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  • Querelle des Bras Cassés - Taverne des Bras Cassés (RP / Diplomatie) - Partie terminée !

    C'était une soirée comme les autres dans la taverne. Les rires et les chants des clients emplissaient la salle qui était déjà pleine. Au milieu de ce chahut, il y avait pourtant un coin où se trouvaient 11 énergumènes étonnamment calmes. Ceux-ci étaient réunis autour d'une étrange table d'où émanait une mystérieuse lueur. Ces individus étaient connus sous le nom des Bras-Cassés. Ils étaient une vraie institution dans cette taverne, à tel point que celle-ci a fini par prendre leur nom. Les Bras-Cassés avaient pour habitude de se réunir autour de l'étrange table et de se prendre pour des dieux. Ils prétendaient que ce qu'ils voyaient dans la lueur émanant de la table donnaient vie à leur drôle de fantaisie. Fous ou pas en tout cas, certains clients venaient s'asseoir près d'eux pour écouter leurs déclarations et discours.

    Sur le mur derrière la table, trônait une pancarte avec les règles qu'ils s'étaient fixés pour leurs discussions :
    Règles relatives à la diplomatie :
    • Les accords de non-aggression, d'alliance (défensive ou totale) ou de délimitation des frontières doivent être déclarés ici.
    • Cependant, les discussions en privé sont possibles, pour négocier les détails des dits accords par exemple.
    • Les provinces concernées par les accords de délimitation des frontières doivent être indiquées par leur nom (les numéros n'ont pas cours ici !).
    • Les coalitions et accords contre un joueur peuvent rester secrets (ils ne sont du coup pas considérés comme officiels, ce qui signifie que quelqu'un ne les respectant pas n'a rien à se reprocher).
    • Les échanges (d'objets, de gemmes, d'or,...) peuvent rester secrets mais ils doivent être honorés. Pensez à en garder une trace en cas de litige (en concluant l'accord par MP sur le forum par exemple, vous n'aurez plus qu'à fournir une capture d'écran). Un joueur ne respectant pas un accord d'échange sera sanctionné.
    • Les autres accords ne sont pas contraignants. Il est donc possible par exemple d'attaquer un joueur avec lequel on a un PNA. Cependant, gardez en tête que comme les accords sont publiques, une telle félonie sera immédiatement connue des autres joueurs qui, en toute logique, s'en souviendront.
    Conseils relatifs au RP :
    • Essayez de rester concis, en particulier lorsque vous postez un accord, qui a donc un impact sur le jeu en lui-même.
    • Si vous voulez tout de même faire de longs discours, aérez vos propos, ajoutez des titres et mettez en gras les passages importants par exemple.
    • Surtout, amusez-vous !
    La table brillait de plus en plus. La partie semblait en effet sur le point de commencer et certains Bras-Cassés prenaient déjà la parole. Sur la table, une carte commençait à apparaitre :
    Spoiler:


    Les flèches oranges bordées de jaune représentent les trônes d’ascension et les étoiles correspondent aux capitales des joueurs. Cette carte est sans bord, ce qui veut dire qu'en allant assez loin vers l'est par exemple on revient à l'ouest.
    Dernière modification par Tardanis, 20-06-2018, 12h08.

  • #2
    L'un des bras cassés se leva, pris d'une énergie fiévreuse, et se décida à raconter l'histoire du monde selon sa propre vision. Seuls quelques fous et ivrognes, sans compter les dix autres joueurs, l'écoutèrent jusqu'au bout :

    -------------------------------------------------------


    Chapitre 1 : Un monde divisé


    L’Empire de T’ien Ch’i s’est effondré, comme les autres, dans le fracas du temps. Jadis, les peuples vivaient dans l’harmonie, et les relations diplomatiques étaient florissantes. La bureaucratie de T’ien Ch’i gouvernait une nation heureuse et prospère. Tout cela, bien sûr, avant que ne s’élève le premier Pantokrator… La tradition, relatée dans nombre d’ouvrages aujourd’hui poussiéreux, raconte qu’une créature du chaos, qui se faisait appeler le Chroniqueur, mit dans le cœur des hommes les pires des cadeaux : la religion et la magie. Les peuples cessèrent de vivre en bon terme, les mages fauteurs de troubles s’élevèrent, des prétendants à la divinité s’essayèrent à la magie, et invoquèrent créatures du chaos, se transformèrent, ou moururent dans leurs futiles tentatives. T’ien Ch’i ne sut pas s’élever suffisamment pour empêcher la déferlante. Les barbares incendièrent les villes, brûlèrent les champs, massacrèrent les femmes et les enfants, et capturèrent les hommes. Ils firent de même pour la plupart des nations de ce monde.

    Finalement, un Pantokrator s’éleva dans la déroute générale, d’une nation aujourd’hui oubliée. Il proclama sa foi comme la seule et unique foi, et nomma des compagnons pour l’assister. Il instaura son ordre à lui et divisa le monde à sa convenance. Mais les lettrés de tout poil n’oublièrent pas, et particulièrement ceux de T’ien Ch’i, se passant les écrits fondateurs de génération en génération. Nul ne sait combien de temps s'écoula jusqu'au moment où le Pantokrator quitta le monde. Quoi qu’il en soit, les fondations qu’il avait bâti lui survécurent quelques années, mais ses fidèles lieutenants commencèrent à se jalouser mutuellement, d’autant plus lorsqu’ils apprirent que les trônes d’ascension étaient à nouveau ouverts par des prêtres imprudents. La foi du Pantokrator s’estompa peu à peu, et les lieutenants perdirent leur aura, leur force, leur substance même. Ils devinrent de simples enveloppes physiques, et s’enfermèrent dans des sarcophages, des temples, des caveaux, attendant de recouvrer leur force, et se faisant reconnaître par des paysans locaux pour qu’ils soient nourris par leurs sacrifices et leur foi. Dans la plupart des cas, cela ne fonctionna pas, et les compagnons du Pantokrator disparurent dans les méandres de l’oubli.

    Le monde est désormais un ensemble de cités-états. Mais plusieurs civilisations continuent d’honorer leurs ancêtres. C’était le cas des cinq clans principaux de la cité de T’ien Ch’i : Běizú (clan du nord), Xīzú (clan de l’ouest), Zhōngzú (clan du centre), Dōngzú (clan de l’est) et Nánzú (clan du sud). Ils honoraient Wang-Tu, le Roi de la Terre, ou la Terre du Roi, cela dépend de leurs traductions. Ces cinq familles avaient en effet conquis ce bout de terrain plusieurs générations plus tôt. Ces nomades, avides de guerre et de conquête dans un monde peu sûr et désuni, avaient décider de s’installer ici. Nomades conquérants et sédentaires conquis se mélangèrent, et par le mariage et l’éducation, leurs cultures se mêlèrent. Ils reconstruisirent la cité perdue de T’ien Ch’i, et honorèrent leurs lointains ancêtres, ainsi que Wang-Tu.

    ----------------------------------------------------


    Chapitre 2 : l’éveil du Conseil


    Aujourd’hui était un jour ordinaire : les espions de Nánzú ramenaient des bruits d’agitation venant des quatre coins du monde, les guerriers de Dōngzú venaient de repousser des pillards de leurs terres à l’aide de cavaliers agiles et de solides troupes d’infanterie, et des rumeurs indiquaient que des prétendants à la divinité s’étaient de nouveau réveillés…ou pas. Rien de nouveau sous le soleil pour le Conseil des Cinq. Notez que pour votre convenance personnelle, et pour comprendre ce que peuvent bien dire ces gens, nous traduirons les dialogues, mais aussi expliciterons les significations des prénoms entre parenthèse. Ainsi, Cai-Zhōngzú (fortune) présidait la séance, Ning-Dōngzú (tranquillité) réglait les affaires militaires, Wen-Běizú (doux) les affaires économiques, Feng-Xīzú (pic) les affaires administratives et religieuses, tandis que la seule femme du conseil, Lan-Nánzú (orchidée), s’occupait des affaires diplomatiques et d’espionnage. Conformément à la tradition, Cai ouvrit la séance de sa voix claire et limpide :

    « Chers membres du Conseil, que trouvez-vous à dire aux affaires de ce monde ? ».
    L’ordre de préséance de la discussion préliminaire était le suivant : le président, les affaires militaires, les affaires diplomatiques, les affaires administratives et enfin les affaires économiques. Ning mit la main sur la table, comme pour prendre appui :
    « Mes hommes, valeureux, ont anéanti l’adversaire sous une pluie de flèches, de lances et de sabre, mais une dizaine de braves et leurs montures ont payé cette témérité de leur vie. » Cai acquiesça. Une voix féminine prit la relève.
    « Mes oreilles font état d’agitation religieuse dans les grands foyers que je vous avais détaillé dans les précédentes réunions, et ce de manière plus préoccupante que nous pouvions le penser… Des rapports concordants m’indiquent que les échanges commerciaux se raréfient, que les armes se multiplient, et que la conscription s’organise. Le monde s’arme. Et toujours aucune déclaration de nos puissants voisins. Quant aux autres, c’est l’éternel louvoiement pour s’assurer de notre soutien éternel tandis qu’ils complotent dans notre dos pour anéantir nos cinq clans. »
    Cai hocha la tête. Le vieux Feng prit la parole d’une voix forte.
    « Tout est réglé conformément aux préceptes divins de Wang-Tu. Les chefs de village, les chefs de campements nomades et la Cité obéissent au règne avisé des cinq clans. »
    Avant même que Cai puisse faire quoi que ce soit, la voix suave et raffinée de Wen entra en action.
    « Les échanges se raréfient, selon des modalités que je ne vous expliquerais pas pour ne pas vous étourdir de chiffres. Mais nous produisons suffisamment, pour le moment. Nos greniers sont bien garnis grâce à notre admirable prévoyance. Nous compenserons les pertes du Clan de l’Est grâce aux écuries communes. »
    Ning tapota la table de son index pour exprimer son contentement.

    Cai se leva alors.
    « Les Ancêtres ont parlé cette nuit. Ils l’ont vu…à nouveau. Le Chroniqueur. Cela ne peut signifier qu’une chose. Feng, Wang-Tu est en train de se réveiller.
    - Cela ne se peut !
    - Cela signifie que la guerre est à nos portes, comme jadis, indiqua Lan. »
    Cai se tourna vers Ning. Ce dernier mit la main sur la table à nouveau.
    « Les armes sont affûtées, les guerriers entraînés, les chevaux sellés, et les cœurs tranquille. La campagne de T’ien Ch’i est pacifiée. Les troupes des sédentaires et des nomades sont prêts à rabattre le caquet de nos comploteurs de voisins. »
    Lan sourit, et Cai joignit ses deux mains, signe que la réunion était terminée. Les quatre membres assis se levèrent, et saluèrent un à un le président, conformément au protocole. Ning resta. Cai lui prit les mains.
    « Mon ami, tu commanderas les armées.
    - Je le sais, noble Cai. Je ne sais si je pourrai rentrer pour la naissance de mon quatrième fils.
    - Tu es jeune Ning. Nos quarante printemps se font à peine sentir. »
    Il cligna de l’œil, et Ning sourit.
    « Lan ne pourra pas prendre ma place, j’imagine.
    - La tradition ne permet pas à une femme d’occuper la place de conseiller militaire.
    - De conseiller tout court, si je ne m’abuse, illustre Cai. »
    Ils rirent de bon cœur.

    « Elle est de toute façon la plus maligne de nous tous, sa place est toute indiquée pour le reste des années à venir, ajouta Cai avec une pointe de malice.
    - Il est vrai.
    - Quoi qu’il en soit, il nous faut un remplaçant du Clan de l’Est pour les affaires économiques comme tu le sais.
    - Ce sera mon frère. Mes deux fils ne sont bons qu’à la guerre, comme leur nomade de père. Mon frère est plus un sédentaire dans l’âme. Il s’occupera bien des affaires économiques, puissant Cai.
    - Son nom ?
    - Wei-Dōngzú (grand).
    - Fort bien. Avant de te retirer, de retrouver ta famille et de fourbir tes armes, mon ami, passe par le temple...
    - Mystérieux jusqu’au bout ! »
    Ils se donnèrent une franche accolade, et Ning se retira. Cai resta seul dans l’antichambre du Conseil, et réfléchit à la suite des événements.

    -----------------------------------------------


    Il se rassit finalement, rassasié par ses propres paroles. Quelques spectateurs venus là pour écouter des histoires applaudirent, les autres haussèrent les épaules. La carte continuait de briller d'une lumière presque aveuglante pour les non-initiés, mais les 11 joueurs semblaient tout y voir, absorbés qu'ils étaient... La partie allait commencer.
    Dernière modification par CptSparke, 19-01-2018, 22h53.

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    • #3
      C’était juste un couinement, mais la douleur était réelle. Le scribe venait de prendre la corne de son maître en pleine face. C’était a prévoir. Les longs discours, avait asséché le gosier de ce Bras-Cassés, et comme d'habitude, nul n'avait pensé a passer commande. Que l'on puisse s’asseoir dans une taverne, sans commander d'eau de vie était une aberration. Il se leva d'un bond

      "A boire !"

      Voila, après un énorme effort, il avait réussi a éructé deux mots. Nul ne peut conter une histoire avec une gorge sèche. C'est tout simplement impossible. Le Bras-Cassés passait la main dans sa barbe en regardant la silhouette de la serveuse qui approchait. Le sentiment de soif ne s'en trouva que renforcé.

      Restait à savoir qui allait payer la tournée.
      Dernière modification par CptSparke, 21-01-2018, 00h45.

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      • #4
        Pendant que son voisin de droite mettait en place une stratégie imparable pour reluquer la jolie serveuse, un barbu tournait et retournait ses cartes avec agacement.


        "- Bon la partie ne démarre pas... C'est mou tout ça... Faut pousser le carton les gars!
        - Arrête de râler Karlo... Tu sais bien qu'il faut maximiser pli du prétendant avant d'avancer son jeu...
        - Le prétendant... Le prétendant... Vous avez que ce mot là à la bouche... Il y a d'autres cartes dans le paquet! Faut jouer les valeurs. Si vous jouez tous conformistes vous allez finir par jouer réactionnaire...
        - Nan mais tu vas pas recommencé? Karl...
        - Bon bah tiens vous l'aurez voulu! Alors je pose d'un pays et un hiver. Ça fait 10 + 7 + 8. Quelqu'un veut annoncer?
        - Bah... Ca fait combien?
        - Faut relancer d'un dominion de 14. Nan? Personne?
        - Moi: je garde...
        - Oui mais couché ou ?
        - Bah, on peut sur un terrain?
        - Oui mais ça change le sens du tour..."

        Chacun fit mine de regarder son jeu mais est ce que ça valait vraiment le coup avant la première pose?

        "- Alors non...
        - Bon... Puisque personne contre, je jette ma plus grande valeur, je défausse mes deux cartes et je fais une famine...
        - Ah... Bah oui vu comme ça...
        - Nan mais c'est nul son coup là... Tu peux à peine bless... Tu ramasses un peu si tu sur-coupe au prochain tour mais une fois fini t'as plus de moteur de point.
        - Héhé... Sauf que j'ai une aristocratie corrompue, une secte... Et? Et? Une faille dimensionnelle!
        - Donc 21 mais il y a pas de combo... Il a raison: tu vas te faire plumer.
        - Sauf qu'on a dit qu'on jouait avec le règle originelle! Non? Donc... Ça me fait une suite rouge...
        - ...
        - Vous avez une révolution trans-dimensionnelle sur les bras! Gare à vos trônes les têtes couronnées!
        - Le con!
        - Héhé!"

        Le gros barbu se tourna sur sa chaise vers la serveuse.

        "- Tu veux bien nous ramener une tournée camarade?
        - T'as vu ton ardoise?
        - J'ai presque fini d'écrire mon bouquin... Tu pourras le lire en première...
        - Ils veulent quoi?
        - Moi je..."

        Son compagnon de jeu le fusilla du regard...

        - On prend tous pareil! Et on partage!
        - ....
        - Une corne d'eau de vie pour chacun!
        - Et une tournée d'eau de vie pour les bras-cassés! "
        Dernière modification par Jaguar_Flemmard, 21-01-2018, 13h01.

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        • #5
          Au fond de l'immense table des bras-cassés, un individu blême haussa les sourcils non pas par la prochaine tournée mais par les cartes posées sur la table.
          Il revérifia sa main qui était moyenne. Cependant il avait deux excellents atouts.

          Devait-il les jouer ? Temporiser ? Il hésita. Soudain un mouvement à la périphérie de sa vision attira son attention :
          Une plantureuse serveuse qui venait de poser la tournée demandée... Bon sang ! Elle était trop près ! avec ses seins superbes ! pensa-t-il avec effroi. Troublé... il lâcha par inadvertance un de ses atouts. La carte tomba sur la table. Les yeux acérés des autres joueurs avaient tout vu.



          Le silence était total. Les autres bras-cassés avait vu... L'individu blème, se nommant Zabueco était dépité. Il haussa les épaules et proclama de sa voix très british :
          - Oui, C'est Richard Coeur de Lion, mon pretender !
          - ...
          - Je vous raconterai sa triste et tragique histoire plus tard... continua Zabueco. La prochaine tournée est pour moi !

          Les cris de joie des autres convives repartirent de plus belle !
          Dernière modification par zabueco, 21-01-2018, 07h44.

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          • #6
            La partie avait commencé. Les spectateurs ignares ne comprenaient pas ce que pouvaient faire ces onze personnes, pensifs, devant une carte lumineuse. Et c'étaient des cris, des poings sur la table, des exclamations, et surtout de l'alcool. Car dès qu'ils avaient fini de réfléchir, les joueurs se relevaient, hurlaient, et se comportaient comme de parfaits habitués des tavernes. Après avoir bu une grande rasade, celui qui se faisait appeler Sparke et qui partait généralement tout seul dans de longues envolées lyriques, annonça à la tablée :
            "Qu'est ce que c'est que ça ? Quatre joueurs s'amusent à garder leur carte prêtrise pour plus tard ?
            - Ca s'appelle la stratégie Sparke, la stratégie.
            - Et les indépendants, armés jusqu'aux dents, c'est quoi ? Ca perturbe le récit que j'écris vous savez, pour mon prochain li...
            - Ca s'appelle le hasard Sparke. Et ton livre sera comme tous les autres, jamais publié, et transmis de main-en-main parmi des initiés.
            - Mais enfin, tout le monde veut savoir ce qu'il se passe dans le Conseil de T'ien Ch'i, non ?"

            Il se retourna vers les spectateurs, pleins d'espoir :
            "Non ?"

            Devant le pas de réponse, il se retourna vers la table, dépité.
            "Puisque vous préférez boire et vous invectiver mutuellement, autant me concentrer, et me bourrer en même temps. Mon récit sera pour plus tard.
            - Ce n'est pas déjà ce que tu fais perpétuellement ?
            - Boire et me concentrer ?
            - Non, ça c'est admis pour tout le monde à cette table. Mais remettre à plus tard ?"

            La tablée partit d'un grand rire, à base de "essaye de ne pas remettre à plus tard ta victoire cette fois-ci". Sparke, complètement déchiré, ajouta :
            "Si vous me promettez de lire le récit que je ferai de cette partie, je vous paye la tournée !"
            Ils s'esclaffèrent tous, et Sparke commanda à boire. La partie était après tout engagée, et on pouvait voir déjà des plis de concentration chez certains joueurs, grattouillant la carte, réfléchissant, marmonnant à eux-même "quel objectif de recherche" et "foutus arbalétriers". C'était le dernier moment pour commander de l'alcool générique, car la partie, au fur et à mesure, demandera plus de concentration. Et pour les bras cassés, plus de concentration signifie de l'alcool plus fort. C'était comme ça que c'était faite la réputation de la taverne après tout... Et il arrivait même aux Bras Cassés de payer ce qu'ils doivent...pour la partie un mois plus tôt.

            Mais avec des grands "oh" et des grands "ah", les spectateurs virent soudain se matérialiser une image d'un monde. Des informations sortis de nulle part, des couleurs partout. Et les joueurs, certains originaux avec des cartes, d'autres avec des pions, d'autres encore avec des carnets ou des grimoires portant le titre "Dom5ModInspector". Décidément, ce n'était pas un jeu qui avait l'air grand public...

            Dernière modification par CptSparke, 21-01-2018, 16h57.

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            • #7
              Alors que la plupart des Bras-Cassés essayaient de comprendre l'intérêt de garder leurs cartes Prophète plutôt que de la jouer au premier tour, Tardanis et BillyBrouillard discutaient dans leur coin de la table. Au bout d'un moment, ils se serrèrent la main et, avec l'accord de Billy, Tardanis se tourna vers le reste de ses compagnons de jeux. Il tenta d'abord d'attirer leur attention en se raclant la gorge ou tapotant du doigt sur la table mais dut finalement se résoudre à hausser la voix pour être entendu.

              "Billy et moi, qui jouons respectivement Ulm et Atlantis, avons juste convenu d'un accord. En effet, on était tous les deux très proches sur la carte. Voici ce qu'on a décidé :
              • Ulm et Atlantis ont droit à toutes les provinces adjacentes à leur capitale.
              • En plus de ça, les provinces de Zocs, The Mighty Pillars et Saetica reviennent à Ulm tandis qu'Obalshin, Obocte et Histyra reviennent à Atlantis. Ces provinces délimitent ainsi la frontière entre nos deux nations.
              • Billy et moi avons maintenant un pacte de non-aggression avec 3 tours de préavis avant d'être rompu (NAP/PNA-3 dans le jargon technique des Bras-Cassés)."
              Dernière modification par Tardanis, 21-01-2018, 19h47.

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              • #8
                Sparke tapa du poing sur la table :
                "Mais qui a donc a dessiné des départs aussi merdiques pour Tardanis et Billy !
                - C'est le hasard, Sparke, comme d'habitude.
                - Oui mais le hasard n'est pas loin de chez moi ! Si ça s'enchaîne, ça va finir en écharpage.
                - C'est pas le but du jeu ?
                - Pas faux ! Et tiens, d'ailleurs, Zabueco (Man) et Jaguar (Bogarus), c'est quoi cette mode de commander des mercenaires à tout bout de champ ! Si c'est ça je vais faire pareil !
                - Pas sûr que t'aies l'argent Sparke !
                - Pas faux non plus. Et on en parle de Smeetiks (Midgard) et Humakt (Ragha) qui ont pris leur temps pour faire leur prophète ?
                - TU en parles.
                - Et on en parle de Mandor (Marignon) et de Jaguar encore qui préparent des cartes prophètes face cachée ?
                - Tu parles toujours trop Sparke..."

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                • #9
                  Alors même que Sparke exprimait sa sympathie au sort de Tardanis d'une manière très...éloquente, celui-ci était trop occupé pour l'écouter. En effet, à peine eut-il déclaré son accord avec BillyBrouillard qu'il se tourna vers Ispano. La négociation fut brève et Tardanis se tourna à nouveau vers le reste de l'assemblée :

                  "Désolé de vous déranger à nouveau mais Ispano et moi, qui jouons Pangaea et Atlantis, avons conclu un accord de bon voisinage :
                  • Pangaea et Atlantis ont droit à toutes les provinces adjacentes à leur capitale.
                  • En plus de ça, les provinces de The Two Woods et Thorn Woods reviennent à Pangaea tandis que Durland et Monherboa reviennent à Atlantis.
                  • Typhia restera une province indépendante entre nos 2 nations.
                  • Ispano et moi avons maintenant un NAP-3."

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                  • #10
                    HRP: j'avais pas compris que s'était nous que l'on devait jouer dans la taverne dans ce cas oublier le prénom dans mon premier message


                    Jaguar regarda de travers son compagnon de jeu. Il était de notorité publique que s'il n'était pas méchant c'était un ronchon et un raleur invétéré.

                    "- Mercenaire... Mercenaire... Tout de suite les grands mots. Tout ça parce que ce sont des étrangers... Hein? Bah moi non, je laisse pas des réfugiers climatique dans le besoin. Moi. Et puis on dit plus "mercenaire" d'abord, on dit "soldat en situation précaire" ou "intermitant du champ d'honneur". S'ils sont venu chez moi, c'est que je leur ai offert de bonnes conditions de travail. En Bogarus, ils ont un SMIC camarade!
                    - Un SMIC?
                    - Sacage et Maraude Internationnale de Campagne...
                    - Bon tu joues?
                    - Oui, oui... Euuuuh..."

                    Commentaire


                    • #11
                      "Tu sais Jaguar, personne ici ne te juge sur ton choix de recruter des mercenaires. C'est pas parce que tu n'as pas confiance en tes propres troupes nationales que tu devrais t'énerver !"

                      Commentaire


                      • #12
                        Sparke reprit :
                        "C'est bon Zabueco (Man) ? Tu es content ? Te voilà avec la carte "mercenaires arbalétriers que j'ai pris à Sparke pour avoir une meilleure expansion parce que j'ai mis un peu plus d'argent". Fier de toi ? J'espère que leurs carreaux te seront bien utiles !
                        - Bien sûr, c'est le jeu après tout. Tu n'as pas un récit à faire plutôt que d'invectiver les joueurs toi ?
                        - Tout est dans mon calepin, et malheureusement pour l'ensemble des joueurs de cette tablée, j'ai du temps pour les invectiver..."

                        Plusieurs joueurs dirent "choueeeette" d'un ton déprimé. Quoi qu'il en soit, Sparke réfléchit. Atlantis semblait au coeur de toutes les attentions. Déjà un pacte avec Ulm à l'est, et maintenant avec Pangée on ne sait où (au nord, à l'ouest ?). Un Empire maritimo-terrestre en somme. Dangereux. Ou utile ? Nous allions voir. Sparke jouait en effet son va-tout avec des cartes dangereuses et...
                        "Oh ! Tu joues Sparke ?
                        - T'en as déjà marre que je râle plus, répondit-il du tac au tac ?"

                        Les joueurs rirent, mais la partie, elle, continuait à avancer...

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                        • #13
                          Zabueco regarda avec stupeur Sparke... Car il était parti aux toilettes pour avoir tant bu ! Il n'avait donc pas vu la distribution de cartes de ce tour. Il haussa les épaules avant de se rasseoir. Que pouvait-il dire ?
                          Il ne connaissait pas encore sa main.

                          Il vit alors sa pile de carte posée sur la table. Il hésita... Devait-il regarder ? A-t-il vraiment la carte mercenaire ? Mais lorsqu'il vit, tous les joueurs le regarder bizarrement. Il se décida :
                          - Voilà, la triste histoire du Roi Richard Coeur-de-Lion, trahi par ses siens...

                          Mais voyant que les autres joueurs se désintéresser aussitôt, déjà plongés dans leurs cartes, Zabueco sourit.
                          Il voyait bien que des alliances se forgeaient vite, des NAP3 qui se signaient. Ils ont du déjà jouer leurs très gros jokers pour être si vite en contact, pensa-t-il. Des God éveillés sans doute !

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                          • #14
                            [HRP : Non non, Jaguar_Flemmard , je pense que c'est toi qui avais bien compris en réalité. Normalement, dans un sujet RP, on ne s'interpelle jamais par nos pseudos de joueurs mais bien par les noms de nos personnages. Moi ça me fait vraiment bizarre de lire "Sparke", "Zabueco" etc dans ce post]
                            Dernière modification par Mandor, 22-01-2018, 11h36.

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                            • #15
                              Toute une partie de la table des bras cassés était cachée par un nuage de fumée assez dense. On devinait à l'intérieur une silhouette qui, si on s'approchait jusqu'à oser glisser son visage dans les volutes épaisses, semblait être de forme humanoïde.

                              Billy Brouillard, puisqu'il s'agissait bien de lui, profondément engoncé dans un sofa élimé de style rococo, regardait alternativement la surface lumineuse de la table et son jeu d'un air préoccupé. Ses grosses lunettes étaient presque opaques de crasse comme d'habitude, ce qui lui donnait une espèce de poker face peu engageante.Il aspirait régulièrement de grandes bouffées sur un vieux narguilé dont l'usage avait été autorisé du bout des lèvres par le patron de la taverne au grand dame des autres consommateurs. Cela l’aidait à réfléchir. ("Et j'ai bien le droit de vapoter un peu quand même!" répondait-il quand d'aventure on lui faisait une remarque désagréable à ce propos.)

                              Il connaissait déjà vaguement certain joueurs de cette partie pour avoir ferrailler avec eux de façon ludique auparavant et les autres ne lui inspirait pas confiance non plus. Sa paranoïa latente dès qu'il était question de diplomatie tentait de prendre le contrôle de son lobe frontal ce qui pouvait avoir des conséquences éminemment fâcheuses, surtout en début de partie. "Tout doux Billy... Tout doux" répétait-il comme un mantra.

                              De plus, cette vicieuse mise en abîme voulue par Tardanis et le Cpt Sparke qui consistait à se raconter schizophréniquement à la troisième personne du singulier tout en commentant la partie, si elle était somme toute amusante, lui faisait littéralement fumer le cerveau.

                              Ce qui n'arrangeait évidemment pas la qualité de l'air environnant.
                              Dernière modification par BillyBrouillard, 22-01-2018, 14h19.

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