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  • GPO des animaux: l'histoire du mAARoc

    Bonjour à tous. Laissez-moi vous conter l’histoire de l’ascension du royaume du Maroc. Vous découvrirez comment un petit royaume maghrébin décentralisé s’est imposé comme puissance majeure en Afrique du nord et dans le nouveau monde entre le 15ème et le 18ème siècle.

    Chapitre 1 : 1444 – 1466



    Le royaume du Maroc est en 1444 moins puissant qu’il n’y paraît. Il ne contrôle en réalité que la partie nord de l’atlas, les provinces les plus éloignées de la capitale, Fez, étant dirigées par des vassaux qui, heureusement pour le sultan du Maroc, sont relativement loyaux malgré leur nombre et leur influence. Mais les vassaux ne sont que le cadet des soucis du gouvernement marocain. En effet, au début du 15ème siècle, les portugais ont contraint le royaume affaibli des Marinides à céder la cité portuaire de Ceuta, dont le Maroc n’a toujours pas réussi à s’en réemparer jusqu’alors. Le sultan décida donc, en 1444 de se retrousser les manches et de ramener son royaume à sa gloire passée. Pour achever son plan, il compte sur trois premiers objectifs :
    1. Centraliser le royaume et développer les grandes villes afin de renforcer le pouvoir du monarque.
    2. Conquérir la partie occidentale de l’Algérie pour liguer ses vassaux dans un objectif commun ainsi que pour étendre l’influence du Maroc en Afrique du nord.
    3. Concevoir des plans sérieux pour récupérer la ville de Ceuta.
    Deux évènements vont cependant chambouler les plans prévus. D’abord, en début d’année 1444, un émissaire portugais fut reçu à la cour. Celui-ci proposa une offre pour la moins inattendue : échanger la ville de Ceuta contre la ville de Tanger. Pour le sultan, c’était une aubaine. Une occasion en or qu’il ne pouvait pas refuser. Après tout, la perte de Tanger ne représenterait pas une catastrophe comme la perte de Ceuta qui, je le rappelle, fut prise par la force. Les deux villes étant de développement équivalent et la récupération de Ceuta pouvant potentiellement redorer le blason du Maroc, le sultan accepta sans hésiter. Le sultan accepta l’offre portugaise en échange d’accepter de laisser au Maroc la pointe d’Arguin pour une future colonisation C’est donc en libérateurs que furent accueillies les garnisons marocaines entrant dans Ceuta.
    Ensuite, le sultan proposa au sultanat ibadite de Sicile une alliance. En effet, ce projet avait été discuté depuis longtemps déjà, et des lignes de partage du Maghreb et du Sahel avaient déjà été établies en fonction des zones d’influence commerciale. Mais un nouveau roi accéda au trône de Sicile, qui refusa la proposition d’alliance. Mais le gouvernement marocain n’insista pas plus que ça, le nouveau roi sicilien ayant accepté de respecter les traités de partage de territoire.
    Quelques années plus tard, le sultan décida de lancer sa seconde opération : conquérir le Tlemcen. Cependant, bien que l’armée du Tlemcen était inférieure numériquement, la conquête du pays s’avéra être plus difficile que prévu, les forts étant solidement gardés et les tlemceniens prenant un malin plaisir à piller les provinces marocaines pendant l’absence des troupes. Manquant d’hommes et d’argent, le sultan avorta le projet de conquête totale et se contenta des provinces les plus fortifiées, affaiblissant ainsi le royaume algérien pour les futures conquêtes.
    Les années suivantes se résumèrent au développement des plus grandes villes du Maroc et de l’annexion progressive des vassaux. Ce qui fut chose faite. Fez fut définitivement considérée comme capitale du nouvel état centralisé. La stabilité du pays ayant été ramenée, le sultan se chargea alors d’achever les derniers bastions de résistance algérienne, qu’il vassalisa sans grande difficulté. Entretemps, Tanger fut vendue au Portugal comme convenu.
    Les trois objectifs remplis en 1466, le sultan jeta, pour les prochaines conquêtes, le regard vers le sud et l’autre côté de l’océan…




    A suivre


    50 points admin svp, j'ai toujours pas de doctrine X(

  • #2
    Chapitre 2 : 1466 – 1487


    Le pays désormais centralisé et stabilisé, son gouvernement décida de concrétiser ses nouveaux plans d’expansion. Le premier d’entre eux consistait à prendre le contrôle de la route du Sahara qui reliait le pays avec les nations d’Afrique du Sud. Le ministre du commerce lança alors la construction d’un gigantesque carrefour commercial au niveau de la frontière sud. Ainsi, cela permettrait au Maroc de contrôler l’arrivée des caravanes et de revendiquer la route du Sahara. Ce fut chose faite en 1467. Les autorités marocaines s’emparèrent de l’avant-poste de Touat et proclamèrent la souveraineté sur toute la route du Sahara. Mais ce nouveau gain de territoire ne fut pas suffisant pour calmer les appétits de conquête du sultan. La cité de Tombouctou, verrou commercial de l’Afrique de l’ouest et porte d’entrée vers le Sahel lui fit de l’œil. C’est sans surprise que le sultan décida de faire de cette ville et de son territoire sa prochaine cible.


    Parallèlement, des dires de marchants chrétiens arrivèrent aux oreilles du sultan. Des rumeurs comme quoi il existerait bel et bien des terres de l’autre côté du grand océan. Jusqu’alors, ces terres ne se trouvaient que dans de vielles légendes maliennes ou quelques sourates du coran. Personne ne prenait cela au sérieux. Mais quand les rumeurs comme quoi les espagnols, les portugais ou les anglais y auraient déjà posé pied se firent entendre, le sultan envoya immédiatement plusieurs navires d’exploration parsemer l’océan atlantique et suivre les voies des ibériques. Deux ans plus tard, le navire rapporta au sultan d’excellentes nouvelles, accompagnées de nouvelles cartes…

    Mais les lignes de ravitaillement pour alimenter une colonie sur ces terres éloignées sont encore trop longues. Il fut donc décidé d’installer un avant-poste à la pointe d’Arguin. En 1471, malgré plusieurs conflits avec les natifs, une colonie y fut installée. Ce sera la future tête-de-pont de la conquête de l’Amérique.

    Plusieurs années plus tard, le temps de laisser à la colonie d’Arguin le temps de se développer, le sultan invita le sultanat de Sicile d’envahir conjointement l’Afrique sub-saharienne, en suivant les tracés de partages. La proposition fut acceptée et, malgré un climat rude et la persévérance des tombouctiens, le petit royaume de Tombouctou fut vassalisé et pillé sans ménagement, tandis que la Sicile étendit son influence dans le royaume déchu de l’Aïr.


    La fin du 15ème siècle approchait, et le sultan, fier d’avoir accompli ses objectifs, attendit avec impatience la fin du développement de la colonie d’Arguin et la mainmise complète sur Tombouctou. Désormais, les richesses convoitées de l’Afrique n’attendent que d’être conquises…




    50 points militaires svp, je suis en manque

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    • #3
      Chapitre 3 : 1487 – 1508

      Le royaume du Maroc a certes assujetti le petit royaume de Tombouctou, mais il n’était toujours pas pleinement intégré. De plus, la colonie d’Arguin n’était toujours pas assez développée pour être auto-suffisante. Mais il y avait pire : le Maroc souffrait d’un grand retard technologique par rapport à ses voisins ibériques et siciliens. Le sultan voyant que l’armée marocaine ne possédait pas un seul canon, et suite à une lettre d’avertissement de la part du sultanat de Sicile déclarant les propos suivants : « Putain ! T’as deux tech de retard ?! T’as même pas de canons ?! Non ça, ça va pas ! Tu peux pas être autant en retard. Là je t’attaque je te prends cinq provinces », décida de convoquer un conseil d’urgence avec les meilleurs ingénieurs militaires du pays pour réformer l’armée ainsi que d’autres conseillers pour améliorer les problèmes internes du royaume… et surtout pour rembourser mes 8 emprunts.



      Ce fut une guérison lente, mais elle porta ses fruits. En quelques décennies, le Maroc réussit à rattraper son retard technologique pour arriver enfin à la cheville des voisins. Notons également qu’au début du 16ème siècle, une technologie militaire fut découverte avant les ibériques ! Entretemps, la colonie d’Arguin fut suffisamment peuplée pour que le sultan décide d’installer une colonie au Brésil. C’est dans un moment historique, en 1490, que fut fondée Pernambouc, la première colonie américaine du Maroc !



      Le pays était alors entré dans une telle prospérité à partir de l’an de grâce 1500 et jusque dans la fin du 16ème siècle, que les historiens qualifieront cette période « d’âge d’or marocain ».
      En 1508, le royaume de Tombouctou, malgré de fortes réticences de la part de ses dirigeants, fut enfin annexé. Le territoire d’influence fut désormais si grand que le Maroc se permit de revendiquer sa souveraineté sur l’intégralité du désert du Djouf. Le pays guéri et au sommet de sa puissance, décida alors d’attaquer les pays africains et de poursuivre sa ruée vers le sud. Mais ça, c’est une autre histoire…
      A suivre…



      50 points admin svp
      Dernière modification par feedle, 13-02-2019, 17h34.

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      • #4
        Chapitre 4 : 1508 – 1548
        La première moitié de cette période fut caractérisée, malgré l’âge d’or, d’une léthargie de conquêtes. La guerre contre les royaumes africains n’ayant, au final, débouchée que sur une seule province conquise. Les colonies du Brésil furent également agrandies par l’afflux de colons et la suppression des terres à ces kouffars de natifs. Les villes de Salé et de Ceuta ont, au début du 16ème siècle, déclaré leur statut de marche durant le sommeil du sultan. Cependant, ce dernier étant craint par toute la cour (sûrement pour ses 5 points de monarques militaires), personne n’osa l’en avertir. Les deux villes dissidentes garderont donc leur statut spécifique de marche militaire pendant un bon bout de temps. Une alliance fut également officialisée avec la Sicile (enfin…)



        En 1529, la source du mal, plus connue sous le nom d’état papal ou bastion de l’hérésie, déclara une guerre sans pitié au malheureux sultanat de Sicile et démarra immédiatement cette guerre avec une invasion de la Sicile, leur cœur culturel, religieux et spirituel de l’islam ibadite, perpétuant les crimes de guerre de leur homologues jérusalémite. La Sicile, en infériorité numérique, implora l’aide du Maroc. Pourtant, l’armée marocaine s’était affaiblie et réduite depuis quelques temps. Toutefois, le sultan respecta sa promesse et rejoignit la guerre aux côtés de son allié. Ce furent plus de 10 000 hommes qui débarquèrent en Sicile pour soutenir l’armée sicilienne qui venait de subir déjà des pertes considérables. Pourtant, ces 10 000 hommes supplémentaires suffirent à renverser la balance en faveur du camp musulman. L’armée papale fut anéantie et la paix se conclut sur un lourd tribut de dédommagement versé à la Sicile. Comme quoi, Allah n’abandonne pas ses fidèles !



        Mais à peine la guerre fut-elle terminée que le sultan reçut une lettre des royaumes chrétiens ibériques, l’invitant à surveiller de plus près la source de revenus étonnamment élevée de ses marches par les mots suivants : « Feedle, je vois encore un bateau qui pille mes côtes et je te déclare la guerre ». Le sultan, furieux d’avoir découvert les activités illégales de ces deux villes, décida de supprimer leur statut de marche et d’écraser les rebelles.
        Cette moitié de siècle se termina avec deux évènements majeurs. D’abord, la création du premier état colonial marocain : Garnatha, en hommage à une autrefois splendide ville andalouse aujourd’hui convertie au christianisme. La mise en place de cet état servait à ralentir la progression du rival colonial voisin : l’Angleterre, la première puissance mondiale selon les européens. Ensuite, la conquête d’une importante partie de l’Afrique sub-saharienne, plus précisément la région de Gao. Les régions les plus au sud furent confiées à un état fantoche africain : le Macina (drapeau ci-dessous). Mais d’autres régions africaines étaient déjà sur la liste d’attente des conquêtes du Maroc. L’âge d’or marocain n’est pas encore fini…




        Le royaume du Maroc et ses colonies et 1548:







        50 points admin svp

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        • #5
          Chapitre 5 : 1548 – 1569



          Alors que le royaume du Maroc approcha de la fin de son âge d’or, ses conquêtes ne seront pas emportées dans sa tombe. Cette période de l’histoire commence avec la conquête sans difficulté de la province de Ména.
          Mais un évènement bien plus sombre en profita pour ressurgir une fois la fin de l’âge d’or. En effet, le pays s’était tellement enrichi durant l’âge d’or que les marchands avaient atteint une telle influence dans la vie politique que ceux-ci réclamaient désormais le droit de régner sur le pays. L’armée, stationnée dans les provinces du sud pour maintenir l’ordre dut traverser le désert pour désassiéger les villes qui étaient déjà en proie aux factions marchandes. Durant dix ans, l’armée royale combattit les rebelles. La guerre civile marocaine se termina sur une annihilation des rebelles marchands. Leur influence fut réduite à zéro et l’intégralité de leurs biens fut confisquée pour être redistribuée à l’état et à ses sujets. Est-ce qu’on peut parler de « communisme monarchique » dans ce cas ?




          Vers les années 1560, le sultan déclara qu’il fallait reconstruire le pays maintenant qu’il était débarrassé de la vermine capitaliste. Pour reconstruire le pays, il fallait de l’or. Pour avoir de l’or, il fallait des conquêtes. Cela tombait bien, le Mali voisin devenait un peu trop gros. Il était temps pour lui de faire un régime. « C’est pour votre bien » déclara le sultan du Maroc, « laissez nous vous décharger de votre fardeau administratif ». L’armée marocaine déferla alors sur le malheureux malien, qui perdit forteresse après forteresse avant de perdre même sa capitale, tandis que les côtes furent bloquées par la flotte dirigée par le fraichement construit navire amiral : le Malu Malik !


          Littéralement « le roi d’argent », ce navire fut la fierté de la flotte marocaine. Le commerce malien fut complètement étouffé.
          C’est alors qu’une guerre se déclara de l’autre côté de la méditerranée, une guerre entre la France et une alliance sicilio-savoyarde. Le Maroc étant un allié de la Sicile, celui-ci fut entraîné dans la guerre. Mais trop occupé à combattre les maliens, le Maroc ne dépêcha aucune troupe en France, sachant qu’en plus, aucun mouvement hostile de la part des français ne vint perturber le Maroc. Un diplomate français arriva même à la cour de Fez pour proposer une paie blanche séparée, ce qui fut accepté. Cela ne dégrada pas les relation sicilio-marocaines, le camp de l’allié du Maroc étant en situation d’avantage dans sa guerre.
          En 1566, la guerre se termina enfin. Une victoire de plus pour le Maroc. Mais sa grande aventure conquérante n’est pas encore terminée…


          50 points admin svp

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