, non pas par l’émissaire, mais par son second qui aurait dû conquérir le trône et ne l’obligeant pas alors à négocier.

            Önund n’avait pas le choix, les frontières étaient fragiles. Le monde d’Aurore était incertain. Et déjà bruissaient des rumeurs atroces d’un peuple de centaures qui tuait, et qui brûlait tout sous son passage ! Il relut alors la missive diplomatique pour Abysia.
            Soudain un géant entra dans le bureau et parla :
            — Ô Voix du Ragnarök, j’ai des nouvelles de l’armée de Freyja. Elle fut anéantie dans une embuscade dressée par les barbares ! À deux mois de marche à l’Ouest ! Votre second en a réchappé de justesse !

            Önund pâlit d’une colère sans nom ! Sans remords, il sut comment s'en sortir de cette impasse avec Abysia. Promptement, il signa la missive; scellant le pacte. Puis il hurla à tous les lieutenants qui se tenaient près de lui :
            — Qu’on ramène toute notre armée ! Ces barbares doivent être châtiés ! Nous brûlerons leurs fermes, leurs champs, leurs villes. Et leurs femmes seront données à Abysia et à son maître qui aime tant le sang en guise de châtiment ! Que les peuples de ce monde apprennent ce qu’il en coûte de contrarier Ragnarök !
            (image d'incendie de forêt en Sibérie)

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            • #7
              A Abysia :
              À Abysia,

              Par cette présente missive, nous signons un pacte de neutralité à durée illimitée entre nos deux nations. Le peuple de Jotumheim s’engage à ce que les armées Jotunheim ne franchissent point la rivière pour aller vers l’empire d’Abysian et réciproquement.

              Le peuple Abysian s’engage à laisser le trône de la province Pantokrator’s legacy au Ragnarök. Pour cela, un convoi de 60 vierges sera envoyé à la capitale Abysia en guise de paiement.

              S’il faut rompre le pacte, un préavis de 10 mois sera exigé (10 tours) entre les deux parties.

              Önund, Voix du Ragnarök

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              • #8
                A Jotunheim :

                Par cette missive, j'accepte officiellement le pacte de neutralité. Nous informons toujours notre aimable voisin que nous attendons avec impatience les quarante vierges qu'il lui reste à verser.

                Que ce pacte ne soit pas rompu.

                Nomine, Dieu d'Abysia et Flamme du Monde.

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                • #9
                  - Ô Voix du Ragnarök ! commença un des lieutenants géants. Les nouvelles sont mauvaises. Nos courageux chasseurs ne sont pas revenus après 6 lunes. Ils devaient parcourir le monde d’Aurore et trouver les trônes de Pythium qui nous protègent du cataclysme imminent.
                  - Ne sont-ils pas égarés en chemin ? demanda tout doucement Önund.
                  - Non, ils sont tous morts. Nos chamans sont formels…
                  - C’est trop calme… ajouta un autre lieutenant. Pythium nous cache quelque chose... Chercheraient-ils à ressusciter Jormungand ?

                  Önund soupira tout en regardant la carte du monde si mal cartographiée. Il lui manquait trop d’information.

                  Önund réfléchit longuement puis soudain, il proclama de sa voix stentor :
                  - Par la voix du Ragnarök, l’heure est venue. Qu’on prévienne nos sorcières. Nous avons besoin de leur aide maintenant ! Marchons vers le Sud avec toute notre armée principale !

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                  • #10
                    Suite à une remarque pertinente de notre dévoué CptSparke , je reposte mon message :

                    Petit estimation (à 10% près) :
                    Jotunheim : 19 provinces
                    Abysia : 17 provinces
                    Asphodel : 16 provinces
                    Ctis : 12 provinces
                    Pythium : 11 provinces

                    Jotunheim : 10 forts
                    Abysia : 3 forts
                    Ctis : 2 forts
                    Pythium : 2 forts
                    Asphodel : 1 fort

                    Il y a de GEANTS indices qui indiquent quelle est la nation qui mène (outrageusement).
                    Toute aide dans ce sens (gems, or, déclaration de guerre) pour m'épauler dans cette croisade serait la bienvenue.

                    Ainsi que la remarque (bcp moins pertinente, vous conviendrez, de Jotunheim) :

                    Envoyé par zabueco Voir le message
                    Et comme par hasard, Anonym omet très soigneusement le comptage des trônes contrôlés par les joueurs...
                    Donc de mémoire :

                    Jotunheim : 2 trônes
                    Abysia : 2 trônes
                    Ctis : 2 trônes
                    Pythium : 2 trônes
                    Asphodel : 2 trônes

                    Il a fallu que j'intervienne sinon cela aurait été game over depuis belle lurette à cause du rusé Anonym (possédant jusqu'à 5 trônes)

                    A présent, je me barre sur mes terres... Puisque j''ai du boulot pour accueillir dignement le Ragnarök (pas mon god bien sûr)
                    Le nombre de forts ne veulent rien dire... j'ai juste un problème de recrutement de mages indép, des events chanceux et des sites me donnant des forteresses...

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                    • #11
                      Envoyé par Anonym Voir le message
                      Et comme par hasard, Anonym omet très soigneusement le comptage des trônes contrôlés par les joueurs...
                      Euh comment dire ?
                      Extrait du post du 22 décembre dans le thread Administration :
                      Envoyé par Anonym Voir le message
                      Bonjour.
                      Nous sommes maintenant quasiment dans la position suivante :
                      5 nations avec chacun 2 trones.
                      Aucun d'entre nous n'est désavantagé : va y avoir du sport !
                      Mais ca, c'était le 22 décembre, depuis des forts ont poussé, des provinces ont changé de propriétaires et c'était cela que je mettais en exergue.

                      Les forts assurent quand même un confortable revenu, très utile pour le recrutement de masse,
                      et les armées va bien falloir les utiliser...
                      Dernière modification par Anonym, 03-01-2018, 08h02.

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                      • #12
                        A Pythium :
                        A l'Empereur Caligula,

                        Vos plans secrets ont échoué... Vous ne pourrez plus ressusciter le Jormungand, le Grand Serpent qui voulait manger le monde de l'Aurore. Nous y avons personnellement veillé.

                        Nos armées victorieuses et nos chamans se sont même permis de visiter votre capitale avant de se replier loin de la ligne de front. Mais pourquoi nos invincibles géants du froid se retirent-ils ? Auraient-ils peur de Pythium ?

                        Nenni ! La raison est triviale, risible mais cruelle...
                        Savez-vous, Ô combien il est dur de vivre sur vos terres si arides, si peu fertiles ? Malgré l'adresse et l'ingéniosité de nos chasseurs et de nos cueilleurs, nos géants et moi-même, nous souffrons terriblement de la faim !

                        Donc par la voix du Ragnarök, nous nous retirons jusqu'à la forteresse du trône, jusqu'à nouvel ordre. Je dois rencontrer mon dieu, le redouté Ragnarök, pour lui faire un rapport de ce monde de l'Aurore.

                        Et personnellement, par cette missive, je manifeste mon plus vif mécontentement de ne point voir les ambassadeurs de Pythium depuis des lunes tout en sachant leurs sournois et zélés travaux de sape contre mon peuple auprès des autres nations. Nous sommes un peuple civilisé et courtois. Nous construisons des villes fortifiées partout là où c'est possible à la plus grande joie des peuples passées sous notre bannière.

                        Önund, Voix du Ragnarök

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                        • #13
                          A Jotunheim :
                          Au vil usurpateur Jotunhien

                          Vos basses manœuvres pour excuser votre incursion dans nos territoires sacrés ne nous impressionnent nullement.
                          Votre perfidie n'a d'égale que votre ignominie.
                          Nous avons la preuve irréfutable maintenant que vous êtes derrière les levées de morts-vivant qui ont secoué notre glorieuse nation les mois derniers.

                          Ces petites escarmouches que nous avons aisément gagnées provoqueront votre perte.
                          A trop vouloir vous étendre, vous creuserez votre propre tombe.

                          Caligula, dirigeant de Pythium

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                          • #14
                            A Pythium :
                            A l'Empereur Caligula,

                            Nous comprenons votre missive pleine de fureur pour avoir échoué de si peu à prendre les 5 trônes du monde de l'Aurore. Nous aurions écrit sans doute la même chose en pire.
                            Mais ce n'est pas le but de cette missive.

                            Encore une fois, nous vous mettons en garde... Ne regardez point vers le Nord. Jotunheim n'est pas une menace. Regardez plutôt vers l'Est de votre Empire : Des milliers de manikins s'amassent déjà aux frontières. Les rapports de nos très rares chasseurs solitaires sont inquiétants.
                            Êtes-vous capable de stopper ce tel déferlement innombrable de mort-vivants ?

                            Nous vous demandons donc de nous rassurer sur ce point :
                            Si oui, nous vous laisserons tranquille gouverner une partie du monde de l'Aurore.
                            Sinon, nous prendrons des décisions fâcheuses et douloureuses... Les morts-vivants ne doivent pas fouler cette belle terre ! C'est un ordre direct de notre divin Seigneur, Ragnarök.

                            Önund, Voix du Ragnarök

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                            • #15
                              - Quoi ? fit Önund stupéfait, en écoutant le rapport du chasseur-éclaireur.
                              - Oui ! Ô Voix du Ragnarök, nous confirmons le débarquement des milliers de manikins sur nos terres et ils marchent déjà vers le trône du Sud-Est de notre royaume.
                              - Et personne ne m’a prévenu ? râla le prophète de Jotunheim de plus en plus stupéfait.
                              - C’est de ma faute, fit alors une voix sourde derrière le prophète

                              C’était le dieu de Jotunheim. Ragnarök s’avança près de la table où était posé l’immense carte de l’Aurore et où tous les commandants géants et Önund se trouvaient. Respectueusement, tout le monde se tut sauf le prophète qui parla :
                              - Comment cela ?
                              - Je discutais avec le Dieu d’Asphodel et il se peut que j’ai, par mégarde, suggéré un débarquement de ses morts-vivants sur nos terres, répondit le dieu.
                              - Ceci est absurde stratégiquement ! fit calmement Önund. À moins qu’Asphodel cherche à établir une base dans ces forêts pour démarrer une résurrection à la chaîne des morts-vivants.
                              Ragnarök sourit à son prophète et ne dit rien.

                              - Il y a du boulot, n’est-ce pas mes sorcières ? fit Önund.
                              Un rire strident lui répondit en provenance d’un groupe de sorcières à l’apparence repoussante qui s’était agglutiné près d’un bon feu de cheminée. Les sorcières ne cessaient point de caqueter ou de rire comme des folles.

                              - Et vous ? Les chamans ?
                              - Nous sommes toujours prêts, répondirent les chamans. Les esclaves du sang sont à vous !
                              - Ragnarök ? continua Önund
                              - Oui prophète ? répondit le dieu de Jotunheim.
                              - Me prêteras-tu ta force ? Et ta colère divine ?
                              - En es-tu sûr ? Ce sera terrible !
                              - Il le faut ! fit tristement Önund.
                              - Soyez donc bénis ! conclut Ragnarök.
                              - Partons sur l’heure et transformons tous ces morts-vivants en engrais pour ces forêts !

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